Le moins que l’on puisse dire, à l’écoute de cet album, que je considère par ailleurs comme leur deuxième à part entière, c’est que
Nergal et ses compagnons n’ont pas brillés de milles feux. En vérité, je m’attendais à rien de moins qu’une progression depuis la première pierre de l’édifice, Srtorming
Near The Baltic, Sventevith de son petit nom. Pour tout vous avouer, de progression, il n’y en a pas eu la moindre trace. En vérité, leur premier album est meilleur que ce
Grom, quel nom n’empêche, et ça, ça va à l’inverse du bon sens. J’entends par là que lorsque que l’on enregistre un album moyen, le deuxième se doit d’être meilleur. Faut croire que pour
Behemoth, cela ne fait pas foi.
Le groupe abandonne, ou plutôt, met de côté les ambiances dégagées de-ci de-là sur Sventevith pour nous servir un condensé bien plus orienté vers le Black
Metal pur et simple. Peu de clavier, mais des riffs froids à répétition, enregistrés, il faut le dire, avec les pieds. Eh oui, une écoute au casque, qui d’ordinaire tend plutôt à améliorer l’impression de puissance propre au
Metal, m’a fait remarqué que la prise de son ne suivait pas, d’une manière assez peu commune. En fait, on a une curieuse impression que la musique est tranchée, sans pour autant que cela soit flagrant. Enfin, inutile de disserter la dessus, simplement, le son n’est pas au mieux. Vient ensuite la musique en elle-même, qui va très vite me laisser de marbre. Je ne sais pas trop si je me trouve être un barjo complètement blasé, ou alors si
Grom n’offre rien d’autre que du déjà cuit et recuit. On passe d’un riff à l’autre et mis à part quelques inspirations, rien ne m’a surpris, pire, je me suis lassé. Sans être vraiment mauvais, je le redis,
Behemoth nous sert un bon gros plat surgelé. Percussions et guitares créant l’ensemble que je viens de décrire, il me reste donc à parler des vocaux. Ceux qui sont orienté vers les cris façon Black d’antan sont bons, voir très bons, mais là ou la mayonnaise tourne et que cela devient indigeste, c’est lorsque un des membres du groupe se met à chanter à voix claires et pire encore, lorsque une nana vient mettre son grain de sel (pistes 1 et 8). Là, ça devient franchement fadasse.
Estampillé
Pagan Black
Metal, faut bien avouer qu’après ça,
Behemoth fait un virage astucieux pour se défaire de cette étiquette. Le prochain album reste tout de même dans le plus pur esprit Black
Metal, mais les suivants vont simplement tourner une page pas vraiment glorieuse du groupe. Sans être réellement mauvais, mis à part quelques éléments, dont les voix claires,
Grom m’a fait l’effet d’un pain sans levure. De l’inspiration, peu, et des membres qui s’appuient sur du déjà vu pour tenter de se faire connaître. Disons que si vous n’avez pas encore cet album de
Behemoth, regarder bien aux alentours, il y aura surement mieux à vous mettre sous la dent.
Un coup dans l’eau qui ne vient que rallonger une discographie déjà bien fournie. C’est d’autant plus dommage que le livret, l’atwork, sont très réussis et donneraient presque envie.
La réussite, ça sera donc pour une autre fois.
Paganwinter
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire