Angels Cry

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17/20
Nom du groupe Angra
Nom de l'album Angels Cry
Type Album
Date de parution 1993
Produit par Charlie Bauerfeind
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album416

Tracklist

Re-Issue in 1999 by Century Media with 3 bonustracks.
1. Unfinished Allegro 01:14
2. Carry on 05:04
3. Time 05:56
4. Angels Cry 06:49
5. Stand Away 04:56
6. Never Understand 07:49
7. Wutherings Heights (Kate Bush Cover) 04:41
8. Streets of Tomorrow 05:03
9. Evil Warning 06:42
10. Lasting Child 07:39
a/ The Parting Words
b/ Renaissance
Bonustracks (Re-Issue 1999)
11. Evil Warming (Different Vocals) 06:40
12. Angels Cry (Remix) 06:48
13. Carry on (Remix) 05:09
Total playing time 55:53

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Angra


Chronique @ Eternalis

07 Janvier 2009
Il était une fois un jeune groupe d’adolescents brésiliens rêvant de vivre libres et de parcourir le monde grâce à leur musique. C’étaient de jeunes gens ambitieux, affublés d’une âme d’artiste et d’une volonté déterminante pour parvenir à leurs fins. Cette joyeuse troupe avait pour patronyme Angra.

Dans la contrée reculée, mais néanmoins surpeuplée, de la ville de Sao Paulo, un beau jour fut où le ciel permit la rencontre de deux êtres complémentaires, deux êtres qui donneraient naissance à Angra : André Matos, alors en pleines études pour devenir chef d’orchestre, et Raphaël Bittencourt, apprenti guitariste et accessoirement compositeur. Très vite, il devient évident que ces deux là pourront être grands tous les deux, ils deviennent amis.
Luis Mariutti (basse) et Kiko Loureiro rejoindront le line-up, suivis de Marco Antunes à la batterie.
S’ensuivra la démo "Reaching Horizons", puis la composition du premier véritable album : "Angels Cry".

Angra est à ce point de leur carrière encore parfaitement inconnu sur le vieux continent (bien qu’ils aient fait exploser le nombre d’entrées lors de leur premier concert à Sao Paulo !) mais il débarque en Allemagne dans le studio de Kai Hansen (ex-Helloween, Gamma Ray) pour être produit par Charlie Bauerfeind (Bling Guardian, Gamma Ray, Helloween…). Autant dire que le hasard est totalement hors de propos pour ce premier album.
La musique est composée aux trois-quarts par Raphaël (eh, oui! André n’a pas tous fait sur ce disque, loin de là !) mais ce dernier avouera par la suite avoir très peu joué sur l’opus, en raison du niveau largement supérieur de Kiko, Raphaël travaillant son jeu pendant ce temps.
Mais un autre problème leur barrera la route : l’impossibilité pour Marco de jouer ses parties (trop peu performant sur la double, et un jeu trop hard rock comme l’expliquera par la suite Matos) et l’arrivée en urgence d'Alex Holzwarth (Rhapsody), avant de trouver un remplaçant à long terme en la personne de Ricardo Confessori.

Venons-en au monde merveilleux d’"Angels Cry"! Une musique classieuse, magnifique, technique, orchestrale et incroyablement inspirée.
A cette époque, l’ajout de musique classique au metal était relativement rare, et Angra peut donc être considéré à juste titre comme un précurseur dans ce domaine.
"Unfinished Allegro", splendide pièce symphonique empruntée à Beethoven, ouvre le bal avec grandeur, avant l’explosion des guitares d’ouverture du cultissime "Carry On". La magie opère en quelques secondes. Les riffs, très techniques mais si mélodiques, couplés à une rythmique de feu et au chant angélique d’André, auront tôt fait de transformer cet album en chef d’œuvre intemporel.
Et puis, la production à très bien supporté le poids des années La puissance est encore largement au rendez-vous (ce qui n’est pas le cas de "Holy Land"), le son de batterie est très chaud, et la basse parfaitement audible, ce qui reste trop rare dans le heavy. Ici, Luis se régale et rien que d’entendre sa formidable partie sur la conclusion du non moins superbe "Time" est un vrai régal pour les oreilles, ainsi que sur le plus dur "Streets of Tomorrow".

Le travail d’orchestration est très soigné, comme le prouve le titre track, un modèle du genre. On y découvre une intro avec chœurs à profusions, un riff direct et très heavy, un refrain que jamais personne n’oubliera, et un break unique, où la musique classique se marie à une atmosphère arabisante et planante. Et que dire du solo ? Magnifique et hors du temps, il est l’exemple typique du talent inestimable de Kiko (qui sera épaulé par Raphaël par la suite, ce dernier ayant beaucoup appris grâce à son comparse), ultra technique mais d’une fluidité impeccable, le genre néo classique à son apogée.
"Stand Away" est également l’incarnation de la beauté métallique, le chant aérien rehaussé par les arrangements classiques, tout comme le phénoménal "Evil Warning", peuplé de changements de rythmes, de chœurs, de riffs et de cette double pédale jouissive. Et, une nouvelle fois, un solo de basse / guitare qui deviendra la particularité du groupe ensuite, mariant la chaleur du leur pays à la précision stylistique d’un heavy metal de très haute volée.
La reprise de Kate Bush, "Wutherings Heights" fera exploser à la face du monde le talent inestimable d’André et sa voix si unique (qui peut se vanter de chanter aussi aigu sans user d’une technique d’une froideur chirurgicale ?) qui déclenchera des passions comme Mickaël Kiske quelques années auparavant (l’influence d’Helloween, même si elle n’est, d’après André, pas du tout volontaire, est néanmoins présente).

Un premier album en forme (déjà) de sacrement pour un Angra qui, pour beaucoup, produisait sa meilleure œuvre, tout au moins la plus grande sous la houlette d’André au chant. Un opus possédant le petit truc en plus faisant toute la différence, et étant également inexplicable. Il est de ces albums qui se vivent et s’écoutent plus qu’ils ne se racontent.
Il nous prouve également que toutes les belles histoires commencent par « Il était une fois… »

5 Commentaires

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GLADIATOR - 08 Janvier 2009: Même si les groupes évoluent (quelques soient leurs styles) , les premiers albums sont souvent déterminant , car les musiciens y mettent toute leur passion , leur énergie et leur jeunesse...A ce titre , Ce premier album est une merveille . Et la reprise de "Wuthering Heights" est carrément indispensable . A tomber !
Merci pour cette chro , et pour les autres . Glad.
Albireo - 14 Mai 2014: Album exceptionnel !

Quelques rares chansons un peu moyennes ("Lasting child" et "Streets of tomorrow" - ben oui, elle me saoule...) côtoient de pures merveilles d'inspiration et d'émotion (en particulier "Carry on", Stand away" et - belle à pleurer - "Never understand")

Celles que je n'ai pas citées sont néanmoins superbes.

N'aimant pas les reprises, je laisse de côté "Wuthering heights" que je n'écoute jamais.

La signature vocale d'André Matos est unique et sa voix vous transporte littéralement dans des contrées spacio-temporelles inconnues. Mes lignes préférées sont les envolées du refrain de "Stand away" et la première mélodie chantée de "Never understand". Whaouuu...

Ce qui frappe dans ce disque, c'est le soin apporté aux mélodies et aux arrangements qui font toujours mouche !

Je partage donc totalement l'avis de la chronique. A un détail près : "Unfinished Allegro" ne reprend pas un air de Beethoven mais bien de Schubert. Il s'agit du 1er mouvement de sa symphonie N°8 dite "inachevée" ; symphonie d'une beauté stupéfiante mais hélas bien trop courte car ne comportant que les 2 premiers mouvements sur les 4 composant habituellement une symphonie. Je suis aussi friand de symphonies classiques que de métal...
montesquieu1689 - 26 Octobre 2017:

Angels Cry.

J'étais en stage dans ma précédente vie (BEP vente à Vienne) dans le cadre duquel je faisais un stage chez un disquaire (Connexion). J'étais aux anges parmi de nombreux groupes que je pouvais écouter. Je découvrai ainsi Riot, Downset, Shotgun symphony et bien d'autres.

Mais une lumière brillait au milieu de tous ces groupes qui exaltaient mon ouïe. Un ange émergeait sur une pochette rouge, tenant un bouquet de roses à la main. Me doutais-je que cet ange serait un jour gravé sur un de mes bras... pour l'heure, cet ange se gravait dans mon coeur.

Dès la première écoute j'étais sous le charme. Malgré mes modestes moyens de lycéen, j'achetais cet album et l'aventure Angra commençait.

Rapidement cet album allait bercer toute une phase de mon passé et devenir le symbole d'une merveilleuse histoire d'amour du moment que je vivais avec une certaine Alexandra qui m'a également laissé une empreinte indélébile dans mon coeur... mais bon je change de sujet... quoi que.

Car souvent avec ma belle et douce Alexandra, nous allions jouer au billard et boire des verres en amoureux dans le sous-sol aménagé d'une pièce d'un restaurant qui s'appelait la Romaine.

Dans cette pièce, les clients avaient à leur disposition un poste laser pour écouter les CD de leur choix.

Quel album avons-nous systématiquement écouté lors de nos escapades amoureuses dans ce restaurant ? Angels cry !

C'est ainsi qu'aujourd'hui, plus de 20 ans après ces moments merveilleux, quand j'écoute ces mélodies (Carry on, Lasting child, Never understant, Angels cry notamment) c'est une phase de mon histoire qui rejaillit avec la nostalgie d'un temps révolu mais qui reste encore vivace par ces belles mélodies.

Angra !!!!! j'ai eu la chance de les voir un jour en concert à Lyon. Leur sympathie (et je n'oublierais jamais le sourire bienveillant que me porta Andre Matos lorsque je lui montrait (puérilement avec le recul) le tatouage qui avait été gravé sur ma peau et représentait cet ange ; et bien leur sympathie dis-je, même leur bienveillance me toucha et confirma que j'étais vraiment leur fan.

Aujourd'hui, malheureusement, le temps a fait son oeuvre. L'érosion que le temps engendre sur nos vies, sur nos histoires, sur nos actes est souvent douloureuse. Les images s'estompent, les visages dans nos mémoires s'altèrent, les mots s'envolent, mais que reste-t-il ? Deux choses demeurent intactes : le tatouage (mais c'est matériel) et surtout les mélodies.

Car en écoutant Angels cry, dès les premières notes, tout ces souvenirs si riches et intenses se reforment pour créer ce passé devenu si loitain. Les odeurs, les saveurs, les sensations de ces moments si beaux que j'ai vécu à cette époque refleurissent comme des fleurs, instacts et inchangés.

Angels cry est donc pour moi une sorte d'elixir pour me replonger sur une époque révolue de ma vie. Evidemment de nombreux titres de chansons procurent ce sentiment sur d'autres souvenirs, mais aucun de manière aussi intense que cet allbum.

Pour cette richesse intérieure que me procure cet merveilleux album Angels cry, pour l'intensité de ces sensations, pour la qualité presque inégalée de cet album au regard de tout ce que j'ai pu écouter par ailleurs, par la puissance de chant d'Andre Matos et la technique quasi incomparable des solos, cet album est pour moi un diamant musical.

Je tenais à livrer ce petit témoignage anecdotique pour rendre honneur à ce groupe dont je déplore sincérement la division.

Merci ANGRA d'avoir produit ce bijou qu'est Angels cry.

metalpsychokiller - 23 Mars 2021:

@Montesquieu1689 : Merci pour ce commentaire/témoignage poignant et prenant au coeur! 

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Chronique @ MyLordAngus

13 Juillet 2008
Bon voilà, il suffit de chèques cadeaux Virgin qu'on ne sait pas trop comment dépenser... Naturellement, mon choix se porte sur le rayon cd. Là, je trouve pour une dizaine d'euros ce "Angels Cry" couplé au "Holy Land". Ne connaissant rien à ces Brésiliens, mis à part les éloges que j'ai entendues, je me décide à l'acheter. Tout ça grâce à un chèque cadeau en trop!

Eh ben! Je peux remercier Papa Noël d'avoir inventé ces chèques, car je viens de découvrir un très bon premier album. Angra invente, avec Rhapsody, le metal symphonique. Tout est question de subtil mélange, d'une bonne touche de speed Helloween, de passages néoclassiques, et d'ajout d'orchestrations. Ici, elles sonnent parfois un peu cheap, mais jamais trop kitsch. Loin d'un style pompeux, "rhapsodien", on a un metal symphonique doux. Une intro qui annonce l'influence des Brésiliens, et c'est parti pour "Carry On", un hymne du groupe. On est tout de suite accroché par le rythme intelligent des guitares et de la batterie. Le refrain, typiquement speed, rentre tout de suite dans nos têtes.

Et tout de suite, un point fort : c'est l'impression soignée que donne ce disque. Les mélodies, le chant, les ambiances, tout est finement travaillé et réfléchi. Jusque dans les riffs les plus metal, on trouve une sophistication de la musique des Brésiliens. Un speed mélodique de grand cru, quoi!... Mais qui n'oublie pas ses tempos rapides et ses refrains accrocheurs.

Et puis l'autre gros avantage, c'est sûrement le chanteur. Andre Matos, à la capacité vocale impressionnante, pose sa voix avec brio, n'en faisant jamais, ou presque, trop. Il participe certainement à l'apparente classe du disque. Il gère à merveille les chœurs et chante, selon ses besoins, avec un timbre plutôt "normal", mais n'hésite pas à passer ensuite à des hauteurs bien plus étourdissantes. Sa voix est empreinte d'émotions, comme sur "Stand Away", mais est tout aussi adapté à des morceaux typiquement metal comme "Streets Of Tomorrow". Cependant, un bémol sur la reprise de Kate Bush, qui ne colle pas trop avec le reste, à mon avis. Pour le coup, je trouve vraiment que Andre Matos en fait trop ici. De plus, les gratteux se contentent d'accords quelconques. Une chanson qui aurait été plus à sa place sur un album solo du chanteur.

Derrière le chant, les instruments peuvent quand même s'exprimer. Les guitaristes sont bien là, leur riffs travaillés font mouche et les soli ne sont pas mal. Certains marquent quand même plus que d'autres, comme celui par exemple sur le titre éponyme. La basse est très présente et se permet même quelques soli, initiative plutôt intéressante, comme ce passage magnifique sur "Evil Warning". La batterie adopte souvent (un peu trop à mon goût même) un rythme plutôt typé speed metal, double pédale à l'appui, mais elle sait se faire variée à d'autres moments. Les rythmes savent tout de même ralentir, ce qui permet de varier l'atmosphère générale. Avec en prime, quelques touches folkloriques brésiliennes, mais plutôt rares. Malheureusement (mais normal pour un premier disque), on note aussi quelques moments un peu plus faibles dans ce disque, celui-ci durant tout de même une heure. Ainsi, je retiens moins les trois dernières compos, moins tubesques que les premières. On finit d'ailleurs par "Lasting Child", morceau plus difficile d'accès, une vraie pièce symphonique, tantôt calme, tantôt grandiloquente. Intéressant mais parfois un peu longuet...

"Angels Cry", c'est donc du speed avec quelques touches néoclassiques. Avec, en option, le caractère "précurseur du symphonic metal". Un très bon premier essai, mais parfois un peu fatiguant sur la fin. 15/20

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Commentaire @ Disarmonia

04 Septembre 2004
Il n'est jamais facile de faire une chronique sur des groupes cultes du genre Angra, groupe qui restera à jamais inscrit dans les tablettes metal de l’Histoire du Heavy.

Bon, qui ne connaît pas Angra ? A part ma grand-mère, je ne vois pas trop !
Angra est un groupe brésilien de heavy mélodique qui se plaît à venir mélanger percussions sud-américaines et metal, avec quelques clins d’œil à la musique classique.

Le groupe se lance sur la scène metal avec ce premier véritable album qu’est « Angel Cry ».
Tout au long de l’écoute de ce splendide Cd, un seul mot vous vient à l’esprit : « CHEF D’ŒUVRE » ! Et, en effet, il y a bien de quoi faire un chef d’œuvre dans cette galette !

Premièrement, la voix d’André Matos ensorcelle et frise la perfection. Ce gars est génial! il peut venir côtoyer les aigus tout en gardant une maîtrise exceptionnelle.
Ensuite, au niveau des rythmiques, c’est speed, c’est entraînant et les guitaristes s’évertuent à nous donner le meilleur d'eux-mêmes.

On retrouve des morceaux d’Angra, aujourd’hui devenu cultes, comme « Carry on » (réputation d’ailleurs loin d’être usurpée !) ou « Angels Cry ».
Mais loin d’être un simple album de qualité, ce « Angels Cry » fait en plus passer une émotion intense, en particulier sur ses ballades, due en grande partie au magnifique chant d’André Matos. A noter aussi la reprise de Kate Bush « Wuthering Heights », plutôt sympathique.

Bon, vous l’aurez compris, si vous êtes un fan de Heavy et que vous ne possédez pas cet album d’Angra, vous méritez presque le qualificatif d’HERETIQUES ! (Attention! Le bûcher n’est pas loin !)


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