Deceivers

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17/20
Nom du groupe Arch Enemy
Nom de l'album Deceivers
Type Album
Date de parution 12 Août 2022
Labels Century Media
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album113

Tracklist

1.
 Handshake with Hell
 05:38
2.
 Deceiver, Deceiver
 03:51
3.
 In the Eye of the Storm
 04:09
4.
 The Watcher
 04:58
5.
 Poisoned Arrow
 03:51
6.
 Sunset Over the Empire
 04:03
7.
 House of Mirrors
 03:40
8.
 Spreading Black Wings
 04:46
9.
 Mourning Star
 01:36
10.
 One Last Time
 03:49
11.
 Exiled from Earth
 04:44

Durée totale : 45:05

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Arch Enemy


Chronique @ Eternalis

24 Août 2022

Toute la panoplie est là et, sans surprise, "Deceivers" coche toutes les cases

Un nouvel album d’Arch Enemy est toujours un petit évènement, qui fera parler, alimentera les couvertures de magazines, squattera les playlists des plateformes (et oui, les samplers c’est fini !) et surtout occupera l’actualité du moment, dans laquelle fans et haters se répondront à cœur joie. Il faut avouer que depuis l’arrivée d’Alyssa White-Gluz et la sortie de "War Eternal", le combo suédois est devenu, à l’instar d’un In Flames, le parfait étendard d’un metal accessible qui plaît à beaucoup et dont certains “true” se font un plaisir de démonter.
Pourtant, à bien y regarder, en comparaison par exemple avec un In Flames ayant réellement beaucoup changer musicalement, comme Soilwork également, Arch Enemy est resté plutôt fidèle à ses débuts et n’a pas succombé à de nombreuses sirènes, conservant une production toujours très heavy, des soli très techniques et une grande majorité de chant hurlé, les vocaux cleans n’étant que très éphémères. Certes, Arch Enemy fait du Arch Enemy depuis désormais 20 ans mais a t’on envie de les voir s’inscrire dans une veine plus “post” comme Anders Friden sur "Siren Charms" par exemple ? Ou plus gothique comme certains Dark Tranquillity ?

Onzième album de la formation, troisième d’Alyssa et second avec Jeff Loomis pour accompagner le maître d’oeuvre Michael Amott, "Deceivers" est aussi le premier opus “post-covid”, l’album ayant été écrit intégralement pendant la pandémie et ayant nécessité pas moins de quatre studios pour arriver à ses fins (entre Jeff habitant aux Etats-Unis, Alyssa au Canada qui a fait le déplacement dans le studio de Jacob Hansen pour ses vocaux et le reste des membres habitant en Suède dans leur propre studio, ce fut un vrai album 2.0).
Annoncé en janvier par Century Media, l’attente fut donc très longue et le quintette n’a donc pas hésité à multiplier (la moitié de l’album finalement) les extraits et, maintenant que l’album est entre nos mains, il suffit de remettre dans l’ordre les morceaux déjà connus, les nouveaux et de voir la cohérence de l’ensemble.

Première impression. Arch Enemy ne trompe personne sur la marchandise. La production en béton armé, les riffs typiques de Amott, les passages très mélodiques, le chant hurlé dans lequel Alyssa insuffle des harmonies ou encore les passages très rapides ; toute la panoplie est là et, sans surprise, "Deceivers" coche toutes les cases. Néanmoins, la recette prend toujours autant et l’efficacité est clairement au rendez-vous. Michael et Daniel Erlandsson (batterie) parviennent à créer une dynamique qui, même sans grande nouveauté, captive et maintient l’attention sans ressentir de lassitude. Nous parlerons plutôt d’héritage ou de fidélité à une identité déjà très marquée.
Cela n’empêche pas d’ouvrir les hostilités avec un "Handshake with Hell" (plus long titre de l’album) et son intro déjà très marquante au tapping. Un début tout en progression qui permet de prendre en considération la production énorme et la volonté de montrer les crocs. Le riff est groovy et efficace, le refrain apporte du chant clair (ça sera la seule fois de l’album avec cette intonation), les soli pleuvent de partout et surtout le bridge est étonnamment long et atmosphérique pour le groupe, avec un passage narratif et très lumineux qui permet ensuite de repartir sur le thème initial. Du death mélodique plus actuel donc, que le titre "Deceiver, Deceiver" va se faire un plaisir de mettre en miettes en exploitant la facette la plus extrême des suédois. Rapide et sans concession, le riff et la double pédale emporte tout, le solo est court et très sec avant de vous applatir sur un blast beat final condensé en 3min30 chrono. Deux titres et deux ambiances qui maintiennent justement cette attention et font qu’Arch Enemy ne tombe jamais dans le piège de la monotonie, variant suffisamment les plaisirs pour captiver et placer de nouvelles banderilles qui ne manqueront pas de démonter les planches des prochains festivals.

On notera l’aspect très 80s d’un "The Watcher" dans son intro et son refrain qui pourrait presque faire penser à du AOR hurlé pendant que le riff des couplets est d’autant plus radical et incisif. Parfaite transition avec "Poisoned Arrow" qui prend le penchant d’un "Reason to Believe" sans pour autant être une véritable ballade comme c’était le cas sur "Will to Power".
On notera également le superbe "House of Mirrors" et ses leads mélodiques encore une fois typiques de Amott & co mais enchanteurs dans le morceau et permettant ici encore, outre ses couplets extrêmes, de placer de la mélodie dans un refrain sans une once de chant clair, particularité que la dame aux cheveux bleues aime expérimenter là où Angela Gossow était clairement plus brutale et vindicative. "Morning Star" fera office du classique intermède instrumental tournant autour d’un solo avant un "One Last Time" plus anecdotique. Nous aurions pu attendre, pour clôturer le disque, un certain retour à l’emphase symphonique d’un "A Fight I Must Win" ou "Avalanche" mais ça serait considérer que le combo a une formule toute faite. "Exiled from Earth", au texte très sombre, s’ouvre sur un claviers solennel et menaçant, s’accompagnant d’un riff lourd, mortuaire et parfait dans son ambiance de fin du monde, comme "Slaves of Yesterday" en son temps. Mid tempo oblige, à la mélodie plutôt angoissante, ce titre ferme Deceivers sur une note plus funeste, non sans mélodie, mais dans une ambiance plus pesante.
Nul doute que ce onzième album permettra d'asseoir encore un peu plus Arch Enemy dans la hiérarchie des groupes en haut de l’affiche et de l’héritage qu’ils laisseront à la prochaine génération. Si aucune réelle nouveauté n’est à noter, la qualité d’écriture, l’intensité d’exécution et le niveau incroyable de production font de l’album une réussite qualitative, quoiqu’en pense les détracteurs. La machine semble inarrêtable et n’a pas encore fini de nous broyer les oreilles.

9 Commentaires

27 J'aime

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Op467 - 26 Août 2022:

Le meilleur avec Alissa au chant, toutefois les quatre derniers titres sont moins percutants et inspirés. 

PhuckingPhiphi - 26 Août 2022:

Je n'ai fait tourner le disque que 2-3 fois pour l'instant, mais y'a pas à dire : Arch Enemy connaît son boulot et nous livre à nouveau un skeud énergique, efficace et inspiré, à défaut d'être révolutionnaire (mais qui peut encore prétendre à cela en 2022 ?).

La schtroumpfette Alissa ne déçoit pas (même si je préfèrais Angela, plus agressive, mais le débat est d'un autre temps) et le père Amott en a décidémment toujours sous le pied.

Merci pour la kro ! :)

 
Madness77 - 27 Août 2022:

Le fait que vous disiez que le chant de mellissa soit moins agressif que sa consœur angela gossow est intéressant. Il semblerait que ce soit plus un choix de la canadienne qu'une question de capacité vocale comme j'ai pu le lire dans une interview récemment, histoire d'ajouter plus de variétés à ce niveau car il faut l'avouer que musicalement arch enemy ne se renouvelle pas vraiment ces dernières années contrairement à leurs frères d'armes suédois In flames,soilwork, dark tranquility et compagnie qui ont fait leur mue depuis longtemps. Ce n'est pas une critique car leur musique reste toujours très efficace c'est l'essentiel. 

Sourishatanelas - 31 Août 2022:

Chronique très pertinente. Arch Enemy reste bien fidèle à son registre, comme tu dis à l'inverse de groupe comme Soilwork ou In Flames... bien que je trouve ces "évolutions musicales" intéressantes aussi. Je suis un vrai fan de metal, et j'adore "The Jester Race" tout autant que "I, The Mask"...

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