The Outer Limits

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17/20
Nom du groupe Voïvod
Nom de l'album The Outer Limits
Type Album
Date de parution 03 Août 1993
Labels MCA Records
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album116

Tracklist

1.
 Fix My Heart
 04:57
2.
 Moonbeam Rider
 04:11
3.
 Le Pont Noir
 05:43
4.
 The Nile Song (Pink Floyd Cover)
 04:00
5.
 The Lost Machine
 05:53
6.
 Time Warp
 03:54
7.
 Jack Luminous
 17:29
8.
 Wrong-Way Street
 03:50
9.
 We Are Not Alone
 04:27

Durée totale : 54:24

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Voïvod


Chronique @ samolice

26 Mai 2018

Au-delà Du réel

26 mai 1993 – 26 mai 2018 : 25 ans. Pour l’Histoire.
Certains l’ont surement déjà compris, de l’année 1993, je ne retiens qu’une chose : la tête d’un certain Basile B. qui offrit la victoire en Champions League à un célèbre club du Sud est de la France. Comme nous ne sommes pas là pour parler football, je ferais donc l’effort de chercher quoi d’autre garder en mémoire de cette fabuleuse année.
Rayon musique, c’est facile, ce disque de Voivod m’a marqué au fer blanc.
Blanc, comme la couleur du maillot du plus grand club que le monde ait jamais connu et qui a remporté la Champions League cette année là.

Ma motivation première à la rédaction de ce texte est de mettre l’accent sur un disque plutôt méconnu du combo, si ce n’est pour ses fameuses lunettes 3D permettant de voir l’illustration de Langevin en relief. Ce que je n’ai jamais eu la chance de faire d’ailleurs. Soyons bref, ce skeud mérite sa place parmi les meilleures œuvres de Voivod. Indispensable.

Une fois n’est pas coutume, je vous ferais l’économie de l’historique du groupe. Ou presque.
Suite à la sortie du précédent album, le controversé « Angel Rat », et au départ précipité de Blacky, écoeuré par l’univers impitoyable de l’industrie musicale, le groupe ne tourne pas - juste quelques dates au Québec -, trop occupé à chercher une nouvelle maison de disques. Une fois trouvée, celle-ci demande au groupe un nouvel album avant d'aider à financer une tournée. Et donc retour rapide en studio. Pierre St-Jean, ami du groupe et musicien de session, s’occupe de la basse.
Au moins, quand Voivod engage un nouveau bassiste, il lui laisse de la place pour s’exprimer (l’intro de "Wrong-way street" en est un bon exemple). Tout le monde n’est pas Metallica. Comme en plus la prod’ est magnifique, énorme barvo à Mark Berry, celle que je préfère de tous les albums du groupe, on l’entend bien l’ami Pierrot. Apparemment le gars aurait joué avec Jean Leloup, connu en France pour son tube "1990" - Mike, docteur es-tocard-Leloup, tu confirmes ? –
Et dire que ce pauvre Newsted est probablement LE bassiste passé chez Voivod que l’on entend le moins sur les disques du combo. Y’a pas à dire, ce gars est mazouté. Passons.

Je vous évite aussi la lecture de trucs style « Voivod est un groupe unique » tellement cela revient à enfoncer une porte ouverte. Je poserai plutôt une question : est-ce l’album le plus accessible de la carrière du groupe ? Au sens « facile d’accès ».

Peut être bien.
A tel point que les membres du groupe songeront un temps à abandonner leurs patronymes respectifs, Away, Snake et Piggy, avant de comprendre qu’ils sont trop imprégnés dans l’esprit des fans pour qu’ils puissent agir ainsi.

En fait, je trouve que nous avons là quasiment deux albums en un.
La première moitié du disque propose un rock n roll au groove terrible, avec des compos aux structures relativement simples pour du Voivod. Dés les premières notes de "Fix My Heart", c’est l’extase. Avec ce riff « punk rock » délicieux délivré par la guitare magique de Piggy. Ah Piggy, THE King of arpegios.
Y’a pas à dire, pas besoin de reprendre des titres du Floyd pour nous faire comprendre l’amour que ce musicien a pour ce groupe ("Moonbeam rider"). Et pourtant, ultime hommage, c’est bien sur une nouvelle cover de Pink Floyd ("The Nile Song") que Piggy délivre ce qui est pour moi le meilleur solo de sa carrière. Etonnamment, cette reprise est, je trouve, le morceau quasiment le plus métal du disque. Avec, comme sur le reste de l’album, un Denis Bélanger qui chante magnifiquement. C’est dit. Pfffff, énorme. Bravo mec.

Pour en revenir à Piggy, je me permets de parler rapidement du son de son instrument sur ce début d’album, très « classic rock », avec assez peu de ces riffs « tchouing tchouing » dissonants, typiques du jeu du bonhomme et des effets sonores qu’il utilise.
Effets qui apparaissent de manière plus prégnantes à partir de "The lost machine", soit quasiment à la moitié de l’album.
Une deuxième moitié d’opus qui nous ramène clairement vers le Voivod de la fin 80’s début 90’s. "Time warp" ou "We are not alone" pourraient par exemple à mon sens parfaitement figurer sur « Dimension Hatross » et plus encore sur « Nothing Face ». Avec au passage sur ce dernier titre un superbe solo speedé que je verrais lui idéalement placé sur une compo de Motorhead.

Niveau textes, quelque chose d’important pour le groupe, le titre de l’album est suffisamment explicite, « The Outer Limits » – d’après la série « Au-delà Du réel », cela parlera peut être aux plus vieux d’entre nous -, l’inspiration est à chercher du côté de la science fiction.
Avec, en apothéose, le sublissime "Jack Luminous", dont le point de départ provient d’une légende irlandaise à propos d’un gars phosphorescent la nuit, peut être un alien, - oui, vous avez raison, dit ainsi ça fait un peu con -. 17’30 minutes orgasmiques, putain ce changement de rythme et ce riff vers les 3 minutes, ou encore celui en arpèges planants vers 11’30 puis cette montée crescendo en intensité qui explose finalement sous la batterie d’Away. Et je ne parle pas de cette superbe ligne de guitare pour finir le titre, on va me dire que j’en fais encore trop. Est-ce du space rock ? J’en sais rien. Je sais juste que c’est trippant.

Je ne développe pas plus sur les textes, c’est pas trop mon délire les petits hommes verts. Jusqu’à temps qu’ils viennent nous montrer leurs culs, si tant est qu’ils en aient un, je resterai sceptique.
Quoi que j’en ai peut être trouvé un…
Alors que le groupe mixe l’album au Record Plant de Los Angeles, au même moment, dans le studio voisin, un alien tisse sa toile. Tout au moins quand l’envie de tisser un coup l’habite, si tant est qu’un alien tisse et ait une b----.
A priori, il ne doit pas tisser souvent parce que personne dans l’entourage de Voivod ne l’aperçoit jamais. Il paie pourtant une fortune pour la location des locaux, des zicos et des deux ingés sons mais ne se pointe grand max qu’une fois par mois. Le nom terrien de cet alien ? Prince.

Ah oui, et au fait, allez l’OM !

11 Commentaires

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ZazPanzer - 27 Mai 2018:

Merci copain ! Si y'a un gars de chez Jean Leloup sur ce Voivod je le prends direct !! Hop ! Panier ! ;-)) Plus sérieusement, au vu de ta chronique, des références et des commentaires, l'album ne peut que me plaire...

Je vois que tu commences à exorciser la défaite, c'est bien que tu apprennes à perdre en vue du prochain ping pong challenge. Et puis Reims qui remonte en Ligue 1, c'est mort pour tes chouchous l'an prochain ! Tu vas avoir assez de larmes ?

samolice - 27 Mai 2018:

Oh oui celui là va te plaire c'est certain.

Reims en L1???? WTF? T'es sur que c'est pas en N1?

Bah, au pire, un petit coup d'ascenseur et retour à la case L2.

fishbelly - 28 Mai 2018:

Merci  Samolice pour ta chro (il était temps) pour certainement  l’un des meilleurs albums de nos canadiens préférés….à tout le moins  c’est celui que je kiffe le plus.  25 ans plus tard l’album sonne toujours aussi bien (Production énorme ; finesse des compos…) rien est à jeter.

PS  : Fun à l’époque d’avoir insérer des lunettes 3d pour la lecture du livret.

David_Bordg - 26 Juin 2018:

punaise j'adore cette chronique...

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