Ce qui apparaissait comme une envie conceptuelle ambitieuse va étrangement devenir une tendance. En effet, en digne héritier de son prédécesseur abstrus,
A Night at the Opera va en exploiter ses désirs les plus ardus. S’il apparaît, cependant, épuré de son univers Tolkien, il n’en demeure pas moins que ce disque reste emprunt d’aspirations aux influences très marquées par des constructions difficiles, et par une emphase théâtrale et symphonique inhabituelle pour
Blind Guardian. Si la relative complexité de composition est une singularité qui caractérise la musique Heavy du groupe depuis un certain temps, conjuguée à ces désirs plus "orchestraux" et mélodiques, le propos atteint ici un degré d’élaboration pouvant apparaître comme déconcertant. Et même si, de tous temps, Hansi Kursch et les siens, auront œuvré pour se départir et s’éloigner de ces influences les plus traditionnellement germaniques refusant de céder à la facilité culturelle de ces rythmes systématiquement effrénés et de ces guitares mise en exergue, on finit par se demander ce qu’est aujourd’hui la musique du groupe. Du Heavy Prog Symphonique ? Du
Power Metal ? Une conception particulière ? Sans doute une union subtile de tous ces éléments qui fait qu’à ce jour
Blind Guardian fait une musique qui ne ressemble à rien d’autre qu’à la sienne, et qu’il ne s’apparente à quiconque si ce n’est à lui-même.
Une fois ce préambule, aux parfums d’un constat aux dépits et aux craintes profondément sincères, établis, ainsi que cette mutation artistique intégrée,
Blind Guardian mérite qu’on lui porte toute l'attention qu’il se doit.
Dans une optique aux différences guère bouleversantes par rapport à son prédécesseur,
A Night at the Opera nous offre donc la vision grandiloquente d’un Heavy dramatique et symphonique maîtrisé. Si le propos est d’emblée plus abordable et lisible, et ce, notamment grâce à l’absence de ces trop nombreux titres narratifs et autres instrumentaux qui venaient alourdir un
Nightfall in Midlle
Earth monolithique, cet opus reste tout de même moins directement accessible que ceux que nous offrirent le groupe par le passé. Bien évidement, ses titres demeurent appréciables pour peu que l'effort sera consenti, mais aucun n’aura réellement le charisme, ni même l’efficacité des hymnes "blind guardiens" les plus consacrés. Ainsi, au-delà de la trame frustrante de certaines de ces chansons, au-delà d’un manque de rythme évident de morceaux finissant souvent par s’installer dans la confortable routine de cadences et de mélodies orchestrales de rigueur, au-delà de la quasi absence de certains éléments distinctifs de la musique de ces Allemands, tels que les passages de guitares acoustiques, au-delà d’une production manquant singulièrement de ce relief qui aurait, sans aucun doute, magnifié ces pistes, au-delà d’un ensemble, certes, inspiré mais terriblement indigeste,
Blind Guardian excelle dans la virtuosité d’émotions monotones.
Cette conclusion déplaisante, excessive et personnelle, motivée, aussi sans doute, par l’amertume des souvenirs d’un passé où la musique plus âpre et ravageuse de
Blind Guardian me convenait sans aucun doute davantage, pourrait apparaître comme n’étant rien d’autre que la mienne. Cependant, qui pourra réellement affirmer, avec sincérité, que des titres tels que
Precious Jerusalem, Wait for an Answer ou Age of False Innocence peuvent aisément concurrencer d’autres tels que The Quest for Tannelorn, The Script of my
Requiem ou Time What Is Time ?
Avec ce
A Night at the Opera,
Blind Guardian écrit un nouveau chapitre de son histoire artistique, et clôt définitivement celui achevé par l'excellent
Imaginations from the Other Side. Une nouvelle histoire débute. Aussi passionnante?
Seul l’avenir nous le dira.
The soulforged raconte la vie, surtout la jeunesse, d'un personnage de la série fantastique lancedragon, qui compte environ 100 livres...
Mais le livre qui est particulièrement ciblé par la chanson est The soulforged (d'où le nom de la toune), ou Une Ame bien Trempée en francais (traduc de merde). Si tu cherchers des info sur le personnage, tape Raistlin Majere (nom complet du perso) sur google, tu en trouves amplement. Ou tu peux encore essayer le nom du livre.
Mais un gros merci pour tes infos! C'est gentil!
Mais tout de même, je tiens à mentionner, que malgré Lancedragon, BG demeure dans mon coeur et j'ai bien hâte de les voir à Montréal!
Nerci! Bonne chronique en passant!
\m/
14/20
Je suis assez fan de cet album des gardiens aveugles et pourtant à l'époque je n'étais pas fan des choeurs qu'utilisent à outrance le groupe mais j'ai du m'incliner devant la richesse musicale et cette maîtrise pas croyable qu'à le blind guardian pour nous pondre des perles speed symphoniques de haut niveau. Superbe ! !
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