Domination

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17/20
Nom du groupe Primal Fear
Nom de l'album Domination
Type Album
Date de parution 05 Septembre 2025
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album21

Tracklist

1.
 The Hunter
 04:20
2.
 Destroyer
 04:33
3.
 Far Away
 04:17
4.
 I Am the Primal Fear
 05:42
5.
 Tears of Fire
 05:04
6.
 Heroes and Gods
 04:02
7.
 Hallucinations
 02:32
8.
 Eden (ft. Melissa Bonny of Ad Infinitum)
 07:09
9.
 Scream
 04:23
10.
 The Dead Don't Die
 04:21
11.
 Crossfire
 04:11
12.
 March Boy March
 04:56
13.
 A Tune I Won't Forget
 03:23

Bonus
14.
 Bridges Will Burn
 

Durée totale : 58:53

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Primal Fear


Chronique @ Eternalis

15 Septembre 2025

Mat Sinner est le seul véritable maitre à bord, tandis que Ralf Scheepers est la voix qui l’incarne

Au royaume de l’immobilisme, le géant Primal Fear a été condamné à un mouvement qu’il n’avait probablement pas anticipé. Si le groupe allemand avait connu quelques changements de personnel en trente ans (ce qui reste normal), voir les deux tiers de son effectif quitter le navire en même temps a de quoi interloquer, surtout quand ce sont des membres de longues dates (notamment les gratteux Alex Beyrodt et Tom Naumann).
Mais l’aigle de combat est indéfectible et, autour du capitaine Sinner et de son fidèle lieutenant Scheepers, le combo n’a pas semblé douter très longtemps. Le retour à la maison de Magnus Karlsson n’a surpris personne (lui qui fait des aller-retour régulier, qui compose mais ne tournait plus régulièrement avec le groupe). André Hilgers est un habitué de la scène (Rage, Axxis, Silent Force, Sinner etc …) et la surprise n’aura finalement été que la présence féminine de Thalia Bellazecca (transfuge de Angus McSix) pour compléter la paire de guitariste.

"Domination" est lancé et une chose est certaine : ce quinzième album est du Primal Fear pur jus, sans aucune contestation possible.
L’album suinte l’ADN des allemands de A à Z et il faut savoir que plus de la moitié du line up est nouveau pour réellement l’entendre. La voix de Ralf ne bouge toujours pas d’un iota, véritable roc dans la forge allemande depuis quatre décennies. Il continue de s’envoler avec une puissance stratosphérique dans les aiguës tout en délivrant une puissance écrasante.
Alors comment situer ce Domination ? Dans une mouvance heavy metal plutôt dure, sans trop lorgner vers le côté plus hard rock de "Metal Commando", "Rulebreaker" ou "Unbreakable" mais sans plonger dans les contrées plus symphoniques et épiques de "Seven Seals", "New Religion" ou "Apocalypse". Dire que l’album revient aux premiers amours n’est pas une totale vérité mais ne semble pas véritablement incongru non plus.
Le duo de guitaristes a soigné son travail mélodique et c’était déjà un élément frappant des premiers extraits.

"Far Away" et sa structure autour d’une mélodie très forte (sur laquelle se base la ligne de chant) change déjà d’un morceau basé autour d’un riff. Ces derniers ne sont pourtant pas en retrait, plutôt véloce et parfaitement mis en exergue par une production claire, puissante et cristalline. "The Hunter" se montre tout aussi construit, avec un superbe refrain sur un mid tempo ravageur mais beaucoup moins fainéant que ce fut le cas pour bien des singles par le passé. "Destroyer" (le morceau entre les deux susnommés) se taille un riff beaucoup plus belliqueux et lourd, purement germanique mais réussissant à sonner frais et énergique.
En soi, Primal Fear puise dans toutes les facettes de sa personnalité pour en tirer le meilleur. Il ne surprend pas réellement mais révèle la quintessence de ce qui a fait sa carrière. "I Am the Primal Fear" est le titre plombé par excellence, au riff simple et porté presque exclusivement par la voix de Ralf qui apporte un refrain dont lui seul a le secret (cliché à souhait mais dont on se surprend à reprendre pendant des heures durant).

La suite "Hallucinations" / "Eden" évoque forcément les périodes plus progressives, entre l’introduction au piano et sa structure instrumentale, amenant vers un Eden de sept minutes et ses nombreux choeurs, ses interventions féminines et son aura symphoniques retournant à "Seven Seals" ou "Diabolus". Une très belle écriture en plein milieu de l’album pour rappeler que ce visage fait aussi partie de l’univers de Primal Fear. "Heroes and Gods" parviendra même à nous surprendre puisque d’un titre purement power metal, il se permet de livrer un refrain où les harmonies vocales se veulent innovantes et vraiment surprenantes pour eux (un peu de Sabaton là dedans). Il en va de même sur un "March Boy March" qui lui fait frétiller l’oreille par ses guitares qui, lorsqu’elles ne balancent pas les missiles habituels, se permettent des fantaisies plus extrêmes qu’il mériterait de creuser à l’avenir.

"Domination" ne changera en rien le monde de Primal Fear mais se veut convaincant dans le contexte du groupe et démontre toujours un peu plus que Mat Sinner est le seul véritable maitre à bord, tandis que Ralf Scheepers est la voix qui l’incarne. Il est plus intéressant que le "Code Red" et probablement plus que la plupart des disques précédents, bien qu’il reste ancré dans un traditionalisme et une conformité qui fatiguera les plus acharnés. Mais a-t-on réellement envie de voir changer le groupe désormais ?

2 Commentaires

11 J'aime

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MetalAngel - 17 Septembre 2025:

Perso, j'aime beaucoup cet album. Les mélodies sont plus directes et mémorisables que sur les deux prédécesseurs et l'ambiance est plus festive, ce qui manquait au groupe depuis le puissant 'Unbreakable'. On voit très clairement que les nouveaux musiciens (Thalia Bellazecca principalement, mais aussi Magnus Karlsson et André Hilgers) ont apporté ce brin de folie qu'il manquait au quintet depuis 'Rulebreaker'. Je pense qu'il faut voir cet opus comme un disque de transition avant un vrai redémarrage sur les chapeaux de roue et de présentation des "petits bleus" à la fanbase, même si ces instrumentistes avaient déjà un CV hors du commun avant de rejoindre Primal Fear. Merci pour cette belle chronique, en tous cas. yes

metalpsychokiller - 21 Septembre 2025:

Cela faisait un bon moment (une décennie quasiment) que PF, n'avait pas pondu un si bon scud. Le renouvellement partiel du line up a semble t'il redonné un coup de fouet créatif et une résurgence d'énergie. La présence de la jolie black aurait elle revigoré ces sexagénaires? (-; Les 5 premiers titres sont le PF que j'adore, Le "heroes and gods" (sabatonien en effet!) passe bien et surprend. La seconde partie de la tracklist est plus convenue et traditionnele, moins accrocheuse, mais nénmoins tient bien la route et reste très couillue.

.Par contre la triplette "Hallucinations/eden" et surtout "a tune i won't forget" me laissent totalement imperméables,ennuyantes et dispensables: La facette de PF qui m'a toujours horripilé. Tout comme l'intro criarde de "Scream" m'ayant fait croire que les piles de mon sonotone étaient mortes.

Néanmoins un très bon album bien supérieur à mon sens, aux prestations précédentes bien essouflées et réchauffées. Du bon PF!!!

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