Demanufacture

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17/20
Nom du groupe Fear Factory
Nom de l'album Demanufacture
Type Album
Date de parution 16 Juin 1995
Enregistré à Bearsville Studios
Style MusicalMetal Industriel
Membres possèdant cet album743

Tracklist

Limited Edition contains 3 bonus tracks.
1.
 Demanufacture
 04:13
2.
 Self Bias Resistor
 05:11
3.
 Zero Signal
 05:57
4.
 Replica
 03:56
5.
 New Breed
 02:49
6.
 Dog Day Sunrise (Head Of David Cover)
 04:45
7.
 Body Hammer
 05:05
8.
 Flashpoint
 02:52
9.
 H-K (Hunter-Killer)
 05:17
10.
 Pisschrist
 05:24
11.
 A Therapy for Pain
 09:43

Bonus
12.
 Your Mistake
 01:30
13.
 iResistancia!
 02:55
14.
 New Breed [Revolutionary Desgined Mix]
 02:58

Durée totale : 01:02:35



The 25th Anniversary Edition [CD 1: Demanufacture] - Re-released and remastered by Roadrunner Records in 2005 due to Roadrunner Records 25th anniversary. Comes as 2-disc digipak also including a remastered version from "Remanufacture (Cloning Technology)" with bonus tracks.
1.
 Demanufacture
 04:12
2.
 Self Bias Resistor
 05:12
3.
 Zero Signal
 05:57
4.
 Replica
 03:57
5.
 New Breed
 02:49
6.
 Dog Day Sunrise
 04:44
7.
 Body Hammer
 05:06
8.
 Flashpoint
 02:53
9.
 H-K (Hunter-Killer)
 05:18
10.
 Pisschrist
 05:22
11.
 A Therpay For Pain
 09:46

Bonus
12.
 Your Mistake
 01:30
13.
 iResistancia!
 02:55
14.
 Concreto
 03:31
15.
 New Breed [Revolutionary Designed Mix]
 03:00
16.
 Manic Cure
 05:10
17.
 Flashpoint [Chosen Few Mix; Previously Unreleased]
 04:09

Durée totale : 01:15:31



The 25th Anniversary Edition [CD 2: Remanufacture (Cloning Technology)] - Tracks 13, 14, 15 and 16 aren't included on the original version from 1997.
1.
 Remanufacture
 06:43
2.
 National Panel Beating
 04:39
3.
 Genetic Blueprint
 04:24
4.
 Faithless
 05:25
5.
 Bionic Chronic
 00:33
6.
 Cloning Technology
 05:53
7.
 Burn
 05:06
8.
 T-1000
 04:08
9.
 Machines Of Hate
 05:50
10.
 21st Century Jesus
 07:19
11.
 Bound For Forgiveness
 06:03
12.
 Refinery
 03:03

Bonus
13.
 Cyberdyne
 04:29
14.
 Refueled
 04:37
15.
 Transgenic
 05:42
16.
 New Breed [Spoetnik Mix]
 03:52

Durée totale : 01:17:46

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Fear Factory


Chronique @ ArchEvil

03 Fevrier 2010
Octobre 1997.

Aujourd'hui, j'ai 11 ans. Aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Aujourd'hui, il pleut. Aujourd'hui est un jour que je n'oublierais jamais. Mon ami Pierre m'a offert un disque, mon premier disque de Metal. Il s'appelle Demanufacture et est du groupe Fear Factory ( L'usine a peur comme a dit mon géniteur ), ce nom lui va très bien. Je le connais un peu car Pierre m'a fait écouter une chanson, Replica. C'était la première fois que j'entendais un son comme celui-là. C'était tellement puissant, tellement violent. Je n'avais jamais entendu des guitares comme ça, je pensais que les guitares électriques était des instruments plus doux comme sur la musique que tantine écoute. Et j'ai bien aimé ce style que beaucoup de gens autour de moi appelle Hard Rock mais que mon ami Pierre appelle Metal, je ne sais pas pourquoi ils ne savent pas se décider mais c'est Pierre qui a raison, j'en suis sûr !

Aujourd'hui, j'ai mon disque. Aujourd'hui, je l'écoute. Ouah ! Je n'avais pas entendu une telle rapidité sur le morceau Replica. Ouah ! C'est incroyable ce qu'ils font. Ouah ! J'ai mon ventre qui se soulève ! D'abord, je n'y comprends rien. Puis je comprends que j'aime cette violence. Que je peux l'écouter tout le temps sans en avoir marre. Ça tape tout le temps, les guitare sont incroyablement rapides mais sont si bien rythmées, même les cris qui me donnent envie de hurler avec lui. Mais le gars sait aussi chanter comme tout le monde et il a une voix très profonde sur Dog Day Sunrise. Et les petits passages électroniques me donnent encore plein d'images dans la tête. Tous les morceaux sont géniaux, les premiers sont très rapides avec des guitares comme tranchées au couteau, après les chanson se transforment en marteaux de fer. Je crois voir un canon en action. Je vois le groupe jouer sur scène. Je suis sur scène. Les lumière sont éblouissantes. Mes congénères me regardent en sueur, un regard plein de colère. Une colère que j'aime. Une colère bienfaisante.
Pourtant, ma génitrice ne supporte pas Fear Factory. Elle dit que c'est du bruit de sauvage. Elle est pianiste. Elle écoute de la musique douce. Je suis obligé de la comprendre. Mes camarade d'école aussi. Ils disent que c'est du bruit ou que ça ne veut rien dire. Ça je ne comprends pas. Ils veulent tous être les plus forts... cette musique devrait leur donner sa force à elle comme elle me la donne à moi non? Je m'en fous d'abord ! J'aime le metal. Aujourd'hui, je veux découvrir d'autres groupes de metal. Aujourd'hui, je suis heureux.

Février 2010.

Aujourd'hui, j'ai 23 ans. Aujourd'hui, malgré ses éternels secrets qui ne demandent qu'à être découvert par mes oreilles, le metal est resté mon style de prédilection. La baffe de Demanufacture porta la passion à son paroxysme, me poussa à l'époque à découvrir des groupes restés gravés à jamais en moi tels Rage against the Machine, Carcass, Sepultura, ... Aujourd'hui, je réalise un exercice qui me démangeais depuis quelques temps : La chronique de ce géant, de mes yeux d'enfants et des mes yeux actuels de metalhead ancré mais ayant encore tellement de choses à apprendre. Aujourd'hui, je suis heureux car Demanufacture est resté le même, malgré les années écoulées.

Sorti en 1992, le premier full-lenght du groupe, Soul of a New Machine, provoqua des réactions assez mitigées sur le public, tantôt adoré, tantôt décrié. Encore très proche du death, un contour beaucoup plus bourru que son successeur, mais déjà les aspirations indus lui conférèrent une allure martiale et carrée que Fear Factory mania a merveille. Sur Demanufacture, le groupe se forge une identité singulière et affine ses points forts comme tout bon stratège le ferait. Acteur d'une nouvelle vague thrash – souvent appelée Neo-Thrash - dès lors magnifiée par Machine head, Sepultura avec l'unique Chaos A.D ou le terrible Cowboy From Hell de Pantera, volant la vedette aux icônes du thrash et du death metal, ils y marièrent leur patte indus, leurs guitares sous-accordées et leur don du riff extrêmement tranchant, apportant de ce fait certaines innovations et insufflant l'inspirations à certains monstres du genre, tel Strapping Young Lad.

Non content d'avoir apporté leur pierre à l'édifice du metal, Fear Factory conçut une véritable ogive. Demanufacture harmonise ses éléments avec autant de brutalité que de finesse et si, comme mes oreilles de gosse l'ont décrit, le début de l'album semble être un neo thrash indus puissant assez classique aujourd'hui, la tempête mécanique fait son apparition dès le début de New Breed. Structures épurées, accrocheuses, dopées aux rythmique martelantes et inexorables, production chirurgicale en accord avec cette précision mécanique, cette succession d'engrenage que rien ne semble pouvoir dérégler, nappes de samples à l'aspect artificiels carrément forcé donnant à l'album une coloration très sombre mais luisante, une atmosphère aussi froide que moderniste. L'envoûtant et fataliste Dog Day Sunrise à tendances rock'n roll, le légendaire et destructeur flashpoint, ce final A Therapy For Pain débordant d'émotions. Les musiciens ont tellement apporté à l'oeuvre, ce jeu de Cazares spontané jusqu'à la moelle, la sève brute de l'album, une huile fluide et corrosive que l'indus élabore si bien sans jamais la surcharger, cette batterie à la sonorité surpuissante, un jeu véloce et sans compromis, les braillement de Bell toujours aussi profonds qu'autrefois, lorsque mes petits tympans en firent la connaissance. Et puis cette basse... même gosse, je fus littéralement frappé par ces claquements secs et Burnés, un animal massif et furibond... Les toreros n'ont qu'à bien se tenir, un auroch avec des couilles comme ça provoque un tremblement de terre en se posant sur son cul...

Un séisme. C'est effectivement l'impact que Demanufacture a réalisé autrefois sur mon petit être. Aujourd'hui, son empreinte brille toujours autant, même si le chant « clair » de Bell ne me touche plus autant qu'avant, que je lui trouve un côté un tantinet aseptisé, ce qui au final se retrouve dans les cordes de l'objectif désiré et que je perçoit Replica comme une tache dans le décor.

Que dois-je dire pour clôturer cette rédaction? Peu de mots me viennent... sinon un seul : Merci.

Merci à Fear Factory d'avoir pondu cette œuvre qui m'ouvrit les portes à un univers fantastique duquel je n'ai décroché et ne décrocherait jamais. D'avoir couvé dans le cœur d'un gosse une passion qui ne demandait qu'à s'agrandir, d'avoir fait renaître des souvenirs et un pied de malade à un chaton devenu chat, d'avoir créé Demanufacture, tout simplement. Il y a des repères qu'on ne peut pas se permettre de perdre... quitte à se complaire une petite heure dans la nostalgie.

Merci à Burton Christopher Bell, Dino Cazares, Christian Olde Wolbers et Raymond Herrera et milles respects.

Et merci à Pierre ( 1983 – 2005 ). Décédé dans un accident de voiture. Cette chronique t'es destinée aussi. R.I.P

I lied !
Right to your face !
And I'll Burn !
Eternally !
In flames !
In flames !
In flames !
In flames !

20 Commentaires

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Celldweller55 - 03 Mars 2015: Kalysto Fear Factory = usine à peur ;)
kalysto - 03 Mars 2015: Yes désolé, j'avais en tête leur sujet favori : les machines...
mechant - 29 Juin 2019:

"L'album" de fear factory tout simplement!

corpsebunder50 - 10 Janvier 2022:

Y'a pas à dire, ça bute. Les trois premiers titres, d'une sauvagerie sans nom, restent toujours le must en matière de thrash à grosses sacades. Le début de cet album est et restera pour moi ce qui se fait de mieux dans le style, ça speed dans tous les sens, le son est énorme, l'univers du groupe perceptible à chaque instant. Une tuerie.

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Chronique @ Thekilling666

14 Juin 2009


Fear Factory (usine à peur) est né au début des années 90 (Los Angeles) et a produit en 1995 son chef-d’œuvre qui est également devenu la référence en matière de Thrash Industriel. Les thèmes abordés tournent autour de l'homme et de ses rapports (conflictuels) avec les machines. L'inspiration du groupe est à rechercher clairement vers des livres de science-fiction ou des films comme Terminator.

D'ailleurs ce Demanufacture s'ouvre sur un sample qui évoque des bruits de machines. Le côté industriel imprègne aussi cette manière de jouer. Une rythmique (guitare et batterie notamment) qui fait penser aux bruits réguliers de machineries en action. A l'écoute de cette musique on imagine volontiers les engrenages tourner, les cylindres se soulever et s'abaisser dans des mouvements perpétuels, le tout côtoyant des tuyauteries rongées par l'acide et noyé dans des vapeurs de produits toxiques.

Car oui Fear Factory c'est de l'industrie lourde !

Et ces synthés qui produisent quelques nappes inquiétantes et sombres font leur apparition, toujours distillés avec parcimonie, juste ce qu'il faut pour participer à la création de cette ambiance violente, froide et sombre, parfois cybernétique, mais qui possède un squelette, une ossature rigide (grâce à des riffs martelés avec lourdeur et une régularité d'une machine de précision, et une batterie déchaînée travaillant souvent en accompagnement de la guitare).

Sinon le chant de Burton C. Bell est rageur à souhait mais sait aussi se faire clair et mélodique comme sur le refrain de "Self Bias Resistor" ou "Zero Signal". Parfois c'est tout simplement brut et âpre comme sur "New Breed" ou plus apaisé sur le titre chanté en voix claire "Dog Day Sunrise".

Dites-vous bien que, d'une manière générale, l'usine nous délivre ici une production d'une qualité irréprochable, tous les titres sont très bons, il n'y a rien de faible, tous les morceaux ont leur personnalité même si l'ambiance qui les traverse est quasi identique et que l'ensemble est par conséquent très cohérent. Cette production est garantie à vie, vous devez le savoir, elle n'a pas pris une ride. Et comme dirait l'autre c'est la pierre angulaire du Metal Industriel.

Le tout se termine sur trois morceaux formidables "Hunter Killer", "Piss Christ" (concentré sublime de ce que Fear  Factory sait faire de mieux avec un riff démentiel, une batterie qui pilonne tout et un refrain superbe) et "A Therapy for Pain". Je m'arrête un instant sur ce dernier titre de près de 10 minutes quasi instrumental où notamment le synthé est omniprésent, et qui termine calmement cette traversée éprouvante de l'usine. Car ce morceau est une tuerie de toute beauté avec un chant magnifique puis des samples futuristes clôturent le tout et l'usine à peur s'éloigne peu à peu dans des nappes brumeuses. Pourtant on sait qu'elle reviendra inéxorablement.

Alors l'usine, représentation de l'aliénation, représentation moderne du mal ou du mal moderne ? Je ne sais pas, mais par ici le décor est dévasté. Simplement indispensable.

Note : 18/20.

Thekilling666

5 Commentaires

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NeoBaBa - 20 Juin 2009: S'pa vraiment, vraiment du Thrash Fear Factory. On retrouve plus des influences Death qu'autre chose. Et puis FF sont surtout connus pour avoir été les précurseurs de l'Indus...

Enfin bon, moi j'dis ça comme ça.
barback - 06 Juillet 2009: Bah on avait l'habitude d'appeller ça entre nous de l'indus pour être exact et les mag de l'époque les décrivaient comme du Thrash indus. Pis c'est surtout le moment auquel ils ont commencé à être connu qui me fait dire ça ( a p p près comme Machine Head). Cela dit, il est vrai que la voix de Burton C. Bell...
albundy57 - 21 Avril 2010: L'album référence pour beaucoup!
Tout y est : production béton, compos assassines et ambiances uniques.
Un album surpuissant qui puise dans le thrash, death et indus.
La combinaison est gagnante et nous obtenons ici un album riche en émotions et en puissance. Un album qui fera date puisque FEAR FACTORY nous pond là sa pièce maîtresse, qui restera inégalée et plébiscitée par toute une génération...
Goneo - 17 Janvier 2024:

Oh la giflasse cet album ! acheté à l'aveugle à l'époque, car je n'avais aucun moyen d'écouter avant.

Le morceau Demanufacture m'a marquer à vie, inquiétant, puissant, l'ambiance dégagé est incroyable, une merveille.

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Commentaire @ Bellenos

17 Septembre 2008
J'avais à peine 18ans quand cet album de Fear Factory est sorti : Demanufacture.
Il est l'un de ces albums "intemporels" : il sera toujours accessible malgré l'évolution du temps.
Tous ceux de mon âge (et moi-même), nous nous prenions une vrai claque face à ce que le groupe présentait à ce moment précis. Lui-même prenait son envol et s'imposait comme l'un des plus innovants et puissants du moment.
Sans cesse, le disque tournait sur le lecteur pour notre plaisir : on adorait.
Les voir sur scène, lors d'un des premiers Grasspop Meeting Metal, était simplement hallucinant !
Guitare stridente, basse linéaire, tempo speedant et voix gutturale et claire : un moment extraordinaire.
Pour moi , ils ont innové justement dans cette alternance de voix grave et claire, et ils ouvraient la porte au neo-metal, puis nu-metal.

Cet album, très industriel, est un voyage dans le futur. C'est de la pure science-fiction... et porter la pochette en T-shirt pouvait effrayer en rue. Mais que de plaisir.
J'écris ces lignes et le disque tourne, je l'écoute aux casques et je pars (dans ma tête) à imaginer cette version futuriste post-apocalyptique par moment (pro-renaissance à d'autres). Un très grand album.

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