Zero Days

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15/20
Nom du groupe Prong
Nom de l'album Zero Days
Type Album
Date de parution 28 Juillet 2017
Labels Steamhammer
SPV
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album27

Tracklist

1.
 However It May End
 03:36
2.
 Zero Days
 03:35
3.
 Off the Grid
 03:18
4.
 Divide and Conquer
 03:16
5.
 Forced into Tolerance
 03:16
6.
 Interbeing
 03:50
7.
 Blood Out of Stone
 04:12
8.
 Operation of the Moral Law
 03:30
9.
 The Whispers
 03:19
10.
 Self Righteous Indignation
 04:13
11.
 Rulers of the Collective
 03:01
12.
 Compulsive Future Projection
 03:10
13.
 Wasting of the Dawn
 04:39

Bonus
14.
 Reasons to Be Fearful
 03:31

Durée totale : 50:26

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Prong


Chronique @ JeanEdernDesecrator

26 Septembre 2017

Pim ! Pam ! Prong !

A l'évocation du nom de Prong, il y a deux réactions possibles : la plupart du temps, un "Quoi ?" d'incompréhension. Mais parfois les yeux s’éclairent, et on vous répond un "Oah, p***ain Prong ", ou encore un «Hummm, du bon Prong », voire même « Paye ton Prong ». C'est à celà qu'on reconnait un groupe culte, ignoré par la majorité, vénéré par une minorité d'initiés. Surtout les guitaristes et les batteurs en particulier.

Pour les non-initiés justement, Prong c'était un groupe de thrash industriel à la pointe de la mode et du progrès qui a pris son envol à la toute fin des années 80. Prong c'était les riffs saccadés et massifs de Tommy Victor, saupoudrés d’arpèges dissonants, associés à la batterie groove, heurtée et syncopée de Ted Parsons. Des albums mythiques, "Force Fed", "Beg to Differ", "Prove You Wrong" et "Cleansing", tous différents et en progression constante. Prong, c'était bon, c'était frais. Et accessoirement, du néo metal avant l'heure.

Mais depuis son split de 1996, puis leur retour aux affaires depuis 2002, le gang de Tommy Victor avait perdu son Mojo, comme dirait Autin Powers. Sans le batteur Ted Parsons, Prong a oublié son Groove, et atteint le moins enviable statut d'ex-groupe culte, enchainant les albums dans une indifférence bienveillante. Des larmes de dépit coulent sur mes joues burinées, en repensant notamment à l’album « Power of the Damager », de sinistre mémoire, qui donnait un aperçu de ce que pourrait donner du Prong joué par des mercenaires Tchéchènes, il faut le dire totalement dénués de talent musical.

Nous voilà en 2017, et "Zero Days" arrive un an après un "X- No Absolutes" qui ressemblait à "Ruining Live", qui ressemblait à "Carved into Stone", qui...
Le premier riff de "However It May End" est un pain dans la tronche qui rappelle les belles heures de "Cleansing". Gros son, la tête qui secoue, et on se prend à espérer que ça y est, le grand Prong est de retour. D'autre part, Tommy Victor a une voix plus hargneuse et couillue que d'habitude, alors que le chant a toujours été le point faible de la musique du groupe.

Mais au fil des morceaux, l'enthousiasme retombe, tant on en revient invariablement aux vieilles recettes des vieux pots où on fait les meilleures soupes. D'un coté, on a un Prong passablement rapide et sans fioritures , comme sur un "Zero Days" oversaccadé, ou un 'Off the Grid" efficace et bourrin, mais efficace. Et un peu bourrin aussi. Ou un "Forced Into Tolerance" un peu convenu. Ou encore"Operation of The Moral Law" qui alterne riff groovy pêchu et partie rapide pas très inspirée.

D'un autre coté, on trouve des titres plus abordables, comme "Divide and Conquer", ou un "Blood Out Of Stone" qui pourrait sonner comme un hommage à Linkin Park avec son refrain entêtant. Il y a aussi quelques morceaux plutôt réussis rappelant leur période nineties, avec des accords plus tordus et une ambiance filant vers le metal industriel ("Interbeing", "Rules Of The Collective", "Compulsive Future Projection").

Cheveu gras dans la soupe, un "Self Righteous Indignation" fait dans le Djent éhonté. Même si Prong peut être considéré comme un lointain aïeul du Djent, il n'a pas besoin de se sous-accorder pour être lourd et sonner actuel.
Mais alors vous allez me dire, c’est comme un "X- No Absolutes" qui ressemblait à "Ruining Live", qui ressemblait à "Carved into Stone", qui...
Pas tant que ça en fait, le groupe est plus convaincant dans la durée et à tous les niveaux. C’est pour cela qu’écouter un album plus d’une fois est toujours utile, car comme le bon vin, il révèle tous ses tanins en le faisant roucouler sous la langue pendant de loooongues minutes. Sauf « Power of the Damager », qu’il vaut mieux recracher tout de suite.

Avec ces 13 titres, ce "Zero Days" est un album efficace, et qui révèle après plusieurs écoutes la force de Tommy Victor : toujours glisser dans ses morceaux des riffs, mélodies ou refrains qui se gravent dans l'oreille et donnent envie d'y revenir, alors qu'au premier voyage, on avait surtout une impression désagréable de déjà-vu.

1 Commentaire

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Forlornhope - 26 Septembre 2017:

Belle chronique ;)

J'ai trouvé cet album vraiment bien "couillu" qui m'a fait replonger à l'époque de Cleansing, quel plaisir !!!

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