Zos Kia Cultus (Here and Beyond)

Liste des groupes Death Black Behemoth (PL) Zos Kia Cultus (Here and Beyond)
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16/20
Nom du groupe Behemoth (PL)
Nom de l'album Zos Kia Cultus (Here and Beyond)
Type Album
Date de parution 28 Octobre 2002
Enregistré à Hendrix Studios
Style MusicalDeath Black
Membres possèdant cet album661

Tracklist

1.
 Horns ov Baphomet
 06:37
2.
 Modern Iconoclasts
 04:30
3.
 Here and Beyond (Titanic Turn ov Time)
 03:29
4.
 As Above So Below
 05:04
5.
 Blackest ov the Black
 03:46
6.
 Hekau 718
 00:54
7.
 The Harlot ov the Saints
 02:48
8.
 No Sympathy for Fools
 03:49
9.
 Zos Kia Cultus
 05:33
10.
 Fornicatus Benefictus
 00:53
11.
 Typhonian Soul Zodiack
 04:29
12.
 Heru Ra Ha: Let There Be Might
 03:03

Durée totale : 44:55

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Behemoth (PL)


Chronique @ eulmatt

07 Septembre 2009

Behemoth perd en impact pur et en fraîcheur ce qu’il gagne en puissance de fond et en monumentalité

Nouvel album des Polonais, Thelema 6 est passé par là, et c’est donc un nouveau statut que Behemoth doit défendre. Zos Kia Cultus se doit d’être l’album de la confirmation.
Première tendance nette : il ne faut pas compter sur une marche arrière stylistique. Une nouvelle fois, Behemoth ne fait pas dans la demi-mesure et semble décidé à confirmer que le black metal est bien de l’histoire ancienne. Les heureux possesseurs de Thelema 6 le savent déjà, mais à l’époque de la sortie de ce nouvel album, l’étiquette BM colle encore trop souvent aux basques des Polonais, à tort.
Bénéficiant d’un son plus dense, le death metal Behemothien ne semble pas avoir perdu de son mordant. Les riffs des deux gratteux ménagent toujours autant l’agressivité et le tranchant avec un lyrisme monumental inimitable. Derrière les fûts, Inferno assène les blasts métronomiques avec une concertante facilité. Quant à Iconoclast, son growl implacable semble désormais solidement en place pour déverser ses propos, oscillant entre blasphème et ésotérisme (la religion restant la thématique centrale).
L’ensemble garde donc une puissance de feu redoutable (comme avec le déflagrant Modern Iconoclasts), toutefois on sent que Behemoth a fourni un gros travail de composition sur cet album. S’écartant sciemment du côté direct et spontané de Thelema 6, le groupe semble vouloir laisser plus de place à de longues séquences plus lentes, où la lourdeur de l’atmosphère est privilégiée. Ce travail assumé sur les ambiances contribue à intensifier la teneur ésotérique de l’univers musical du groupe. Visiblement décidé à explorer la voie du mysticisme, Behemoth favorise le côté cérémonieux de sa musique par rapport à ses élans plus martiaux et plus crus. On en arrive ainsi à des morceaux lourds et intenses comme As Above so Below, ou des intermèdes type Hekau 718 qui contribuent à cette démarche. A noter que le même effort est fourni du côté de l’artwork et du livret, à l’esthétique sublime.
De la même façon, certains titres plus brutaux peinent à cacher leurs influences Morbid Angel (The Harlot Ov The Saints pour n’en citer qu’un), détail assez révélateur des ambitions du groupe et de ses nouveaux élans.
En cherchant à privilégier le ressenti, le fond de l’atmosphère, tout en travaillant largement ses compositions avec une certaine ambition, il est clair que Behemoth perd en impact pur et en fraîcheur ce qu’il gagne en puissance de fond et en monumentalité. On prendra en référence le superbe titre éponyme, hymne de noirceur cérémonieuse et incantatoire, écrasant de lourdeur et de solennité, sans devoir recourir à la vitesse et aux blasts. Ce Behemoth là impressionne, sûr de lui. Il ne se voit plus dans la mouvance d’un death black guerrier à la Krisiun. Il veut donc marcher sur les plates-bandes de Morbid Angel voire de Nile (avec le plutôt réussi Typhonian Soul Zodiack). Et le talent de Iconoclast est tel qu’il n’est pas loin d’atteindre son but. Même les sacro-saints hymnes de guerre, voués à la destruction massive des masses consentantes qui affluent aux nombreux concerts données par le groupe, sont de la partie. Et signe de l’inspiration du moment, ceux là mêmes transpirent de ces petites touches progressives et soignées, comme avec l’imparable Horns Ov Baphomet qui s’échine à montrer un visage plus versatile, sans perdre de sa force mystique.

Si je précise que Iconoclast atteint presque son but, c’est que le contexte de sortie de l’album n’est pas favorable aux Polonais. L’année 2002 s’avère un véritable millésime, notamment Outre-Atlantique, et face à l’excellence de la concurrence, Zos Kia Cultus, si il parvient brillamment à confirmer l’excellent Thelema 6 tout en affichant une volonté méritoire de faire évoluer son death metal, ne marque pas autant les esprits que deux ans auparavant, étant noyé dans une concurrence d’un niveau incroyable, qui repousse d’ailleurs bien souvent les limites de la brutalité. Dans le même temps, Iconoclast a joué la carte du ralentissement…
Mais peu importe. Behemoth a posé une nouvelle pierre de son mythe, pas la moins monumentale, son travail de fond continue à lui rAmener une masse de fans toujours plus nombreuse. Il ne faudra plus que le brio du Demigod à venir pour que le phénomène explose.

5 Commentaires

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Fabien - 08 Septembre 2009: J’aime beaucoup Zos Kia à titre personnel, et en particulier son titre As Above so Below. C’est l’un des albums de Behemoth que je ressors régulièrement avec son impitoyable successeur Demigod.

Dans la lignée conceptuelle et musicale de Thelema.6, Zos Kia acquiert une intensité et un côté massif supplémentaires, grâce à une production enfin à hauteur de la puissance rythmique de Behemoth. Zos Kia est aussi, à mon sens, l’album le plus morbidangelien de Behemoth, sans que ce soit véritablement un reproche. En effet, Behemoth s’inspire et vénère la formation culte floridienne, mais possède une vraie personnalité et une approche unique, lui permettant son plein épanouissement.

Comme tu l’écris si bien, Zos Kia est une pierre (de choix) supplémentaire au solide édifice de Behemoth.

Cult of Death.
Fabien.
BEERGRINDER - 08 Septembre 2009: Le rapprochement avec Morbid Angel (que tu ne manques pas de souligner) est presque trop flagrant ici, on perd ainsi à mon sens une petite partie de l'identité des polonais sur Zos Kia Cultus...

Cela dit malgré ma préférence perso pour Thelema 6 et ses hymnes, Zos Kia Cultus et son Death Metal puissant est un morceau de choix également.
 
Demaquilator - 08 Septembre 2011:
lol ... j'aurais du visiter cette chronique et ses coms lors de sa sortie, mais j'avais mieux a faire, Zos Kia tournait en boucle jours et nuits, et a ce jour je l'écoute avec la même passion qu'au premier jour .
C'est L'ALBUM CULTE .
Le Death implacable
L'incomparable .
Mais je ne veux plus en faire une chronique, a quoi bon ...
Ma note est sans appel :
20/20

Tyrcrash - 17 Mars 2012: Un excellent album, concernant ça ressemblance avec l'ange morbide, je dois avouer que je ne vois pas, je trouve Behemoth bien plus mélodique et facile d'accès (plus lisible à la première écoute en gros). Le seul petit reproche que je ferait vont au divers ambiance (moderniste, bruitiste) dont je ne suis pas particulièrement fanatique, mais après disséminé dans l'ensemble, ça passe très bien (cela dit je me fais toujours autant chier sur l'intro de Horns ov Baphomet)

Dans tout les cas l'album reste très bon.
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Commentaire @ Necroreaper

05 Fevrier 2009
Avec Zos kia cultus, Behemoth continue sa mutation de style. En effet, le groupe, formé par Nergal, Novy, Inferno et Havoc, en a presque fini de sa période Black metal au profit d’un brutal death metal hyper sulfureux et belliqueux. Leur musique devient du death metal avec quelques atmosphères black metal sombres. Elle est rapide, brutal et psychédélique. Bref, c’est un monument de bestialité qui nous est proposé.
Signé sur le label avantgarde music, Zos kia cultus bénéficie d’une production que je trouve pas assez puissante mais cela n’empêche en rien d’être claire et bonne. En effet, le mixage est parfait et tous les instruments sonnent bien surtout le chant de Nergal.
Musicalement, les riffs de guitares sonnent beaucoup plus death que par le passé. Les riffs black metal ne sont presque pas présent voir pas du tout. Juste les atmosphères noirs et dérangeantes subsiste dans l’amas de puissance et de brutalité qui nous est proposé. En résumé, les riffs sont très incisifs, clairs et puissants. Les mélodies sonnent, disons, très égyptiennes à la l’image de Nile. Bref , les guitares sont somptueuses et règnent en maître sur la musique. La batterie est la moitié du temps en mid tempos soit lent pour dégager une atmosphère puantes, soit énergiques lors des parties plus sulfureuses et l’autre moitié du temps en blasts beats hyper brutaux qui augmentent l’impact et l’a ttrait de la musique de Behemoth. Le chant de Nergal est tout bonnement monstrueux. C’est une sorte de Glen Benton à la sauce polonaise de part la double voix criarde gutturale. Vraiment un très grand chanteur. Et surtout si vous avez l’occasion, allez les voir sur scène, c’est le chaos.
Textuellement, les paroles sont sombres et dérangeantes à souhaits.
Bref, Zos kia cultus est un bon album de death ( beaucoup ) black ( un peu ) metal qui ne déplaira pas.


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