Cycles of Pain

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16/20
Nom du groupe Angra
Nom de l'album Cycles of Pain
Type Album
Date de parution 03 Novembre 2023
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album25

Tracklist

1.
 Cyclus Doloris
 00:48
2.
 Ride into the Storm
 06:10
3.
 Dead Man on Display
 06:13
4.
 Tide of Changes - Part I
 01:10
5.
 Tide of Changes - Part II
 05:38
6.
 Vida Seca
 05:12
7.
 Gods of the World
 04:44
8.
 Cycles of Pain
 05:09
9.
 Faithless Sanctuary
 06:44
10.
 Here in the Now
 05:54
11.
 Generation Warriors
 05:09
12.
 Tears of Blood
 05:35

Durée totale : 58:26

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Angra


Chronique @ Eternalis

26 Novembre 2023

"Cycles of Pain" renoue en grandes parties avec le speed mélodique d’antan, puisant sa source dans la fin des années 90

Malgré les affres du temps. Malgré la douleur cyclique. Malgré les aléas multiples de la vie. Angra perdure, contre vents et marées, s’accrochant à on ne sait quel saint pour délivrer son aura sur le monde. Si son influence n’est plus celle d’antan, si sa présence sur le vieux continent est également plus confidentiel que lors d’un initial âge d’or et si les musiciens ont vogué en trente ans, Rafaël Bittencourt reste capitaine d’un navire de feu qui se veut plus vivant que jamais.

“C’est de cette formation que je souhaite que le monde se souvienne”.

Voici les mots du guitariste quand il évoque l’équipe actuelle. Quand il songe à Fabio Lione, que l’on a souvent pensé ici par interim suite à son départ de Rhapsody of Fire mais qui est désormais plus que jamais partie prenante de l’édifice brésilien, ayant déménagé dans le pays et empreint de sa pensée latine en provenance d’Italie. Kiko Loureiro n’est plus là mais il plane toujours sur le groupe, bien que personne ne remette en cause l’immense talent de son successeur Marcelo Barbosa.
Depuis l’expérimental et probablement incompris "Omni", il y a eu le covid. Il y a eu la disparition d’André Matos qui affecta beaucoup Rafa. Il y eu encore d’autres difficultés mais c’est bien un dixième album que nous livre le quintette, puisant justement son inspiration dans les retours cycliques de la douleur, autant physique que psychologique, l’être naissant même d’une première douleur selon son créateur.
C’est cet ange de la douleur qui s’installe sur l’artwork shamanique de l’album, pendant que le groupe revint encore en Europe pour enregistrer le disque (le résultat calamiteux de Aqua semble les avoir anesthésié définitivement d’enregistrer au Brésil), plus précisément en Allemagne avec le retour de Dennis Ward qui fut aux manettes du chef d’oeuvre "Temple of Shadows" et de son excellent (bien que sous-estimé) successeur "Aurora Consurgens".

Musicalement, après les atmosphères plus sombres, modernes et aliénantes de "Omni", proposant autant du chant extrême que des riffs proche du djent (bien que la touche Angra était reconnaissable), "Cycles of Pain" renoue en grandes parties avec le speed mélodique d’antan, puisant sa source dans la fin des années 90, avec le bagage incroyablement technique que l’on connaît du combo et sa minutie pour les arrangements somptueux.
Ainsi, l’arrivée très rapide de "Ride into the Storm" nous amène en terrain plutôt connu, avec de nombreux chœurs qui rapprocheront toujours le Angra actuel du passé italien de son frontman, qui se révèle d’ailleurs très agressif et incisif sur ce premier titre. Le tempo est rapide, parfois syncopé, mais perlé de mélodies et d’une grandiose fluidité. Bruno Valverde est, depuis son arrivée, comme toujours très impressionnant derrière sa batterie et s’évertue à proposer bien plus que de la double pédale, amenant son instrument sur des territoires d’une richesse qui laisse pantois. Une richesse qui va encore plus loin sur le très progressif "Dead Man on Display", où l’influence de Felipe Andreoli sur la composition est inévitable. Le bassiste, technicien incroyable de son état, a pris de plus en plus de place au sein d’Angra et se révèle désormais, avec Rafaël, le principal “songwriter” des brésiliens et son attirance pour une musique technique, aux structures alambiquées, baigne littéralement ce titre labyrinthique et surprenant, à la fois moderne et ambitieux (ces soli qui donnent le tournis).

Néanmoins, loin de totalement s’éloigner de ses racines, Angra renoue également avec ses ambiances les plus tribales avec la suite "Tide of Changes" qui se rappelle aux bons souvenirs de "Holy Land", avec des placements de choeurs et des arrangements de percussions qui ne sont pas sans rappeler "Carolina IV". De réminiscences du passé, il y en a également sur un "Faithless Sanctuary" qui évoque autant la rigidité de "Omni - Silence Inside" et la chaleur de "Fireworks". Il y aura bien un "Vida Seca", duo avec le brésilien Lenine qui rappelle également les belles heures de "Late Redemption" sur "Temple of Shadows" avec ce chant portugais emplie de bienveillance. "Gods of the World", de son côté, ravive la flamme d’un power metal européen plein de fureur et de rapidité, bonifié par l’élégance et le raffinement dont seul Angra est capable, cultivant sa différence avec la carrière solo d’Edu Falaschi qui, de son côté, se penche désormais vers une approche beaucoup plus directe et parfois dénuée de cette différence si unique qu’a toujours possédé l’ange de feu. "Generations Warriors", tout en restant dans cette veine speed, rappelle que, même trente ans après "Angels Cry", certains traits de mélodies leur sont propres et qu’un nouvel opus des brésiliens n’est jamais un disque comme les autres.
"Tears of Blood", en duo avec Amanda Sommerville (bien connus des fans d’Avantasia ou Michael Kiske), conclue "Cycles of Pain" dans un univers opératique dont Angra a toujours été proche et qui sied à merveille à Fabio qui s’aventure lui-même sur le terrain du chant d’opéra pour accompagner les envolées lyriques de son homologue féminin. Un moment en suspens pour magnifiquement terminer un dixième album qui, s’il ne changera rien désormais au destin du groupe, continu de conserver une flamme intacte, de laisser en vie un immense artiste du genre, trop souvent passé sous silence. La signature avec Atomic Fire pourrait d’ailleurs leur redonner une nouvelle visibilité dans nos contrées et offrir de nouvelles lettres de noblesse à Angra. Comme pour boucler une boucle qui a démarré voici 30 ans et un immense succès en Europe avec "Angels Cry".

1 Commentaire

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AmonAbbath - 27 Janvier 2024:

Je ne comprends pas les chroniques dithyrambiques sur cet album qui, sans être profondément nul, m'a ennuyé et m'a semblé nettement moins bien produit que les deux prédécents. Je ne retrouve pas les arrangements classieux, les solos lumineux et la richesse auxquels le groupe m'a habitué avec ses meilleures sorties. Totalement oubliable pour moi.

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