Né au milieu d'une scène black metal Norvégienne en pleine expansion au début des années 1990,
Satyricon, livrait une trilogie d'albums à caractère médiéval qui enchanta alors la population metalleuse. Le son était froid, sombre et saturé, laissant parfois la place à des envolées variant de l'ambiant, au symphonique, en passant par un côté folklorique,
Frost************** commençait à s'affirmer comme étant l'un des batteurs les plus prometteurs de la jeune scène et Satyr montrait du haut de ses 18-20 ans qu'il possédait une grande force créatrice et un talent musical certain.
En revanche, comme bien d'autres avant eux, le groupe décida de changer de formule, mettant l'aspect moyenâgeux de côté, ou comme le disait si bien Satyr, en finir avec le côté «
Conan ». Bien entendu, comme tout bon changement qui se respecte, des hauts et des bas sont générés et c'est donc à partir de «
Rebel Extravaganza » que les fans vont commencer à se diviser, suite au tournant pris par le duo Nordique. Alors que RE perd de l'ambiance fantastique présente dans la trilogie initiale, montrant au grand jour un aspect musical touchant à un concept industriel, mêlé à un black moderne, c'est trois ans après cet opus que le groupe nous revient avec des idées sulfureuses et un concept brulant (hahaha...). «
Volcano » n'affichera pas un retour aux sources pour les puristes pleins d'espoir, mais sera un nouveau pas dans l'évolution de
Satyricon. Un album honnête avec de bonnes idées, des riff entraînants, mais disposant néanmoins de quelques défauts nuisant à son image comme je vais vous le démontrer.
Dès les premiers instants de « With
Ravenous Anger », nous avons droit à des sonorités mécaniques, des engrenages qui s'enclenchent, montrant que la nouvelle machinerie du groupe va suivre la lignée de la précédente et qu'une marche arrière n'est pas envisageable dans l'immédiat. Bien sûr, le riff agressif qui démarre peu après, aura tôt fait de taire nos pensées vagabondantes, assénant une petite claque et captant notre attention pour le restant de l'écoute. La voix de Satyr se veut toujours agressive, limite vicieuse, la double-pédale de
Frost************** est bien présente et toujours aussi en forme. Les riffs sont, pour la plupart, assez évolués, tranchants et entraînant et des morceaux tels que «
Fuel for Hatred » ou « Repined
Bastard Nation » ne viendront pas à l'encontre de mes propos.
Ces deux titres seront annonceurs de ce que l'on pourrait retrouver sur l'opus suivant : «
Now, Diabolical » abordant un mélange refrain entraînant, riff accrocheur et courte durée. Cependant, ces deux titres là ne sont tout de même pas comparables à un «
King » ou un «
Now, Diabolical », le tout étant plus recherché et mieux fichu au niveau de l'évolution des lignes de guitare.
Certains titres pourront néanmoins surprendre lors d'une première écoute. «
Possessed », par exemple, apportera un supplément de brutalité non négligeable au sein de l'album. Le morceau est le plus agressif, proposant un riff simple d'accès, rentre-dedans et jouissif bien qu'un peu ennuyeux à la longue. D'autre part, le titre final, « Black Lava » est sûrement l'un des morceaux les plus long du groupe, mais il se laisse écouter sans peine. Un début assez rythmée dans lequel Satyr nous parle du black metal des années 1990, puis un break lancinant, lent et beau amenant le refrain éponyme.
Pas lassant, très entraînant pour peu que l'on se prenne au jeu et par conséquent un magnifique final pour un album appréciable.
Tout est donc très bon ? Non, bien entendu. L'album souffre, par exemple, de quelques longueurs par moment. Alors que «
Fuel for Hatred » nous offre un bon moment de déchaînement, «Suffering the
Tyrants», rabaisse un peu le niveau de puissance engendré jusque-là par un riff stagnant et une batterie, certes toujours efficace, mais répétitive. De plus «
Mental Mercury », bon élément en soi, apporte un peu de longueur en cette fin d'album bien que le titre offre des variations non négligeables. Un peu écourtée, la chanson aurait été plus appréciable.
En plus, des voix féminines font leur apparition de temps en temps, n'apportant pas grand-chose, que ce soit sur « Angstridden », le titre sus-nommé ou « Black Lava » où elles me paraissent presque niaises.
En résumé, cet opus de
Satyricon reste un bon élément dans leur discographie. Des défauts comme des qualités, il apporte son lot de bons titres et montre, avant un «
Now, Diabolical » un peu mou du genou, une bonne preuve que Satyr et
Frost************** ne se sont pas vendus comme tant de personnes le clame.
Peut-être dispensable ou indispensable...A vous de voir. En tout cas, assurément appréciable.
Valentheris.
Sinon, la prochaine fois précise en quoi c'est désordonné ça m'aide encore plus *smiley qui rigole* ;)
J'entends par ils se cherchent, la voie d'une évolution.
J'ai attentivement lu les derniers itw de Satyr, il dit clairement que le passé est le passé et que le futur, il le cherche.
C'est juste, honnête et a l'image du mec.
Quand à dire qu'ils se foutent de tout, ne rêve pas, ce sont des musiciens donc, des écorchés vifs et toute critique, bonne ou mauvaise non seulement les touche mais en plus, les aide d'une façon ou d'une autre.
Lorsque tu te fous de tout, tu ne donnes rien, et encore moins, de la musique.
Bref une autre bonne chronique de t'as par qui rempli ton répèrtoir :)...
"-meme si je les trouves un peut trop intello pour moi
-ta geule c'est pas toi qui a fait la chronique ! Si t'es pas content bha t'as cas en faire une autre !!!
-chuuuuutte il va savoir que je suis schizo..." Humour débile... j'y peut rien je suis comme sa ^^
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