The Root of All Evil

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16/20
Nom du groupe Arch Enemy
Nom de l'album The Root of All Evil
Type Album
Date de parution 28 Septembre 2009
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album370

Tracklist

1.
 Intro / The Root of All Evil
 01:06
2.
 Beast of Man
 03:46
3.
 The Immortal
 03:47
4.
 Diva Satanica
 03:48
5.
 Demonic Science
 05:23
6.
 Bury Me an Angel
 04:25
7.
 Dead Inside
 04:24
8.
 Dark Insanity
 03:25
9.
 Pilgrim
 04:51
10.
 Demoniality
 01:40
11.
 Transmigration Macabre
 03:33
12.
 Silverwing
 04:22
13.
 Bridge of Destiny
 07:53

Bonus
14.
 Bury Me an Angel (Live) (Limited Edition)
 04:22
15.
 The Immortal (Live) (Limited Edition)
 04:34
16.
 Bridge of Destiny (Live) (Limited Edition)
 07:36

Durée totale : 01:08:55

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Arch Enemy


Chronique @ Eternalis

09 Juin 2010
Le passé. Vivre dans le passé, ne pas accepter qu’un possible meilleur présent puisse exister, laisser remonter la nostalgie d’une époque déchue simplement par que l’instant momentanée n’est pas à la hauteur d’un glorieux souvenir.
Si ce sentiment purement humain, souvent sentimental, est des plus ordinaires dans la vie courante, il est en revanche plus rare, et bien souvent malvenu, dans une carrière musicale. L’exemple d’artiste mort, complètement harassé par le poids du temps, n’existant plus que par un passé dorée et une toison à jamais étincelante, est typique et malheureusement extrêmement répandue. Le fait d’un réenregistrement d’anciens morceaux est bien souvent encore pire, preuve flagrante d’un manque d’inspiration évident et d’une projection vers l’avant impossible, voir juste refusée, par peur ou mépris, ou simplement car l’envie n’y est pas.

Pourtant, dans cet exercice hasardeux, on trouve quelques groupes ayant réussi à faire de joyaux passés des perles présentes. Gamma Ray, s’il ne fallait en citer qu'un, en fait clairement parti, le changement de style étant si palpable que la retranscription se voulait des plus intéressantes.
Dès lors, que penser de cette tentative chez un groupe de la trempe d’Arch Enemy, au présent radieux et au passé pourtant moins connu, d’offrir la lumière à des grimoires poussiéreux dont finalement peu se réclame ?

Avec "The Root of All Evil", les suédois tentent, dans une forme quelque peu exagérée mais néanmoins bienveillante, de prouver que le groupe n’est pas né avec Angela Gossow au micro et qu’un avant a bien existé. Un avant d’où sont nés et ont germé trois albums, avec au micro le hurleur Johan Liiva et une base rythmique différente de celle connue aujourd’hui. C’est donc dans un soucis de rétablir un pan d’histoire que la formation, ne l’annonçant pas comme un réel nouvel album, décide de redonner vie à des chansons trop souvent oubliés, si ce n’est complètement méconnues de certains fans.

Malgré un fond sans surprise, la forme n’est pas négligé et outre un très joli livret, la production (made in Andy Sneap une nouvelle fois) est en béton armé et jouie d’une qualité exemplaire. D’une précision redoutable, tranchante et froide tout en gardant une énormité jouissive, "The Root of All Evil" met d’entrée de jeu l’auditeur en terrain connu et dans les meilleures conditions possibles.
L’énorme différence, outre l’interprétation et les quelques différences que l’on trouve entre originaux et révisions, sera évidemment le chant d’Angela, considérablement noirci pour l’occasion. Si les effets chers au chef-d’œuvre "Doomsday Machine" sont de retour dans sa voix, l’agression sonore, elle, se rapproche de la tessiture black parfois déjà employée dans "Rise of the Tyrant". "Beast of Man" ouvre superbement le disque sur un soli de Michael Amott avant de laisser apparaitre la miss, plus démoniaque et possédée que jamais. Le fait d’entendre un blast beat si rapidement dans le morceau, fait relativement rare chez le Arch Enemy actuel, surprend dans le bon sens du terme, sans oublier que les riffs se veulent bien plus vicieux et brutaux que ce que l’on a entendu depuis plusieurs opus. Malgré un refrain très mélodique et une emphase mélodique très belle sur le refrain, l’album débute sur les chapeaux de roue.

Globalement, on ne pourra objectivement pas reproché grand-chose à ce disque sans faille, si ce n’est un logique et évident manque de cohésion et d’homogénéité entre les morceaux, laissant parfois l’auditeur perplexe. Même si tout se rejoint dans l’excellence, la confrontation entre le glauque "Demonic Science" et le supersonique et sauvage "Bury Me an Angel" n’est pas forcément réussie. Néanmoins, sur ce titre culte, on retient la précision extraordinaire de Daniel Erlandsson derrière les fûts et surtout la prestation énorme de la miss Gossow, bien plus agressive et naturel que le poussif Johan, modulant son chant comme elle le désire. Les frères Amott ne se gênent pas non plus pour complexifier quelques peu leurs interventions solistes, ajoutant plus de virtuosité dans leur jeu si typiquement suédois.

Le brutal et macabre "The Immortal" marque toujours autant par son riff lancinant en intro puis rapidement supersonique avant de se brutaliser de plus en plus, notamment sur une partie de batterie jouissive et claquante au possible (mister Sneap !). Arch Enemy dépoussière également l’énorme "Dark Insanity" mais pas toujours de la bonne manière, passant d’une intro très prenante à un riff de couplet bien plus plat, laissant certes énormément d’espace au chant mais dans le même temps un certain vide dans le mix désagréable.

"Demoniality", intermède d’un peu plus d’une minute, glauque et suffocant, au riff monolithique puant la noirceur et la décrépitude, se laisse déguster délicieusement dans un souffle malsain (ses râles cadavériques en toile de fond…) avant d’attaquer un "Transmigration Macabre" épuré pour l’occasion et très direct, sans fioritures, rapide et technique.
Les racines du mal tirent leurs révérences sur un "Bridge of Destiny" de presque huit minutes à couper le souffle, autant dans les harmonies des frères Amott que dans la construction plus progressive du morceau. Angela se fait d’une noirceur affolante, crue et terriblement prenante (démoniaque...) tandis que les riffs sont tous plus intéressants les uns que les autres, offrant un dédale rythmique incessant et tourbillonnant (ce solo final en forme de pure merveille).

Alors oui ces morceaux ne sont pas originaux, oui la démarche n’est pas proprement originale mais si finalement utile dans le cas présent et oui, l’album souffre, logiquement, d’un gros manque de cohésion et d’âme entre les morceaux (rien à voir avec l’unité artistique formée par "Doomsday Machine"). Mais Arch Enemy ne se moque pas des fans et, loin de ressortir une vulgaire compilation bon marché, a préféré bosser et retravailler entièrement ses anciens morceaux en leur donnant un nouvel enregistrement. Et si "The Root of All Evil" n’a finalement rien d’indispensable, il est en tout cas une belle porte ouverte à ceux pensant encore Wages of Sin furent les débuts d’un des plus gros groupes de death mélodique actuels.

3 Commentaires

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sonor - 13 Juin 2010: Merci pour ta chronique. Meme si à sa sortie j'aurais bien sur préféré avoir entre les mains un véritable nouvel album,je trouve que ce disque est un bon moyen de redécouvrir le passé du groupe avec le line-up actuel et une prod béton.Justement "Wages of sin" m'a fait découvrir le groupe,et suite à celà les disques précédents.Alors les compos excellentes mais je ne me suis pas trouvé fan de Liiva(orthographe?)au chant.Du coup j'apprécie ce disque et ne crierai pas au sacrilège comme beaucoup.Enfin je trouve ta chronique assez juste.
Tfaaon - 14 Juin 2010: note peut être un peu sévère à mon goût, mais le propos est juste... On voit sur ce disque la qualité de composition du duo Amott... Difficile de ne pas pleurer quand on entend Silverwing... :')
fabkiss - 01 Septembre 2010: excellent album avec un exercise qu'il serait bon de se voir généralisé
quand on en à la capacité
Kiss, s'y est attaqué avec un résultat...mitigé
Arch Enemy, à relevé le gant et s'en sort magnifiquement
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Commentaire @ ArchAlexx

11 Octobre 2009
Après une sortie(pour ma part très attendue), je m'apprête à vous livrer cette chronique.

Tout d'abord, je tiens à préciser que malgré le fait que je sois une grande fan d'Arch Enemy, j'ai été un peu déçu de ce nouvel album. Déjà, j'aurais bien voulu me retrouver avec un nouvel album et non des reprises, car je considère que Tyrants of the Rising Sun était déjà un peu réchauffé mais bon...

Ensuite, bien que la qualité du son soit très bonne, la voix d'Angela comporte beaucoup trop d'effets, le coté si impressionnant des anciens albums a quelque peu disparu, car on pouvait dire qu'elle chantait en concert aussi bien que sur Rise of the Tyrant ou autres... Alors que là les effets sont tels que je doute qu'elle puisse reproduire ça en concert.

Vient ensuite ce que j'appellerais le "découpage" des paroles, qui n'est pas très réussi à mon goût mais je m'explique, sur les chansons telles que The Immortal ou Bridge of Destiny, là où Johann Liiva enchaîne non-stop son flux de paroles, Angela va faire des temps d'arrêt, des découpages qui font vraiment tâche, cela va rendre des chansons qui étaient fluides (surtout The Immortal) complètement hâchées, donc un mauvais point.

Quant aux chansons bonus live il me semble qu'elles sont tirées du Live Apocalypse un peu remixées au niveau de la voix, si c'est bien le cas [[et je le pense]] j'appelle ça du "foutage de gueule" nous ressortir 3 chansons de 2006, merci...
Mais bon, parlons positif un peu !Alors même remixées, ces chansons sont très bonnes, c'est du Arch Enemy quoi ! Les solos ont été changés, les parties batterie aussi [[et en bien s'il vous plait !!]], mais voilà ayant vraiment apprécié les autres albums j'ai été déçu.
Pour la note, 11 me paraît juste, un album pour ma part décevant qui ne mérite pas plus.


A.A

34 Commentaires

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shy62 - 24 Avril 2010: Je ne suis pas un tres grand fan de death metal ..mais perso, je trouve cette compil excellente ...et quel son enorme!!!
Tfaaon - 15 Juillet 2010: bah déjà, on peut dire que la prod est mieux que sur les originaux. ensuite, angela chante mieux que livaa, sans déconner. xD
si tu es fan d'Arch enemy, tu as du les voir en concert (sinon, je te renvoie à l'excellent tyrants of the rising sun)
et constater qu'angela arrive parfaitement à gérer sa voix en live, sans l'aide d'aucuns effets. ;)
 
spiritualhealing - 14 Août 2012: je préférais les versions originales parceque je m'y suis habitué et c'est celle que j'ai découvertes en premier, je trouve que la prod est trop plate, voir un peu trop synthétique...
Garcidead - 22 Octobre 2012: Ces deux chroniques et tous ces commentaires m'ont quand même donné envie de découvrir cet album, moi qui sort du concert du Bataclan hier soir...c'est quand même toujours réjouissant d'entendre Angela, la plus agressive des végétariennes.
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