Ziltoid: Live at the Royal Albert Hall

Liste des groupes Metal Progressif Devin Townsend Ziltoid: Live at the Royal Albert Hall
ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe Devin Townsend
Nom de l'album Ziltoid: Live at the Royal Albert Hall
Type Video
Date de parution 13 Novembre 2015
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album32

Tracklist

PART I - DARK MATTERS
1.
2. From Sleep Awake
3. Ziltoidian Empire
4. War Princess
5. Deathray
6. March of the Poozers
7. Wandering Eye
8. Earth
9. Ziltoid Goes Home
10. Through the Wormhole
11. Dimension Z
PART II - BY REQUEST
12. Namaste
13. Night
14. Deadhead
15. Earth Day
16. Christeen
17. Supercrush!
18. Kingdom
19. Lucky Animals
20. Heatwave
21. Funeral
22. Bastard
23. The Death of Music
24. Universal Flame

Acheter cet album

 $56.58  225,27 €  255,06 €  £15.89  $118.99  463,99 €  183,99 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Devin Townsend


Chronique @ Eternalis

29 Novembre 2015

Un moment d’histoire [...]

Il n’en est bien évidemment plus à son coup d’essai.
Après le marathon ayant donné vie à "By a Thread", livrant quatre concerts en quatre soirs représentant les quatre disques de sa tétralogie rédemptrice ("Ki"/"Addicted"/"Deconstruction"/"Ghost") et le fabuleux "The Retinal Circus", Devin Townsend remet le couvert cette fois-ci avec un nouveau show live filmé dans l’incroyable Royal Albert Hall de Londres.

Décidé à ne pas faire les choses comme les autres (l’a t’il déjà fait ?), le canadien a mis les petits plats dans les grands et, sous ses faux airs d’un Retinal Circus pt II, concocté un concert très particulier pour les fans. Premièrement, le concert se divise en deux parties bien distinctes, la première étant uniquement centré sur "Dark Matters", le second volet des aventures de Ziltoid, ici joué en intégralité et dans l’ordre.
On retrouve sur cette partie les éléments qui avaient constitué majoritairement le précédent live, à savoir une énorme scénographie, des costumes, des lights à n’en plus pouvoir, une galerie de personnages haut en couleurs (les « poozers », Captain Spectacular, Ziltoid himslef et l’arrivée de la « War Princess ») et un côté très cabaret jusqu’au boutiste très impressionnant et absolument unique. Toujours composé du même line-up (avec l’intronisation officielle de Mike St-Jean aux claviers), le spectateur se retrouve face à un concert dépassant de loin le cadre du simple show pour se ranger vers le spectacle pur et dur, notamment grâce à un véritable mur d’écran géant derrière le groupe, plusieurs étages de scènes pour que les musiciens puissent se déplacer et la panoplie de figurants intervenant tout au long de l’heure consacrée à Ziltoid.
Il sera impossible de passer sous silence la performance de Dominique Lenore Persi en princesse déjanté (ce « I’m your Queen » sur "War Princess" est dantesque en diable !), ce Devin possédé (et d’une classe absolue dans son costume trois-pièces) et le plaisir en lui-même de voir un concert pas comme les autres, dont seul les anglais ont une fois de plus pu bénéficier (les veinards). Les bonus montrent d’ailleurs l’envers du décor avec un travail en amont et une logistique impressionnante pour mettre tout ceci sur pied, qui en plus d’assurer un émerveillement visuel (et tellement parfaitement filmé), développe une qualité sonore propre à Townsend : c'est-à-dire parfaite.

Cependant, le meilleur de ce cd/dvd/bluray reste à venir, et ce pour deux choses. Premièrement car, si Ziltoid est devenu un personnage atypique et adoré des fans de Devin, "Dark Matters" n’est pas en soi la plus grande réussite du canadien et certains instants de l’album ne méritaient pas forcément tant d’attentions (il aurait même été mieux d’avoir un mix du premier opus et de celui-ci plutôt que l’intégralité du second épisode). Deuxièmement car après un entracte d’une quinzaine de minutes faisant suite à "Dimensions Z", le groupe a décidé de demander aux fans leur setlist idéale pour ne jouer que des morceaux souhaités par le public et notamment quelques pépites rares qui n’avaient jamais encore été interprétés par le combo.
On y retrouve un show à l’extrême opposé, en toute simplicité, sans costumes, sans figurants et semblant beaucoup plus proche du public, Devin discutant parfois longuement entre les titres. Débarrassé de sa veste jaquette au profit d’un sweet élimé, Devin dévoile son autre facette, la plus humaine pour une succession de morceaux que l’on aurait osé espérer.
Si "Namaste" débute les hostilités avec véhémence et rapidité, c’est le visage le plus atmosphérique et étincelant de la personnalité du génie fou qui va jouer ce soir-là, se rapprochant parfois d’une grâce que l’on ne pensait plus forcément présente. Il faut voir cet enchainement magnifique de "Deadhead" et "Earth Day", deux longs titres atmosphériques reconnaissables dès la première note. Cela n’empêchera pas de rire sur le déjanté "Lucky Animals" puis le très cool "Heatwave" (présent sur le second disque de "Epicloud").
Cependant, le vrai moment inédit, celui que l’on attend lorsque l’on débute le concert et que les fans ne devaient même pas imaginer possible, commence juste après. L’enchainement magique terminant "Ocean Machine", c'est-à-dire "Funeal"/"Bastard"/"The Death of Music". Devin explique avant de débuter ce marathon d’une demi-heure qu’ils n’ont jamais été joué sur scène mais sont réclamés à cor et à cri depuis des années. Si "Funeral" reste excellente, c’est sur ce riff mythique d’intro de "Bastard" que l’un des plus grands frissons possible en live fait surface...ils la jouent donc vraiment. Une émotion à couper le souffle s’empare du public et Devin y chante de façon simplement stratosphérique, tout en retenu et en émotion. Il abandonne ensuite sa guitare pour "The Death of Music", ovni musical où la voix du maestro est normalement posé sur un beat électronique aliénant et répétitif pendant une douzaine de minutes, montant en puissance par l’évocation d’un texte où l’existence et la notion de vie et de mort se recoupent en questions existentielles que chacun se pose à un moment donné. Ryan joue à la batterie l’équivalent du beat electro par sa caisse claire et un tom, Dave Young utilise sa guitare pour quelques nappes éparses et Devin enveloppe de sa voix l’ensemble de la salle. Sa voix s’envole sur une neuvième minute fantastique où on ressent une foule coupant sa respiration pour applaudir pendant le titre tant la performance semble unique et gravé dans le temps, comme un moment d’histoire que sont en train de vivre les personnes présentes ce soir-là.

Un moment d'histoire qui se termine sur "Universal Flame" où Devin invite tout le staff, les invités et les choristes, ainsi que son fils, pour un grand moment de partage et de positivité. Un morceau plein de lumière et de beauté qui donne le sourire et ensoleille l'esprit pour le reste de la journée.
En plus d'offrir à ses fans un concert de plus de 2h30, le canadien n'a pas fait les choses à moitié concernant le packaging, notamment l'édition ultime earbook 3cds/2dvd/1bluray en version earbook absolument magnifique. Un objet qui ravira les adorateurs et qui devrait, pour ceux qui n'avaient toujours pas remarqué, rallier les quelques réfractaires au travail solo de Devin Townsend en studio à sa version live qui, il faut bien le dire, n'est entaché d'aucun défaut. Un beau cadeau de noël en somme.

10 Commentaires

6 J'aime

Partager

armageddon200 - 02 Décembre 2015: Très bonne chronique, je partage complètement....
 
JekAzylCob - 03 Décembre 2015: Très bonne chronique. Il y a juste une faute dans la première phrase du deuxième paragraphe : "l'a-t-il" et non pas "l'a t'il"
Alanternatif - 03 Décembre 2015: J'ai adoré son Retinal Circus! Et Z² m'ayant moins percuté, je pense m'attendre à moins de magnificence avec ce deuxième gros show! (comme tu l'écris)
Mais tu le présentes plutôt bien! Et bon, ça reste du Devin Townsend! La commande est partie! :p
HeadCrush - 06 Décembre 2015: Quelle putain de chronique...J'en suis renversé. Sincèrement, je ne sais pas ce que je vais trouver en regardant ce show car j'avoue que The Retinal Circus m'avait déjà cloué au sol.

Mais avec tout la passion que tu as mis dans ces mots, je vais tenter le coup. Merci Eternalis.
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire