Aurora Consurgens

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17/20
Nom du groupe Angra
Nom de l'album Aurora Consurgens
Type Album
Date de parution 25 Octobre 2006
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album256

Tracklist

1.
 The Course of Nature
 04:30
2.
 The Voice Commanding You
 05:29
3.
 Ego Painted Grey
 05:49
4.
 Breaking Ties
 03:30
5.
 Salvation : Suicide
 04:22
6.
 Window to Nowhere
 06:01
7.
 So Near So Far
 06:11
8.
 Passing by
 06:31
9.
 Scream Your Heart Out
 04:24
10.
 Abandoned Fate
 03:09

Bonus
11.
 Out of This World (Japanese Release)
 04:36

Durée totale : 54:32

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Angra


Chronique @ Julien

12 Septembre 2006
Le voilà enfin ce nouvel Angra, successeur de l’excellent Temple of Shadows. Le groupe l’a annoncé, ça ne sera pas un concept album. Certes, mais un concept album par rapport à quelles références: Angel Cry ou Temple of Shadows ? J’ai la réponse et je vais vous en faire part.

C’est dit, c’est fait, cet album est le point culminant d’Angra nouvelle génération et je dois dire que je reste encore bluffé par la qualité de ce disque. Fini le « despotisme » de Kiko Loureiro, chaque membre a son mot à dire et on le ressent clairement dans les compos du groupe. C’est d’ailleurs la grande force de ce Aurora Consurgens, sa diversité, son originalité. Je vais répondre à la question énoncée en intro, nous sommes clairement plus proches de Temple of Shadows que de Angel Cry. Alors j’en vois qui font grise mine et ça peut se comprendre. Fini le heavy metal débordant de folie et d’influences brésiliennes, nous sommes dans une ère nouvelle où gros heavy bien puissant cohabite avec un progressif très léché. En ce point Angra jour carte sur table, c’est le nouveau style point à la ligne.
L’interlude « guitar héros » de Kiko a fait un bien fou à Angra car il nous est revenu plus déterminé et plus inspiré que jamais. Le problème (enfin si l’on peut appeler ça un problème) c’est que la musique s’en retrouve complexifiée. Finis les gros refrains à la « Nothing To Say », place aujourd’hui à une musique plus dense qui se contemple assis dans un canapé. Pas mole mais a décortiqué avec attention. C’est sûr que si l’album précédent vous avait laissés sur votre faim, Aurora Consurgens ne pourra que vous décevoir. Pour ceux qui l’avaient adoré, vous serez comblé comme je l’ai été.
Pour ne rien gâcher, Edu a trouvé sa platitude dans son chant et son récital est en tout point parfait. L’ombre pesante du bon André ne pèse plus sur les frêles épaules d’Edu. Plus grave, le chant se révèle même être plutôt appuyé sur certains passages. Sa place (mais pour ma part j’en étais déjà conscient) est plus que méritée et le type de musique prodigué sur cet album n’aurait en aucun cas pu convenir à l’ex frontman du groupe.
D’un point de vue musical, nous avons donc un disque varié qui peut se montrer aussi bien agressif que mélodieux. La véritable démonstration des deux guitaristes vaut à elle seule l’achat de ce disque. Rythmiques et solos s’enchaînent à vive allure et se dévorent avec passion. Même si la touche Angra s’est un peu estompée, on retrouve quelques bribes du passé avec des titre comme « breaking Ties » ou encore « Passing by » mais rien de comparable à 100%. Angra affiche clairement son « nouveau » style et il est excellent.

Même si cet album n’est clairement pas taillé pour la scène, il n’en reste pas moins un album admirable qui mérite une attention toute particulière. Pour les fans du groupe et les amateurs qui n’ont pas peur de se laisser tenter par une expérience enrichissante musicalement.

L’un des gros albums de l’année 2006 !!!!!!!!!

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DragonMaster - 26 Mars 2008: Étant un très grand fan de Angra, c'est album a été pour moi une surprise. Il n'y a plus de doute que le chef d'oeuvre Holy Land est loin derrière. Cependant, ma première déception s'est revisé rapidement, car en écoutant l'album à plusieurs reprises, on arrive bien à saisir et comprendre l'évolution que le groupe a eu. Les morceaux sont certe très techniques, mais il valent vraiment l'effort d'être apprécier. Bravo à cet excellent opus...longue vie à Angra!
 
gijoe - 29 Juillet 2008: difficile d'accès au début mais c'est du tout bon par la suite, a écouter plusieurs fois pour apprécier
Eternalis - 09 Novembre 2008: C'est effectivement un superbe album! Encore plus technique que temple of shadows, il est aussi moins acessible, mais l'effort en vaut la peine à l'écoute de merveille comme passing by (je ne comprendrais jamais les notes que sort Kiko Loureiro sur le solo à 4min environ) ou so near so far! Un grand album par un grand groupe-simplement!
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Chronique @ Eternalis

04 Janvier 2009
Avec l’arrivée de "Aurora Consurgens" dans la discographie d’Angra se pose la sempiternelle question : Comment un groupe peut-il espérer proposer un album tenant la route après le plus grand chef d’œuvre de son histoire ? De plus, ne datant que de deux ans, il est donc encore relativement frais dans les esprits.

En effet, "Temple of Shadows" restera sans doute parmi les références du speed mélodique (au sens très large du terme au vu de la complexité et des influences dépassant largement le cadre du metal) autant pour les Brésiliens que pour le genre en général. Un album unique et inspiré, repoussant toutes les limites que le metal s’imposait lui-même.

Alors, comment voir l’arrivée d’un petit nouveau ?

Les compères de Kiko Loureiro (leader malgré lui aujourd’hui !) auront contourné le problème avec intelligence en sortant un disque résolument différent, et proprement déroutant en prime. Plus épuré, plus court, largement plus direct et brut et encore plus technique (eh oui, c’est possible !). Sur ce point, la performance est absolument bluffante, autant du point de vue de ces formidables guitaristes que de Aquiles et Felipe, complètement intégré et se déchainant sur chaque morceau.
Ce ne sera pas non plus un concept, cette fois, mais une nouvelle réflexion sur la folie et la démence dans laquelle l’humanité semble s’enfermer de plus en plus, d’après l’œuvre du philosophe St Thomas d’Aquin, ayant notamment déclaré et justifié la supériorité de l’homme sur sa capacité à posséder une raison et une pensée propre dénuée de tout instinct.

"The Course of Nature" débute sur des percussions et des castagnettes et en cela, nous entraine en quelques secondes dans les profondeurs de l’Amérique latine comme ils savent si bien le faire. Mais, moins d’une minute plus tard, arrive le riff et le choc avec. Un riff étrange, déstructuré puis des guitares sonnant en sirènes avant de poser un rythme lourd et étrange, loin de l’atmosphère grandiloquente de "Spread Your Fire" (premier titre de "Temple of Shadows").
Le chant d’Edu prend rapidement place et, seconde surprise, quelle agressivité ! Alors bien sûr, il faut savoir être relatif mais le fait est que jamais un vocaliste n’avait été aussi direct sur un album d’Angra, se payant même le luxe de faire un « hu ! » (vous savez, cette légère éructation qu’avait en adoration Paul Di’anno aux débuts d’Iron Maiden !) avant le solo, conférant une couleur presque thrash à l’ambiance.
Et la partie solo, une page ne suffirait pas à en faire le tour ! Phénoménale de technique et d’inspiration, elle m’aura mis totalement sur le cul et m’impressionne toujours autant après plus de deux ans que je possède l’album. Un break où Kiko, Raphael et Aquiles sont absolument déchaînés, enchaînant des solos anti-mélodiques en polyrythmie pour un résultat unique, incroyable et inhumain à jouer (le second solo, celui de Kiko, il faut déjà le comprendre tant il est exceptionnel). A mon sens (ce n’est qu’un avis personnel, ne rentrons pas dans des débats stériles), l'un des meilleurs guitaristes actuels.

Une entrée en matière rude et abrupte, totalement inattendue. Que sera la suite ?
Le reste se verra toujours mélodique (elle revient, ne vous en faîtes pas !), plus technique, plus sombre et surtout…expérimental. Oui, cet album se veut le plus aventureux et le plus risqué sur le plan artistique, et d’autant plus après "Temple of Shadows". Un suicide ? Non, la preuve d’un génie créatif.

A l’écoute de "Ego Painted Grey", que dire sinon que ce sont des maîtres ?
Une intro à la basse malsaine et planante, sur laquelle Edu chante de façon doucereuse, non sans y placer une pointe de tension, avant de gagner au moins deux octaves dans une montée en puissance incroyable, dévoilant un spectre sonore inimaginable, très moderne (de nombreux effets électroniques bizarroïdes jalonnent l’album de-ci de-là) et extrêmement dense, aux multiples pistes propulsées par la production énorme et parfaite d’un Denis Ward au sommet de son art, Angra n’ayant jamais profité d’un son aussi bon.
Sur ce titre, la batterie est également très tranchante, chaque coup de caisse claire claque comme un couperet, tandis que la basse (toute l’intro jouée au tapping je précise !) résonne de manière jouissive pour nos oreilles. Et puis le solo (encore et toujours…) voyant un Kiko expérimenté au maximum et sortir des sons ultra aigus que je n’avais jamais entendus autre part (et que je n’ai d’ailleurs jamais entendus autre part que sur ce disque !), avant de finir sur une descente énorme de toms et un "beat" de caisse claire laissant place à un hurlement humain !

Expérimental, oui c’est le mot, et du même coup difficile d'accès.
Si "The Voices Commanding You" nous laisse dans les terres plus ou moins connues du speed sympho (avec le magnifique pont voyant l’apparition d’une chorale gospel !) ou "Breaking Ties" dans les méandres de la power ballad (pas très réussie au passage), "Passing By" aura de quoi surprendre (premier titre composé par ce surdoué de Felipe Andreoli).
Un morceau relativement calme, très vocal et agréable avant de sombrer dans une démence d’expérimentations sensationnelles. Ecouter le début du solo de ce titre (3m50 !) et si quelqu’un arrive à m’expliquer ce que fait Kiko, je veux bien l’écouter. Des notes très aiguës, extrêmement rapprochées dans le temps… Unique.

Et comment passer sous silence le magnifique "So Near So Far" de sept minutes, aux saveurs orientales et enivrantes? Edu s’y montre très touchant dans sa voix et juste dans ses émotions, tandis que la partie solo vous fera planer de par sa beauté, arrivant presque à faire tirer une infime larme, même si la pression ne quittera jamais vraiment cet album.

Quelques boucles électro viendront s’incruster sur l’impitoyable "Sream Your Heart Out", avant de laisser place au délicat "Abandonned Fate", uniquement à la guitare acoustique et au chant pour une osmose émotionnelle de près de trois minutes pour vous faire définitivement quitter un monde que l’on sait réel.
"Aurora Consurgens" se voudra donc être un rêve éveillé de cinquante minutes, destiné à quitter une société pervertie et corrompue afin d’attendre le monde du Chakra et de l’art dans toute sa plénitude où nous pourrons nous baisser bas, très bas devant Angra.

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Eternalis - 26 Fevrier 2010: Bon, tu as quoi comme problèmes encore aujourd'hui ?
dark_omens - 26 Fevrier 2010: Absolument rien du tout. Je suis juste ravis qu'on m'éclaires, aveugle que je suis du haut de mes presque trente ans d'écoute metal.



Chaque fois que j'explique que je suis en désaccord concernant l'aspect culte de ce disque et de son prédécesseur, on me rétorques que je suis un gros con aigris qui ne comprends rien. Vous avez vu la lumière, et moi après toutes ces années et tous ces disques écoutés je reste aveugle. Donc je fais amende honorable en faisant acte de contrition. Voilà tout...
Eternalis - 26 Fevrier 2010: Tu peux donner un avis normal sans nous prendre de haut car c'est bien toi qui nous prends pour des cons...donc arrête un peu ton cirque...
dark_omens - 01 Mars 2010: Je ne vous prends de haut que sur des faits que vous tronquez de manière ridicule, à l'aulne de vos gouts.

Je ne sais peut-être pas ce qu'est l'ipséité (bel exemple de qui prends qui de haut) mais je crois, après dix ans de batterie dont trois en école Sonor, être plus apte que vous à juger, par exemple, des capacités d'Aquiles.

Vos chroniques, et c'est normal, sont pleine de vérités subjectives basés sur vos ressentis. Malheureusement je n'y retrouve pas le minimum d'objéctivité nécéssaire pour me faire une idée précise de l'album, et sans l'avoir écouté auparavant je ne comprendrais presque pas de quoi il s'agit (" des solos inhumains"? Quels indications pourrait-elle être plus vague?). Vos discussions avec ceux qui lisent vos chroniques sont des monologues où vous vous gaussez, érigeant vos ressentis comme des sentences historiques ("(parlant de TOS)...après le plus grand chefs-d'oeuvre de son histoire" ou encore "TOS restera sans doute comme la référence du speed mélodique (comment peut-on affirmer de telles vérités sans être visionnaire, devin ou dieu?)).

J'aurais aimé, au titre de simple lecteur, que l'on m'explique, aussi, que ce disque est un disque de prog. Car la réalité est là. Qu'Angra est un groupe exceptionnel, mais plus un groupe d'exception, puisqu'il fait, désormais, de manière certes superbe, la même musique que d'autre. Car la vérité c'est ça.

L'humilité c'est savoir se taire, surtout quand on a pas les connaissances requises pour l'ouvrir.
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Chronique @ AmonAbbath

26 Décembre 2009
Composer un disque, ce n'est pas empaqueter un produit dans un emballage, ou, en tout cas, ce ne devrait pas l'être. Comment donc ne pas se demander à quoi s'attendre lorsque Angra décide de ressortir une galette du four seulement deux ans après un « Temple of Shadows » absolument exceptionnel, quand bien même on ne tiendrait pas compte de la reconstruction encore récente du line-up à la sortie de ce dernier ? Alors que le groupe venait de prouver qu'il était plus vivant que jamais, voici qu'il se lança le défi de donner un successeur à son chef d'oeuvre, et ce, dans une relative précipitation. Pas froid aux yeux...

Mais il semble qu'il n'en fallait pas moins aux Brésiliens pour se motiver. D'entrée de jeu, ils ne vont pas par quatre chemins pour nous expliquer que l'on va encore passer un sacré moment à l'écoute d'Aurora Consurgens. Comme aurait pu le faire un groupe tel que Soulfly, « The Course of Nature » débute tout en mystère au son d'un instrument typique du Brésil, accompagné de maracas. Le trio d’instruments habituel (enfin, quatuor, puisqu'on a affaire ici à deux gratteux) viendra surprendre l’auditeur après quelques secondes, ouvrant la voie à un riff saccadé et inédit pour Angra, ainsi qu’à un chant nerveux et imposant qu’Edu Falaschi se plaît à nous jeter aux oreilles, prouvant que sa maîtrise, si elle diffère de celle d’Andre Matos, n’en est pas moins impressionnante. La frappe d’Aquiles Priester est lourde, le refrain s’envole soudainement et nous, nous secouons la tête ! Je ne vais pas m’appesantir sur les soli, déjà démentiels sur ce morceau (Kiko Loureiro et Rafael Bittencourt n‘en finissent pas de se répondre, supportés par la basse de Felipe Andreoli), car je réserve ce sujet à d’autres titres.

Après une telle entrée en matière, les choses se mettent en place dans la tête de l’auditeur : « Holy Land », « Fireworks », « Rebirth », et tout le reste d’ailleurs : c’est du passé. Et, loin de les renier, le groupe laisse ces oeuvres tranquilles. Au lieu d’essayer de les reproduire comme l’auraient fait nombre de formations, Angra s’en sert pour aller de l’avant : la recette est modifiée et actualisée, l’ensemble sonne très contemporain (pour un amateur de Metal quelque peu éveillé du moins) et plus furieusement Heavy que Speed proprement dit. Un constat qui se vérifiera, en règle générale, sur le reste du disque.

En effet, un morceau comme « Ego Painted Grey » en met une nouvelle fois plein les oreilles, sans abuser de la technique. L’idée, c’est d’ouvrir la marche à l’aide d’un passage calme, sur lequel Edu étend toute sa finesse, accompagné d’une basse offrant un air sombre et sinueux. Tout d’un coup, le chant gagne - et pas qu’un peu - en intensité et la machine est lancée. Le côté moderne est alors omniprésent : sonorités électroniques bien senties (sans abus), riffs Heavy lourds mais entraînants, refrain mid-tempo ; le bon vieux Speed semble loin mais l’exécution musicale est incroyable, les idées fusent. Edu Falaschi offre lors des couplets l’une de ses meilleures performances à ce jour. Le tempo monte encore d’un cran lors du break époustouflant, durant lequel Aquiles et par dessus tout les deux guitaristes offrent le meilleur d’eux-mêmes, les soli pouvant rappeler ceux de « Morning Star » sur « Temple of Shadows », mais encore plus emmenés. Ils offrent une sensation importante, l’impression que quelque chose de terrible est en train de se dérouler (c’est très difficile à exprimer !)...

Les soli ! Ils sont partout sur le reste de l’album, plus démentiels les uns que les autres (le break une nouvelle fois incroyable de « Salvation : Suicide », « Passing By », « Window To Nowhere » ...). Et si la technique est omniprésente, c‘est toujours au service des émotions et de la musicalité, les guitares allant jusqu’à « pleurer » comme sur l’impériale « So Near So Far », sur laquelle les notes suraiguës donnent un aspect touchant, en plus de la prestation convaincante d’un Edu lui aussi convaincu.

« Passing By » reprend les ingrédients d’ « Ego Painted Grey » avec toujours le même brio et ce côté très moderne, suivie d’une autre perle nommée « Scream Your Heart Out ». Là, si le ton reste très brut, les mélodies principales sont jouées de manière très originale, les riffs étant exécutés comme des soli, ce qui confère une touche aérée et agréable à l’ensemble. Très mélodique et inspiré.

Si le style de jeu d’Angra reste reconnaissable, les vestiges du passé sont tout de même peu présents - ce qui ne me gêne pas - , si ce n’est dans « The Voice Commanding You », seul titre véritablement Speed de l’album avec « Salvation : Suicide ». Une chorale viendra se poser lors du break comme si de rien n’était, faisant taire les musiciens le temps de quelques secondes avant que le refrain ne reprenne : « I’m The Voice Commanding You ! »

Les deux ballades « Breaking Ties » et « Abandoned Fate » souffrent quelque peu de l’excellence de celles présentes sur l’album précédent ainsi que de la prestance magique de « So Near So Far ». Certes un soupçon de répit est bienvenu, mais la magie ne fonctionne pas forcément et c’est un peu dommage. Entendons-nous, ces deux chansons sont loin d’être désagréables mais peuvent vite passer à la trappe face au niveau des compositions qui les entourent.

Alors que mes joues souffraient encore des baffes reçues à l’écoute de « Temple of Shadows », les mandales envoyées par « Aurora Consurgens » ont manqué de me décrocher la mâchoire ! Ce texte étant écrit alors que 2010 commence à sérieusement se profiler à l’horizon et qu‘un nouveau CD est enfin prévu, je me demande ce que les Brésiliens vont encore réussir à nous sortir comme bombe cette année. Bonne chance à eux et au remplaçant d’Aquiles Priester - non moins doué - derrière les fûts !

18/20

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AmonAbbath - 26 Fevrier 2010: @dark_o : Exact, je suis subjectif et je l'affirme ouvertement en te disant que pour moi, Angra ça commence avec Rebirth, dans mon vécu personnel. Mais je sais et ne nie pas que ce groupe a un passé. Qu'il est apprécié par de nombreuses personnes en raison de son caractère indéniablement novateur pour l'époque. Mais Angra, aujourd'hui, c'est quelque chose de différent.

En ce qui concerne le mot "chef d'oeuvre", voici ma réponse : Angra propose des albums toujours aussi bons que par le passé, accompagnés d'un chef d'oeuvre du nom de Temple of Shadows (même si j'adore Aurora, ce n'est clairement pas un chef d'oeuvre, vu que 2 chansons sont vraiment en dessous du reste comme je le dis dans la chro'.

Bon enfin, un petit tour du côté des attaques personnelles développées sur ces derniers messages :

Tu me dis :
- que je m'enferme dans un aveuglement aveugle (il faudra aussi m'expliquer le sens de ce magnifique pléonasme)
- niveau maternelle
- petit garçon offusqué et vexé
- psy de bazar

Moi :
- dark_o est pas content (sur un ton un peu moqueur mais je précise que je ne suis pas sûr que les -1 étaient donnés par toi, m'excusant le cas échéant)
- Je pense que tu es subjectif et je te fais la même remarque que celle que tu m'adresses : un peu aveuglé par ta période préférée du groupe.

Qui est le gamin frustré? Qui n'arrête pas d'attaquer l'autre? Sur les forums, dès que tu n'es pas d'accord avec quelqu'un, il faut que tu te montres vindicatif. Combien de fois ai-je déjà lu que tu contredisais Eternalis de manière assez directe alors que lui restait calme et posé? Et il faut toujours aussi que tu te serves de ton âge... Tu as trente ans? C'est bien. Dix ans de plus que moi. Mais il y a pas mal de membres plus âgés que toi ici et aucun ne s'est jamais tant levé contre nos avis "fanatiques" (j'adore quand tu exagères ainsi) si ce n'est toi. On dirait que tu détiens l'unique vérité...

Tu dis que je me vexe comme un gosse? C'est ça oui... C'est pas toi qui avais compris un de mes posts de travers il y a peu, partant immédiatement dans une réponse faisant la part belle aux attaques personnelles (encore tiens) et à la nervosité avant même de chercher à en savoir plus?

Je crois qu'il est clair que nous ne tomberons pas d'accord sur le sujet Angra. Nos discussions ne tournent plus à rien depuis un bon moment et je pense qu'elles font chier pas mal de membres qui aimeraient lire autre chose. Sache que je te respecte tout de même, que tes chroniques représentent un vide sur ce site (si tu peux me dire où tu les héberges à l'occase...) et qu'il n'y a aucune raison de penser que je trouve ton avis incorrect. Il découle certainement d'une analyse fine de ta part, ne prenant pas les mêmes bases que celles de mon avis à moi. En cela, je défends encore et toujours ma position quant à Angra, et bien que je n'hésite pas à reconnaître l'importance du passé d'Angra pour la musique et le fait que les anciens albums aient été novateurs à leur époque, ce groupe reste selon moi une excellente formation qui continue de donner le meilleur d'elle-même.
dark_omens - 01 Mars 2010: Les chroniques doivent s'axer absolument en deux parties. Une première où le chroniqueur développe son point de vue de la manière dont il souhaite (partie subjective) et une deuxième où il doit expliquer, même sommairement, ce qu'est ce disque, ce groupe, cette musique (partie objective). Pourquoi? Parce que s'il ne fait que développer la première partie, il ne parle que de lui et de sa relation à l'œuvre en question. Et tu conviendras qu'il existe autant de ressentis personnel que de type qui écoute l'œuvre. Le plus important n'est pas seulement de savoir ce que Eternalis, Amonabbath ou dark_omens pensent des disques d'Angra, parce que le lecteur lambda n'est ni tout à fait Eternalis, Amonabbath ou dark_omens, mais lui-même. Il est donc capable de se forger son propre avis. Si je me fous bien de savoir ce que Eternalis, toi ou moi pensons de ce disque (chacun est libre), je ne retrouve malheureusement pas de justesse et de vérités dans ta deuxième partie (objective) tronquée.

L'objectivité n'est pas d'ériger son point de vue sans tenir compte de l'histoire. Tu peux penser que l'histoire d'Angra démarre avec Rebirth, sauf que c'est faux. TON histoire avec Angra commence avec Rebirth et ce qui interresse le lecteur ce n'est pas TON histoire, ou toi (ou moi, ou quiconque) mais ANGRA. Et l'histoire d'Angra ne commence pas avec Rebirth.

Tu peux trouver, par exemple, que la frappe d'Aquiles est lourde. Sauf qu'en réalité elle ne l'est pas. Je pourrais te faire quelques heures de courts sur la technique de la batterie (que j'ai étudié pendant trois ans en école Sonor) pour te démontrer que tu trompes.

Tu peux penser que TOS est un chef-d'oeuvre. Sauf qu'en réalité (à moins que tu ne sois devin ou Dieu), seul l'avenir le dira.

Attaquer l'autre parce qu'on est pas d'accord avec lui? Moi j'appelle ça débattre. Tu voudrais sans doute que seule ceux qui sont d'accord avec vous s'expriment? Désolé, ce n'est pas vraiment ma conception de la démocratie. Certains somiens sont agacés de ma grande gueule, et d'autres le sont par vos textes débordants de lyrisme, de fanatisme, de partis-pris. Que devrait-on faire? Moi, me taire et vous cesser d'écrire?

Je ne détiens aucune vérité, et je me gardes bien de les ériger en préceptes; mais je crois que lorsque on a presque trente d'écoute de Heavy/Power prog, qu'on a mangé des milliers de groupe de ce genre et autant de disques, on s'approche d'une certaine idée, forcément, plus vrai, que lorsqu'on a dix ans de moins. Le reconnaitre serait une preuve d'humilité. Humilité dont vous semblez cruellement faire défauts.

Concernant le seul trentenaire qui l'ouvre, c'est, incontestablement (je le sais puisque ça m'a été dit), parce que je suis le seul à vous lire.

Je me fous de ton avis et de celui de quiconque sur Angra (qu'est ce qui te fais penser que ton opinion, ou la mienne, sur ce groupe soit important au point qu'il failles que nous tombions d'accord?), je m'élèves contre ce procédé insidieux qui tends à nous faire avaler, de manière tronqué, des vérités arrangées.

PS: je suis ravis que tu saches ce qu'est un pléonasme. Je n'ai donc pas besoin de t'expliquer pourquoi j'en ai user.

Concernant mes chros. Elles sont désormais ailleurs, sur un site dont je n'ai pas le droit de citer le nom ici. Sur ce site, je te conseilles de lire les chroniques d'Elric des Dragons qui, lui, a une vraie culture et un vrai talent objectif pour développer des textes.
dark_omens - 01 Mars 2010: Tu as raison concernant l'historique d'Angra. Et lorsqu'on raconte l'histoire du groupe, en chroniquant leurs albums, c'est une partie de l'histoire qu'on ne peut pas passer sous silence, simplement parce qu'on préfère la nouvelle période d'Angra à l'ancienne.

C'est ce que je tentes, sûrement maladroitement, d'exprimer ici.

Le virage très nettement Prog pris après un très consensuel Rebirth est le coeur du problème. Certains apprécient, d'autres non. Mon propos n'est pas de dire que certains ont raisons et que les autres ont tord, mais de dire que faire une chronique de ce Aurora Consurgens (et de son prédécesseur) sans parler de ce virage, et sans évoquer le passé du groupe, n'a pas grand intérêt.

Ni plus...
Ni moins...
AmonAbbath - 01 Mars 2010: Bon bon bon... Tout devient plus clair et j'en suis ravi. J'ai choisi, non pas de passer sous silence, mais de mettre en retrait le début de la carrière d'Angra dans cette chro'. dark_o, je comprends que ce choix te retournes puisque il s'agit d'albums qui ont marqué et le groupe, et leur temps. Mais comme je l'ai déjà dit, je me concentre sur le présent et l'avenir de ce groupe lorsque j'en parle car j'estime qu'il n'est pas nécessaire de ressasser à chaque nouvelle sortie le passé du groupe. Ce choix de ma part te semble illogique - si j'ai bien saisi hein - et anormal. Je comprends et c'est ton droit de me l'avoir dit.

Pour ce qui est du côté lyrique, il ne me semble pas en abuser (j'utilise de temps à autres une ou deux petites métaphores, mais j'essaye de ne pas devenir pompeux). J'admets que je trouve que l'ami Eternalis en abuse un peu parfois (désolé mec ;) ), mais je n'ai pas l'impression de mettre cela en avant dans mes écrits. Je veillerai toutefois deux fois plus à n'utiliser que peu ce procédé d'écriture.

Concernant la construction du texte, tu aurais dû commencer par ça : en effet les mots que je choisis laissent parfois entrevoir un côté trop subjectif (lorsque j'utilise des mots un peu trop "forts" du genre "soli démentiels" par exemple). Cela dit, l'ensemble reste quand même du domaine de la description je trouve...

Là où la bât blesse, c'est certainement lorsque je parle de chef d'oeuvre pour Temple of Shadows. Que te dire... Oui je le considère ainsi, mais j'aurais dû placer cette remarque à la fin, dans une conclusion laissant éclater ma subjectivité de manière explicite pour éviter toute confusion. C'est bizarre, je construisais mes textes différemment au début... Bref.

Encore une fois, je voulais insister sur cette nouvelle version d'Angra sans m'attarder sur le passé. C'est pourquoi j'ai choisi de simplement effleurer le passé du groupe en veillant à préciser qu'ils n'y touchent pas et ne tentent pas de le reproduire de manière hasardeuse. Je trouvais cette manière d'aborder ce virage, comme tu le dis bien, suffisante. Pas pour toi, d'accord, pas de problème.

Je veillerai à exprimer plus clairement mes idées subjectives par contre. Mais je trouve que tu généralise un peu lorsque tu parles de ma façon d'écrire, il me semble que je reste énormément dans la description des chansons, sans passer par du lyrisme à outrance... Je décris les soli les riffs, bref la musique comme je l'entends, j'emploie des mots assez forts (impérial etc.) lorsqu'un truc me fait vraiment réagir, et je finis la chro' en disant : voilà pourquoi ce disque me semble énorme (en gros hein).

Donc, quand ensuite tu me parles d'un texte dégoulinant de fanatisme, bof quoi... Je précise quand même que les ballades n'ont rien de terrible... Mais c'est la seule critique qui m'a semblé vraiment justifiée étant donné que la voie musicale empruntée par le groupe m'apparaît agréable et bien foutue...

Voilà. C'est comme ça qu'il faut prendre ce que j'ai écrit, et même si parfois je m'emballe un peu en te disant que ce cd est imparable, au niveau de l'écrit officiel ça tient quand même plus de la description pure et simple suivie d'une conclusion personnelle (mal amenée et mal construite ici, oui c'est vrai).

J'espère avoir été plus clair sur quelques points. Évidemment, sur les forums, si quelqu'un poste Aurora et qu'il ajoute que ça démonte, je ne pourrai qu'acquiesser de la même façon que je le fais toujours, puisque là la subjectivité est toute permise et que ce cd me plaît.
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Chronique @ dark_omens

03 Mars 2014

Angra n’est pas un grand. Il est grand...

Berceau d’une nouvelle espérance formidable, Temple of Shadows nous laissait, subrepticement, entrevoir, au loin, d’admirables territoires encore plus beaux. Le chemin semblait alors tout tracé et le périple vers ces lieux vierges, et remarquables, nous promettait encore quelques plaisirs admirables. Il ne restait plus à Angra qu’à quérir les joyaux inestimables nichés au cœur de ces terres hostiles qu’il avait lui-même défrichées. Besace pleine, saluons son retour avec cet Aurora Consurgens.

Né probablement des mêmes désirs artistiques qui animaient déjà les Brésiliens lors de la composition de son prédécesseur, le concept proposé sur ce nouvel album n’aura guère changé au point de transcender fondamentalement la musique du groupe. Cependant, il convient de noter, tout de même, quelques évolutions significatives.

Ainsi, si les aspects orchestraux et ethniques demeurent, toujours encore, succincts, l’œuvre est, indéniablement, plus vive et plus âpre que Temple of Shadows. De plus, l’ensemble semble plus immédiat, laissant loin ces constructions trop Progressives dont le groupe semble, pourtant, inconditionnellement, adepte. Ici, l’efficacité paraît être le moteur essentiel qui inspira nos hommes de la terre de braise.

En conséquence des titres tels que les exceptionnels The Course of Nature et le véloce The Voice Commanding You, titres où Edu est inhabituellement agressif, mais aussi, par exemple, le plus tourmenté Ego Painted You s’inscrivent directement dans cette démarche plus Heavy Speed que réellement Prog. Si des titres tels que le plus calme Breaking Ties s’éloigne, quant à lui, des sphères Metal, et notamment de par ce refrain étrangement mélodique, il n’en demeure pas moins attachant. En réalité, les morceaux de cette œuvre s’enchaînent sans véritablement laisser entrevoir de quelconques faiblesses de nature suffisante à jeter l’opprobre sur celles-ci. Et outre un prompt Salvation Suicide un peu trop évident, et les un peu trop abscons Windows of Nowhere et Scream your Heart Out, rien ne semble dissimuler d’imperfections suffisamment déshonorantes pour mériter le couperet d’un châtiment coupable et, bien au contraire, l’album semble empreint d’une inspiration séduisante.

Rien, ou presque…

En effet, blottie au cœur de ces pierres précieuses, dont chacun jugera de la beauté à l’aulne de ses propres goûts, sans pour autant pouvoir en nier les évidentes qualités, se cache une véritable monstruosité. Une vulgaire pierre d’une couleur si sombre, d’une forme si quelconque et d’un aspect si repoussant qu’elle ne peut laisser quiconque indifférent. Ainsi So Near So Far enlaidit disgracieusement cet Aurora Consurgens de ces mélodies étrangement naïves, de ces atmosphères candides, de ces airs si peu communs avec l’âpreté qui régnait jusqu’alors et de son refrain horriblement joyeux.

Quoiqu’il en soit, et fort heureusement, cette faute de goût ne peut complètement entacher l’excellent travail effectué par Angra sur cet Aurora Consurgens, et notamment dans une première moitié d’album délicieusement charmeuse. Les concerts de louanges, auxquels a légitimement droit cette œuvre, poussent certains à s’extasier avec à la bouche des éloges flatteuses emplis de termes tel que "chef-d’œuvre". Si ces effusions sont sans doute exagérées, elles couronnent un album qui, selon votre humble serviteur, démontre une certaine excellence.

Angra n’est pas un grand. Il est grand.

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