L'autre jour, j'ai vu Total Recall : Mémoires Programmées au cinoche, le remake de cette année avec Colin Farell hein, pas celui avec Schwarzie. Et ben faut dire que j'ai été plutôt surpris, et dans le bon sens du terme. Bon, surpris, c'est un bien grand mot, mais moi qui m'attendais à une grosse cochonnerie pop corn pour beaufs, je dois avouer que je me suis laissé emporter beaucoup plus facilement que je pensais. Mise en scène soignée, réalisation rythmée sans être décérébrée (coucou La Colère des Titans), des clins d'oeil sympathiques au film d'origine, et puis un certain sens de l'atmosphère que je pensais pas trouver dans un film pareil. Bref, un film sympa, et qui, contre toutes attentes, élève mine de rien un peu le niveau des blockbusters de l'été débiles à la "
Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires ". Mais voilà, on reste quand même dans une lignée de films bien sages, très prévisibles jusque dans les twists, et ou tu connais limite les dialogues à l'avance. Et surtout, on est loin mais alors très loin du film d'origine de Paul Verhoeven, autrement plus cru, novateur (pour l'époque) et dangereux. En fait, voilà ce qui manque à notre blockbuster du jour. Hormis son manque flagrant d'ambition, il lui manque surtout ce parfum de danger, ce côté sale et méchant que l'on retrouvait dans la 1ere adaptation ciné de la nouvelle de Philip K.Dick. Voilà, vous avez tous du voir ou je voulais en venir, le nouvel album de
Fear Factory, bah c'est un peu pareil…
Dans les années 90,
Fear Factory, c'étaient des monstres, point à la ligne. "
Demanufacture " et " Obsolète " sont là pour le prouver. 2 classiques, 2 pavés dans la mare qui ont fait rentrer direct les 4 bonhommes au panthéon Metallistique. Dans les années 2000,
Fear Factory, un peu comme
Korn, un peu comme
Marilyn Manson, un peu comme toutes les vieilles gloires de ces années là, bah ça ne fait plus rêver grand monde. Engueulades, séparations, albums moyens voire médiocres, ont quelque peu contribué à ternir la légende. Malgré tout, les FF ( oui oui FF, comme Fantastic Four ), toujours confiants, n'ont jamais cessé de poursuivre leur petit bonhomme de chemin, en dépit des nouvelles modes ( la tendance était plutôt au Metalcore qu'à l'Indus jusqu'à pas si longtemps ) ou de l'avènement des
Rammstein et autres
Static-X. Le 5 juin dernier sortait donc le déjà 8eme album du groupe, dont le nom, "
The Industrialist ", confirme que le combo, encore et toujours dans le trip homme vs machine, n'en a décidemment pas fini de saigner la trilogie
Terminator.
J'avoue avoir perdu un peu de vue, enfin d'oreille, les 4 mectons depuis l'honnête mais quelque peu décevant
Digimortal. Mais en se penchant un peu sur le background de l'élaboration du nouvel album, tout me faisait redouter le retour aux sources foireux à la "
Korn III : Remember Who You Are ". Réconciliation entre Burton C.Bell et le gros Dino Cazares ( même si celle-ci date déjà de "
Mechanize " ), Rhys Fulber à la prod', album voulu comme celui de la renaissance, un de plus qui plus est ( le combientième depuis Archétype au juste ? ), l'auto plagiaire single promo "
Recharger "… Bref, le skeud n'était même pas encore sorti que ça sentait déjà le plan comm' foireux. Le 5 juin dernier, "
The Industrialist ", ça s'est donc fait sans moi. Mais comme y'a que les cons qui changent pas d'avis, j'ai quand même par curiosité jeté une oreille au dernier bébé de l'usine à peur, et aussitôt révisé mes à priori quelque peu hâtifs au moment de la sortie de "
The Industrialist ". Alors d'accord, les gars se sont auto pompés comme des malades, mais diantre, cela bastonne foutrement bien.
Si les 2 premiers titres sont sans intérêt ( en gros, du
Fear Factory qui joue en pilotage automatique du
Fear Factory ), les morceaux vont en s'améliorant au fur et à mesure. Les mélodiques " Disassemble " et " New
Messiah " sont bien cool, le " Difference
Engine " envoie bien la sauce, le refrain mélo de "
Virus of
Faith " nous rappelle le bon vieux temps d'
Obsolete, et on arrive finalement très rapidement et sans se faire prier à la fin de l'album. Comme pour Total Recall ( le remake attention ), on trouve dans ce "
The Industrialist " une mise en scène soignée, une réalisation rythmée sans être décérébrée ( coucou le dernier
Soulfly ), des auto références et des clins d'oeils aux œuvres originales "
Demanufacture " et surtout "
Obsolete ", et même un certain sens de l'atmosphère dans les parties mélodiques et chantées que je pensais pas retrouver ici ( même si on sait tous qu'en concert, Burton C.Bell foirera magistralement toutes ses parties chant ). Bref un album sympa quoi, qui relève un peu le niveau des dernières sorties
Metal " Blockbusters " (
Ministry,
Soulfly,
Mnemic, sans oublier les impayables
Linkin Park, creusant toujours plus profond dans les abîmes de la médiocrité… ), pas bien terribles dans l'ensemble…
Mais voilà, "
The Industrialist " reste tellement sans surprises qu'il n'émoustille guère. On ne retiendra véritablement que le grandiloquent et original "
God Eater " de cette galette certes efficace, mais ô combien routinière et prévisible. Et puis, les références aux anciens skeuds, c'est bien joli, mais on est quand même loin de la qualité des aînés de la discographie. Il manque à notre album du jour le côté novateur qu'on retrouvait sur "
Demanufacture " ou le l'aspect sale et hargneux qu'on retrouvait sur "
Obsolete ". En fait, si il fallait mettre un terme sur ce qui cloche chez notre album du jour, on pourrait dire qu'il lui manque, comment dirait-on ? Ah oui, un certain parfum de danger…
ici on retrouve du FF qui fait du FF.. sans grande originalité certes, mais il le fait comme il faut. des ambiances lourdes electroniques / ambiantes, des riffs puissants, et une voix qui varie comme il faut..
Bref un des disques industriels qui tourne le plus chez moi..
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