Premier album du groupe français que d’imminents spécialistes, à force de recherches à caractère scientifiques, n’hésitent pas à qualifier de culte. Ce premier album est aussi, malheureusement, difficilement trouvable étant épuisé. Sacré coup de bol de l’avoir trouvé à la Fnac pour ma part. Musicalement, on sent que Vindsval est fortement influencé par
Burzum (les amateurs apprécieront) par un tempo assez semblable et un raclement de gorge pas piqué des vers (quelques chants clairs viking font leurs apparitions). Les textes sont d’ailleurs inspirés de la mythologie nordique.
Soyons franc, cet album n’a pas l’évidente qualité du dernier disque-studio, mais l’empreinte nauséabonde du black-metal est sublimement placée sur ces huit titres à la fois par une écriture promettant un avenir froid et lugubre et par un son bien « true » notamment ce son de guitare sourd et oppressant ainsi que quelques incursions de claviers macabres (le passage à l’orgue est l’entrée parfaite pour votre mariage. Dixit Nattskog. Danke !).
Cependant, il respire sur ce disque une spiritualité fantomatique, translucide, par moments éthérée et toujours empreinte d’une valeur à la fois malsaine, mais emplit de dignité. L’aspect le plus positif de ce disque est qu’il est honnête du style et par-dessus tout intègre. Intègre, au moyen de sa démarche transcendantale de l’esprit mais aussi par l’évidente inspiration du romantisme allemand, le mélange de la nature et du divin transposé musicalement selon les bases d’un black-metal nocif et mélancolique. Et même si on peut rétorquer que la thématique développée par Vindsval a déjà été vue environ 1874 fois et qu’il sent la resucée à
Burzum, on ne peut pas dire qu’il ne l’ait pas fait avec passion tant que cela se ressent à l’écoute du disque.
Bref, «
Ultima Thulée » n’est peut-être pas ultime que son titre l’indique, thulée, je veux bien le croire par-contre. Un très bon disque de black empreint de mysticisme et de passion, un petit régal.
Svartolycka
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