Aujourd’hui parmi les plus populaires groupes de heavy death mélodique,
Arch Enemy à un long parcours et une discographie dense et prolifique derrière lui, Angela Gossow n’étant probablement pas étrangère à ce succès tout en progression, une ascension méritée semble t-il.
Second album avec la déesse ténébreuse Angela, "
Anthems of Rebellion" marque l’arrivée du son extrêmement tranchant qui fait actuellement la renommé des suédois, et ce grâce en partie au travail formidable de Andy Sneap, alchimiste de la production devenu indispensable à un groupe un tant soit peu moderne et technique (les prouesses accomplies avec Nevermore sont épatantes !).
Propulsés par les rythmiques hallucinantes des frères Amott, "
Anthems of Rebellion" ne fait pas forcement dans la dentelle, mais manque indéniablement de la totale maitrise de son sujet, surtout au niveau des ambiances, encore bien trop sous exploités et inexpressive. La faute selon moi à un son trop lisse et propre, manquant de ce grain un brin sale qui fera toute la folie de "
Rise of the Tyrant". Ceci est d’ailleurs parfaitement identifiable quand l’on s’aperçoit de la furie qui anime les morceaux de cet album en concert, furie trop absente ici, une violence comme emprisonné dans trop de velours, dans un écrin de technologie handicapant l’ensemble. Mais c’est sans doute son seul défaut (ce n’est déjà pas mal) car côté musique, pas grand-chose à redire.
Des hits comme "
Dead Eyes See No Future" ou "We
Will Rise" ont déjà fait couler suffisamment d’encre pour en écrire des pages, notamment le premier des titres susnommés. Une entrée agressive à souhait (quel riff de porc !), un refrain des plus catchy, un pont à la caisse claire avec une légère symphonie (on se croirait lors d’une cérémonie mortuaire d’un officier américain) avant de voir se déchainer solos très mélodiques d’une technicité toute relative (les deux albums suivant se montreront largement plus technique !).
Les suédois tirent leur épingle du jeu sur un titre comme "
Exist To
Exit", lent, malsain et étouffant (le seul composé par Charles Andreason, ceci expliquant surement cela) avec des grunts de la miss d’une profondeur abyssale, ainsi qu’une partie solo très fouillée.
L’influence de
Megadeth est une nouvelle fois perceptible (majeure selon Michael Amott lui-même !), notamment sur "Dehumanization" aux riffs tranchants, dissonants et typiques de Mustaine. La partie solo est très impressionnante, dans le pur style Amott, avec ses notes hurlantes paraissant sortir tout droit des enfers.
Je citerais également le jouissif, bourrin et succin "Despicable Heroes", d’une violence jouissive, double grosse caisse dehors, riffs déchirants, break syncopé arrachant les tripes et brisant les vertèbres (un homme normal ne peut pas rester sans bouger sa tête…impossible !!!). Tout ça réuni en deux petites minutes à laquelle se suit le très mélodique "
End of the Line", aux apparitions fugitives de vocaux clairs ; comme une éclaircie ou un espoir dans ce monde infesté de zombies ! Une des seules interventions claires du groupe donnant donc un charme au titre, disposant encore une fois (c’est une constante) des solos ébouriffants laissant rêveur.
"Saints and Sinners", très
Megadeth aussi, clôturera un album ayant forgé une partie du son
Arch Enemy, de son public et de son succès. Et rien que pour ça, il figure parmi les indispensables du groupe.
Lorsqu'on écoute la version studio de We Will Rise, et qu'on la compare à celle du Live in Japan (alors je sais le morceau a été revu) mais c'est sûr la puissance que j'insiste, on ne peut qu'être déçu par le rendu de la production de cet album, surtout en comparaison avec celle de Doomsday Machine.
Mais encore une fois, il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain, certains titres se détachent de cet ensemble un peu faiblard, Silent Wars, Dead Eyes See No Future & Instinct sont de très bons titres.
En définitive, je partage bien tes conclusions sur cet album, et grand merci pour la chronique dans un format très accessible ;)
Samolice il y a enemy within qui est vraiment genial,enfin j'ai beaucoup aimé en tout cas.Je sais pas pourquoi mais je trouve qu'il y a un truc qu'il n'y a pas sur cet album.Peut etre des melodies plus accrocheuses je sais pas trop
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