Unatøned

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16/20
Nom du groupe Machine Head (USA)
Nom de l'album Unatøned
Type Album
Date de parution 25 Avril 2025
Style MusicalThrash Technique
Membres possèdant cet album49

Tracklist

1.
 Landscape øf Thørns
 00:31
2.
 Atømic Revelatiøns
 03:41
3.
 Unbøund
 03:56
4.
 Øutsider
 03:56
5.
 Nøt Løng før This Wørld
 03:55
6.
 These Scars Wøn't Define Us
 03:30
7.
 Dustmaker
 02:10
8.
 Bønescraper
 03:33
9.
 Addicted tø Pain
 03:10
10.
 Bleeding Me Dry
 05:36
11.
 Shards øf Shattered Dreams
 03:28
12.
 Scørn
 04:16

Durée totale : 41:42

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Machine Head (USA)


Chronique @ Eternalis

12 Mai 2025

"Unatoned" est le disque de metalcore de Machine Head …

Machine Head reprend du service.

Voilà comme je terminais ma chronique du retour en grâce que représentait "Of Kingdom and Crown". Et il faut avouer que l’histoire a donné raison. Une énorme tournée derrière, un retour dans les plus grands festivals que Rob Flynn avait rejeté pendant plus d’une décennie et une putain de forme olympique chaque soir, avec une setlist incroyable qui ne rendait même pas totalement service au superbe album qu’ils venaient de sortir.

Exit Vogg reparti briser des nuques avec Decapitated, welcome Reece Scruggs de Havok pour prendre le rôle de guitariste lead.
Onzième opus, "Unatoned" reprend beaucoup d’éléments de son grand frère. La charte graphique, le travail de Seth Siro Anton pour les visuels, Zack Ohren en tant qu’ingénieur du son et une collaboration beaucoup plus étroite avec Jordan Fish sur ce disque. Bien que Rob le déclare désormais haut et fort mais en affirmant qu’il s’agit de la quatrième fois qu’ils bossent ensemble, c’est probablement la première fois que le résultat est à la fois aussi conforme à Machine Head tout en s’en éloignant comme ça n’avait encore jamais été le cas.

La première volonté était d’aller à l’essentiel. Aucun titre ne dépasse les quatre minutes (excepté "Bleeding Me Dry" pour 5 minutes), fini les grandes échappées progressives, les longues introductions acoustiques ou même les ponts instrumentaux qui apportaient richesse et respiration dans ce déluge de riffs et de sauvagerie thrash. Peut-être un retour aux sources plus radicales d’un "Burn My Eyes" ? Que nenni. Là aussi, nous en sommes à des années lumières.
Pour se donner une image, "Unatoned" est le disque de metalcore qu’aurait pu écrire de multiples groupes mais interprétés à la sauce Machine Head. Ce n’est ni une injure ni un jugement mais un fait. On ressent du BMTH, du Architects, du BFMV parfois … bref ces groupes qui ont su allier des riffs, beaucoup de mélodies, beaucoup de chant clair sucré avec une dose d’agressivité toujours parfaitement incorporée.

Est-ce mauvais ? Une trahison ? Une hérésie ?
Chacun se fera son propre jugement. "Atomic Revelations" sonne comme un Machine Head classique dans son approche et son attaque, Rob est en forme et vocifère sur un couplet avant de quasiment susurrer son refrain à peine 40 secondes plus tard. La prod est énorme et les riffs témoignent d’une efficacité redoutable, taillé pour le live (tiens tiens) avec le petit solo qui va bien juste après. Le souci vient plutôt du fait que tout ça est affreusement prévisible et tellement éloigné des pièces épiques ou rageuses qu’a pu proposer Machine Head par le passé.
Rob chante certes désormais parfaitement en clair mais il semble vouloir en abuser, parfois au détriment de l’efficacité. Pourquoi ouvrir en clair "Outsider" quand on voit le riff destructeur qui déboule derrière, là typique du grand MH de l’époque. La structure des compositions se répète inlassablement, et le niveau technique forcément impeccable laisse de marbre.

"Not Long for this World" aurait clairement pu être efficace s’il n’était pas entouré de compositions déjà dépourvues de toute violence. Il aurait apporté une respiration qui n’a ici aucun sens. Il en va de même pour cet étrange intermède, "Dustmaker", quasiment industriel (Jordan Fish ?), sorte de rêve éveillé en plein brouillard narratif qui n’attend qu’une explosion … mais ouvre les chœurs de "Bonescraper" sortant tout droit d’un "My Hands Are Empty", la surprise et le grandiose en moins. Quelques guitares syncopées ne permettent pas de remarquer qu’il n’y a presque pas de riffs sur cette chanson. A l’inverse de la catapulte "Addicted to Pain" qui s’ouvre comme "Bulldozer" et détruit tout sur son passage en trois minutes chrono. On y retrouve de l’intensité, de la nervosité (les ajouts électroniques ne trompent personne mais fonctionne bien), un refrain en clair mais surtout une brutalité dans les rythmiques et de la rage chez Rob. "These Scars won’t Define Us", dévoilé il y a quelques mois avec plusieurs invités (Anders de In Flames et Cristina de Lacuna Coil) fonctionne bien mieux avec uniquement Rob au chant, déjà parce qu’il est bien mieux produit ici, et parce qu’il prend bien plus d’épaisseur dans l’album. On est pas loin d’un des meilleurs titres de l’album (voilà un refrain qui pourra être repris par toute une foule !).

Restera les deux ovnis que sont "Bleeding Me Dry" et "Scorn". Le premier sonne clairement indus avec son riff étouffant mais d’une noirceur salvatrice, Rob se voulant plus gothique dans son chant clair mais explorant par la même occasion des passages gutturaux d’une profondeur qu’il n’avait encore jamais atteinte pour un contraste saisissant. "Scorn" est une ballade au piano qui se poursuit avec une boîte à rythmes, manquant le train de l’émotion comme il avait pourtant su nous emporter dans les meilleurs errements émotionnels de "Locust" ou "Through the Ashes of Empire".

Revenons plus haut … "Unatoned" est le disque de metalcore de Machine Head … (ajoutez-y le jugement de valeur que vous désirez). Efficace, surproduit, policé, édulcoré mais parfaitement interprété, au point de reconnaître Machine Head à chaque instant. Tour de force ou trahison ? Ceci ne dépendra que de vous.

7 Commentaires

14 J'aime

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Goneo - 19 Mai 2025:

Ah Machine Head, l'album passe et repasse dans le salon. Quand j'ai lus ta chronique, je me suis dis "Hou la, il a pas dû l'écouter beaucoup, ou de loin"... Du metalcore ? puis, il a fallu à un moment que je l'écoute plus sérieusement, car dans le salon en faisant autre chose ou en soirée, il me semblait très bon, du moins pas loin du précédent. Puis... plus je le passe au casque, et plus je te rejoinds. Même sur la note, 13/20 par rapport à leur discographie. C'est du Machine head sympa, j'ai envi de dire, par contre à par  Atømic Revelatiøns, j'aime bien Scorn aussi, elle est jolie, il y a pas de titre ravagueur qui retienne mon attention. Ni un tour de force, ni une trahison pour moi, ton dernier paragraphe résume bien l'album.

workflame90 - 19 Mai 2025:

Un MH plus Metalcore oui, mais quel talent! Dans le genre.  On peut au moins salué cela

 
Madness77 - 21 Mai 2025:

Un album sympa à écouter de temps en temps ça oui. Mais si on compare avec les deux premiers opus du groupe et même certains plus récents comme into locusts ou the Blackening il y a un monde d'écart on est plus dans la période Supercharger c'est pas immonde à écouter non plus mais c'est pas la claque annoncée. 

 
Child_Of_Flames - 27 Mai 2025:

Je suis ce groupe depuis des années, j'ai dû les voir 4 ou 5 fois sur leur loooonnnngue tournée de l'excellent "The Blackening". Cependant, agréablement surpris par l'album précédent, j'ai été déçu par celui-ci, ayant même du mal à le finir ! Le metalcore est définitivement un style avec lequel j'ai du mal...

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