Après la sortie de
Dynasty l'année précédente les premiers fans de
Kiss se sont un peu détourné du groupe, pensant (à tord) que le groupe allait se mettre à faire de la musique de supermarché pour le reste de sa carrière reprochant le côté trop commercial de l'album.
Nous sommes donc en
1980 et
Kiss nous offre
Unmasked pour se faire pardonner. Y en avait-il vraiment besoin ? C'est à chacun d'en juger, pour moi
Dynasty n'est pas une honte mais bon.
Un album qui ne s'est pas fait tout seul, l'enregistrement de celui ci fut assez chaotique.
En effet,
Gene est assez souvent absent (il est beaucoup occupé à récupérer les droits du logo de Monopoly et à tourner des films), certaines parties de basse vont donc être enregistrées par
Ace Frehley.
Peter Criss qui est pourtant crédité pour cet album n'enregistre pas ses parties de batterie, il est en train de quitter le navire, à sa place on retrouve
Anton Fig derrière les futs. Il sera suivi de près par
Ace Frehley l'année d'après.
Le départ de
Peter Criss s'accompagnera tout logiquement par l'arrivée d'un nouveau batteur et non l'un des moindres,
Eric Carr qui va rester dans le groupe jusqu'à son décès en 1991.
C'est donc le dernier album avec le line up d'origine (jusqu'à la courte reformation pour
Psycho Circus).
Venons en à la musique maintenant,
Kiss veut rassurer ses fans, le groupe va donc alourdir sa musique en se donnant un côté un peu Heavy
Metal (ce côté sera encore plus exploité sur From The
Elder).
Le groupe veut nous montrer qu'il ne va pas faire de la pop alors il alourdit les compos mais ça reste assez discret dans l'ensemble.
Mais
Kiss reste
Kiss, on reconnait le groupe qu'on aime tant.
Certains ingrédients du groupe ne change pas, comme cette basse au son si groovy, les soli aériens de
Ace Frehley ou encore les riffs simple (mais pas simplistes) que l'on a l'habitude d'entendre chez le quatuor New-Yorkais.
Évidemment il n'y a pas de titres chantés par
Peter Criss,
Paul Stanley et
Gene Simmons de comblé le manque en faisant chanté à sa place
Ace Frehley. Ses chansons sont d'ailleurs vraiment bien d'ailleurs, ce ne sont pas les meilleures de l'album (quoique "Torpedo
Girl" est quand même vachement bien) mais elles assurent plutôt bien.
Ce disque ne contient pas de classiques de
Kiss mis à part "
Shandi" (seul titre de cet album encore joué en concert) et pourtant il ne manque pas de bons titres, voire de très bons titres.
Que serait
Unmasked sans "She's So European" et son break incroyable, on maintient notre souffle jusqu'au solo accompagné par la voix de
Gene Simmons.
Sans oublier le duo de ballades que sont "
Shandi" et "
Naked City". Deux ballades entrainante descellant un certain punch. La première est chantée par
Paul Stanley et l'autre par
Gene Simmons, tous deux assurent magnifiquement sur ces deux morceaux. Les deux leaders charismatiques de
Kiss n'ont pas perdus la main, ils arrivent toujours aussi bien à nous envouter.
Et que dire du duo "Easy As It Seems"/"Torpedo
Girl" ? Deux excellentes chansons avec leurs intro à la basse, deux titres qui bougent bien et qui nous font bouger.
On note aussi la présence de claviers, ce n'est pas le première fois mais c'est ici que l'on s'en rend le plus compte (avec From The
Elder).
Toutefois l'utilisation de ces claviers reste parcimonieuse, on est pas noyé dans des nappes de claviers mielleux à n'en plus finir. Leur apparition est toujours bien réfléchie et tombe toujours pile poil comme il faut.
Pour le reste de l'album les titres sont plutôt bon, ils se laissent écouter sans mal, on ne se lasse pas à un seul moment.
Des titres comme "Is
That You" ou encore "What makes The World Go 'Round" sont vraiment très sympa à écouter. Des titres 100% pur
Kiss, il ne leur manque rien.
Le seul petit point que j'aurai à reprocher à ce disque est le titre qui le clôture, "You're All
That I Want" loin d'être un mauvais titre ne finit pas l'album d'une superbe manière. Cet album aurait put mieux se finir.
Mais bon là je chipote un poil quand même.
Sinon un album vraiment bon du début à la fin,
Kiss n'a pas perdu la flamme, ils sont encore bien là (et pour un bon bout de temps encore pour notre plus grand bonheur).
Quand à la production elle est impeccable, tous ressort bien. Aucun instrument n'est délaissé, chacun est à sa place.
Chaque instrument est mis en avant au moment propice et le tout est fabuleux à entendre, c'est encore une fois du travail de pro.
Pour ce qui est de la qualité du son il n'y a rien à redire non plus. Ce disque est loin d'être sale ou même de sonner brouillon.
Les petits défauts que l'on pouvait noter sur
Dynasty ont ici été effacés.
Je crois même que l'on peut dire que le son n'a jamais été aussi clean que sur cet album, ce son qui fait que l'album vieillit si bien (en plus d'avoir des compos extraordinaires).
Ce n'est malheureusement pas avec cet album que le quatuor maquillé (plus pour longtemps d'ailleurs) va retrouver la notoriété qu'il avait avant la sortie de
Dynasty.
Il faudra attendre quelques années avant que la
Kiss Army redeviennent ce qu'on connait d'elle de nos jours.
Pourtant ce n'est pas les qualités qui manquent dans cet album, un
Kiss grand cru à consommer sans modération.
Pour ceux qui possède cet album, écouter le il en vaut vraiment la peine et pour ceux qui ne l'ont pas, eh bien écouter le.
C'est du
Kiss comme on l'aime alors autant ne pas de priver.
Vivement qu'on arrête de sous-estimer cet album.
Kiss signe ici un bon album comme il sait les faire donc autant en profiter.
Ce
Unmasked vaut bien un 16/20.
L'album n'est pas mauvais, mais le style, très (trop) commercial, pratiqué par Kiss à cette période (la pire du groupe) n'a plus rien à voir avec le Hard Rock (c'est de le Pop Bubblegum, c'est à dire sucrée, sirupeuse, bref de la soupe).
Merci pour la chro. Même si je trouve qu'elle passe à côté de trop de trucs. Par exemple, où est le côté plus heavy metal dece disque par rapport à "Dynasty"???? WTF ! On est dans la continuité de "Dynasty", gros feeling disco.
Il y a tant à dire sur ce disque, depuis la pochette géniale en forme de BD (putain la dernière bulle fallait oser quand même) jusqu'à l'enregistrement des zicos chacun dans leur coin (Ace qui fait ses morceaux en solo, enregistrant guitare, basse et chant, Paul de même, ...) ou encore l'omnipresence du producteur Poncia qui co-compose 8 des 11 titres, contre un seul pour "Dynasty".
Et ce son putain, magique. La basse est un régal. Qu'est ce que ça maque aujourd'hui ce type de prod.
Bref, j'adore ce disque, peut être même davantage que "Dynasty". C'est hyper catchy sur les refrains, les mélodies sont terribles, ça chante magnifiquement et Ace place toujours ses petits plans quand il faut comme il faut. Et surtout l'ensemble sonne hyper "homogène" (merci Poncia?).
Unmasked est un incontournable pour qui n'est pas allergique à un peu de douceur dans notre monde de brutes.
En 1987, j’avais 15 ans, soit le même âge que KISS en tant que groupe : autant dire qu’un groupe aussi vieux que moi, je les considérais comme des fossiles vivants, un peu comme AC/DC pour qui j’avais un respect poli mais qui me faisais gentiment bailler en ces années de Thrash triomphant. Oui, j’étais jeune, j’étais con, c’était cool.
Par pure curiosité et pour ne pas paraître trop ignare vis-à-vis des vieux de la vieille, j’avais quand même acheté le hors-série de Hard Rock Magazine consacré, justement, aux 15 ans du Bisou. Ainsi ai-je pour la première fois entendu parler de ce “Unmasked” dont il est question ici.
Allons droit au but : la critique le détruisait, le dépeignant ni plus ni moins comme le pire album de leur discographie, un ramassis de titres disco-pop dont Vini Poncia était en grande partie jugé coupable. Aussi m’étais-je juré de ne jamais accorder la moindre attention à ce disque indigne.
Et puis, en fin de compte, l’âge et le pouvoir d’achat grandissant, j’avais fini par l’acheter en CD il y a quelques années, juste histoire d’avoir toute la collec’… et il prenait la poussière depuis. Jusqu’à hier soir où, comme une envie de pisser, j’ai soudain eu envie de l’écouter enfin.
Eh bien, c’est plutôt une bonne surprise en fait. Certes, ça sonne moins cru que les disques des débuts, la production est très lisse, les titres ne sont pas forcément inoubliables, le chant de Gene Simmons n’a quasiment plus aucune agressivité, quelques synthés interviennent bizarement par moment… mais honnêtement, rien de honteux dans ce que j’entends : l’identité KISS est bien présente et on est loin de ce que je redoutais, à savoir des copiés-collés de “I was made for loving you” étalés sur tout l’album. Seule “Shandi” me hérisse les poils, vraiment trop mielleuse pour mes pauvres zoreilles allergiques à tant de glucose. Je crois pouvoir déjà dire que je préfère ce disque à "Dynasty".
Et c’est là que l’on mesure, en ces temps pré-Internet, le pouvoir que la presse écrite avait sur les lecteurs : en une critique dithyrambique ou assassine, un journaliste pouvait, à lui seul, décider du destin d’un album selon ses goûts et son humeur. Dans le cas présent, il m’aura donc fallu pas loin de quarante ans pour réaliser qu’il disait des âneries.
Merci pour la kro ! :)
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