Ça y est! Le nouveau
Blut Aus Nord est là! Malgré sa sortie en novembre 2011, le CD ne s’est jamais rendu jusqu’au Québec et j’ai été obligé de le commander sur le web... honte à toi
Debemur Morti! Trêve de plaisanterie, nous avons du pain sur la planche...
Pour commencer, rappelons-nous que Vindsval, leader de
Blut Aus Nord, nous avait annoncé une trilogie et que 777 – The Desanctification – est la deuxième partie de cette trilogie qui doit être complété en
2012. Première chose que l’on remarque à l’écoute de l’album, c’est la ressemblance côté son avec 777 – Sects –. Le mixage est identique, les vocal sont identiques... bref un album fait de la même pâte. Cependant, alors que son prédécesseur déboulonnait tout sur son passage avec des blasts tapageurs et des partitions de guitares dissonantes, voir étouffés et angoissantes, 777 – The Desanctification – se démarque par sa douceur, sa simplicité et son côté ambiant plus prononcé. Les titres sont généralement longs et mettent quelques minutes avant de vraiment révéler leur puissance, la batterie ne fait que garder le rythme. Cela ne rend pas l’album moins intéressant pour autant, au contraire, les passages plus black où la double pédale se manifeste ne sont que plus jouissifs lorsqu’ils se présentent.
L’ambiance distillée par
Blut Aus Nord sur 777 – The Desanctification – est certes moins glauque que sur son prédécesseur mais tout redeviens beaucoup plus effrayant (dans le bon sens) lorsque les vocals fantomatiques de Vindsval se font entendre. De plus,
Blut Aus Nord utilise davantage les chœurs sur cet album ce qui lui donne parfois des airs de
Memoria Vetusta en plus relax. Une mélodie éthérée qui entraîne l’auditeur au pays des rêves (ou des cauchemars?) pendant un bon 45 minutes.
L’album étant plutôt ambiant, il est difficile de décrire chaque morceau en profondeur mais allons y quand même d’un bref résumé de chacune des pistes.
L’epitome 7 commence l’album tout en douceur alors qu’après quelques secondes les vocaux à l’envers, comme sur 777 – Sects – viennent déjà hanter l’auditeur, le tout accompagné de quelques voix distantes cachées derrière les instruments, traditionnelles à
Blut Aus Nord, qui font leur apparition à quelques reprises. Viennent ensuite une succession de breaks aux alentours de la cinquième minute qui sont suivis de courts solos tout en longueur. La piste se termine tout en dissonance alors que la batterie prend de plus en plus de place.
L’epitome 8 lui est plus rapide et est soutenu en bonne partie par la double pédale qui marque le rythme sans trop en faire. Plusieurs vocaux se mélangent sur la piste pour installer cette ambiance angoissante si chère à
Blut Aus Nord depuis la parution de MoRT en 2006. Une piste vraiment planante qui atteint son apogée dans les toutes dernières secondes avant de se terminer brusquement et de laisser place au vide...
L’epitome 9 est une courte piste instrumentale où des guitares se mélangent toute en rebondissements et en rondeurs pour donner à la piste à la fois un petit côté oriental mais aussi très envoûtant.
L’epitome 10 lui commence brusquement comme s’il débutait par le milieu de la piste plutôt que par le début. Le morceau est fidèle au reste de l’album mais offre plusieurs petits lead/solos similaires accompagnés de chœurs qui donnent une touche angélique au morceau... on touche presque le ciel avant que les vocaux angoissants ne reviennent nous tirer par le bas à partir de la 3e minute suivie de breaks plutôt rageurs qui vont en s’amplifiant.
L’epitome 11 s’inscrit bien dans la ligné de l’album précédent avec la cymbale qui marque le temps et la caisse claire avec ce son électronique typique à BAN. La piste est presque entièrement instrumentale à part encore quelques voix distantes cachées derrières les instruments. La piste se termine en devenant de plus en plus douce avec les secondes qui passent contrairement au reste de l’album.
L’epitome 12 met en scène un instrument nouveau chez BAN, le triangle, qui marque le temps tout au long de la piste. Peut-être la piste la moins variée de l’album quoique quand même efficace. Elle présente des allures de trame sonore de vieux film d’horreur des années 80.
L’album se termine sur l’epitome 13, probablement mon morceau préféré de l’album et aussi celui qui fait le mieux la liaison avec 777 – Sects –. Un morceau (presque) instrumental assez long qui est parfois accompagné de râlements et d’autres fois de paroles inaudibles. La piste change brusquement de direction à la 4e minute pour devenir très angoissante et se termine sur un « fade-out » tout simplement génial qui laisse l’auditeur stupéfait et qui ouvre la porte à son successeur 777 – Cosmosophy -.
Bref, courrez acheter cet album... il s’écoute beaucoup mieux qu’il ne se décrit. Si vous avez aimez 777 – Sects –, vous ne risquez pas d’être déçu.
17/20
Mais bref, j'ai tout de même apprécié le côté hypnotique de cet album (sans m'y endormir hein). J'ai un peu l'impression que tu parles plus de MoRT en fait.
"mais à l'écoute ça se révèle plus intellectuel qu'émotionnel".
Je suis d'accord avec ça tout de même. Le côté pseudo-philosophique recherche de la vérité alakon, me gonfle un peu.
Je ne trouve pas cet album excellent, mais pas mauvais non plus.
Autant MoRT m'avait bcp plus à l'epoque, autant celui-ci....
Apres j'ai du mal a avoir un avis arrété, le disque n'est passé que 4 ou 5 fois sur ma platine.
Mais, dans l'ensemble je suis assez d'accord avec ta chronique..
ROFL. T'as pas bien saisi le concept de l'élitisme, en fait.
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