Satanica

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16/20
Nom du groupe Behemoth (PL)
Nom de l'album Satanica
Type Album
Date de parution 25 Octobre 1999
Style MusicalDeath Black
Membres possèdant cet album602

Tracklist

1.
 Decade of Therion
 03:19
2.
 LAM
 04:13
3.
 Ceremony of Shiva
 03:32
4.
 Of Sephirotic Transformation and Carnality
 04:30
5.
 The Sermon to the Hypocrites
 05:03
6.
 Starspawn
 03:31
7.
 The Alchemist's Dream
 05:40
8.
 Chant for Eschaton 2000
 05:21

Durée totale : 35:09



Limited Edition - DISC 2 (Limited Edition)
Recorded live in Strasbourg, France, 26/02/1999.
1.
 Diableria (The Great Introduction)
 00:44
2.
 The Thousand Plagues I Witness
 05:26
3.
 Satan's Sword (I Have Become)
 04:48
4.
 From the Pagan Vastlands
 03:30
5.
 Driven by the Five-Winged Star
 05:34
6.
 The Entrance to the Spheres of Mars
 04:41

Durée totale : 24:43

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Behemoth (PL)


Chronique @ BEERGRINDER

23 Novembre 2009
Sur le réussi Pandemonic Incantations, Behemoth avait délaissé le Pagan bancal et quelque peu niais de ses débuts pour délivrer un Black Metal à tendance symphonique mais dans un esprit bien plus brutal que Dimmu Borgir et consorts. Satanica (1999) marque une cassure encore plus flagrante, tournant presque totalement le dos au Black Metal au profit du Death.
Comme par hasard ce changement d’orientation musicale se produit au moment où la scène Black subie le même problème que le Death 5 ans plus tôt (surabondance et saturation) et où ce dernier commence à revenir en forme sous l’impulsion de groupes comme Hate Eternal, Nile ou Anata. Pour plus de détails se référer à la chanson de Jacques Dutronc : l’opportuniste…

Quoi qu’il en soit les polonais décrochent un deal sur le label italien Avantgarde Music (Monumentum, Keep Of Kalessin,…) et vont surprendre tout le monde avec ce Satanica, bien plus proche de Deicide que de Emperor. Après l’imagerie guerrière et païenne de Grom, après les atmosphères occultes et solennels de Pandemonic Incantations, Nergal et ses acolytes se tournent conformément au nom de l’opus et à la pochette, vers le satanisme militant (comme la MAIF).Première surprise pour ceux qui en étaient resté au très bon album précédent : plus de clavier ici, Decade of Therion envoie juste des riffs précis et taillant dans le vif avec Inferno martelant à tout va derrière les fûts : Behemoth vient d’emboîter de pas à Vader dans la scène polonaise, d’ailleurs la production claire est assez typique du Metal de la mort pratiqué dans ce coin du globe, même si niveau puissance c’est un cran en dessous du Back to the Blind de la bande à Peter.

Comme Nergal a oublié d’être con il varie intelligemment les plaisirs : faisant suite à Ceremony of Shiva mid tempo et Heavy, Of Sephirotic Transformation and Carnality, propose des passages frénétiques et des guitares appuyées soutenues par les blast-beat de Inferno dont le jeu se bonifie au fur et à mesure des réalisations. Lorsque l’on écoute Sermon to the Hypocrites et son refrain imparable il apparaît nettement que ces nouveaux morceaux sont taillés pour la scène, ce que le trio prouvera largement par la suite. Behemoth n’a pas encore totalement abandonné ses influences passées, les tracks LAM comporte notamment quelques très légères plages de clavier et la fin de The Alchemist’s Dream joue beaucoup sur le côté mélodique et les ambiances. Mais ce ne sont plus que des vestiges d’une époque révolue, Behemoth axe maintenant sa musique sur l’impact et l’efficacité, à l’image du Chant for Eschaton 2000 proposant des rythmiques imparables et hypnotiques au travers d’un titre empreint d’une modernité étonnante avec des touches Electro inattendues.

La reconversion de Behemoth au Death Metal est réussie bien que pas totalement achevée, Satanica sera quoi qu’il en soit une très bonne base de travail pour l’album suivant.
Une production plus consistante ainsi que deux ou trois compositions plus marquantes qui servent d’hymnes auraient pu faire de Satanica un grand disque, malgré cela cet opus reste de très bonne facture et pour la tuerie il faudra se référer au suivant Thelema 6…

BG

23 Commentaires

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BEERGRINDER - 24 Novembre 2009: Pardonne moi mais oui effectivement, l'expression "Death brut de décoffrage Black" (et non pas brut de décoffrage tout seul) m'a fait marrer, cependant il n'y avait rien de moqueur dans ma remarque. De plus les éléments Black sont vraiment minimes, faisant de Behemoth à partir de ce disque un groupe de Death Metal (contrairement à ce qu'indiquent Metal Archives Wikipédia et.... Spirit Of Metal), cette appellation Death Black erronée est due je pense à la persistances dans l'imaginaire général de leurs débuts Pagan / Black.

Les fans absolues apprécieront peut-être tous les albums, mais ça ne doit pas empêcher de rester lucide. Bien sûr une note comporte toujours une part de subjectivité mais pas seulement, j'essaye de mon côté de prendre en compte le ressentie mais aussi le contexte, la portée du disque et bien sûr le plaisir pris à l'écoute, et niveau plaisir dans ce dernier cas le 14/20 suffit à mes oreilles, si le 16, le 12 ou le 17 conviennent à d'autres oreilles je n'y vois pas d'inconvénient.
Orileus - 29 Novembre 2009: Chronique sympatoche comme tout, comme d'hab' j'ai envie de dire.
Perso j'aime beaucoup Behemoth et je me range assez de ton coté quand tu dit qu'ils se cherchaient encore.
Evoluant aux fils des albums pour offrir des galettes de plus en plus talentueuses (cf demigod & evangelion)
ANDRAS - 11 Fevrier 2013: ben moi, je ne le digère pas trop cet album. album très moyen en ce qui me concerne... très brouillon, très court,...
BEERGRINDER - 11 Fevrier 2013: Houla, Satanica brouillon ?

Ce disque est au contraire composé d'une multitude de riffs tranchants (parfois à la Deicide), je ne comprends donc pas le sens de cette remarque.
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Chronique @ Malantis

28 Novembre 2009
Avec Pandemonic Incantation, Behemoth avait amorcé un revirement dans son black metal en y ajoutant des touches death. Sur Satanica, le virage est consommé et le groupe pratique désormais un death dont il ne reste de black que l’imagerie, les thèmes abordés et le corpse paint.

Mephisto ayant quitté le groupe après Pandemonic, c’est Nergal qui s’occupe de la basse lors des sessions d’enregistrements. Le guitariste L-Kaos (Hell Born) vient compléter le line up.

Quittant Solistitium Records pour Metal Minds Record, le groupe bénéficie cette fois d’un producteur et d’un studio à savoir le Starcraft Stimulation Studios.

L’artwork, présentant Nergal s’affublant d’une corne et le titre Satanica renvoie à une image assez cliché faisant ouvertement référence au black metal, ce qui peut partiellement dérouter par rapport au contenu de l’album.

Le groupe ne quitte pas ses thèmes fétiches et les morceaux traitent essentiellement de satanisme, de nihilisme et d’anticléricalisme seulement on sent le propos s’affiner de plus en plus à chaque album. Chaque chanson est accompagnée d’un paragraphe explicatif ou Nergal cite les nombreux auteurs dont il s’inspire pour la rédaction de ses textes, Aleister Crowley étant la référence dominante.

Atteignant une puissance et une brutalité qu’on ne lui connaissait pas encore le groupe impose d’entrée de jeu son nouveau style, un death/black rouleau compresseur. Decade of Therion nous assène de blasts beats et de riffs ravageurs, le tout musclé par la voix surpuissante de Nergal. Loin d’être un cas isolé, l’album regorge de ce type de morceau sans concessions (Of Sephirotic Transformation and Carnality, The Sermon to the hypocrites). N’abandonnant pas les sonorités blacks, les ambiances et certains riffs conservent un coté sombres et occultes (The Alchemist's Dream).

Sans rentrer dans le death technique, le groupe propose ainsi un riffing d’une qualité et d’une efficacité exceptionnelle qui couplé au jeu d’Inferno montrant de plus en plus son immense talent de batteur et renforcé par une production énorme pour l’époque donne un cocktail dévastateur, entrainant et puissant. Un petit mot pour finir sur le monumental Chant for Eschaton qui vient conclure l’album, véritable appel au headbanging devenu un classique du groupe.

Behemoth participe donc à donner un second souffle au death en cette fin d’année 90 au coté de Nile, Deeds of Flesh et autres Anata. Dans ce contexte difficile et perdant de nombreux fans de la première heure, le groupe prend une direction musicale courageuse qui se révèlera payante au plus haut point. Il n’y a qu’à voir l’énorme succès des polonais aujourd’hui pour s’en convaincre.

En conclusion, cet album charnière est la pierre angulaire d’un groupe devenu une référence. On assiste alors à l'éveil d'une des bêtes de guerre les plus dévastatrice du death metal.

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