The Mediator Between Head and Hands Must Be the Heart

Liste des groupes Thrash Metal Sepultura The Mediator Between Head and Hands Must Be the Heart
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16/20
Nom du groupe Sepultura
Nom de l'album The Mediator Between Head and Hands Must Be the Heart
Type Album
Date de parution 25 Octobre 2013
Labels Nuclear Blast
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album131

Tracklist

DISC
1.
 Trauma of War
 03:46
2.
 The Vatican
 06:33
3.
 Impending Doom
 04:15
4.
 Manipulation of Tragedy
 04:17
5.
 Tsunami
 05:10
6.
 The Bliss of Ignorants
 04:51
7.
 Grief
 05:35
8.
 The Age of the Atheist
 04:19
9.
 Obsessed
 03:54
10.
 Da Lama ao Caos (Chico Science & Nação Zumbi Cover)
 25:03

Durée totale : 01:07:43



DVD
1.
 The Making of "The Mediator Between Head and Hands Must Be the Heart
 30:00

Durée totale : 30:00

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Sepultura


Chronique @ jack_owen

24 Mars 2015

Avec cet album, Sepultura rate encore le centre de la cible.



Sepultura. La légende qui régna sans partage sur la galaxie thrash/death pendant une poignée d’années et auteur d’albums passés à la postérité avant d’être consumée par des dissensions internes qui la menèrent au bord du précipice. Le split acrimonieux qui suivit vit Max Cavalera poursuivre sa route au sein de Soulfly tandis que le reste de la bande recrutait un nouveau chanteur, l’erreur de casting mais sympathique Derrick Green et continuait son existence en gardant l’usage d’un nom dont l’héritage allait de facto être un fardeau très difficile à porter.

Trente ans et treize albums plus tard, que reste-t-il de la légende ? On ne peut que constater la mainmise artistique (et probablement financière) d’Andreas Kisser sur le groupe, devenu calife à la place du calife depuis le départ de l’ainé des Cavalera. Guitariste talentueux, il avait su amener la musique du groupe, dès son intégration pour l’album Schizophrenia, vers des horizons nouveaux. Et depuis Against, force est de constater que le groupe se refuse à sortir deux fois le même album, quitte à déconcerter ou faire fuir en masse le reste des auditeurs qui n’avaient pas fui en même temps que le chanteur « historique ». La démarche est courageuse en l’état, mais risquée. Surtout quand la totalité des albums se révèle avoir un contenu musical très inégal. Le raté, l’inintéressant ou l’affreusement banal côtoyant assez souvent le simplement bon, mais jamais l’extraordinaire. Et c’est une constante depuis lors, Sepultura n’a jamais sorti un album majoritairement horrible (à part peut-être Nation), mais surtout n’a jamais sorti un album majoritairement bon (à peut-être être Kairos). Autrement dit, on est très loin de la flamboyance artistique de Beneath the Remains.

Donc, que retenir de cette sortie au nom à coucher dehors ? Plusieurs choses de l’ordre du symbolique d’abord. Septième album avec Green, soit un de plus qu’avec le gourou de la tribu Cavalera. Ross Robinson aux manettes, soit le même producteur que Roots. L’intégration d’un nouveau membre, Eloy Casagrande au poste de batteur, soit le signe d’un groupe regonflé à bloc et désireux d’avancer.


Et alors que l’annonce du retour de Robinson faisait trembler d’effroi, ou d’excitation c’est selon, on retiendra finalement que la nouvelle galette jetée en pâture se révèle être encore une fois plus ou moins conforme aux sorties précédentes. Du satisfaisant et du moins satisfaisant. Le satisfaisant étant à aller chercher du côté d’un groupe désireux cette fois-ci d’en découdre un peu plus et de proposer quelque chose de plus brutal à l’image des deux premiers titres, Trauma of War et The Vatican (dont le début est malheureusement entaché d’une intro longuette qui casse un peu la dynamique) et de l’avant dernier Obsessed. Les rythmes soutenus et les riffs en tremolo picking devraient faire lever un peu les poils des bras de l’auditeur ayant eu la patience de jeter une oreille au dernier méfait des Brésiliens. Satisfaction aussi dans les quelques riffs assassins qui parsèment les réussis Manipulation of Tragedy et Tsunami. Soit une bonne moitié de l’album quand y pense. Avec un jeune batteur qui fait mouche, un Kisser dont les interventions en solo sont toujours intéressantes à suivre, un Derrick Green qui fait ce qu’il peut pour faire oublier qu’il ne pourra jamais remplacer son prédécesseur et un Paulo Jr qui fait le strict minimum comme d’habitude. Bref, pas de quoi jeter Schizophrenia à la poubelle, mais pas de quoi crier au scandale non plus. Dès lors, le souci réside dans l’autre moitié du disque, Impending Doom, inutilement lourdingue, The Bliss of Ignorants qui rappelle l’époque honnie (ou bénie, encore une fois, c’est selon) du néo-metal de Roots, le larmoyant et irritant Grief (Green semble hurler ses malheurs au ciel un soir de pleine lune) et l’inutile Age of the Atheist, ainsi que dans la production boueuse et datée de Robinson. L’homme n’est clairement pas à son aise dès qu’il s’agit de faire sonner du riff thrash. Donc au final, on se retrouve encore avec un album bancal et frappé d’inconstance, comme ses petits frères. Et encore une fois c’est rageant.

Un constat est clair à l’écoute de ce treizième album : le groupe se retrouve le cul posé entre deux chaises, entre désir manifeste de renouer avec son passé (déjà légèrement perceptible sur Kairos) et volonté de faire avancer la machine, suivant en cela la vision artistique de Kisser. En tout cas une chose est sûre, c’est que la démarche ne paie clairement pas en termes de succès public. J’en veux pour preuve le succès que rencontre le groupe de son ancien leader, qui n’en finit plus de nous saouler à vouloir tuer tout le monde à longueur d’albums interchangeables et linéaires et qui s’empresse ensuite de remercier son dieu de miséricorde dans les crédits…

Avec cet album, Sepultura rate encore le centre de la cible mais ne tire pas non plus forcément dans celle du voisin. Le résultat est de nouveau frustrant mais aussi et heureusement prudemment enthousiasmant. Tant qu’il y a de la vie...

13/20

8 Commentaires

15 J'aime

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Endtyme - 27 Mars 2015: Un bon album mais un peu brouillon je trouve... Me concernant je trouverai toujours plus honnête le Sepult' avec Green, même bancal, que n'importe quel Roots/albums de Soulfly que je trouvent "opportunistes" (pour rester poli....). Personnellement je trouve toujours "Nation" intéressant... Merci pour la chro'!
Molick - 03 Avril 2015: Ouais, pour ma part le pire de Sepultura ça reste Roots. Chaos AD était pas mal, mais je préfère largement Arise et Beneath The Remains (les meilleurs).
Par contre, Dante était franchement sympa, sans être génial, Kairos aussi.
Et avec celui là, je retouve un Sepultura comme j'aime. Tu parles de cul entre 2 chaises, je parlerai d'équilibre entre tradition et modernité.
Sepultura n'a pas eu une carrière facile, et ils s'en sont au final plutôt bien sorti je trouve (en tout cas mieux que la carrière de Max, qui ressemble plus à une vaste blague).
JeromeG - 17 Mars 2016:

Je découvre et perso j'adore, le son vie et ça respire l'énergie et la sueur. L'album qui me fait revenir vers Sepultura, je m'étais arrêté à Arise. Les compos déroulent et je ne m'ennuie pas, c'est puissant, old school et en même temps adapté à nos oreilles modernes (les miennes en tout cas). Après, dommage que cet album s'essouffle assez vite. 

dissident0 - 28 Décembre 2016: Cet album est une tuerie ! La prod est crade, Ross Robinson a fait des merveilles. Le son de la guitare est sale, agressif. On entend les coups du mediator sur les cordes. Organique. La batterie d'Eloy Cassagrante, jeune batteur de 22 ans rehausse le tout avec un jeu dynamique, technique et puissant. La voix de Predator noyée légèrement dans le mix se confond même parfois avec la saturation ce qui accentue la noirceur des compositions. Cet album est tout simplement mortel. Plusieurs écoutes sont nécessaires. Sepultura, et c'est sa valeur ajoutée ne surproduit pas ses albums avec 36 couches de guitares et des basses de ouf. Non, le son Sepultura c'est un son honnête, qui va à l'essentiel. Pléthore de groupes sortent des disques à la prod dopée par des artifices pour cachez le manque d'originalité.
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