The Serenity of Suffering

Liste des groupes Néo Metal Korn The Serenity of Suffering
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17/20
Nom du groupe Korn
Nom de l'album The Serenity of Suffering
Type Album
Date de parution 21 Octobre 2016
Style MusicalNéo Metal
Membres possèdant cet album153

Tracklist

1.
 Insane
 03:50
2.
 Rotting In Vain
 03:33
3.
 Black Is The Soul
 04:01
4.
 The Hating
 04:22
5.
 A Different World (ft. Corey Taylor of Slipknot/Stonesour)
 03:21
6.
 Take Me
 03:00
7.
 Everything Falls Apart
 04:17
8.
 Die Yet Another Night
 04:28
9.
 When You're Not There
 03:24
10.
 Next In Line
 03:28
11.
 Please Come For Me
 02:53

Bonus
12.
 Baby (japan bonus)
 04:55
13.
 Calling Me Too Soon (japan bonus)
 03:23
14.
 Out Of You (japan bonus)
 03:28

Durée totale : 52:23

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Korn


Chronique @ Groaw

08 Décembre 2016

Des anciennes pages se tournent tandis que de nouvelles s'écrivent

Aujourd'hui, petite interrogation de culture musicale : citez-moi les pionniers du Neo Metal. Deftones, oui très bien, Limp Bizkit, en effet .. Il m'en manque un. Et pas des moindres en plus, un groupe qui a signé l'un des tout premiers albums du genre et qui le popularisera quelques années plus tard. Non, vraiment personne ? Il s'agit de Korn bien sûr.

Alors il est vrai que la discographie des Californiens est loin d'être reluisante. Entre des premiers albums qui ont fait la renommée du quintet (album éponyme, Life Is Peachy), des albums assez moyens (See You on the Other Side, Korn III : Remember Who You Are) et des albums médiocres (The Path of Totality, Untitled), il est vraiment compliqué d'avoir un vrai avis sur le groupe. Nous avons même eu droit fin 2011 à une composition dubmetal (pardonnez-moi si le genre porte un autre nom) d'une extrême pauvreté et sans goût. Cependant, trois ans plus tard, le retour de l'un des membres les plus importants du groupe, Brian "Head" Welch, et un disque de bonne facture, certes encore loin des premières pépites de la troupe, furent très encourageants pour la suite. La question que tout le monde se posait est donc : est-ce que pour sa prochaine sortie, Korn allait continuer sur la route de The Paradigme Shift ou au contraire, allaient-ils prendre un nouveau virage comme ils en avaient l'habitude depuis quelques années ?

Il est désormais possible de répondre à cette question puisqu'en cette année 2016, les Californiens reviennent avec un nouvel opus : The Serenity of Suffering (traduisez la Sérénité de la Souffrance). Rien de surprenant au niveau du titre : le mot souffrance résume parfaitement le genre auquel appartient cette formation. Nous sommes par contre sûrement plus surpris qu'il soit employé avec le mot sérénité. En effet, les deux mots ne vont pas spécialement bien ensemble, on pourrait même dire qu'ils sont contraires.

Cet album est le douzième album du groupe qui a décidé de revenir vers un label qui nous rappelle de bien mauvais souvenirs : Roadrunner Records. Oui, il s'agit bien du label sur lequel était sorti leur composition daubemetal ..
Ne partons pas pessimistes dès le début de cette chronique, voyons voir la pochette de l'album. Il s'agit sans aucun doute de la plus belle pochette du groupe. On pourrait penser que l'enfant au milieu de la jaquette était Jonathan Davis lorsqu'il était plus jeune et que tout ce qui se trouve autour de lui étaient les rêves qu'ils faisaient ou ce qu'il a pu subir dans sa jeunesse. Car oui, la jeunesse du chanteur fut loin d'être gaie et cela se ressent dans tous les morceaux du groupe. Mais là encore, cette jaquette nous est assez familière puisqu'elle pourrait nous faire penser à deux autres pochettes : l'une faisant partie d'un, voire du meilleur opus de Korn (Issues) et l'autre du moyens See You on the Other Side. Une petite pointe d'optimisme donc ..

En ce qui concerne la production, le disque a été produit par Nick Raskulinecz, connu pour avoir produit quasiment tous les albums des Foo Fighters et pour avoir collaboré avec de nombreuses formations telles que Deftones, Alice In Chains ou Evanescence. L'optimiste est enfin de rigueur !!

Entrons désormais dans le cœur de ce nouvel opus. Nous avons eu dès le mois de Juillet un petit avant goût de celui-ci avec la sortie du titre "Rotting in Vain" avec la participation exceptionnelle de l'acteur Tommy Flanagan connu pour avoir joué dans la série télévisée Sons Of Anarchy. Une chanson qui a fait disparaître ces craintes que l'on pouvait avoir concernant l'orientation musicale des Californiens. Une chanson certes un peu courte mais qui est très plaisante à écouter avec une petite intro avec la batterie et la guitare que l'on sent monter de plus en plus avant d'atteindre l'apogée. Ce qui nous surprendra le plus sur ce morceau, c'est bien sûr le timbre de la voix de Davis, un timbre que nous avions oublié depuis Take a Look in the Mirror et surtout le fait qu'il growle à la "Freak on a Leash", chose que nous avions également oublié depuis quelques albums. Un morceau donc puissant, limite catchy et avec des paroles splendides. Un mois après, un nouveau morceau de l'album est dévoilé : il s'agit d'"Insane". Comme "Rotting in Vain", on démarre de la même manière à savoir la montée en puissance de la batterie et de la guitare mais on continue cette fois-ci avec un superbe growl de Davis. La chanson continuera sur une voix hargneuse et des paroles très fortes. Nous noterons également les ricanements de Davis sur cette chanson, inquiétants à souhait. En ce qui concerne le clip, rien à redire, il est aussi bien fait que le premier. Est sorti ensuite "A Different World" en featuring avec Corey Taylor. Pour ma part, j'ai trouvé ce morceau un petit peu décevant comparé aux deux précédents. Je m'attendais vraiment à des growls des deux chanteurs et nous avons finalement deux chants 'clairs' des deux côtés. Le morceau est loin d'être mauvais, bien au contraire mais pour un featuring, surtout avec ces deux "têtes d'affiche", on était dans le droit de s'attendre à mieux. Au niveau du clip, toujours rien à redire mais je trouve qu'il ne va pas spécialement bien à la chanson. Puis, "Take Me" a pris le relais avec un clip tout récent qui nous ferait penser à un mélange entre le clip de "Make Me Bad" et celui de "Love and Meth", clip qui est sans doute le meilleur des Californiens à ce jour pour ma part. Une musique assez particulière mais qui n'en reste pas moins excellente avec des riffs entraînants et un chorus (appelez ça comme vous voulez) plutôt inhabituel. Dans la structure, ce morceau vous fera penser à coup sûr à "Divine". Le jour de la sortie de l'album, le groupe nous a bien surpris en sortant l'intégralité de leurs morceaux sur leur chaîne. Une surprise d'autant plus grande qu'en écoutant les morceaux, nous sommes impressionnés quant à la qualité musicale de ceux-ci. Chaque morceau est immense, tous d'une façon différente ("The Hating" avec une ballade qui nous fait penser à "Lullaby for a Sadist", "Black Is the Soul" avec des growls qui ressemblent beaucoup à ceux de Mr.Rogers ou encore "Next in Line" avec une intro à la "Blind"). A noter les deux titres bonus de l'opus qui sont dans la continuité des autres titres.

Hormis le fait que l'album soit un peu court et que "A Different World" soit un peu décevant, nous pouvons dire que Korn a parcouru un chemin incroyable depuis sa création. Malgré de nombreuses critiques négatives sur bon nombre de leurs compositions, malgré des opus médiocres, malgré le départ de différents membres, il sait encore surprendre et sortir des morceaux de grande qualité. Difficile de placer cet opus dans leur discographie tellement celui-ci reprend les éléments de tous leurs précédents albums. Mais bon, peu importe, ce The Serenity of Suffering est sans doute l'un des meilleurs albums voire le meilleur album du groupe. J'irais même jusqu'à dire qu'il s'agit de l'un des meilleurs opus du genre. Si vous n'aimiez pas le Korn d'avant, difficile de dire si vous allez l'aimer maintenant. Pour ceux qui s'attendaient à un nouvel opus dubmetal, vous pouvez l'oublier. Pour ceux qui n'entrent dans aucune de ces catégories, je vous conseille vivement de jeter une oreille dessus. Des anciennes pages se tournent tandis que de nouvelles s'écrivent.

En attendant, hâte d'être le 20 Mars pour les voir au Zénith. Vous nous aviez tellement manqués les gars.

23 Commentaires

16 J'aime

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Groaw - 11 Mai 2018:

Quand il y a un album à défendre, il faut le sougliner, au même titre que quand il y a un album qui est mauvais.

The Path Of Totality, Untitled et même See You On The Other Side étaient de piètres galettes (un peu moins pour le dernier), autant ce Serenity Of Suffering est vraiment captivant, original et assez farouche.

Il continue d'ailleurs de tourner sur ma chaîne Hi-Fi et sur mon téléphone, sans que je m'en lasse. Et j'ai bien hâte de découvrir également le projet solo de Jonathan, qui est pour le moment surprenant mais séduisant.

hadsonners - 12 Mai 2018:

Je serais plus mesuré que toi pour l'album solo de Davis par contre.

J'adore la voix de ce mec mais pour l'instant les extraits sont assez moyen je trouve.

Sauf Basic Needs qui par contre est très encourageante !

Goneo - 08 Mars 2022:

L'album s'inscrit dans la continuité de Korn 3 et The paradigm shift. Exit les sons électros, l'album démarre avec
Insane qui donne le ton, on retrouve les grosses guitares bien graves de Korn avec un growl de Davis.

On est vraiment dans le même systém que  The paradigm shift, a savoir:
L'album ne souffre pas de mauvaise compos, je les ais toutes notées entre 13 et 16/20
Les structures sont les même, on reste dans couplets refrains, avec ici des ponts souvent accompagnés de cris de J.Davis.
Le pont de Rotting In vain qui rappelle de bon souvenir de Freak on a leash.

A noter un riff qui sort du lot sur Die Yet Another Night

Mais voilà au final, je m'aperçois que je note un gros riff et un refrain par chansons. Même si la recette fonctionne bien, on reste dans ce que je catégorise d' album de bagnole. C'est péjoratif j'en convient, surtout vu la prod, et les moyens mit dans l'opus, mais je veux dire par là que une fois qu'on la écouté 2 fois au casque attentivement, bin... on fait le tour.
14/20 comme pour Korn 3 et The paradigm shift me parait une note adéquat. Même si sur mes premières écoutes je l'ai trouvé supérieure, je me rends compte qu'il n'a pas de potentiel. Je m'explique, si sur Korn 3 et The paradigm shift j'avais la sensation que certain morceaux auraient pu être développés d'avantages, ici ce n'est pas le cas, tout est
bien fini. Voir certain ponts (souvent après le second refrain) sont là mais bon.... ils ne sont pas très convaincants, et n'apporte pas grands chose. Pourtant certains ponts légendaires ont fait la puissance du néo métal, "Freak On a leash", sur "Divine", "Good god" ou encore les pont de Limp Bizkit sur "Counterfeit"ou "Nookie" on pourrait parler de System of a down aussi dont le premier opus en est bourré.... bref je pense que vous voyez ce que je veux dire, il y a en pleins d'autres peut être plus pertinents, mais de tête c'est ceux qui viennent en premier.

Au final un bon album de bagnole. Puis le point positif, c'est que Korn est toujours là, et en forme !.

Groaw - 08 Mars 2022:

Merci pour ton avis sur cet album et plus globalement sur la discographie de KoRn.

Korn III, je ne suis pas ultra fan j'admets. Je trouve que c'est une tentative en demi-teinte de revenir à des sonorités plus sombres des premiers opus avec une production moderne mais l'ensemble sonne finalement assez clair et parfois pas du tout inspiré. Certains titres sont dans mes préférés du groupe (Fear Is A Place To Leave, Lead The Parade) mais d'autres sont clairement dispensables (Olidale, Let The Guilt Go). Au final, je le classe un peu au milieu de la discographie : ni mauvais, ni bon.

Je te rejoins sur la ressemblance entre morceaux mais en même temps, on est dans un style assez peu permissif et finalement, si on se concentre sur la majorité des opus de neo metal, ce sont généralement les mêmes rythmes, les mêmes riffs et les mêmes sonorités. Difficile donc de blâmer le groupe pour cela.

Assez amusante ta comparasion entre Rotting In Vain et Freak On A Leash. Le morceau qui me serait plus venu en tête serait plutôt Twist avec son percutant et sa noirceur. Après, je ne suis pas tout à fait d'accord sur le terme 'album pour la route'. Sur Korn III voire même sur The Paradigm Shift, j'aurais rejoint cet avis mais pour ce Serenity Of Suffering, je trouve que l'on a un KoRn plus varié. Suffit de prendre le très popish Take Me avec le menaçant Insane ou le faux accoustique The Hating. J'ai vraiment trouvé l'opus plus hétérogène et plus prises de risques que ses trois-quatre derrniers prédécesseurs.

En tout cas, je l'aime bien ce Serenity Of Suffering mais la cerise sur le gateau reste le suivant The Nothing qui, avec Issues, sont les deux meilleurs galettes de KoRn.

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