La carrière musicale de
Korn a été très chargée depuis la sortie du premier album en
1994. En seulement cinq ans, ils ont enchaînés les tournées et l’enregistrement de trois nouvelles sorties. Alors que
Life Is Peachy (1996) est dans la continuité directe de l'éponyme,
Follow the Leader (1998) fait apparaitre une musique plus accessible et a permis au groupe de gagner en popularité.
Issues (1999), sorti seulement un an plus tard, reviens sur les sujets sombres des deux premiers opus tout en gardant une part d’accessibilité. Sans doute fatigué par ces dernières années mouvementées, le groupe décide de prendre après la dernière tournée une pause plus longue que prévue pour se reposer et préparer la suite. Trois ans séparent donc
Issues de son successeur, les cinq de Bakersville ayant pris leur temps pour le concevoir le nouvel opus. Cela se ressent bien puisque
Untouchables est une œuvre d’une grande complexité.
Complexe d’abord à cause de la manière dont il a été enregistré, dans des conditions totalement inhabituelles. Le groupe a enchaîné différents studios pour mettre en boîte les différentes parties. Il a aussi utilisé un procédé jusqu’alors inédit dans le milieu du rock, l'Euphonix R1 Digital
Hard Disk Recorder, dans le but de donner aux guitares un son parfait. Tout cela fait d’
Untouchables un album très couteux et long à terminer (presque deux ans si l’on en croit les membres du groupe).
Complexe ensuite de par son contenu musical plus sophistiqué que jadis, et qui ouvre à
Korn les portes d'une nouvelle voie.
Alors comment pourrait-on décrire
Untouchables ? Commençons par sa musique. Les instruments y ont gagné en brutalité et en intensité. Les guitares y sont plus saturées mais sans le côté « sale » des deux premiers opus, le son étant bien plus travaillé. L’approche est beaucoup plus expérimental aussi avec des sons de guitare inhabituels qui se mélangent et fusionnent entre eux, accompagné d'une batterie qui offre ces blastbeats dont
Korn est coutumier, rythmiques funk (ou hip-hop) et jeu de cymbales énervé venant du toujours plus impressionnant David Silveria. Sans oublier les riffs mémorables qui plongent l’auditeur dans une ambiance sombre. « Blame » et « Make Believe » sont les meilleurs exemples concernant les sonorités uniques des instruments à corde. Le très bon «
Hollow Life » et «
Alone I Break » nous prouvent leur volonté d’expérimenter avec pour la première des influences new wave et la seconde étant une ballade, chose inédite pour
Korn. D’autres chansons comme «
Here to Stay » et « I’m Hiding » sont construits à partir d’un riff bien gras et puissant, s'approchant plus des premières productions. La mythique basse de Reginald « Fieldy » Arvizu est moins groovy et funky qu’avant, mais reste très présente et s’avère plus grave, au point que dans certains passages on a parfois du mal à l’écouter.
Continuons avec le chant de Jonathan Davis. La mélodie prend une place plus importante que jamais, il explore diverses palettes de sa voix jusqu’ici inexploitées. Ainsi, dans «
Hollow Life » il use un chant plus aigu pour appuyer les émotions, dans «
Thoughtless » il nous livre carrément des sonorités étranges dont seul lui a le secret pour un excellent résultat (qui fait beaucoup penser à « Twist » de
Life Is Peachy) , et dans «
Alone I Break » il emploi un style plus posé et expressif. Mais Jonathan ne laisse pas pour autant ses hurlements au placard et les utilise de temps en temps, particulièrement sur le très bon « Embrace », où il alterne chant hurlé et chant mélodique avec une grande efficacité. Ses performances vocales travaillées et plus créatives en font des chansons très prenantes où l’émotion se ressent avec une certaine intensité sans qu’elle ne baisse presque jamais. J’en veux comme preuve « One More Time » et son refrain entêtant qui nous transporte complètement dès la seconde écoute, « Bottled Up
Inside » qui nous entraîne facilement dès le début, ou encore l’excellent « Blame » où il se met à nu avec une performance vocale époustouflante.
Mais il y a un bémol dans tout ça. Il y a une chanson qui met à mal la continuité du disque. Une chanson dont on se serait volontiers passer. Il s'agit de «
Wake Up
Hate ». Elle est totalement détachée du reste, elle rentre dans un délire metal indus qui n’a rien à voir ici. De plus, Jonathan y essaye des choses avec sa voix qui, cette fois-ci, ne marchent vraiment pas. La typique chanson que l’on zappe durant l’écoute de l’album. Il peut aussi arriver d'en passer d’autres, comme « Hating » ou « Beat It Upright », que l'on pourrait juger moins intéressantes que le reste.
Untouchables est un album mature, complexe et ingénieux. Un opus qui marque, pour le moins si on lui donne la chance de le comprendre et de l’appréhender. Car derrière cette apparente inaccessibilité, se cache une œuvre riche et unique tant dans la carrière du groupe que dans toute la scène néo-metal. En développant et en innovant davantage sa musique,
Korn confirme son statut de leader et pionniers du néo-metal, à l’heure où beaucoup de groupes se contentent d'appliquer la formule du style de la manière la plus simple. Une œuvre malheureusement incomprise au moment de sa sortie, les ventes furent insatisfaisantes, et les fans l’ont considérée comme une déception. A tel point que, suite à la pression de la maison de disques et des fans, le groupe sort seulement un an plus tard
Take a Look in the Mirror, qui est un retour aux sources qui a, lui aussi, divisé la communauté. Néanmoins,
Untouchables a acquis au fil des années un véritable statut culte.
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Le reste des chansons sont aussi pas mal, l\'album est bon dans son ensemble, quoique un peu trop répétitive, mais ça passe sans problème.
PS: je ne suis vraiment pas d'accord avec la chronique, qui non seulement attribue à l'album une note assez faible, mais en plus se permet le luxe de descendre les meilleurs chansons. Une chronique peu valable puisque très très subjectif.
Même si je respecte l'avis du chroniqueur en question et que tout les goûts sont dans la nature, je trouve la note très sévère au final...
C'est bien simple, ce "Untouchables" ne comporte aucun temps mort, aucun titre faible, contrairement au légendaire "Issues", qui malgré de nombreux classiques contenait des interludes inutiles et du remplissage, notamment en fin d'album...
Sur "Untouchables" les émotions se ramassent à la pelle, comme sur "Hollow Life", "Hating" ou encore "One More Time"...
La puissance est toujours présente avec le dynamique "Here To Stay", l'irrésistible "Blame" et l'intense "Embrace"...
Un disque à écouter de nombreuse fois avant d'en savourer toute la grandeur, Korn rentre définitivement dans la légende avec ce disque!
Note: 19/20
De cet album, je ne connais que les singles. Ce qu'on ne peut lui enlever, c'est cette volonté de vouloir proposer à chaque fois une nouvelle expérience, aller vers quelque chose qui n'a pas encore était fait. Il y a beaucoup de travail sur ce skeud.
Et dés les premières notes de Here to Stay, BAm ! du Korn dans ta face !. Excellent morceau d'ouverture. Arrive Make Believe, un morceau chelou, qui me démoralise, vraiment pas terrible. Surtout placé en 2e position, ????? qu'est ce que ???
Blame, oh putain le mariage batterie basse est génial sur ce morceau, surtout sur le couplet, j'adore la partie batterie.
Ya du lourd sur cette album, Bottled up Inside, Beat It Upright, et Embrace, possède leur lot de grastitude.
"Toughtless" est pour moi sans conteste le meilleur morceau de l'album, un véritable tube atteignant largement le niveau des précédents hits.
Un morceau avec Here to Stay que je prends plaisir à réécouter.
Mais tout n'est pas génial, j'ai parlé de Make Believe, mais leur single Alone I Break est encore plus mauvais, je ne trouve rien dans ce titre, il est vide, aussi vide qu'un pseudo groupe de pop rock passant sur nos bande Fm.
Hollow Life, un titre tout en émotion, plutôt sympa au début mais qui devient vite chiant à la longue.
En terme de composition l'album est en dessous des précédents, on a aussi le fait qu'il est très prévisible dans la construction des chansons. Le côté surprenant déjà très amoindri sur Issues l'est ici encore plus. Puis 14 chansons, cela vient alourdir l'opus qui à mon sens ce serait bien passé de 2 ou 3 morceaux.
Un album incompris pour les uns, surproduit pour les autres...... Incompris je ne pense pas, surproduit, carrément.
Korn a sûrement voulut trop en faire au détriment de sa musique. L'aspect technique a été tellement poussé, qu'il s'en dégage une atmosphère de musique électronique, ça manque de chaleur. Comme si on était sur un patchwork de sons qu'on empilent.... On a pas cette alchimie, cette sensation d'unité, cela sonne trop robotique, il y a bien trop d'effet sur la voix de Jonathan. Cela se ressent plus ou moins, cela dépend des compositions.
Sur Make believe c'est assez flagrant, la chanson n'a pas trop de sens, sur le refrain j'ai même du mal à discerner les différentes couches. La voix est des fois tellement perché, il y a une telle distance avec la musique (sur I'm Hiding par exemple) qu'on se demande qu'est ce qui ce passe, heureusement tout rentre dans l'ordre au refrain. On a aussi "Wake up Hate" qui comporte tellement d'effet, qu'on croirait presque un remix.
Au global l'album reste tout de même pas mal. Quelques très bon morceaux sauvent l'opus, mais le goût d'y reviens y ne trans-paré pas, j'ai vraiment du mal à me le remettre, ( à par bien sur sur des morceaux comme thoughtless). 13/20
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