Temple of Shadows

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17/20
Nom du groupe Angra
Nom de l'album Temple of Shadows
Type Album
Date de parution 06 Septembre 2004
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album381

Tracklist

1.
 Deus Le Volt !
 00:52
2.
 Spread Your Fire
 04:25
3.
 Angels and Demons
 04:11
4.
 Waiting Silence
 04:55
5.
 Wishing Well
 04:00
6.
 The Temple of Hate
 05:13
7.
 The Shadow Hunter
 08:04
8.
 No Pain for the Dead
 05:05
9.
 Winds of Destination
 06:56
10.
 Sprouts of Time
 05:09
11.
 Morning Star
 07:39
12.
 Late Redemption
 04:55
13.
 Gate XIII
 05:04

Durée totale : 01:06:28

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Angra


Chronique @ MetalAngel

24 Avril 2005
1999, Angra traverse une crise qui lui sera quasi-fatale. Les vocaliste André Matos, bassiste Luis Mariutti et batteur Ricardo Confessori, partent fonder Shaman, tandis que Rafaël Bittencourt et Kiko Loureiro, une des paires de guitaristes les plus géniales que le monde du metal ait connues, restent à bord de la machine Angra (par peur de l'inconnu?) et partent à la recherche de remplaçants à la bande de Matos & co.
Le groupe mettra prés de trois ans pour se remettre de ses blessures et découvrir de nouveaux talents en Felipe Andreoli, Aquiles Priester et Edu Falaschi.

Finalement, le combo brésilien sort un nouvel album, le justement très bien intitulé Rebirth (2001), qui sera très bien accueilli par les fans de l'ancienne formule d'Angra. Après une tournée mondiale emplie de succès, Kiko et Rafaël, ainsi que les nouveaux, passent prés de deux ans à nous concocter un album digne des meilleurs enregistrements du groupe de la période Matos. C'est ainsi que "Temple of Shadows", très attendu par la communauté metal, sort en novembre 2004. Deuxième album conceptuel pour Angra, après un "Holy Land" sulfureux, celui-ci nous narre l'histoire d'un croisé durant l'une des croisades en Terre-Sainte, qui se rend compte que l'Église est une vaste supercherie et va donc se révolter. Le fond historique sert de support à cette histoire fabuleuse.
Le disque débute par une intro très "angraienne", "Deus le volt". Le second morceau, "Spread Your Fire", est un hymne : rythmiques ultra rapides, mélodies splendides, lignes vocales puissantes et suraiguës, refrain que l'on retient dés la première écoute... Il aurait été très efficace en premier single. Suivent des morceaux plus géniaux les uns que les autres : "Angels and Demons", très progressif dans l'âme mais speed dans la forme, "Waiting Silence", mid tempo moderne et rythme syncopé, jeu de double pédale carré, "Wishing Well"/"The Shadows Hunter"/"Sprouts Of Time" et "Morning Star" avec un côté folklorique brésilien très développé (congas, guitares acoustiques, percussions traditionnelles), "The Temple Of Hate" typiquement speed heavy métallesque, avec un invité de marque au chant : Kai Hansen, guitariste/chanteur de Gamma Ray. Suivent "No Pain For The Dead", ballade enchanteresse très prenante, surtout dans le passage où la belle Sabine Edelbacher (Edenbridge) a posé sa voix cristalline et "Late Redemption", autre ballade, qui nous emporte vers la verte contrée d'Amazonie, grâce à Milton Nasciemento, dernier invité de cet opus majeur du heavy metal progressif brésilien, et chanteur très connu au Brésil. Enfin, une outro uniquement jouée par un orchestre.

Au final, les fans ainsi que les metalleux, ont été gâtés par ce groupe prodige de la scène brésilienne. Un album à ranger aux côtés des "Powerslave", "British Steel" et autres perles métalliques. Un album de légende, tout simplement.

6 Commentaires

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troudufion - 20 Novembre 2008: une piéce d'orfèvre !
Eternalis - 04 Janvier 2009: Le meilleur album du groupe. Un chef d'oeuvre absolu donc l'écoute, même après cinq ans, est toujours aussi passionnante...
Venenum - 13 Janvier 2013: Le meilleur album d'Angra à  ce jour. Très bonne chronique, sauf la conclusion qui, selon moi, pèche par emphase !!
Venenum - 13 Janvier 2013: J'eusse également souhaité que tu parlasses de l'instrumental (Gate XIII) qui a la caractéristique de reprendre tout les thèmes des pistes précédentes.
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Chronique @ edenswordrummer

13 Juin 2014

Temple Of Shadows est immense, et Angra y fait tenir tout son talent

La perfection est une valeur abstraite que l'art, concept tout aussi flou, devrait en théorie ne jamais atteindre. Comment juger avec tout le recul nécessaire, une oeuvre que l'on élève ou que l'on rabaisse par le biais de notre subjectivité, quand elle est aussi complexe que ce Temple of Shadows ? Certes, il serait prétentieux d'affirmer que le sans-faute que je crois apercevoir en cet album est universel. Néanmoins, c'est avec une conviction profonde que j'aimerai faire part de ma conception de cette oeuvre. En 2004, Angra, après le convaincant Rebirth, démontre l'étendue du talent de son nouveau line-up avec cet ultime album. Nommé folkloriquement Temple of Shadows, ce joyau est immense, et Angra y fait tenir tout son savoir-faire, tout son monde, toute sa volonté de le partager. Rarement un album fut aussi bien produit, immersif, technique, varié, riche et accrocheur. Je pourrais me contenter d'une analyse superficielle, mais pour une sortie aussi exceptionnelle, j'aimerai utiliser une méthode moins conventionnelle. Comment affirmer qu'Angra est parvenu, avec cet album, à toucher la perfection, le sommet de l'inspiration, le summum de leur art ?

I-Un monde unique, aussi riche qu'immersif

1-Une production claire comme du cristal

La première chose qui frappe dans ce Temple of Shadows, c'est la répartition exacte entre les différentes sonorités. Des arrangements symphoniques aussi raffinés, grandiloquents et personnels que ceux présents sur “No Pain For The Dead”, “The Temple Of Hate” ou l'instrumental “Gate XIII” n'empiétant jamais sur les sublimes envolées vocales d'Edu (“Waiting Silence”, “Winds Of Destination”, “Sprouts Of Time”), eux-même ne couvrant pas les moments de bravoure offerts par la guitare et la batterie (“Angels And Demons”, “Waiting Silence”, “Spread Your Fire”), ces derniers laissant à la basse toute la place qu'elle mérite.

2-Le monde d'Angra sublimé

L'oeuvre prend la forme d'une grande fresque historique. Ses titres s'enchaînent de manière à montrer l'identité pure d'Angra sans déstabiliser l'auditeur. Ainsi, des chansons aussi uniques et originales que “Late Redemption”, “Winds Of Destination”, “Sprouts Of Time”, que l'on retrouve en fin d'album, succèdent aux titres plus “conventionels” comme “Spread Your Fire”, “Angels And Demons” ou “The Temple Of Hate”. Ces derniers officient dans un speed-symphonique de qualité extrême auxquels Angra a pu nous habituer, mais jamais à ce degré de réussite. Ainsi, Temple of Shadows invite l'auditeur à se glisser dans les méandres de sa spécificité de manière progressive et minutée. Au fil de l'écoute, les arrangements symphoniques prennent de l'ampleur et les structures deviennent imprévisibles et innovantes. Angra livre son monde avec classe et délicatesse.

3-Des passages folkloriques déroutants

De par son oeuvre, Angra a voulu retranscrire une atmosphère exotique, aventureuse et épique. Aussi, des passages folkloriques aussi réussis que l'introduction de “Sprouts Of Time”, “Deus Le Volt”, “Wishing Well” ou “Gate XIII” permettent une immersion immédiate dans ce monde dont on ne sortira qu'à regret, peut-être avec la volonté d'y retourner immédiatement.

II-Une équipe concernée et impliquée

1-Un chant clair et polyvalent

Edu est époustouflant de personnalité. Officiant dans un registre aigu, sa voix claironnante enchaîne les moments de bravoure et l'écoute de passages vocaux aussi délicats que ceux présents sur “Winds Of Destination”, “Waiting Silence”, “Spreads Your Fire” ou sur le pont de “Angels And Demons” et aussi orientés vers les aigus prouvent son timbre exceptionnel. De plus, son chant peut se faire chaleureux (“The Shadow Hunter”, “Sprout Of Time”), sincère et émouvant (“No Pain For The Dead”), tendu et agressif (“Morning Star”).

2-Des musiciens d'une technicité rare

Kiko et Rafael, à la guitare, utilisent leur formidable niveau à bon escient et parent les titres de solos pouvant se montrer aussi impliqués et expressifs que le chant (“Waiting Silence”, “The Temple Of Hate”)... La batterie se taille des breaks ultra-personnalisés en totale cohésion avec le reste, elle utilise parfois les cymbales comme des tomes (“Winds Of Destination”), et use de la double-pédale sans surenchère. Elle montre un jeu très personnel et se montre polyvalente à souhait, faisant usage de contretemps surprenants de difficulté. Pour finir, elle officie aussi bien dans les passages speed que dans les parties lourdes, montrant à chaque morceau une facette différente de son jeu. Enfin, la basse, claire et audible donne une profondeur considérable à l'ensemble et se révèle forte utile pour les ballades et les airs à mid-tempo (“No Pain For The Dead”, “Sprouts Of Time”).

3-Des invités de marque attestant d'une qualité supérieure encore

Pour couronner le tout, Angra s'est offert le service de plusieurs intervenants d'exception qui apportent leur touche experte à la musique. Hansi Kürsch (Blind Guardian) pose son timbre si unique sur “Wings Of Destination”, rendant son couplet percutant et son refrain atmosphérique. Sabine Edelsbacher (Edenbridge) intervient sur “No Pain For The Dead”, transformant le refrain en un magnifique duo coloré et complice. On la retrouve également sur “Spreads Your Fire”, où elle ne fera que poser la cerise sur le gâteau au niveau du refrain (déjà très prenant). Et enfin, Kai Hansen (Gamma Ray) intervient sur “The Temple Of Hate” prêtant sa fougue vocale au couplet, le taillant pour le speed auquel il était déjà prédestiné.

III-Des compositions solides, variées, riches et personnelles.

1-Du Angra de qualité extrême

Pour ne pas dépayser l'auditeur, Angra compose la première partie de son chef-d'oeuvre par des titres speed-symphoniques bien spécifiques à la formation, si ce n'est qu'ils sont les plus aboutis que le reste des chansons conventionnelles des Brésiliens (bien sûr, ce n'est pas peu dire). Ainsi, “Spreads Your Fire” détruit tout sur son passage par un rythme effréné et un jeu de grosse-caisse inépuisable, s'ensuivent les guitares, mélodiques et chirurgicales, son couplet, expéditif déroule le tapis rouge à ce qui deviendra l'un des refrains les plus marquants d'Angra. “Angels And Demons” et “The Temple Of Hate”se distinguent par leurs riffs tout aussi minutieux et font preuve d'une énergie et d'un optimisme rarement entendus, le tout arrosé de solos bluffants dont on devine le travail de composition qui a dû être énorme. Les deux titres enchaînent les riffs destructeurs, de quoi faire baver d'envie les formations minimes qui ne rêveraient que d'un seul de ces riffs pour composer une chanson qui les ferait rentrer dans l'histoire. “Waiting Silence”, pour finir, montre un Angra polyvalent et mélodique. Son riff en mid-tempo précède un des passages symphoniques les plus dévastateurs de l'album. Edu fait visiter à son timbre l'ensemble de sa palette lors du couplet, et le pré-refrain monte dans des aigus improbables, avant de nous livrer un refrain aussi naturel qu'addictif.

2-Des expériences passionnantes

Des titres comme “Morning Star”,”Late Redemption”, “The Shadow Hunter” ou “Winds Of Destination” apportent une touche inédite et spécifique, ils se montrent très intéressants à l'écoute, et passionnants à l'assimilation. Le premier s'ouvre sur une montée orchestrale, avant de retomber sur un couplet doux et posé, contrastant avec l'agressivité du pré-refrain, revenant sur un refrain tout simplement beau, sincère, bref, issue d'une inspiration directe, d'un élan de poésie qu'on aura laissé exploser. Le contraste agressivité-douceur se fera ressentir sur le reste de la chanson, les riffs menaçants, limite trash, précédant les solos optimistes et fougueux. “Late Redemption” pousse l'expérimentation encore plus loin, son introduction nostalgique et solennelle laissant de plus en plus la place à ces montées en puissance orchestrales donnant un relief considérable à la musique, qui se montre alors variée et prenante. “Winds Of Destination” s'ouvre sur un riff orchestral “apocalyptique” et transporte un refrain capable de nous faire pousser des ailes, avant de nous laisser nous reposer au sol tout doucement, par des airs de piano enchanteurs. Puis, le ciel réapparaît, et ces sublimes solos nous poussent en avant, envoûtés, l'ascension ne connaît pas de fin, enfin, le divin est touché par ces choeurs qui achèvent de nous faire traverser les nuages. Pour finir, “The Shadow Hunter” alterne les passages à la guitare sèche avec les échanges vocaux entre Edu et les choeurs. Il se montre d'une difficulté d'assimilation rare mais saura rassasier l'auditeur avide de rebondissements et de changements de ton.

Conclusion :

L'analyse fut longue, et pourtant, rien n'a été dit. L'album est d'une telle richesse, d'une telle inspiration, d'une telle grandeur qu'il serait impossible d'en faire le tour. Il n'est que le résultat d'un élan d'inspiration considérable qui semble avoir touché la formation en cette année 2004. Il n'est que l'expression de l'art à l'état sublimé, la réelle identité d'Angra. Jamais un album n'aura proposé un voyage aussi complet et coloré. L'écoute de ce Temple of Shadows virtualise un paysage sonore ne semblant connaître aucune limite. Il est un monde infini que chaque écoute ne pourra qu'élargir.

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pielafo - 04 Septembre 2014: Pourtant le reste de la disco plaira a certains mais pas a moi. A part un ou deux morceaux sur le suivant j'adhere pas :p
edenswordrummer - 04 Septembre 2014: J'aime beaucoup Aurora, très agressif. Mais le reste j'ai énormément de mals, mais c'est une musique asser complexe, le style d'Angra est vraiment unique en son genre ^^
frozenheart - 22 Décembre 2014: Superbe Chro edenswordrummer ! Très détailler, de plus je trouve que cet album est le plus abouti et le meilleurs de l'ère Falaschi .
Un chef d'oeuvre à mettre au coté d Angels Cry et Holy Land!
edenswordrummer - 22 Décembre 2014: Merci de ton compliment ça me touche beaucoup :) Pareillement...c'est un chef-d'oeuvre qui est partit pour traverser les âges tout en restant une référence...du moins c'est comme ça que je l'envisage, comme Holy Land
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Chronique @ dark_omens

04 Mars 2014

A défaut d'être un groupe d'exception, Angra, avec ce disque, redevient un groupe exceptionnel...

Nova Era constituait, indéniablement, une œuvre charnière dont le but évident était de rallier le plus largement possible le peuple, autrefois, entièrement dévoué à la cause des hommes de la terre de braise, à Angra, autour de ses valeurs singulières les plus remarquables (celles-là même qui firent de ses œuvres originelles des œuvres uniques). L’album live qui suivit ne fut, quant à lui, rien d’autre qu’une tentative maladroite de convaincre les adeptes de la légitimité quant aux choix d’un Edu Falaschi, égaré dans l’ombre omniprésente de son génial prédécesseur. Si le talent de cette nouvelle voix ne peut être entaché que de quelques infimes erreurs dans certains aigus au mimétisme troublant, forcément, né de cette incessante comparaison, il incombe à l’artiste de se démarquer du poids de ces amalgames handicapants et de s’affirmer, non seulement, comme le nouvel interprète des mots du groupe, mais aussi comme une de ses incarnations pensantes.

Nul doute que certaines décisions, face aux incertitudes artistiques qui envahissaient l’esprit de musiciens tourmentés par les tumultes du fracas de la séparation d’avec leur compositeur le plus émérite, furent dictées par une certaine fébrilité. Si cette urgence offrit quelques stigmates maladroits à son précédent opus, ce qui caractérise, d’emblée, ce nouvel effort d’Angra, c’est cette incontestable atmosphère qui s’en dégage. La sérénité de compositions qui semblent émaner de ces titres n’est pas de nature à uniquement nous offrir un plaisir immédiat, elle présente aussi le réel avantage d’offrir un surcroît de cohérence à cet album. Les titres s’enchaînent, en effet, de manière bien plus harmonieuse que sur Nova Era.

Dans ce climat apaisé, le travail d’Edu prend une tout autre dimension. Et même Aquiles Priester, dont on pouvait, sans mettre en doute ses capacités, regretter le travail, un peu plus académique que celui de Ricardo Confessori sur ses premières œuvres au sein d’Angra, se montre plus incisif, plus technique et, sans aucun doute, plus redoutable. Les deux arrivants se révèlent pleinement, et prennent enfin une place prégnante apportant aux Brésiliens leurs caractéristiques propres, et ce, afin d’enrichir le propos du groupe. A l’évidence, à l’écoute de ce Temple of Shadows, un chapitre s’est définitivement clos. Angra n’est plus l’ancien groupe d’Andre Matos, de Luis Mariutti et de Rocardo Confessori mais le nouveau groupe d’Edu Falaschi et d’Aquiles Priester.

Un des aspects marquants de cet affranchissement se traduit, aussi, par quelques légères évolutions musicales. Ainsi, si la forme "symphonique" reste un des embellissements, mais aussi une volonté de construction de certaines mélodies dont usent les Brésiliens, elle devient, le plus souvent, beaucoup plus suggérée et beaucoup plus, malheureusement, traditionnelle. En ce sens, Angra perd un peu de ce particularisme unique qui fut le sien sur un sublime Holy Land. Et ce, même si les remarquables Spread your Fire, Angels and Demons, Waiting Silence, ou encore The Temple of Hate avec la participation de Kai Hansen, donnent toute la mesure du rarissime talent de ces musiciens. Au-delà de ces titres superbement réjouissants, mais quelque peu conservateurs, seuls No Pain for the Dead et Winds of Destination, forts de magnifiques breaks, viennent démentir cette parcimonie orchestrale.

De son dessein progressif premier, Angra aura, aussi, fait naître quelques subtilités sur ce disque qui, loin d’être inoubliable, propose quelques nuances suffisamment captivantes pour continuer de nous satisfaire. Il est cependant regrettable de noter que le groupe a quasiment abandonné sa forme ethnique la plus délicieuse en ne proposant plus, ou si peu, de mélodies tribales ou de percussions. Seuls The Shadow Hunter, Sprouts of Time et ses parfums délicieusement dépaysants et Morning Star se parent, succinctement pour certains d’entre eux, des atouts de ces instrumentations ethniques.

Avec ce Temple of Shadows pétri de qualités, si Angra demeure indiscutablement un groupe exceptionnel, il n’est désormais plus un groupe d’exception. Il serait cependant dommage de s’enfermer dans un déni caractériel, nourri par les frustrations nées du départ de ces illustres anciens, et de ne pas reconnaître tout le mérite et toutes les vertus d’une telle œuvre. Angra a écrit l’histoire autrefois avec Holy Land, il en écrit désormais une autre avec Temple of Shadows. Et si celle d’hier demeure comme une formidable référence culte, celle d’aujourd’hui pourrait bien le devenir. Seul le temps nous le dira…

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Chriscatcher - 04 Mars 2014: Une totale réussite. Sans conteste, le meilleur album réalisé par ce line-up.
dark_omens - 04 Mars 2014: Je pense aussi que ce Temple of Shadows est le meilleur Angra post Andre matos.
Holy Land et Angel's Cry pour la première moitié de l'histoire d'Angra et Temple of Shadows et Aurora Consurgen pour la seconde, et on a là un bon résumé de la carrière de ce groupe. Nul besoin d'aller plus loin...Enfin selon moi...
frozenheart - 16 Juillet 2015: Merci, dark-omens pour cette chronique précise et allant à l'essentiel! Cet album est tout simplement grandiose et nous montrais qu'en dépit du départ d'André Matos le groupe a su remonté la pente, malheureusement de courte duré. Temple of Shadows se trouve être pour moi le meilleur album après Holy Land !
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Commentaire @ Julien

14 Janvier 2005
Voilà un album qui va faire plaisir aux nombreux fans d’Angra !!!!!
En effet, après le prometteur Rebirth qui instaure l’ère nouvelle du groupe, on attendait cet opus avec impatience. Afin de se parer, le groupe a fait appel à quelques invités de marque: Kai Hansen de Gamma ray, Hansi Kürsh de Blind gardian, Sabine Edelsbacher de Edenbridge et Milton Nascimento, illustre inconnu chez nous mais véritable star de variété au Brésil. Le CD s’annonce sous les meilleurs hospices.
Avant tout il faut savoir qu’il s’agit d’un concept album sur l’histoire d’un croisé s’interrogeant sur les raisons de tels massacres au nom d’une croyance religieuse.
L’intro nous plonge bien dans l’univers des croisades avec une musique très typée Moyen-Age : on est dans l’ambiance.
Les quatre premiers morceaux sont comme on les voulait : rapides, précis, ils donnent envie de bouger la tête dans tous les sens. « Wishing well », petite ballade dont le speed metal a le secret permet de reprendre ses esprits doucement avant de rependre sur un « The temple of hate » des plus rapides. « The shadow hunter » est un titre, de par ses passages en acoustique, qui donne un accent très latin : surprenant et sympathique. Le titre suivant « Winds of destination » est, à mon sens, le titre le plus riche avec une intro du genre Apocalyptica, un break calme et de grosses rythmiques, un vrai régal.
Le CD se finit un peu plus calmement avec, en point final, un super instrumental « Gate XIII ».

Pour conclure, merci à Edu d’avoir apporté son style de chant et de ne pas avoir fait du Andre Matos (on en a la preuve définitive). Angra n’est pas mort OUFFFFFFFFF.

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