1982 est une année en or pour ce qui est sortie métallique. C'est une année vraiment riche en excellents albums.
C'est l'année de la sortie du Number Of
The Beast de Iron Maiden, du Screaming For
Vengeance de
Judas Priest, du
Iron Fist de Motörhead ou encore du
Restless And Wild de Accept.
Dans le lot on retrouve également
Kiss avec ce
Creatures of the Night.
Sur cet album
Kiss fait du très bon
Kiss, un des meilleurs selon moi (quoi que, la discographie de
Kiss rescèle tellement de très bons albums qu'il est dur d'en choisir des meilleurs que d'autres).
Alors bien sur comme d'habitude,
Kiss n'inove pas. Mais c'est comme Motörhead, c'est tellement bon qu'on en reprend avec joie et que les anciens titres sont toujours aussi magistraux. On écoute encore des titres comme "
Detroit Rock City", "
Love Gun" ou encore "
Deuce" sans jamais se lasser.
Et bien ceux qui ont aimé ces vieux albums aimeront celui ci. On trouve encore une fois une bonne poignée de classiques, "
I Love It Loud" et "
War Machine" sont rejoués à toutes les tournées du groupe et "I Still Love You" et "
Creatures of the Night" ont été jouée pendant pratiquement 15 ans avant d'être remplacés par des titres plus récent.
Sinon côté musical le groupe est toujours aussi inspiré, le tout balance bien. Les riffs sont entrainants bien qu'assez répétitifs. Enfin bon je préfère la répétition d'un bon riff plutôt que la succession de 15 riffs foireux dans une chanson.
Pour ce qui est de la composition, le tout est plus lourd et se rapproche un peu plus du Heavy
Metal (comme le faisait
Music from the Elder précédemment) car
Kiss voulait rassurer ses fans. Les 4 musiciens voulait montrer que le groupe ne s'était pas empétré dans un registre facile et commercial comme le laissait présager Dinasty et qui avait détourné pas mal de fans du combo à l'époque. Que ceux ci se rassure si ce n'est pas déjà fait,
Creatures of the Night est un disque de
Hard Rock et qui plus est de très bon
Hard Rock.
Côté soli c'est du
Kiss tout craché, les remplaçants de
Ace Frehley (il n'y a pas encore de nouveau guitariste attitré) sont de vraiment bons musiciens. On croirait vraiment entendre le son du SpaceAce par moment, ils ont réussi à garder son côté aérien et planant. Dommage que
Ace ait quitté le groupe juste avant l'enregistrement, il fut remplacé finalement par Vinnie Vincent qui apporta sa propre patte à ces compositions en live.
Un point que l'on remarque immédiatement sur cet album est l'omniprésence de
Gene Simmons, il chante sur plus de la moitié de l'album. C'est la première fois qu'il a autant d'importance au niveau du chant, il pose sa voix sur 5 morceaux. Tout le reste est chanté par
Paul Stanley (soit 4 titres).
Ce qui m'amène au seul petit bémol de ce disque,
Ace Frehley et
Eric Carr n'ont pas de chansons à eux sur cet album, pas une seule, ni l'un ni l'autre. C'est dommage car ils savent très bien faire et ça aurait amené plus de diversité sur cet album.
Sinon au niveau de la tracklist le tout est agréablement organisé. On a une bonne répartition entre les titres de
Paul Stanley et ceux de
Gene Simmons, ça nous évite de trop stagné sur une seule facette du combo maquillé.
Pour ce qui est des titres en eux même, c'est absolument fantasmagorique. C'est du génie pur, ces musiciens sont des dieux.
Paul Stanley et sa voix toujours aussi unique et grisante, supportés par des choeurs d'une beauté et d'une justesse rare, font tomber les filles dans les pommes.
Gene Simmons quand à lui apporte le côté un petit peu plus dur et lourd de
Kiss et contraste parfaitement avec le rôle de gentil garçon de
Paul Stanley. Lui il s'occupe des hardos aux cheveux gras qui veulent que la musique leur rentre dedans. En effet les morceaux de
Gene Simmons sont plus direct et "bourrin" que ceux de
Paul Stanley. Ce dernier cultivant un côté plutôt sensuel et envoutant.
Ace Frehley assure sur toute la ligne aussi, c'est un guitariste du tonnerre. Ses soli et ses rythmiques ne sont peut être pas les plus techniques mais le Space
Ace possède un feeling extraordinaire qui rend toutes ses compositions du feu de Dieu. C'est bien simple, tout ce qu'il touche se transforme en or.
Quand à
Eric Carr on peut dire qu'il n'a pas à rougir de passer après
Peter Criss, bien qu'évoluant dans un style différent (son jeu de batterie rend la musique plus lourde par rapport à
Peter Criss qui était plutôt Jazz et Disco) il ne dénature pas la musique de
Kiss tout en lui donnant en petit coup de jeune appréciable.
C'est donc au meilleur de sa forme que
Kiss nous livre cet album où tout est bon, pas un seul titre bancal.
Que dire d'un titre comme "
War Machine" à part que son riff principal est aussi efficace qu'il est simple accompagné par une basse groovy à mort.
Basse qui est beaucoup plus dure sur "
I Love It Loud", le méga tube du disque, celui qui va vraiment faire une empreinte gigantesque dans les classiques de
Kiss.
Et quand c'est fini y'en a encore, après le fade out de "
I Love It Loud" on entend le son remonter progressivement pour nous en remettre une couche. Une très agréable surprise car si il y a bien une chose que l'on ne veut pas c'est que ça finisse.
De même la ballade "I Still Love You" est magnifique, une rythmique acoustique tout en arpège et un
Paul Stanley qui arrive à nous toucher bien que les paroles soient assez mieilleuses et redondantes (combien de ballades de ce genre existe-il ?).
De tous les côtés,
Kiss fait mouche. Si il fallait qualifier un morceau de moins bon que les autres (c'est vraiment un tout petit cran en dessous, ce titre est quand même un titre vachement efficace) je dirais "Rock
And Roll
Hell".
Sans oublier "Keep Me Comin'", pour moi le meilleur titre de l'album. Une intro qui fait frissonner de plaisir, des breaks planants où l'on monte tellement haut que l'on redoute la chute (chute qui ne viendra jamais) et un refrain d'une puissance inimaginable, la voix de
Paul Stanley tout à fait en accord avec les choeurs de
Gene Simmons et de
Ace Frehley.
Mais le résulat de tout cela serait moins jouissif pour nos oreilles si la production n'était pas au niveau. Elle l'est largement, tous les instruments sont impeccablement mixés. Tout ressort super bien, le son est plus que clean, ça pourrait difficilement être mieux (surtout pour l'époque).
Et là le disque se finit. Il ne nous reste plus qu'une seule chose à faire, c'est de faire replay sur notre chaine hi-fi.
Kiss prouve encore une fois qu'il est une légende, un monument inébranlable du
Hard Rock.
Un album à absolument posséder si ce n'est pas déjà fait.
Je lui met un bon 19/20.
Donc 19/20 ^^
Mais c'est vrai que ma souris a hésité.
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