Amorcée depuis
Fear, Emptiness, Despair et plus évidente sur
Diatribes, l’orientation du deathgrind de
Napalm Death vers des sonorités plus expérimentales et industrielles, assortie d’un propos moins revendicateur, crée des tensions internes au sein du groupe. Le clash se produit plus particulièrement entre d’un côté Shane Embury & Mitch Harris et de l’autre Mark Greenway, qui regrette quant à lui l’abandon progressif du grindcore originel de la formation et la perte de son esprit punk/hardcore emblématique. Officiellement viré du groupe, le growler reprend toutefois sa place après six longs mois d’incertitude, durée pendant laquelle il participe notamment à l’enregistrement de Damage 381, le nouvel album des deathgrinders d’
Extreme Noise Terror.
Désirant gommer rapidement cette période chaotique et incertaine, les infatigables et prolifiques compositeurs Embury, Harris et Pintado ne tardent pas à mettre sur pied le 7ème full lenght de
Napalm Death, mis en boite peu de temps après la réintégration de Greenway.
Inside the Torn Apart sort ainsi dès juin 1997 chez Earache Records, flanqué d’une illustration sans attrait et du logo alternatif du groupe toujours aussi fadasse.
Comme pour marquer la réconciliation avec son chanteur,
Napalm Death revient avec un nouvel album plus conventionnel, laissant de côté les sonorités industrielles et les rythmes syncopés de
Diatribes au profit d’un deathgrind délibérément plus simple et direct. Le quintette de Birmingham débute d’ailleurs sur deux morceaux relativement percutants, les entrainants
Breed to Breathe et Birth in Regress qui, sans être totalement renversants, montrent nos acolytes en bonne forme apparente. Toutefois,
Inside the Torn Apart perd rapidement son mordant dès le troisième titre, enchainant alors des morceaux fades & banals, et défilant ainsi jusqu’à sa fin sans soubresaut ni moment fort particuliers.
Désirant retrouver l’essence de ses débuts,
Napalm Death loupe ainsi le coche en cette année 1997 bien creuse, masquant difficilement la période d’incertitude qu’il vient de traverser. En effet, le groupe en manque d'inspiration perd non seulement l’ambition dont il avait fait preuve sur
Fear, Emptiness, Despair &
Diatribes, sans retrouver parallèlement la hargne et la puissance qu’il dégageait sur
Utopia Banished. Routinier sans être franchement médiocre, interprété avec une précision rythmique toujours aussi notoire,
Inside the Torn Apart reflète plus durement notre quintette encore en quête d’identité après la défection de son ancien leader Mick Harris, départ décidément long & difficile à digérer.
Fabien.
On est en France, l'alcool est quasi une institution! Je plains ceux qui n'en boivent pas... Tant mieux ça en fera plus pour nous! Et une piote pour la route à la santé de ce brigand de Karnivormetal!
Pour en revenir à la zique, effectivement je ne peux que te conseiller les derniers opus de NAPALM qui sont de qualité et ravageurs!
NAPALM DEATH STILL RULES!!!!
Bah ! Tant pis.
En ce qui me concerne, je n'ai jamais été déçu ou choqué par leur désir d'aller un peu voir ailleurs, parce qu'au final, ça se sent, ils restent fidèles à eux-mêmes.
Le petit coté Punk Hardcore n'est pas dégueulasse ("Down In The Zero"). Le point fort reste la production. Très bonne et pas étouffée qui met en valeur chaque instrument (j'adore entendre la basse). Les passages groovy sont de bonne facture, et les rares parties Grind sont fort bien maitrisés.
Par contre, Barney devrait penser à moduler sa voix, elle devient assez lassante au fil de l'album.
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