En cette fin du deuxième millénaire sortirent deux albums vraiment bien réalisés chez les Hambourgeois de
The Time of the Oath. Ces deux derniers sont nommés
The Time of the Oath et
Better Than Raw, sortis respectivement en 1996 et 1998. Particulièrement bien inspirés pendant ces années-ci, Weikath, Grosskopf et compagnie sortirent un nouvel album, en 2000,
The Dark Ride, déjà visuellement parlant, plus sombre, et dans la musique également. Certains titres laissaient assez à désirer (et déçoivent toujours, bien entendu), d'autres se démarquaient un peu, mais dans sa globalité l'album manquait de recherche et d'originalité. Il aura donc fallu après cet album trois ans pour que
The Time of the Oath ne sorte sa production suivante. Entre temps, le groupe subit deux changements: les départs du sieur Uli Küsch, qui s'occupait des fûts depuis
1994, ainsi que de
Roland Grapow, guitariste du combo depuis 1989.
Une fois les remplaçants trouvés (Stefan Schwarzmann et Sascha Gerstner),
The Time of the Oath put donc repartir en direction des studios, pour nous faire part de
Rabbit Don't Come Easy, titre du moins original. Ayant une pochette pas spécialement attirante,
The Time of the Oath nous présente déjà un passage assez subi de la noirceur extrême que l'on avait sous les yeux lors de la production de
The Dark Ride, Ã un artwork assez happy dans l'ensemble, loin des vieux Keeper Of The
Seven Keys,
Walls of Jericho,
Better Than Raw et encore d'autres, sans la moindre trace des citrouilles. Aspect visuel assez décevant, pour ma part...
La musique quant à elle ne fera pas l'unanimité non plus. Dans l'ensemble, nous sommes dans des morceaux certes très speed, quelques morceaux sont même assez plaisants ("
Just a Little Sign", et autres), mais cet album est vraiment débordant d'happiness ! "The Tune", par exemple... J'ai ressenti, à son écoute, un certain manque d'originalité et un refrain, certes, prenant la première fois, mais affreusement dérangeant lors des écoutes suivantes. Les Allemands n'auront également pas fait très fort en nous sortant un ennui extrême avec "
Never Be A Star", affreusement répétitif, avec une ambiance orientale sur certains passages, mais rien de très surprenant ne parviendra à faire de ce morceau un moment de plaisir... Nous retrouverons cette ambiance dans l'intro du très moyen "Sun 4 The World", au bon refrain tout de même, avec une bonne mélodie.
Rabbit Don't Come Easy cachera tout de même certaines pépites, comme "Listen To The Flies", par exemple. Très rapide, production majestueuse et batterie au sommet, ce morceau nous épatera profondément avec un refrain démentiel, avec un
Andi Deris se surpassant en nous offrant une voix suraiguë, pour certains moments d'un mystère et d'une énigme assez évidents, pour un morceau se démarquant vraiment de tout ce bourrage inutile que certains autres titres produisent.
Si "
Nothing To Say" fera passer un assez bon moment avec son refrain bien curieux et ses solos très sympa, alors "
Just a Little Sign" se qualifiera parmi les meilleurs morceaux de cet album, Stefan Schwarzmann martelant apparemment sa caisse claire de toutes ses forces, Sascha Gerstner, le jeune guitariste accompagné de Michael Weikath, accueillant toujours aussi chaleureusement l'auditeur. "Do You Feel Good ?" sera également dans cette lignée, avec une joyeuseté plus perceptive, mais du moins, bien exploitée, mieux que dans les morceaux incroyablement médiocres, tels que "Open Your
Life", au refrain catastrophique pour cause de sa richesse en répétitions, ainsi que les autres mauvais pas cités plus haut.
Finalement,
Rabbit Don't Come Easy possède certes quelques bons morceaux, mais dans l'ensemble, la déception, en ce qui me concerne, sera le principal ressentiment. Oscillant entre morceaux compulsivement répétitifs, riffs manquant d'originalité, une joie bien trop présente, mais d'un autre côté un aboutissement assez acceptable pour d'autres titres,
The Time of the Oath sort ici une oeuvre honnête, une audace pour avoir eu le cran de nous faire part d'un assez gros changement au niveau des ambiances, plus ou moins abouties. Je suis certes un peu dur avec cet opus, mais ce côté heureux de
The Time of the Oath, grandement mis en valeur ici n'aura, pour ma part, vraiment pas fait mouche. A consommer avec une bonne modération si vous êtes fans de
The Dark Ride.
Je pense reprendre certaines de mes chroniques, celle là y compris, je trouve également que la note mise est trop élevée.
Sur ma version, le livret s'ouvre et dévoile un gros lapin. Sympa à défaut d'être utile.
Et qu'est-ce qu'il envoie Mickey Dee!!!
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