Dimension Hatröss

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17/20
Nom du groupe Voïvod
Nom de l'album Dimension Hatröss
Type Album
Date de parution 29 Juin 1988
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album241

Tracklist

1.
 Experiment
 06:11
2.
 Tribal Convictions
 04:52
3.
 Chaosmöngers
 04:42
4.
 Technocratic Manipulators
 04:36
5.
 Macrosolutions to Megaproblems
 05:35
6.
 Brain Scan
 05:09
7.
 Psychic Vacuum
 03:51
8.
 Cosmic Drama
 04:56
9.
 Batman (Neil Hefti Cover)
 01:45

Durée totale : 41:37

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Voïvod


Chronique @ Cucrapok

07 Juin 2011

« This album is what Voïvod is all about» puisque ça se dit si bien en anglais!

Voïvod et son univers techno-apocalyptique, malgré une réputation qui n'est plus à faire, n'est pas un groupe qui convertira à la première écoute n'importe quel metalli-curieux qui se risque à jeter une oreille sur un album au hasard. Le groupe est un pur produit du réseau de tape trading qui a été la colonne vertébrale de la scène thrash au début des années 80. Il emprunte le même chemin que Metallica et Slayer alors que son demo cassette mène à une pièce sur la compilation Metal Massacre V en 1984 et un premier album sur Metal Blade la même année. Leurs trois premiers, War and Pain (Metal Blade 1984), Rrröööaaarrr!!! (Noise 1986) et Killing Technology (Noise 1987) ne feront pas de quartier aux oreilles chastes et ne plairont qu'aux auditeurs avertis. Le groupe de Jonquière, une petite ville du Québec, a une touche unique et des racines progressive mais leurs 3 premières tueries font montre d'un plaisir presque malsain à garder la production et l'ambiance bien crade, dissonante et grinçante.

Dimension Hatröss est donc leur dernier de trois parus sur Noise avant que le groupe passe aux ligues majeurs pour trois autres albums, beaucoup plus axés vers le progressif, cette fois sur Mechanic/MCA. Celui-ci, paru la même année qu'un certain And Justice for All ou South of Heaven pourrait être qualifié de transition entre leur période power-thrash et leur période power-prog. Mais le terme album de transition ne doit pas être perçu ici comme diminutif ou synonyme de brouillon. De même que le terme power ne doit pas être perçu pour ce qu'il représente de nos jours!

« This album is what Voïvod is all about» puisque ça se dit si bien en anglais! Ce disque magnifique doit absolument être considéré par toute personne voulant en prendre plein la gueule avec ce groupe légendaire. Il a le pouvoir de réconcilier thrashers, rockers et proggueux, ce qu'on aurait tous pu croire impossible. Vous l'aurez compris, le groupe raffine ici sa formule et son son, en agrémentant ses compositions de breaks qui feront ressortir leurs racines progressives. Pourtant cet album est lui aussi bien grinçant et le jeu dissonant unique du guitariste extra-terrestre Piggy (Denis d'Amour) la voix injuste de Snake (Denis Bélanger), les rythmes thrash de Away (Michel Langevin) ne font pas de compromis qui puent la corruption. Le membres du groupe comme un tout, raffinent leur jeu mais ne sacrifient rien de leur force de frappe. Cet album ne peut définitivement pas être qualifié de commercial.

C'est plutôt une œuvre d'art unique et indiscutablement metal. Un trésor méconnu, un album culte, un disque original, un effort génial. Cette galette a une âme, que dire de plus, écoutez-là, montez le volume et repassez-la encore!

Cucrapok

17 Commentaires

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PumpkinT - 03 Juillet 2011: Idem... enfin... post adolescence. Je me souviens le jour où Johnny Hart qui s'occupait alors de leur promotion m'a envoyé leur première démo... un putain de live enregistré à Montréal, je crois... Il y avait aussi "Outrage" dans le même paquet... raaah souvenirs !
Ouais, t'as loupé des trucs Blackiss. Très décrié, moi j'adore Katorz dans les prod récentes.
Cucrapok - 04 Juillet 2011: Il y a un extrait youtube (Experiment) à la fin de la chronique.. Le riff à 5:46 est un très bon exemple de ce que j'aime tant sur cet album!
samolice - 06 Avril 2012: Ah Voivod...

J'ai découvert le groupe un soir devant la télé à une époque où M6 proposait encore des émissions consacrées au hard rock.

Le clip était celui de "Ravenous Medicine" sur l'album précédent. Un truc de malade avec un clip glauque sur les expérimentations animales. Je suis tout de suite tombé en amour (c'est bien comme ça que l'on dit par chez toi Cucrapok?)

Merci pour la chronique qui rend hommage à un groupe sans compromission.
Et une grosse pansée pour Piggy. Saloperie de crabe.
PumpkinT - 22 Septembre 2012: Putain ! Voïvod sur M6 ! On hallucine !
Quand on y pense, on a multiplié par 10 le nombre de chaînes de télé et on a divisé par 10 le nombre d'émissions ! Y'a pas comme un problème ? Sinon on se retrouve au concert en octobre ?
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Commentaire @ wodulf

11 Décembre 2012

Le voivod expérimente afin de créer un macro-Univers dans une nouvelle dimension

Bon, je dois bien avouer qu'au départ cet album m'a assez dérouté et que la déception n'était pas loin. Je disais ne pas l'aimer mais j'y revenais souvent. Puis, à force de l'écouter, je m'y suis attaché. Même si c'est celui que j'aime le moins des quatre premiers albums, il est rattaché à tout un état d'esprit que j'avais à l'époque et c'est toujours avec beaucoup d'émotions que je me le repasse.
Ce n'est plus vraiment du thrash - même si on y retrouve de très grosses traces - mais c'est encore foncièrement un album de metal. Ici, le Voivod expérimente et cherche à créer un macro univers dans une nouvelle dimension. Bien entendu, le groupe suit sa créature biomécanique. J'ai du mal à utiliser le terme cyber qui me renvoie à une sorte de musique électronique, je préfère appeler cela space metal. Bizarrement, c'est sur des éléments anciens que Voivod nous propulse dans le futur. Les esprits de King Crimson et Pink Floyd ne sont pas loin, pourtant c'est toujours metal à 100 %. Un metal futuriste donc, mais jamais imbuvable, avec toujours ce sens de l'accroche et de la mélodie qui ne peut que vous convertir. L'esprit punk de Voivod est toujours bien là, mais là aussi dans une optique futuriste, comme peut nous le montrer un morceau comme "Technocratic Manipulators".
L'album de l'expérimentation donc, mais qui va déboucher, sur une nouvelle ère - j'ai même envie d'employer le terme mutation - qui va emmener le groupe dans un monde qui ne sera pas le mien. Nothingface marque une rupture définitive entre moi et Voivod.

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