Dream Theater pubLie en 1992 l'album
Images and Words qui va donner ses lettres de noblesse au metal progressif, et qui va obtenir un grand succès.
Fort de ce succès, le groupe part pour une tournée mondiale qui passe par l'Europe. Le
Live at the Marquee a donc été enregistré au Marquee Club de Londres le 23 Avril 1993, et constitue un témoignage du groupe à cette époque. La production est correcte et on sent la spontanéité; en effet, seul le chant de LaBrie a été retouché en studio, ce dernier étant malade le jour du concert. L'achat de ce
Live se justifie par plusieurs raisons.
Premièrement, c'est le seul
Live où le claviériste Kevin Moore apparaît.
Deuxièmement, il permet d'écouter des titres du premier album avec un meilleur son et le chant impeccable de
James LaBrie (le chanteur sur le premier album étant CharLie
Dominici)
Troisièmement, il est d'une qualité et d'une intensité rares.
Le groupe débute les hostilités avec le titre qui sera appelé à devenir culte, "Metropolis". John Myung se plante un peu dans l'interprétation mais on lui pardonne. Vient ensuite "A
Fortune In
Lies", issu du premier album. Il s'agissait déjà d'un bon titre, mais là, il est transcendé par les musiciens. Portnoy est génial, Labrie chante de manière très variée. "Bombay Vindaloo" est un morceau semi-improvisé que l'on ne retrouve que sur ce
Live, et où
John Petrucci sert l'un de ses meilleurs solos, très technique et pourtant plein d'émotion, avec une ambiance orientale.
Seul Kevin Moore semble répondre. "Surrounded" est un très bon morceau mais malheureusement ne se démarque pas de la version studio, ce qui en fait le titre le plus faible de ce disque.
Le titre suivant, issu du premier album, est l'épique "
The Killing Hand", auquel a été greffé une introduction plutôt sombre de deux minutes, "Another
Hand". La version studio (avec
Dominici au chant et une production limite) était déjà très bon, mais ici, il est magnifié et révèle une puissance ahurissante. Le chant de
James LaBrie y est complètement incroyable (certainement l'une de ses meilleures performances vocales) et ce titre de 10 minutes est l'un des points forts de l'album.
Pour finir, il y a le hit de
Dream Theater, à savoir l'imparable "
Pull Me Under", très bon à la base, mais que l'interprétation
Live rend encore meilleur.
Live at the Marquee est un très bon instantané de
Dream Theater à cette époque. Les musiciens sont diaboliques de technique et de précision, la section rythmique assurée par Myung-Portnoy réalise un quasi sans-faute, Petrucci prouve au monde entier qu'il est l'un des meilleurs guitaristes au monde, Kevin Moore séduit par son jeu si particuLier et
James LaBrie est impérial (d'ailleurs, s'il chante plus difficilement par la suite, c'est qu'ils s'est abimé les cordes vocales et qu'il a finalement dû être opéré, ce qui a rendu ses performances
Live moyennes pendant plusieurs années).
Le seul reproche que l'on puisse faire à ce
Live, c'est sa longueur, il est vraiment trop court, 50 minutes, c'est pas assez, et on n'aurait pas craché sur un petit "Learning To
Live" par exemple. "
That's life!"
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