Avec un premier album,
Angel’s
Cry, très prometteur, et un deuxième album exceptionnel,
Holy Land,
Angra avait offert au monde les deux visages les plus caractéristiques de son étonnante personnalité. Deux faces, dont une première aux guitares quelque peu anémiées mais assurément Heavy, assurément énergiques, mais surtout assurément inspirées, et une autre plus ethnique mais assurément superbe, assurément grandiose, et surtout, elle aussi, assurément passionnée. L’amalgame de ces deux faciès paradoxaux allait s’avérer bien délicat. Et proposer un album s’imprégnant parfaitement de toutes ces aspirations s'avérait presque impossible. Et ce, d’autant plus que certains détracteurs patentés, à l’esprit éminemment critique, et peu amènes à l’éclectisme, semblaient regretter l’aspect nettement moins marqué de riffs de guitare acérés d’un
Holy Land plus tribal et, donc, moins Heavy.
Fireworks pouvait-il réellement réconcilier ce peuple divisé?
Si d’emblée les guitares y sont puissantes et incisives, c’est au-delà qu’il faut chercher les raisons de ce trouble latent qui nous étreint dès les premières notes d’un
Wings of Reality, néanmoins efficace. Le morceau est, certes, bien composé, le break et la reprise sont d’une beauté confondante, mais l’ensemble reste pourtant bancal. Un début d’explication réside, peut-être, dans le travail de Ricardo Confessori. Le batteur est pourtant, comme à l’accoutumée, irréprochable. Il enchaîne ses partitions riches et variées là où nombre de ses camarades se contentent des sempiternelles double-croches martelées et sans âme sur des rythmes rapides. Cependant, la tâche, minutieuse qu’il effectue, notamment sur ces grosses-caisses, est clairement étouffée, donnant au rendu de l’œuvre un son imprécis, du moins, le concernant. Cette gêne, occasionnée, semble-t-il, par l’utilisation d’une batterie trouvée dans les placards du studio, est dommageable mais pas insupportable. Et ce, même si l’instrument n’est assurément pas à la hauteur de l’immense talent de Ricardo.
Alors pourquoi les prémisses de ce trouble se muent-ils en une telle amertume ?
Evoquons alors les aspects "symphoniques", qui sont toujours relativement présents et attrayants mais qui, désormais, sont orphelins de ces délices aux couleurs de la terre de braise qui donnaient ce charme culturel si unique à un
Holy Land délicieux. En effet, nulle trace sur ce
Fireworks d’un quelconque voyage par-delà les océans aux sons de percussions, de flûtiaux, de mélodies et de climats musicaux dépaysants si typiquement brésiliens. Si cette absence est, encore une fois, hautement nuisible, elle ne constitue pas derechef un motif suffisant pour dénigrer une œuvre telle que celle-ci.
La question reste entière, pourquoi une telle déception ?
Evoquons peut-être un ensemble dont les titres manquent sans doute d’une charge émotive suffisante. Si des morceaux tels que
Wings of Reality, Petrified my
Eyes,
Metal Icarus, et d’autres encore, possèdent suffisamment de qualités pour être très bons, aucun d’entre eux ne sera aussi touchant que
Silence and Distance, Carolina IV ou encore
Holy Land. De plus, et malgré la présence très nette de riffs plus incisifs, peu de morceaux, excepté le faussement prompt Speed, ne disposent d’un rythme aussi enlevé qu’un
Nothing to Say ou qu’un excellent
Carry On. L’œuvre apparaît très clairement comme moins rythmée.
Alors pourquoi une telle désillusion ?
Peut-être parce qu’au final, la réelle raison profonde de la déconvenue causée par ce
Fireworks tient dans la conjugaison, de ces différentes petites déceptions accumulées qui font de cet opus un disque moins marquant que son cultissime prédécesseur. Mais après l’excellence de ce
Holy Land, pouvait-il réellement en être autrement?
Cela étant, de la part de musiciens aussi talentueux, il paraît difficile de se contenter d'un travail seulement moyen.
Pour Angra, je ne peux que te conseiller les deux derniers, si la puissance et l'extrême technique ne te rebute pas ;).
Ce fireworks restera comme le requiem du groupe.
La voix d'andré n'a jamais été aussi étincellante et je ne connais aucun chanteur pouvant rivaliser avec ce qu'il faisait à l'époque.
j'ai écouté rebirth et temple... je n'y ai trouve aucune inspiration... que de la copie de se qui se faisait avant... j'ai ecoute un peu de live aussi et le nouveau chanteur, meme si sa voix ressemble enormement à celle d'andre, ne me donna autant de frissons... Je me souviendrai toujours du live au zenith avec bruce dickinson... peut etre l'un des meilleurs concerts de toute ma vie... un andré en admiration devant bruce, kiko assis sur le bord de la scene en regardant le public sortir...
inoubliable... cet angra la... c'etait le plus grand groupe qui puisse exister et surtout le groupe le plus proche de son public que j'ai jamais connu...
Et cet album est sans intérêt comparé à ses 2 prédécesseurs : lourdingue, très inégal, pas mal de longueurs et franchement pas beaucoup d'inspiration.
J'écoute de temps à autre cet album et je peste à chaque fois devant un tel gâchis. Mais elles sont où les interventions judicieuses et clairvoyantes des instruments folkloriques ? Mais elles sont où les mélodies brillantes et frissonnantes qui nous régalaient ? Mais elle est passée où cette fluidité magique dont "Angels cry" et surtout "Holy land" étaient pétris ?
Reste un métal bien fichu mais bien commun. Heureusement, André sort quelques lignes de chant dont il est le seul à avoir le secret ; mais elles sont rares...
Après, Angra deviendra un groupe de speed métal convenu et bruyant, tournant souvent à vide, sortant des albums sans surprises et sans originalité. Ils sont pourtant encensés... La forme est souvent attrayante, c'est vrai, mais quel ennui...
Album décevant par rapport aux 2 premiers, je le trouve assez fade. Les morceaux ne sont pas mauvais, mais aucun ne sort du lot et manque cruellement de peche.
14/20
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