Resentment Is Always Seismic - A Final Throw of Throes

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15/20
Nom du groupe Napalm Death
Nom de l'album Resentment Is Always Seismic - A Final Throw of Throes
Type EP
Date de parution 11 Fevrier 2022
Labels Century Media
Style MusicalGrind Death
Membres possèdant cet album33

Tracklist

1.
 Narcissus
 03:08
2.
 Resentment Always Simmers
 04:16
3.
 By Proxy
 02:22
4.
 People Pie (Slab! Cover)
 04:24
5.
 Man Bites Dogged
 04:25
6.
 Slaver Through a Repeat Performance
 03:47
7.
 Don't Need It (Bad Brains Cover)
 01:05
8.
 Resentment Is Always Seismic (Dark Sky Burial Dirge)
 05:58

Durée totale : 29:25

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Napalm Death


Chronique @ JeanEdernDesecrator

08 Fevrier 2022

Même le fond du panier est de qualité

"Throes of Joy in the Jaws of Defeatism" aura été une des rares surprises positives de la funeste année 2020, et il a fait la quasi unanimité auprès des critiques comme des fans. Le pionnier du grindcore a dû cependant faire preuve de patience pour défendre son dernier album sur scène, avec une tournée qui se poursuit en 2022, malgré des annulations suivant les aléas de la pandémie.
Cette période de créativité avait été très prolifique, et il se trouve que parmi tout le matériel enregistré lors des sessions de "Throes…", les anglais se dirent qu'il y avait là de quoi concocter une nouvelle sortie discographique. Ce sont donc près de trente minutes de rab grattées au fond du panier, avec des inédits, un remix et une cover, soit huit titres.
On retrouve ici les éléments de la synthèse magique réalisée sur "Throes…", mais en ordre dispersé : grind, hardcore et industriel, plus quelques écarts stylistiques surprise. Le Napalm bourrin et ultraviolent est évidemment de mise : "Narcissus" assure un service minimum de destruction en ouverture de l'album, ainsi que "By Proxy" et le lapidaire morceau de une minute "Don't Need It", où il me semble reconnaître les screams de Mitch Harris (Brave The Cold, ex-Napalm Death). Autant de morceaux aux riffs simples et expéditifs torchés par le batterie de Danny Herrera, dont les rythmiques, et roulements s'enchaînent à mille à l'heure, sans parler de ses blasts toujours aussi dévastateurs.

Mais la première chose qui ne manque pas de sauter aux oreilles, c'est le growl proprement inhumain de Barney Greenway : on a beau le connaître par cœur, la rage qui l'anime est stupéfiante, à chaque seconde qui passe. Il se fend aussi régulièrement de son chant clair imprécateur et monocorde (l'image d'Eraserhead me vient toujours en tête, je ne sais pas pourquoi), pour ajouter une louche de mysticisme borderline à la sauce.

La basse de Shane, par ailleurs devenu principal compositeur depuis plusieurs années, est bien mise en exergue, avec plusieurs interventions solitaires où on peut apprécier un niveau de saturation indécent et jouissif. La guitare enregistrée par Mitch Harris, bien qu'il ne soit plus dans le line-up, est pourtant aux avant postes, acérée et saccadée, plus encore que sur "Throes…" ; la production de ce mini-album me semble plus brute, allant à l'essentiel.

En ce qui me concerne, deux pépites luisent dans cet agglomérat de roches acérées. Le Death industriel de "Resentment Always Simmers" est flippant à souhait et aurait bien pu figurer en bonne place sur le dernier album des anglais. On le retrouve en version remixée en fin d'album, pour laquelle Shane Embury a chaussé les pompes de son side project Dark Sky Burial, mais celle-ci laisse cependant un petit goût d'inachevé, et n'apporte pas grand chose en le délayant dans un ralenti hallucinogène. A tout prendre, j'aurais préféré un morceau exactement dans la même veine... mais inédit.
Le choix de la reprise "People Pie", de Slab!, précurseur d'un mélange de metal/noise/free jazz des années 80, en surprendra plus d'un. Shane Embury, slappe, sa ligne de basse groove prend tout l'espace, cassée par un pattern de batterie indus, pendant que Barney… rappe en growl léger, le tout recouvert de giclées de chœurs féminins carrément funky. C'est finalement très fidèle à l'original, un contre-pied aux habitudes du groupe de Birmingham dont l'audace m'a scotché.

Une chose est sûre, Napalm Death est toujours aussi prolifique et généreux, et ne perd jamais une occasion d'offrir à ses fans quelques morceaux supplémentaires de derrière les fagots. "Rensentment is Always Seismic - A Final Throw of Throes" est un mini-album qui montre que même le fond du panier du trio est de qualité, et mérite d'être immortalisé, ne serait-ce que pour montrer dans son intégralité la créativité dont il fait preuve.

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