The Nothing

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17/20
Nom du groupe Korn
Nom de l'album The Nothing
Type Album
Date de parution 13 Septembre 2019
Style MusicalNéo Metal
Membres possèdant cet album100

Tracklist

1.
 The End Begins
 01:31
2.
 Cold
 03:46
3.
 You’ll Never Find Me
 03:41
4.
 The Darkness Is Revealing
 03:40
5.
 Idiosyncrasy
 04:39
6.
 The Seduction of Indulgence
 01:43
7.
 Finally Free
 03:53
8.
 Can You Hear Me
 02:53
9.
 The Ringmaster
 03:01
10.
 Gravity of Discomfort
 03:35
11.
 H@rd3r
 04:47
12.
 This Loss
 04:41
13.
 Surrender to Failure
 02:21

Durée totale : 44:11

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Korn


Chronique @ Groaw

22 Septembre 2019

« The Nothing » est un album sombre et lourd, remettant en surface le passé glorieux des Californiens

20 ans : c’est le temps qu’il aura fallu pour les Californiens de Korn pour véritablement revenir aux sources d’un neo glauque, chaotique et tranchant, Issues ayant marqué la fin de cette épisode. L’épreuve n’a pas toujours été facile, le quintuor ayant vécu sur des vagues différentes : entre récompenses (album éponyme, Life Is Peachy, Issues), expérimentations (Untouchables, See You on the Other Side) et méconnaissances (Untitled, The Path of Totality), nos musiciens n’ont cessé d’être critiqués et moqués par leurs essais.

Néanmoins, la sortie de The Paradigm Shift et de The Serenity of Suffering, respectivement en 2013 et 2016 ont offert au groupe une seconde jeunesse et de bonnes perspectives à une renaissance presque inespérée. Black Labyrinth, l’album personnel de Jonathan Davis a également permis au frontman de la formation à retrouver une certaine haine et une certaine désolation qui semblait perdu depuis des années. Et The Nothing, nouvelle galette des Californiens, n’est qu’une confirmation de ces bonnes impressions. Retour sur un album honnête et profond.

Tout démarre par quelques notes de cornemuse presque insignifiantes. La voix de Jonathan est perçante, pleurnichante, douloureuse. Les guitares sont grasses comme au bon vieux temps. On peut sentir tout le chagrin, toute l’émotion, toute la souffrance dans cette voix unique et puissante. La similarité avec Dead sur l’album Issues est notable où l’on garde toute la mélodie et le poignant du titre. « The End Begins » introduit de très belle manière cette résurrection.

On continue avec un rythme beaucoup plus groovy, toujours dans une ambiance morose et mélancolique. Le vocal de Jonathan Davis n’a jamais été aussi virulent, aussi robuste depuis un certain Take a Look in the Mirror. La basse de Fiedly n’a jamais été autant audible et prouve une nouvelle fois son importance dans les compositions de Korn. Les variations et cassures rythmiques rappelleront bien les premières toiles du groupe et ce mélange entre harmonie et violence montre une dissemblance exemplaire qui avait quasiment disparu depuis l’ère post-Untouchables. « Cold » est sans aucun doute le titre fort de ce récital.

L’énergie ne diminue pas et on semble enfin satisfait de voir un Korn sous ses meilleurs jours. Néanmoins, l’album garde ses quelques défauts qui resteront un peu les mêmes que pour The Serenity of Suffering : il n’est pas rare d’entendre des refrains qui nous paraissent similaires et il n’est pas non plus anodin de distinguer des empreintes un peu trop marquées. C’est le cas notamment de « Can You Hear Me », principale faiblesse de l’album qui n’arrive absolument pas à se détacher des influences des toiles personnelles de Jonathan Davis, notamment Queen Of The Damned et Black Labyrinth et qui propose une formule qui s’essoufflera assez rapidement.

Au-delà de ces quelques irrégularités, The Nothing propose également quelques surprises. Outre le vocal impressionnant de Jonathan Davis qui a su retrouver l’équilibre entre émotivité, rancœur et désolation, certaines transitions sont voluptueuses, presque sensuelles, à l’image de « This Loss » qui nous offre une certaine valse revisitée où JD semble presque monter au ciel. Le quintuor démontre aussi qu’il est capable de se montrer bien plus technique qu’à l’accoutumé, en témoigne l’interlude et surtout le blast beat de « H@rd3r », une première pour le groupe après 25 ans de carrière. Une autre novation rafraichissante est ce riffing semblable à ce que proposait Pantera lors de ses années d’activité que l’on retrouve parfaitement sur « Idiosyncracy » qui se démarque parfaitement des autres titres.

« The Nothing » est un album sombre et lourd, remettant en surface le passé glorieux des Californiens. Mêlant parfaitement l’ancienneté à la nouveauté, sentant le désespoir et l’intensité, dégageant une belle richesse musicale, Korn a su trouvé la maturité pour proposer un treizième opus inattendu, empli de malheurs et de pleurs. Il est d’ailleurs surprenant de voir à quel point le groupe a poussé le concept encore plus loin en sortant donc un treizième opus composé de treize titres un certain … Vendredi 13. Croyez donc en la malchance et oublier tout ce qui concerne le bonheur car « The Nothing » risque clairement de vous déprimer.

6 Commentaires

19 J'aime

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peto - 23 Septembre 2019:

Comme Molick, la première écoute était presque anodine. Mais dès la deuxième, on découvre pas mal de sons agréables. Il y a ce petit goût de reviens-y!!!

Mika_n - 25 Septembre 2019:

Mes potes m'ont convaincu de l'acheter, à force d'en parler et comme nous avons quelques gouts en commun, et j'en suis fort content, j'ai accroché dès la première écoute, j'ai même acheté le vinyle, alors que je ne connaissais que "Untitled" du groupe, que je n'ai qu'en fichiers audio :P

Silent_Flight - 20 Novembre 2019:

Chronique agréable à lire. C'est pour moi leur meilleur album depuis Untouchables, ce groupe a retrouvé son essence tout en sonnant encore un peu différemment. Un vrai régal.

Goneo - 08 Décembre 2021:

J'arrive enfin à ce "The Nothing" (ayant repris l'écoute discographique du groupe), et quelle bonne surprise, dans la continuité des 2 précédents, mais un cran au-dessus. Je suis tout à fait d'accord avec toi Groaw, un mélange du vieux et du nouveau Korn en parfaite harmonie. C'est un condensé de korn dans sa version moderne.

15/20.

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