Les troll finnois reviennent ! Au secours !! Fuyez braves gens…
En fait, à l’écoute de cet album (comme des autres du groupe), on aurait plutôt tendance à accourir. Même mes amis les plus réticents au metal se sont laissés convaincre !
Alors voilà, ceux qui connaissent l’esprit de
Finntroll n’ont pas vraiment besoin de lire ce qui va suivre. Vous pouvez foncer vous le procurer.
Les autres, attardez vous quelques instants, car
Finntroll n’est pas un groupe de black commun : la surprise ici, c’est que c’est plutôt gai, dansant et ça redonnerait le sourire à une porte de prison ! L’accordéon, les claviers folkloriques et les ambiances entre guerre et fête (de la victoire) ne peuvent que servir de prozac aux plus trues des black métalleux.
L’esprit des précédents albums y est… mais il manque quelque chose. Ou plutôt quelqu’un. Somnium, l’ancien guitariste, mort dans des circonstances mal définies (officiellement) après l’album «
Jaktens Tid ». Or les morceaux qu’ils composaient avaient ce petit plus qui ne peut être réinventé… une gaieté suggérée d’une efficacité extraordinaire.
Pour être franc, à la première écoute, j’ai été un peu déçu par «
Nattfödd », sans pouvoir m’expliquer pourquoi. Puis à la deuxième écoute, après m’être longuement lamenté sur le sort de mes trolls favoris, j’ai entendu l’album avec un autre point de vue : la vie continue. Il ne faut pas se laisser abattre. En l’écoutant dans cet état d’esprit, il passe tout de suite mieux ! Il est même merveilleux cet album !
Sur certains passages (courts, mais ils sont là) on peut reconnaître des « emprunts » au «
Goat Horns » de
Nokturnal Mortum – surtout sur la neuvième plage, « Grottans Barn », ce qui assombrit un peu le portrait jadis si coloré de
Finntroll. Autrement, le style est le même que sur les précédents opus, en un peu plus sombre, comme s’ils rendaient un dernier hommage à leur ami disparu. Autre exemple, la conclusion du CD est carrément triste. Rien à voir avec la fête sur «
Jaktens Tid ». Mais bon, ce ne sont que certains passages bien précis.
Les titres ne sont pas très long – pas assez ça c’est sûr – et l’album ne dure que 35 minutes (environ). On retrouve «
Trollhammaren », titre qui figurait sur le mini du même nom, sorti quelques semaines avant. Autrement, ce ne sont que des inédits.
Les éditions de l’album sont très belles. Il en existe au moins deux : une en double CD digipack mat regroupant cet opus et « Trollammaren », et celle qui m’a fait craquer, avec le boîtier gravé. Magnifique packaging, le nom du groupe et le titre de l’album gravés en doré sur la boîte… que demander de plus ? Spikefarm a fait un excellent boulot !
Excellent remède dans les moments de déprime ! Et ce n’est que du naturel !
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