War Eternal

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17/20
Nom du groupe Arch Enemy
Nom de l'album War Eternal
Type Album
Date de parution 09 Juin 2014
Labels Century Media
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album421

Tracklist

1.
 Tempore Nihil Sanat (Prelude in F minor)
 01:12
2.
 Never Forgive, Never Forget
 03:44
3.
 War Eternal
 04:15
4.
 As the Pages Burn
 04:00
5.
 No More Regrets
 04:04
6.
 You Will Know My Name
 04:36
7.
 Graveyard of Dreams
 01:10
8.
 Stolen Life
 02:59
9.
 Time Is Black
 05:23
10.
 On and On
 04:05
11.
 Avalanche
 04:37
12.
 Down to Nothing
 03:47
13.
 Not Long for This World
 03:26

Bonus
14.
 Shadow on the Wall (Mike Oldfield Cover) (Mediabook Edition)
 03:00

Durée totale : 50:18

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Arch Enemy


Chronique @ Eternalis

25 Mai 2014

Sans renier ce qui a fait d’Arch Enemy ce qu’il est devenu, "War Eternal" impose des nouveaux éléments [...]

L’annonce initiale datant de quelques mois était fortement teinté d’innocence et de classicisme. Un nouvel album, le dixième, un de plus, qui ne semblait pas venir bouleverser les éléments établis ni surprendre plus qu’avaient pu le faire les décevants derniers opus des suédois d’Arch Enemy (entendons "Khaos Legions", les reboot de "Roots of All Evil" et dans une moindre mesure, le tout de même très efficace "Rise of the Tyrant").
Malgré qu’il soit mené de main de maitre par Michael Amott depuis le début (son jeune frère Christopher, ayant de nouveau quitté le groupe lors de la précédente tournée) et avec un line up néanmoins stable, Arch Enemy est, il faut l’avouer, à l’arrêt créativement parlant depuis quelques années. Le style est reconnaissable, les soli toujours très affutés, le chant d’Angela démoniaque à souhait et la production toujours aussi fine et ciselée…mais la sauce prend nettement moins que sur un dantesque "Doomsday Machine" ou un "Anthems of Rebellion" blindé d’hymnes.

C’est alors que la sortie du tant attendu "War Eternal" se rapprochait que les suédois lâchèrent la bombe. Angela Gossow quitte le groupe et a choisi elle-même sa remplaçante, la non moins sexy Alissa White-Gluz (The Agonist) pour passer le flambeau. Enregistré dans le secret, ayant réussi l’exploit (notamment par les temps qui courent) de garder un tel mystère autour de son line up durant la composition et les cessions studio, "War Eternal" se veut donc attendu au tournant pour d’autres raisons et pourrait bien signifier un nouveau départ.
De plus, probablement un mal pour un bien, Michael et Nick Cordle, le nouveau guitariste, ont débuté la composition à partir de rien là où les anciens albums repartaient toujours des chutes des albums précédents ("Rise of the Tyrant" était notamment un album quasiment déjà fini à la sortie de "Doomsday Machine"). Et cela se sent et s’entend réellement lorsque l’on plonge dans ce dixième album qui explore (enfin) de nouveaux horizons musicaux et renouvelle une formule certes parfaite mais commençant à sérieusement lasser. Aussi étrange que cela puisse paraitre, toutes ces nouveautés sont avant tout musicales car la passerelle entre Angela et Alissa se révèle finalement très fine, les deux timbres se rapprochant naturellement, Alissa gagnant en modernité dans son chant criard ce qu’Angela possédait en tessiture se rapprochant du black. Mais globalement, Alissa est impériale au micro et risque fort de briser quelques nuques assez rapidement.

Sans renier aucunement ce qui a fait d’Arch Enemy ce qu’il est devenu, "War Eternal" impose des nouveaux éléments, tels que des claviers et des parties atmosphériques (quasi symphoniques même, Michael s’étant révélé très fier et affable concernant ces parties dans diverses interviews, bien que cela reste du domaine de l’arrangement). Il faut effectivement parler de la triplette jouissive que forme "Time is Black" / "On and On" / "Avalanche", valant à elle-seule la possession de ce nouveau disque.
S’ouvrant telle une comptine macabre, "Time is Black" laisse ensuite débouler un riff énormissime et écrasant ainsi qu’une rythmique de feu (Daniel s’est lâché sur ce disque, complexifiant son jeu et démontrant de nouveau tout le talent qu’il possède). Le refrain, absolument sublime, dévoile justement ces fameuses orchestrations, très fines (et synthétiques) sur des vocaux rageurs et brutaux et ces riffs tranchants, les orchestrations prenant justement le rôle des guitares lead que l’on a tant entendu sur les refrains des précédents disques. Une partie très mélodique vient même s’immiscer après le solo pour repartir sur ce refrain d’une puissance incroyable, où Alissa démontre tout son talent. "On and On", au contraire, reprend le travail laissé par "Doomsday Machine", surtout au niveau des guitares, avec ces soli sortant de partout et cet aspect mélodique légèrement malsain et insidieux. Alissa évolue dans ses terrains habituels, plus modernes et graves et propulse ainsi un refrain amené à devenir un futur classique, bien aidé par un riff surpuissant et propre à découper en morceaux une fosse. La partie au tapping est une petite merveille de rapidité et d’harmonies avant de placer un passage très lourd et suffocant (le mix de Jens Brogén étant une fois de plus un travail d’orfèvre). Puis vient LE titre de l’album, "Avalanche", qui risque de faire parler de lui. Une intro symphonique, un lead mélodique ultra mélodique, un refrain où Alissa innove clairement dans une texture entre le chant hurlé et clair, des parties de batterie rythmant impérialement la composition et surtout ce caractère épique que l’on ne connaissait absolument pas chez Arch Enemy.

Outre cette trinité magique et quasi parfaite, "War Eternal" se concentre évidemment sur un death mélodique parfaitement maitrisé, parfois extrêmement efficace mais retombant à certains moments dans des travers de facilité un brin décevant.
"As the Pages Burn" est un autre titre excellent, très rapide et lourd, à la limite du thrash sur certaines parties, littéralement sublimé par le chant grave et profond d’Alissa et les multiples changements de tempo de Daniel derrière ses futs. Les refrains ont été très travaillés puisque celui-ci est encore une véritable tuerie que l’on risque d’entendre très rapidement dans les festivals du monde entier. Les parties solistes y sont très mélodiques, avec comme point d’orgue un passage très clair d’une grande beauté. On sera par contre moins satisfait du titre éponyme, syndrome de l’écriture parfois trop automatique qui transparait de temps en temps sur ce nouvel album. Des parties ultra mélodiques trop cheap (comme sur "Khaos Legions" d’ailleurs), un refrain trop convenu (à coup de « Remember who you are, this is fucking war ») et une partie solo complètement pompé sur "The Great Darkness" (de "Rise of the Tyrant"). Dommage pour un morceau éponyme. C’est un peu la même chose sur le très mélo "You Will Know My Name" bien que le refrain soit plus percutant.

Par contre, on ne peut que se féliciter de la brutalité du titre d’ouverture, "Never Forget, Never Forgive" qui débute sur un blast à 300 à l’heure, un riff plus old scholl, une ambiance lourde à souhait et une Alissa complètement possédée. Le solo en tapping, encore une fois, rappelle légèrement "Carry the Cross" puis le blast reprend le dessus. Morceau de trois minutes d’une agressivité rare pour commencer, il y avait bien longtemps qu’Arch Enemy n’avait pas fait ça. Il en va de même pour le très technique "No More Regrets", parfois assez démonstratif mais tellement bien interprété et dosé que ça passe très bien. On pourra en revanche ce posé quelques questions sur le final instrumental de "Not Long for This World", assez inutile, lent et redondant.
Cependant, on ne peut que avouer qu’Arch Enemy revient très fort avec "War Eternal", certes pas parfait mais bien plus cohérent et solide que les précédentes réalisations et avec une nouvelle frontwoman risquant de booster clairement la formation vers le haut. La jeune canadienne, coachée par Angela herself, réalise une belle performance et laisse entrevoir un futur radieux pour la formation, voir même de nouvelles perspectives d’évolutions ici simplement caressées (pour ne pas désorienter trop fortement les fans avec le changement de chanteuse déjà à encaisser ?) mais qui pourraient devenir parties prenantes pour les prochaines réalisations. Vivement la suite !

49 Commentaires

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David_Bordg - 21 Fevrier 2016: Au niveau gratte c est vraiment quelque chose, à deux lead/rythmique, il y a pas grand monde qui fait mieux. Vraiment pas grand monde, ça relève parfois même du génie musical.
David_Bordg - 22 Fevrier 2016: Oui Jeff Lomis est un super gratteux en solo comme avec son ancien
groupe, mais je pensais qu il était la qu en guest? Pour megadeth, avec Kiko Loureo il n ont pas perdu au change, c est un grand guitariste, tant avec Angra, qu avec le dernier Megadeth Dystopia, ou il forme avec Mustaine, une autre paire de lead redoutables! Oui évidemment pour Arch Enemy voix claire/voix death.
David_Bordg - 02 Mars 2016: Tout a fait d' accord avec toi
LeMoustre - 12 Mars 2016: J'ai zappé Khaos Legions, pour retenter le coup avec ce disque. Si j'avoue ne pas être fan du jeu de scène d'Alissa, sur disque ça passe plutôt pas mal, même si on atteint pas les niveaux de Wages Of Sin, ou Rise Of The Tyrant. Finalement un disque très correct, avec quelques hymnes, disons que je m'attendais à pire, et du coup, ça reste une bonne surprise. Sans doute quand même le dernier Arch Enemy que j'achèterai au vu de l'évolution générale musicale. 14/20
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