Ça vous dirait un petit apéritif entre deux albums ? Rien de bien méchant rassurez-vous, juste une compilation de toutes les reprises accumulées avec le temps...
Une bonne idée ? Disons que pour ceux qui les veulent, faut choper toutes les éditions japonaises ou les eps à la con donc c’est pas forcément un mal ... et puis on va l’appeler "
Covered in Blood", c’est classe et logique. Et puis ça pourrait être le titre d’un de nos albums.
On ajoute deux reprises inédites pour l’occasion, on met ça en sens chronologique inversé et un zombi mécanique bizarre en artwork...VENDU !
Voilà un résumé assez complet de la compilation de
Arch Enemy que nous tenons entre les mains. En aucun cas un nouveau disque, plus intéressant qu’un best of classique, les suédois ont compilés toutes les reprises qu’ils ont pu faire et font ainsi patienter les fans en attendant le successeur de "
Will to Power" qui est déjà dans les placards selon les dires récents de Michael Amott (la promo de "
Covered in Blood" va aussi dans ce sens). On regrettera en revanche qu’un tel album sorte plein tarif alors qu’il n’a quasiment rien couté mais ceci est encore un autre débat de riches,
Century Media ne l’entendant probablement pas de cette oreille.
Qu’en dire réellement ? Que la bande a enregistré deux reprises pour l’occasion, "Shout" de Tears for Fears et "Back to Back" des danois de
Pretty Maids. La première est évidemment savoureuse puisque la pop new wave est passé à la moulinette death mélo et que la paire Amott / Loomis s’est évidemment amusée à poser un riff bien gras et heavy sur un titre qui ne possédait quasiment pas de guitares à la base. Alyssa double son chant sur le refrain en clair et apporte un côté bien dark sur le break avant le retour du riff principal. "Back to Back" est forcément déjà plus fidèle, autant dans le riff que la ligne vocale naturellement plus hargneuse de Ronny Atkins.
Je ne vais pas évidemment énumérer toutes les différences entre les versions d’origine et les reprises puisqu’il y en a tout de même 24 et que l’intérêt serait aussi limité qu’il vous priverait d’un certain plaisir de découverte.
On passe des très grands classiques du metal que sont "
Aces High" (qui montre quand même que c’est hard de chanter du Dickinson et qu’avec Johan Liiva ça manquait quand même de personnalité ...), "Breaking the Law" (issu des jams de "
War Eternal"...énorme puissance sur les couplets mais qui étrangement retombe sur un refrain qui sonne moins en growl malgré un twin battle taillé pour AE...), "Symphony of
Destruction" (sonnant très morbide avec une Angela des plus dark !), "Walk in Shadows" (complètement intégré à leur style) ou encore "
Kill with
Power" (ou comment faire passer Manower pour des guerriers en carton !). Tout ça pour notre plus grand plaisir, on aime ou pas, on se dit que certains titres sont indubitablement intouchables et que d’autres sont complètement remis à leur sauce et surtout que le groupe s’est fait plaisir au fil des années.
Amott n’a jamais caché sa vénération pour
Scorpions ou Europe et c’est vraiment intéressant d’entendre ce qu’il a fait de "The
Zoo" par exemple, titre un peu à part de la discographie des allemands. Peut-être Angela en fait-elle un peu trop ici, mais le solo proche de l’original démontre effectivement que le jeu du suédois a pu être influencé par les légendaires allemands. Idem concernant Europe que le guitariste aux cheveux rouges adore, et dont il reprend le furieux "
Scream of
Anger" dès l’époque de "
Black Earth", puis "
Wings of Tomorrow" sur les sessions de "
Rise of the Tyrant" (Michael avait même participé à des shows anniversaires avec Europe à l’époque).
On ajoutera l’ultra efficace "The Book of Heavy
Metal" de
Dream Evil qui peut surprendre mais qui tient du fait que Fredrik Nordström, producteur de "
Rise of the Tyrant", soit aussi le guitariste du groupe. Un jam qui a finalement été enregistré pour une version death d’un titre purement heavy. La curiosité "The Ides of March", instrumental ouvrant le "
Killers" de Maiden mais sans "Wratchild" à la suite malheureusement ou encore l’autoreprise de
Carcass "
Incarnated Solvent
Abuse". Je ne m’étenderais pas sur les reprises punk de Shitslickers et Moderat Likvidation qui durent à peine la minute et que je ne connais pas à côté.
"
Covered in Blood" est une petite distraction entre deux albums plus costauds et le moyen de faire patienter les fans du groupe. Un produit honnête qui vient du cœur, sans chichi ni artifices et qu’il faut prendre sans aucune prise de tête. On avait pas dit apéro ?
"Shout" repris par Supuration c'est vachement mieux.
L'album était déjà dispo sur le coffret 1996-2017. Sous format vinyle. Donc c'est pas une nouveautée pour moi.
Petite erreur : tu as écrit "Manower" au lieu de "Manowar". ;)
Sinon, c'est toujours un excercice étrange de chroniquer une compilation. Mais comme c'est une compilation de reprises, ça s'y prête plutôt bien, finalement.
Aucun intérêt pour ma part.
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