Depuis l'album
2112, est-il nécessaire de présenter
Rush? Il faut reconnaître que le trio canadien a fait très fort avec cet opus à demi conceptuel, qui marqua à jamais les esprits lors de sa sortie en 1976. Avec des textes bien pensés, un jeu inspiré, une production impeccable doublée d'une aisance technique,
2112 faits partis des chefs-d'œuvre musicaux les plus audacieuses et réussit des seventies, mais aussi et surtout du genre
Hard Rock aux touches Rock Progressif.
Un style que le groupe pratiquera jusqu'à l'aube des eighties avant de s'orienter vers des sonorités plus modernes, soft et Synthétique dû notamment à l'usage de claviers analogiques, avec des albums au format plus commercial. Ce qui aura pour effet de voir le groupe perdre une partie de son public, mais aussi d'en conquérir de nouveau. En témoigne l'incroyable succès rencontré avec la doublette
Permanent Waves, Moving
Picture paru entre
1980 et 1981.
Il serait réducteur d'affirmer que ces deux excellents opus représentent le meilleur de
Rush dans les années 80. D'autres tout aussi captivant valent le détour, c'est le cas du très sous-estimé
Power Windows.
Pourtant, si l'on y regarde de plus près et à l'exception des guitares d'Alex Lifeson reléguées au second plan, ce onzième effort studio possède toutes les qualités pour convaincre l'amateur de
Hard Rock sophistiqué et alambiquer, à commencer par ses titres les plus marquants, tels que "Grand Designs", suivi du fascinant "
Manhattan Project" à la somptueuse envolé de guitare. Un titre qui se distinguera par des textes évoquant les recherches de la première bombe atomique dirigée entre 1942 et 1946 par le physicien américain Robert Oppenheimer. Mention spéciale au déstructuré "Middletown Dreams" et l'étrange
Mystic Rhythms" tous deux bâtis sur des polyrythmies de batterie électro-acoustique de premier ordre.
Dans un registre plus Rock FM et
AOR, on s'attardera sur l'opener "
The Big Money", rehaussé d’un étonnant break de batterie alambiqué et "
Marathon" servi par un jeu de basse vrombissait, qui se distinguera aussi par un court et flamboyant solo de guitare inspirée signée Alex Lifeson. Deux excellentes chansons qui si l'on regarde de plus près, sonnent comme les tubes des groupes Rock Progressifs de l'époque tels que, leur compatriote de
Saga, Asia et surtout Yes avec la chanson "Owner Of A Lonley
Heart" de l'album 90125 paru en 1983.
Ce onzième opus profondément ancré dans son époque dû notamment à ses titres radiophoniques calibrés
AOR, produit de mains de maitre par
Rush et le légendaire Peter Collins (
Gary Moore, Queensryche,
Alice Cooper), apparaît réellement comme la suite logique de l'énigmatique Grâce Under Pressure et confirme la large palette que
Rush peut utiliser sur disque.
Power Windows, un opus jouant sur le même terrain que son prédécesseur, qui mettra une fois de plus en haleine les fans du trio canadien qui rêve encore d'un retour vers des sonorités plus progressives et organiques ou la guitare et reine.
Un album qui a tourné en boucle, et encré dans son époque (80') je prend toujours autant plaisir à l écouté. Je suis fan de Rush, et chaque période est très bien encrée dans dans sont temps. Un groupe qui a su ce renouveler sans perdre sont adn, qui rend l'ensemble des ses albums intemporel! C'est la magie Rush!
On en parle du niveau de malade du bassiste. Le pavé dans la gueule dès The Big Money. Je suis sur le cul. C'est rare d'avoir une telle qualité de basse dans du rock hard / progressif je trouve.
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