Genexus

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16/20
Nom du groupe Fear Factory
Nom de l'album Genexus
Type Album
Date de parution 07 Août 2015
Labels Nuclear Blast
Style MusicalMetal Industriel
Membres possèdant cet album134

Tracklist

1.
 Autonomous Combat System
 05:28
2.
 Anodized
 04:47
3.
 Dielectric
 04:19
4.
 Soul Hacker
 03:11
5.
 Protomech
 04:56
6.
 Genexus
 04:48
7.
 Church of Execution
 03:21
8.
 Regenerate
 04:02
9.
 Battle for Utopia
 04:14
10.
 Expiration Date
 08:48

Bonus
11.
 Mandatory Sacrifice (Genexus Remix) (Digipack Edition)
 05:43
12.
 Enhanced Reality (Digipack Edition)
 05:36

Durée totale : 59:13

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Fear Factory


Chronique @ Groaw

04 Septembre 2015

Cela ne vaut pas un Demanufacture mais l'album est réussi

Inutile de vous présenter les Américains de Fear Factory, groupe qui a révolutionné le metal industriel et existant depuis vingt-cinq ans maintenant. Plus besoin de citer non plus leur discographie, qui alterne entre (très) bons albums comme Demanufacture ou Mechanize, et albums (un peu) décevants comme Digimortal ou Trangression.

Fear Factory, c'est avant tout un groupe unique à connotations death et thrash, qui a conservé la même recette depuis le début, à savoir, une voix puissante, une batterie rapide, l'utilisation de la double pédale, rare dans les groupes de metal industriel, des riffs de guitares très entraînants et une ambiance très 90's.
Trois ans après la sortie de The Industrialist qui fut un très bon album de FF, avec certes, des ambiances déjà-vu, une voix toujours brutale et des mélodies un peu répétitives, le groupe nous sort un nouvel album du nom de Genexus.

Penchons-nous déjà sur la pochette de l'album. Le corps du robot reflète parfaitement le genre du groupe : industriel, mais aussi mystérieux. Cependant, sa similarité avec la pochette de Mechanize saute assez aux yeux mais reste efficace et donne envie de se projeter à l'intérieur. On remarquera aussi que c'est le premier album de FF sous le label de Nuclear Blast. A noter que trois chansons de l'album étaient diffusées avant même sa sortie, ce qui donnait déjà un point de vue sur la production. Mais, il était tout de même impossible de donner déjà un avis sur l'oeuvre sachant que les trois chansons en question (Dielectric, PromoTech et Soul Hacker) sont assez différentes.

Introduisons-nous maintenant dans l'album. Si vous vous attendiez à des surprises, oubliez-les, il n'y en a (quasiment) pas. On retrouve des introductions "à la Industrialist" sur de nombreux morceaux tels que Autonomous Combat System, Dielectric ou Promotech, des changements entre voix forte, brutale et voix calme, douce, des riffs de guitare qui sont assez ressemblants au dernier album et des accélérations à la batterie.

Mais, dire qu'il n'y a vraiment aucune surprise serait vous mentir, car il y a quand même de jolies perles sur cet album telles que : Genexius, qui, pour ma part, est une des meilleures chansons du groupe, avec une brutalité impressionnante et une certaine rapidité lors du refrain ; Church of Execution, avec son petit air de Replica et la voix de Burton qui sait se montrer inquiétante à souhait ou Dielectric avec, certes, une intro assez basique mais un "Linchpin oublié" sur le rythme et l'intonation de voix, mais aussi un peu de Powershifter, avec les accélérations à la batterie. Regenerate n'est pas non plus à oublier avec son intro qui fait penser à un jingle de jeu vidéo, son deuxième refrain avec une voix crescendo qui se montre de plus en plus puissante, et ce, même si l'ensemble reste assez basique.

Malheureusement, les jolies perles se mêlent aussi à des ratages comme Soul Hacker qui, certes, a un rythme assez intéressant mais où le problème réside dans les paroles, plutôt répétitives, peu recherchées, vu que les même phrases reviennent à chaque fois. On y sent quelque peu une panne d'inspiration. C'est pareil au niveau des riffs de guitares : peu de changements, c'est linéaire et on ne voit pas bien où ça mène. Au bout de deux-trois écoutes, vous finirez par la passer. Quant à Mandatory Sacrifice, c'est un énorme point d'interrogation. Très sincèrement, j'ai déjà dû l'écouter cinq-six fois, rien n'y fait, je ne comprends absolument pas la chanson. J'ai eu l'impression d'entendre un The Path of Totality de KoRn avec ses côtés un peu dubstep. La seule chose qui différencie les deux, c'est tout simplement une voix bien plus puissante chez FF. Sachant que c'est un remix Genexus, on entend les paroles de Genexus mais, en soi, je vous dirais que ça n'a même pas son importance. Ça part dans tous les sens. On a l'impression d'écouter, à un moment donné, du nu metal avec la voix de Burton qui part en voix de rap. Si quelqu'un a compris cette chanson, qu'il me le dise car, moi, je n'ai pas saisi ce qu'elle apporte, ce qu'elle fait dans cet album, ce qu'elle fait dans ce groupe. Est-ce que FF voulait changer de genre en l'espace d'une seule chanson ? Est-ce que Burton voulait faire une carrière de DJ avant de devenir chanteur ? Bref, vous l'aimez ou vous ne l'aimez pas, c'est votre avis. Mais, pour moi, je ne peux pas me prononcer tellement la chanson est inclassable et mauvaise à mes yeux.

Notons que je n'ai pas parlé de Anodized, simplement parce qu'elle ressemble beaucoup à Autonomous Combat System, avec un refrain plus doux et le reste en un peu plus brutal.

Sur cet album, on ressent nettement plus le côté industriel grâce à certaines chansons comme Autonomous Combat System et son intro aux bruits métalliques, Church of Execution et son côté ancien, Dielectric ou PromoTech et leurs intros qui rappellent le dernier album, et c'est une bonne chose. Par contre, ce que je trouve dommage, c'est que l'opus mélange bonnes chansons et mauvaises chansons. Très sincèrement, je trouve que les titres bonus gâchent énormément cet album en ce qu'ils marquent l'absence des instruments-clés (guitares et batterie) : tout se fait aux claviers. Personnellement, j'aime beaucoup Expiration Date et Enhanced Reality mais, malheureusement, ça ne fait penser en aucun cas à du FF, sauf peut-être la fin de Expiration Date. Au final, on a plus l'impression d'écouter le dernier album de Coldplay que celui de FF. Une parenthèse pour préciser qu'en aucun cas je ne mésestime ces deux groupes. Je les aime bien tous les deux mais à chacun son style.

Toutefois, si vous n'avez pas aimé FF avant, sera-ce le cas aujourd'hui ? Le groupe continue son petit délire d'il y a vingt-cinq ans et cela leur a toujours bien réussi. Comme dit, il y a de vraies perles sur cet album telles que Genexus ou Dielectric mais aussi des "ratés" tels que Soul Hacker ou Mandatory Sacrifice. Le nouveau batteur du groupe ne constitue donc pas, en soi, une carence pour le groupe. C'est dire que si vous ne connaissez pas ou peu FF, ce n'est sans doute pas avec cet album qu'il faudra commencer mais plutôt avec un Obsolete ou un Demanufacture.

Quoiqu'il en soit, Genexus est loin d'être un mauvais album. A mon sens, il est même bien au-dessus d'un Digimortal ou d'un Transgression. Cela ne vaut pas non plus un Demanufacture, qui reste, selon moi, la pièce maîtresse du groupe. Mais l'album a tout de même ses mérites. De plus, si vous aimez les ambiances anciennes des années 90, vous serez servi par un bon cru. Genexus est un digne successeur de The Industrialist et nous offre là une belle expérience. Les fans du groupe devraient assurément y trouver leur bonheur.

15 Commentaires

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Goneo - 16 Septembre 2015: Merci pour ta chronique. Pour ma part (même si je trouve l'album correcte) cette album manque de prise de risque, il est trop conventionnel pour du FF. Les samples sortent tout droit des années 90. ET le chant !!!! Mais pourquoi !!!! faire des refrains chantés sur toutes les compos !! AHhhhhhhh (sauf Church of Execution). Trop de chant... qui viennent démolir les morceaux, en plus on sait que ce vieux Burton à du mal en live. Dommage. 13/20
thrasheavy - 20 Novembre 2015: En effet, très bon album, meilleur que The Industrialist qui m'a pas tellement convaincu. Et à Goneo: je les ai vus hier et Burton a assuré en chant clair sur les nouveaux morceaux, même plus que sur les anciens.
Goneo - 24 Novembre 2015: AH, bonne nouvelle ça, car quand je les ais vus c'était pas le top.
 
Madness77 - 23 Août 2020:

Bien plus varié que the industrialist mais moins brutal également il y a de l'excellent et du moyen dans ce genexus globalement assez bon. C'est certains que le groupe aura bien du mal désormais à atteindre le niveau des Demanufacture et Obsolete si le groupe existe encore 5 ans sans nouvelles ça fait beaucoup. 

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Commentaire @ Megalodon

06 Septembre 2015

Du Fear Factory pur jus !




Ca y est! Le voilà. Le nouveau Fear Factory est enfin dans les bacs, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a animé les débats.

Suite du correct mais intéressant "The Industrialist", cet album se veut une véritable oeuvre dans la lignée de ce qui a fait la légende du groupe. On y retrouve tout ce qui a fait de la bande à Bell et Cazares ce qu'elle est aujourd'hui : chant hurlé et clair, des guitares saturées, une batterie bien saccadée, des parties électroniques et surtout ce même fil directeur depuis "Soul of a New Machine", à savoir le combat entre l'homme et la machine.

Mais assez parlé de ces détails, je vais être direct : c'est du Fear Factory pur jus ! Une véritable bombe en puissance, chaque riff nous coupe littéralement la nuque tant ils sont travaillés et forment un tout cohérent, distinct et précis. On reconnaîtra sans problème chaque morceau de cette galette, car il y a de la variété et de l'inspiration ("Soul Hacker" me rappelle étrangement un certain "Shadow Zone" de Static-X). On a ici une véritable illustration de tout l'éventail sonore dont peut se servir Burton C. Bell car à chaque fois, sa voix nous surprend tant elle est utilisée de façon différente, même si cela se remarque plus lors des passages clairs. "Anodized" et "Protomech" sont deux titres similaires, mais pourtant différents : la même structure musicale, le même ordre d'idée et la même façon de jouer, mais une façon de chanter qui rend le ressenti totalement distinct, tout comme les parties électroniques sur lesquelles je vais revenir plus tard. Le premier nous fait vibrer par cette rage qui en transpire, tandis que l'autre nous met dans une ambiance anxiogène et craintive. Nous faire ressentir les émotions ainsi est réellement un coup de maître.

Mais dire que ce disque ne contient que des morceaux similaires serait faux : On a droit à de véritables surprises, "Battle for Utopia" et "Expiration Date" en tête (même si ce dernier évoque étrangement "Final Exit"). Mais selon moi, la véritable innovation de cet album, ce sont ses parties électroniques qui n'ont jamais été aussi présentes. Elles ouvrent "Dielectric", elles accompagnent la guitare à merveille sur "Genexus", on ne les a jamais autant entendues. Elles participent toutes de manière pertinente à l'ambiance de chaque titre.

Juste un petit détail : Dans l'édition limitée, on a droit à deux titres bonus. "Mandatory Sacrifice" qui est un remix du titre éponyme par Al Jourgensen (Ministry), et "Enhanced Reality" qui est une suite à "Expiration Date". Légère déception à ce niveau.

En conclusion, ce Genexus est une belle pièce, meilleure que "The Industrialist", du niveau de "Mechanize", et proche des sommets de "Demanufacture". Le groupe a su piocher là où il fallait afin de nous proposer une nouvelle expérience par son ambiance très travaillée et grace à certaines perles musicales. Indéniablement une réussite. Que les fans soient rassurés, Fear Factory a encore beaucoup à offrir!

"Genexus" c'est du tout bon !

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PERMAFROST - 06 Septembre 2015: Album puissant & bien foutu. Du pur Fear Factory.
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