The Retinal Circus

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19/20
Nom du groupe Devin Townsend
Nom de l'album The Retinal Circus
Type Live
Date de parution 30 Septembre 2013
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album36

Tracklist

DISC 1
1. Effervescent! / True North
2. Lucky Animals
3. Planet of the Apes
4. Truth
5. War
6. Soul Driven
7. Planet Smasher
8. Baby Song
9. Vampolka
10. Vampira
11. Addicted
12. Colour Your World
13. The Greys
DISC 2
1. Hyperdrive
2. Ih-Ah
3. Where We Belong
4. Detox
5. Bend It Like Bender
6. Life
7. Kingdom
8. Juular
9. Love
10. Colonial Boy
11. Grace
12. Little Pig
DVD BONUS
Behind the Retinal Circus

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Devin Townsend


Chronique @ Eternalis

03 Novembre 2013

Les fans seront aux anges. Les autres passeront leur chemin. Tout va bien dans le meilleur des mondes.

Il nous avait déjà fait le coup. Projet live pharaonique immortalisé dans le coffret "By a Thread", Devin Townsend avait eu l’idée un peu folle (un peu ? complètement cinglée oui !) de jouer, quatre soirs de suite dans une même salle, les quatre derniers opus dans leur intégralité (une soirée par album) avec quelques bonus et des invités de marque.
Comme souvent ces dernières années avec le canadien, l’expérience avait été couronné de succès, le label (InsideOut) avait exulté et le coffret en édition strictement limité s’était écoulé comme des petits pains.

Un album plus tard ("Epicloud", l’année dernière), Devin nous refait un coup similaire avec une nouvelle idée absolument dantesque, toujours à Londres (quelle bande de privilégiés !) mais cette fois-ci sur une unique journée. L’idée ?
Réunir une véritable troupe de cirques, une nouvelle multitude d’invités, retracer le concept narratif de sa propre vie (avec Steve Vai en narrateur, père spirituel du génie chauve) et jouer près de trois heures pour faire le bilan artistique de vingt ans de carrière sous l’égide de Strapping Young Lad, Devin Townsend Band et Devin Townsend Project en un seul concert.
Nommé "The Retinal Circus" et sold out plusieurs mois avant la date fatidique (le 27 Octobre, au Roundhouse), ce fameux concert sort maintenant sous différents formats, notamment une énorme box avec un immense pop-up et moult bonus mais aussi dans une très esthétique box regroupant deux albums audio, deux dvd et un blu-ray du concert.

En préambule du contenu en lui-même, je reviens quelques instants sur le blu-ray car j’ai eu la surprise de remarquer qu’il n’y avait pas de pistes 6.1 particulières et que le son, finalement, ne bénéficiait pas de toute la profondeur de champ que peut apporter ce support. C’est un dommage mais cela montre encore que le blu-ray musical n’est pas encore complètement optimisé. Il n’en reste que, si on le contrebalance en 5.1 home « traditionnel », la qualité de son est tout simplement stupéfiante tout autant que la finesse de l’image.
Quant au contenu, venons-en. Vingt-cinq morceaux, deux heures quarante-cinq de show (avec un entracte de quinze minutes au milieu), une troupe de cirques autant acrobate, féline que déguisé selon le concept des titres et surtout des décors ahurissants évoquant complètement un théâtre musical se matérialisant devant nos yeux à chaque seconde.

De la chorale initiale sur "Effervescent" aux déguisements de singes sur "Planet of the Apes" (où Devin s’enferme dans une cage) en passant par les costumes et matérialisations de Ziltoid ou encore le balcon au-dessus de la scène où des acteurs jouent le rôle de Devin jeune (ou alors la sublime Anneke van Giersbergen qui y chante en toisant le reste de la scène), c’est une véritable féérie qui se déroule devant nos yeux pendant près de trois heures.
Il manque toujours des morceaux mais l’équilibre est si bien trouvé qu’il est difficile de pleurer l’absence de tel ou tel titres. Entendre une rareté comme "War" par exemple est exceptionnel, de plus interprété de manière aussi explosive avec les acteurs mimant un affrontement en arrière-plan et le break final écrasant tout sur son passage (Anneke chantant les chœurs pendant que Devin hurle comme un damné). Les musiciens, Dave Young fidèle au poste à la guitare, Bryan Waddell inamovible et le toujours aussi impressionnant Ryan van Poederooyen, sont parfaitement en place et livrent une prestation d’une maitrise collective absolue tout en laissant bien évidemment la vedette à un Devin aux costumes hauts en couleur.
Difficile de cibler des titres plutôt que d’autres tant ils comportent tous des anecdotes où des choses à voir. Le génial "Planet Smasher" voit au chant Dom Lawson joué le rôle d’un Ziltoid plus furieux et haineux que jamais (et ce refrain harmonique magistral !) ou encore l’immense "Color your World" réserve l’un des moments les plus intenses du show (surtout la fin avec les « You are a Puppet, I Am a Puppet, We Are all Puppets » qui apparaissent de façon épileptique sur l’écran).

Comme dit précédemment, même si elle est en retrait, la carrière de Strapping Young Lad est aussi évoqué (c’est Steve Skull qui intervient à l’écran pour le forcer à jouer, le crane de Steve Vai mort). Jed Simon vient faire un tour le temps d’un "Detox" accueilli furieusement par le public et surtout d’un "Love ?" apocalyptique, bien que l’on remarque l’ajout non négligeable d’un certain nombre de couches de samples qui n’étaient pas là du temps de S.Y.L (mais Devin n’a rien perdu de sa rage sur ces titres). Jed semble prendre un plaisir non dissimulé à revenir le temps de quelques titres avec son ami de toujours et reste même sur un "Bend it Like a Bender" fun et grand guignol en comparaison des deux autres titres. De la bonne humeur justement, il en déborde durant ce show, notamment sur les morceaux issus de "Synchestra" (voyant le bébé Ziltoid justement) avec le loufoque "Vampolka" introduisant le puissant "Vampira" puis l’incroyable "Addicted !" qui suit, vraiment taillé pour la scène.

En guise d’accalmie, Devin se fend d’un intermède acoustique de toute beauté avec une Anneke au comble de la grâce (que ce soit sa prestance ou son charisme, je ne vois personne d’autre qui pourrait accompagner le canadien désormais) sur "Hyperdrive" et "Ih-Ah" qui, une nouvelle fois, voit le chanteur au bord des larmes. Anneke impressionne tout au long du concert, sur le final de "War" (qui n’est d’ailleurs pas "Soul Driven", difficile de comprendre cette incohérence) ou encore sur l’introduction de "Grace" qui termine cette immense moment de façon spectaculaire et incroyablement musical, dans une harmonie de lignes vocales à couper le souffle (je n’imagine même pas le travail des ingés son). Tout se fini ensuite sur un bœuf géant, tout le monde se réunissant sur scène comme autour d’un feu de camp, dans une ambiance presque surréaliste pour un show de cette ampleur (Ryan buvant tranquillement une bière autour des acrobates assis en tailleur autour des retours).

Que dire de plus ? Difficile de juger autre chose que ce concert immense et unique, une fois de plus, un brin mégalomane mais si maitrisé et avec une telle ferveur qu’on ne peut qu’apprécier. Il serait ingrat d’en demander plus tant Devin donne sans compter depuis sa tétralogie. On plongera dans les bonus de l’édition limitée nous expliquant les détails de l’évènement et l’organisation gigantesque que cela a généré, ainsi que les doutes des invités au début, qui ne pensait pas réalisable le projet.
Un packaging sublime, un livret bourré de photos et avec tous les textes, tous les formats imaginables dans une même édition, un concert déjà anthologique…sincèrement, que demander de plus ?
Les fans seront aux anges. Les autres passeront leur chemin. Tout va bien dans le meilleur des mondes. Surtout après le visionnage d’un tel moment.

6 Commentaires

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pielafo - 03 Novembre 2013: @vaijuju La chance!!!
CaitiffChoir - 03 Novembre 2013: Merci beaucoup pour ce décorticage en profondeur,Eter'.

Voir notre Canadien nous ressortir quelques perles issus de ces précédents projets est vraiment une excellente nouvelle.Je pense particulièrement au titre Love de SYL!
Je vais essayer de me le procurer pour voir par mes propres yeux de quoi retourne ce live qui semble titanesque!

Juste un peu de chipotage,le début du 3eme paragraphe comporte quelques fautes de frappes(comme "sont" a la place de "son",c'est un (peu?) dommage).

Une petite question quand même,ayant été subjugué par le By a Thread,en particulier Deconstruction,qui est mon préféré,retrouve t'on la même intensité sur ces titres?

Merci pour la chronique encore une fois:)
Lesterial - 03 Novembre 2013: ce mec est énorme, je ne le connais que depuis l'été 2012 (euh oui désolé, mais strapping young lad me saoulais donc j'avais pas été voir plus loin) mais by a thread ma mis la claque de l'année à l'époque en 2012... j'ai aussi, grâce à lui découvert la déesse Anneke Van Giersbergen qui ensorcèle (en bien) mes nuits depuis.. et puis que dire de epicloud sinon que cet album est monstrueusement beau, efficace, lourd, epic, epicloud quoi !!! et puis j'ai eu la chance de le voir en concert à bordeaux en ya un an, et bien sur, comme pour epicloud , devin à été pour moi l'artiste, l'album et le concert de l'année 2012.. ce mec est un très grand artiste et je pèse mes mots, et en plus ce gars est extrêmement sympathique, mon taf de roade sur un de ces concerts me là prouver.. la classe quoi !!! the rétinal est un juste prolongement de son talent, et puis je ne compte plus les fois ou mes poils ce dressent à l'écoute de la voix d'Anneke Van Giersbergen....
mayhem13 - 04 Novembre 2013: Sublime Chro comme d'hab Eternalis! On voit que tu maîtrises le sujet! J'étais hésitant face à ce nouveau dvd, mais là plus aucun doute, je fonce l'acheter!
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