Ce n'est pas sans une certaine inquiétude que je me procure l'album. En effet voici le premier opus du Groupe sans un Cavalera a l'affiche : divergence musicale, hummm ! Certes cela ne rassure pas, où veut donc nous emmener le couple Green/Kisser, désormais maîtres du groupe?
A-Lex : Absence de règles?
Trois pochettes sobres pour cet album dont une juste avec le titre, pour ma part j'opte pour le cartonné avec une composition qui rappelle
Arise.
Les titres sont séparés en quatre parties par des «
A-Lex » numérotés de 1 à 4, faisant office d'entractes instrumentaux mystiques (un brin Soulflyien), on appréciera ces bouffées d'atmosphères salvatrices car les titres consistants sont lourds, très lourds! Le ton est donné dès le premier vrai titre "Moloko Mesto" et les chansons très (trop) courtes s'enchainent rapidement : C'est du très puissant Sépultura .
Le son, la voix, les rythmes, c'est du "
Dante XXI", cet album est un digne successeur au précédent, en enfonçant profondément le clou toutefois. Ici, et en écoutant
Cavalera Conspiracy (album que j'adore au demeurant) on comprend bien pourquoi Igor s'en va et, n'en déplaise a certains, il faut reconnaître que Jean Dolabella le remplace merveilleusement, car
Cavalera Conspiracy est très brut, très pur,
A-Lex lui est en revanche très raffiné, et nettement plus riche.
Sépultura ose tout des ambiances tantôt mystique « We've lost you! » «
Metamorphosis » , tantôt tribale « Filthy
Rot », un florilège du meilleur de sépultura, on retrouve du
Roots, du "
Arise", du "Chaos AD", du
Dante bien sûr, avec des expérimentations sonores nouvelles comme la voix guturale « Conform » , les choeurs «Filthy
Rot » ou la ligne de guitare dans «
Strike ».
Lorsque je dis qu'ils osent tout, « Ludwig Van »..., d'ordinaire j'adore Beethoven mais là, j'en reste sidéré: la 9ème symphonie par Sépultura et pendant 5:30! c'est Hallucinant et je ne sais que penser de cette incursion dans l'univers d'orange mécanique ; je vous laisse juge... Passons, on enchaîne sur le plus soft des
A-Lex (en plus) le IV...on s'en remet mal.. Passons, l'album se termine sur «
Paradox »; ouf, tout s'explique: ils jouent avec nos nerfs.
Sépultura en 18 titres nous en met plein la tronche et explore des univers de plus en plus bizarres mais reste plus que jamais dans une identité Thrash basique et à la fois enrichie à son extrême limite.
Un album qui s'inscrit dans une ligne digne de Sépultura, qui ravie les fans de la première heure et surtout ceux de «
Dante » et qui déroute complètement à la fois. Sépultura ce libère avec brio et puissance de la tutelle Cavalera et aborde son nouveau quart de siècle avec l'album le plus incroyable et le plus surprenant qu'ils aient faits. Absence de règles!
A-Lex : Muss es sein? es muss sein!
Merci pour la chro (même si je la trouve sévère). Découvert l'album récemment. Plusieurs écoutes enfoncent le sentiment que ce disque comporte des moments vraiment agréables. Sans les "interludes" et en virant "Ludwig Van" (là j'ai pas compris l'objectif), y'avait moyen de proposer un skeud très sympa. Je préfère nettment le groupe quand il met davantage en avant sa facette thrash mais quand même, agréablement surpris. Je m'en vais tenter Kairos avec plaisir du coup.
L'Orange Mécanique n'est pas de Kubrick, mais d'Anthony Burgess. A la base. Je chipote je chipote, mais trop de monde ignore que c'est un bouquin ! Ca serait comme dire que Shining est l'oeuvre de Kubrick. Ou 2001... Kubrick n'a fait que des adaptations de livre. Bonne chronique, sinon.
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