Blodsvept

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17/20
Nom du groupe Finntroll
Nom de l'album Blodsvept
Type Album
Date de parution 25 Mars 2013
Labels Century Media
Enregistré à Sonic Pump Studios
Style MusicalBlack Folklorique
Membres possèdant cet album231

Tracklist

1.
 Blodsvept
 04:29
2.
 Ett Folk Förbannat
 03:23
3.
 När Jättar Marschera
 04:07
4.
 Mordminnen
 03:24
5.
 Rösets Kung
 03:15
6.
 Skövlarens Död
 03:44
7.
 Skogsdotter
 04:53
8.
 Häxbrygd
 03:52
9.
 Tva Ormar
 03:17
10.
 Fanskapsfylld
 02:59
11.
 Midvinterdraken
 05:37

Durée totale : 43:00

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Finntroll


Chronique @ AlonewithL

12 Avril 2013

La douce, la charmante, la séduisante, la délicieuse, la merveilleuse folie

« Des fauves, du rire, des sensations fortes » promet l’affiche d’un cirque itinérant à grand spectacle. La troupe « Finntroll » est plus qu’une institution aujourd’hui de la récréativité musicale. Le sensationnel, la magie s'imposent quasiment à chaque sortie de ces trolls en public. On sait à quoi s’en tenir avec eux. Ils ne nous impressionnent plus, ils nous éblouissent. L’originalité est leur crédo, mais ce n’est pas pour autant qu’ils n’ont pas leur identité. La musique de « Finntroll » se reconnaît entre mille, elle a néanmoins variée au fil des albums. Ainsi on a pu assister par exemple à un regain de violence avec « Ur Jordens Djup ». Son successeur « Nifelvind » nous a fait l’honorable invitation d’un spectacle grandiloquent comme jamais vu chez eux. Le sixième album de nos finlandais si espiègles insisterait lui davantage sur la folie, un ingrédient déjà très présente dans les compositions festives de la formation. « La douce, la charmante, la séduisante, la délicieuse, la merveilleuse folie ». Elle est dangereuse dites-vous ?! Face à pareille interrogation, une réponse de normand ayant un coup dans le nez s’impose : « Peut-être bien que oui, peut-être bien que non ! »

« Finntroll » a refait confiance aux prestigieux Sonic Pump Studios de Helsinki pour l’enregistrement de « Blodsvept ». Rien n’est trop beau pour cet ouvrage qui met pleinement en valeur les qualités d’illustration du guitariste Samuli Ponsimaa, autrement appelé Skrymer. Il signe là de nouveau une magnifique pochette pour son propre groupe. Ceux qui apprécient ses qualités de dessin se réjouiront en feuilletant le livret. Des visions surréalistes, souvent morbides, réservées à chaque chanson de l’opus, vous sauteront aux yeux. Ces représentations démoniaques de corps mutilés et de crânes ne reflèteraient que très partiellement le contenu de « Blodsvept ». Non ! Il n’est pas question de folie meurtrière. Encore une fois, il s’agit d’une folie bien innocente. Ne prenez pas la fuite à l’amorce du titre éponyme ouvrant l’album. Il s’agit bien d’un géant d’apparence belliqueuse qui fonce droit sur nous, craquant arbres et pierres sur son passage. Le sol semblerait même s’ouvrir au bruit de ses pas. Ce sire ne nous fera aucun mal, ni même « Finntroll » qui réitère l’esprit musical de « Nifelvind ». La structure est assez pesante. On pourrait dire ici qu’ils produisent une musique un peu plus épurée que d’habitude. La seconde partie de piste avec l’introduction acoustique nous ferait aussitôt mentir sur cette dernière remarque. Comme la suite d’ailleurs, offrant largement de quoi vibrer et nous surprendre.

Le doute persistera néanmoins quant à l’évolution prise par la formation. Comme nous le verrons avec « När Jättar Marschera », les compositions se sont solidifiées. Elles sont devenues frigides. Mais vite les claviers enjoliveront ce qui ressemble à un sombre tableau hanté. C’est vrai que la plupart des morceaux s’écoulent dans un univers hostile et brumeux en apparence. Le constat est très frappant pour « Skövlarens Död », pesant et grave. La rigidité des débuts se transformera au fur et mesure en finesse. La musique s’étoffe et prend en volume durant son déroulement. « Häxbrygd » s’amuse lui de nos frayeurs. Je dis « s’amuse », car hormis le ton nerveux adopté, il y a une agitation malicieuse créée par la trompette de Richard Slotte. On retrouve néanmoins un « Finntroll » extrêmement tranchant sur ses riffs, rendant la rythmique monobloc. Une ambivalence quasi-identique sera entretenue sur « Tva Ormar », qui use à la fois d’un riffing sec et d’airs que l’on présumerait en provenance d’un cirque fantôme. Le court « Fanskapsfylld » emboitera immédiatement le pas à « Tva Ormar ». Il s’illustre comme une parfaite suite de celui-là, beaucoup plus aguichante et enjouée. On le retient aussi pour la fougue du banjo, élément à la fois perturbateur et sympathique. L’auditeur averti pourrait se permettre un certain rapprochement avec le titre « Under Bergets Rot » du précédent album. C’est dire à quel point on imaginerait « Blodsvept » en continuité de « Nifelvind ».

Du moins pas totalement si on considère certains morceaux, qui font tout l’intérêt de l’album. Ce n’est pas vraiment pour la chanson, pourtant très efficace, « Ett Folk Förbannat », qui est dans la droite lignée d’un « Nattfödd », pour sa légèreté et la féérie guillerette en provenance des claviers de sieur Sorvali. Ce n’est pas non plus pour le très épique « Rösets Kung », lui aussi assez remarquable, imitant davantage le concurrent « Ensiferum ». Du moins c’est ce que l’on croirait de son côté guerrier, galvanisant et enchanteur. Il y a bien le break plus enfantin avec ses voix amusantes, qui nous redonneront un indice de la présence de « Finntroll » dans ces lieux. Il y a encore mieux et plus génial chez eux. Je veux pour preuve le déroutant « Mordminnen » et ses bonnes ambiances jazz. Mais aussi l’incroyable « Skogsdotter » où œuvre derechef Richard Slotte à la trompette et au trombone. A ceci près que « Skogdotter » va plus loin dans le délire finntrollien. Son entame est une agréable cavalcade dont seul le maître Sorvali a le secret. Ensuite, c’est le sursaut, une vitesse insurmontable, un banjo rendu complètement barge. Inventif, transcendant, décalé, ce morceau est un joyau qui règne dans les hauteurs de la discographie du groupe. Une création ultime qui met du baume dans nos âmes égarées.

C’est avec une extrême sérénité que l’ouvrage se termine. « Midvinterdraken » s’inscrit pourtant dans une forme similaire au titre d’ouverture « Blodsvept », avec des contours plus épiques et symphoniques cependant. Mais nous n’avons plus peur. Non, plus aucune frayeur comme au tout début, avec l’arrivée de ce géant. Nous nous sommes familiarisés avec cet univers froid et cynique. Passés le milieu de piste, le jeu plus entreprenant convie les mortels à une épopée hors norme. Encore une fois, « Finntroll » a su combler son public. D’après que l’album aurait quelque peu déçu les membres en question. Une poursuite dans la veine de « Nifelvind » était effectivement envisagée. L’influence du précédent ouvrage est d’ailleurs décelable. Néanmoins, aucune redondance. « Blodsvept » jouit également de sa propre identité, proposant un style plus direct sur la plupart des compositions, mais aussi d’autres qui prennent leur contre-pied, jusqu’au point de s’imaginer la troupe dans un état aussi second que les troublions de « Trollfest ». Le disque aura ses conquis et ses détracteurs. Tous déjà ne sont pas partisans des produits qui rendent ivres et fous. Mais beaucoup reconnaissent les qualités du bon vin, comme d’autres loueront ceux de « Blodsvept ». Santé !

16/20

28 Commentaires

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konar1 - 14 Avril 2013: tres bonne chronique

pour ma part encore un merveilleux album de finntroll et une superbe jaquette et livret que du bonheur
666belzebuth - 18 Avril 2013: hyper satisfait de cet album,les deux derniers m'avaient deçu.Là je les reconnais! :)
keketomax - 30 Avril 2013: Je n'ai rien a redire, chronique très bien!
Taos666 - 30 Août 2013: Finntroll is back !
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Chronique @ Enfer

14 Avril 2013

[...] l'album blanc des Finntroll est à demi convaincant

Je l'attendais celui là !! A l'affût chaque jour d'un extrait disponible sur Internet, YouTube et consors et il est enfin là !! Le nouveau méfait de nos créatures grandiloquentes finlandaises était attendu au tournant, après un Ur Jordens Djup très controversé et un Nifelvind très surprenant et bien sûr excellent de par la complexité de ses compositions sans pour autant rejeter ce côté folklorique qui a rendu célèbre notre sixtet, c'est avec Blodsvept que Finntroll nous revient, mieux armé que jamais, prêt à en découdre devant des fans assez inquiets suite aux déclarations des musiciens annonçant un album davantage taillé dans le Black, moins Folk et plus rentre-dedans.... Alors docteur, quel est le diagnostic ????

Sincèrement ? Du bon, et du moins bon.... Et je dois quand même l'avouer : l'accroche n'est pas vraiment facile, malgré une écoute prolongée et assidue, force est de constater que c'est..... Moyen..... Ehhhhhh oui Madame ! Un désagréable sentiment de lassitude dont nous n'avions pas l'habitude. Difficile à croire pour un groupe qui nous faisait danser en cercle en secouant la tête dans tous les sens. Attention cependant ! L'album n'est pas mauvais, loin de là mais il est difficile à comprendre, à capter, à ressentir... Notons tout de même un retour aux sources sauce Nattfödd, dont les compositions aux relents mystiques, drôlesques et décousues foisonnent, même de trop ! Si bien qu'on s'y perd, n'arrivant pas à retrouver le fil, les riffs s'enchainent de manière anarchique et pas toujours logique, additionnant sans queue ni tête des mélodies tantôt enjouées, tantôt glaciales et brutales pour retomber dans des breaks parfois trop lourds qui cassent tout alors que l'intensité aurait pu être déployée admirablement, comme il en est dans l'habitude de Finntroll....

D'excellentes prestations bien sûr, ne noircissons pas le tableau inutilement, notons la chanson éponyme qui introduit l'ambiance tant reconnue du groupe, c'est du Finntroll, avec son Folk, ses ambiances trollesques, nous avançons en terrain conquis, c'est ce qui nous plait alors tout va bien à bord ! S'ensuit le très logique Ett Folk Förbannat, morceau très typé Nattfödd, pareil que le premier, c'est du conquis, vu et revu des finlandais, aucune surprise mais c'est bon !! Voici maintenant LE moment fort de l'album, de loin mon préféré, je vous présente När Jättar Marschera, dans la plus pure tradition Finntroll avec ses riffs mystiques entrecoupés d'ambiances festives au coin du feu, tous les ingrédients accrocheurs sont là, c'est du bon, le plat de résistance est excellent, passons à la suite chef !

Et là les choses se gâtent, le rôti de fin de repas est quelque peu faisandé.... Malgré une bonne volonté évidente, ça s'alourdit en morceaux plus que dispensables, idéaux pour une face B certes, même si Mordminnen avec ses ambiances de cirque, Rösets Kung et ses atmosphères épiques, profondes et planantes ou encore Skogsdotter avec son riff Black aux relents Banjo, remontent tout de même un peu la pente avec quelques lancées intéressantes qui font soulever le cul de la chaise mais tout cela restent néanmoins quelques prouesses mélodiques et techniques qui auraient pu s'avérer dantesques et qui restent malheureusement trop insuffisamment exploitées. Par contre, Skövlarens Död ou Häxbrygd tombent dans le lourd et le trop décousu, c'est, désolé d'employer ce mot qui m'écorche les yeux pour du Finntroll, lassant.... Oui, lassant... Surprenant me direz-vous ? Ben oui exactement, c'est surprenant ! Ca se laisse écouter mais pas d'accroche particulière, aucune surprise et c'est bien dommage !!

Voilà de quoi sortir de sa torpeur : Tva Ormar !! Ouf, j'ai cru que les dés étaient définitivement jetés ! LE retour aux sources de l'album, façon Midnattens Widunder à l'ambiance drôlesque, trollesque et trompettes ! Nom de Dieu que ça fait du bien, de quoi ravir les fans les plus assidus de la première heure, un bon vent de fraicheur qui nous réconcilie avec les quelques lassitudes et essoufflements d'avant !!

On termine avec Midvinterdraken, dans la plus pure tradition et style du sixtet, à savoir une fin plus épique et mid tempo, tout de même pas mal accrocheuse et originale. On termine cependant bien, le digestif était à la hauteur du repas trollien un peu lourd et fade au milieu...

Que dire au final ? C'est du 50/50, des morceaux d'excellente facture à la hauteur du talent de composition que nous connaissons chez Finntroll, et des morceaux lourds, plus que dispensables malgré la bonne volonté du groupe de frapper un grand coup, non pas qu'ils soient mauvais, mais ils n'ont aucune logique et n'accrochent pas comme on était en droit de l'espérer.

Finntroll nous lance avec son Blodsvept une attaque un peu trop émoussée comparée à l'attente qu'il a suscité, à voir ce que les morceaux donneraient en live mais pour l'heure l'album blanc des Finntroll est à demi convaincant.

15/20

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konar1 - 14 Avril 2013: je suis fan de finntroll depuis le début et je trouve cet album du pure finntroll et ils ont su changé mais rester fidèle a ce qui font
Enfer - 14 Avril 2013: De même ! :)
 
lyoahawa - 15 Avril 2013: Bah ! Autant j'apprécie beaucoup ta façon d'écrire, que je ne comprends pas trop tes impressions. Je trouve qu'au contraire les morceaux sont très bien construits (notamment Häxbrygd) et que les petits changements d'ambiance sont très appréciables. Par contre tu marque un point pour När Jättar Marschera, tout bonnement exellent. Fanskapfylld est ma seule déception.
Enfer - 15 Avril 2013: Merci Lyoahawa :)
Bah comme j'essayais d'expliquer dans la chronique, cet album est bonm c'est indéniable mais je garde l'impression qu'il y a un truc de pas abouti quoi, une gêne et j'ai essayé de la retranscrire au mieux... Après ce sont mes propres impressions bien sûr, mais je ne dirai jamais que c'est un mauvais album !
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Chronique @ Virka

22 Avril 2013

Si je ne devrais dire qu'un seul mot? Puissant.

Ah Finntroll ! Un groupe dont la qualité n'est plus à prouver, et dont la réputation ne fait défaut a aucun metalleux qui se respecte. Est-il nécessaire de rappeler qu'il s'agit d'un groupe de black-folk metal, venant d'Helsinky, formé en 1997 ? Un groupe à l'immense talent et dont les qualités tant dans la composition que dans le jeu ne font nul doute...et pourtant, depuis Nifelvind  (2010), leur dernier album, les avis sont mitigés. Pour être exact, depuis Ur Jordens Djup (2007), beaucoup de fans de la première heure sont déçus par le groupe. D'un point de vue personnel je dois admettre que leur dernier album ne m'avait pas plu, dans le sens ou ce n'était pas Finntroll. Alors qu'en est il de Blodsvept, le dernier album des trolls finlandais, dont l'attente fut aussi longue que pour les 4 derniers albums , soit 3 ans ?

Commençons par la pochette. L'artwork est signé Skrymer, soit le guitariste du groupe (rappelons qu'il est un dessinateur reconnu), comme d'habitude. La pochette est donc assez stylé, le tout dans une ambiance gore qui sonne très black metal. Le personnage de droite à l'air fort sympathique à première vue : le regard inquisiteur, aux cornes béliers, protégé par une armure des plus accueillantes remplie de têtes de morts, une épée imposante a la ceinture et une masse à la main. Notons également les oreilles en formes de branches et le sourire sadique de celui qui semble être le roi des troll. Toujours au premier plan, un tas de crânes et quelques torses embrochés sur des pieux, une invitation chaleureuse au royaume que l'on aperçoit au background : un champ de bataille vaste et lugubre. Rien à redire l'ambiance graphique en jette, et donne le ton de l'atmosphère de l'album : sinistre, violent, mouvementé, chaotique...Le contenu du livret est quand a lui assez plaisant : lyrics des chansons (en suédois uniquement), et chaque morceau bénéficie d'un artwork bien à lui, ainsi qu'une photo déjanté des membres du groupe.

L'album comprend 11 morceaux, pour une durée complète de 43 minutes. Ça peut sembler court, mais chaque morceau se distingue par une identité qui lui est propre, avec pourtant une ambiance commune à tous.

Passons maintenant à l'essentiel : la musique. Et la je vais rassurer les fans : l'album est un retour au sources ! Le titre éponyme (Blodsvept) qui ouvre l'album a des allures de Födosagan (2001) dans la composition. Un départ en trombe, des breaks de batterie bien puissants, et une interlude « calme », typique au style de Finntroll.
Si je ne devrais utiliser qu'un seul mot pour décrire l'album : puissant. La batterie, fidèle à elle même, est tout simplement d'une énergie hallucinante, et il est clair qu'elle est d'une importance capitale dans le groupe, car elle est toujours très efficace pour l'auditeur. C'est un pur plaisir que d'entendre « Beast Dominator », le batteur au surnom justifié, se défouler dans ses roulements de toms. Comment je pourrais décrire la jouissance que procure le son absolument irréprochable des toms , si ce n'est en vous disant que le simple fait d'entendre un break vous donne envie de headbang comme jamais ? Le morceau Mordminnen en est le parfait exemple.

Naturellement, si la batterie balance du très lourd, les autres musiciens ne sont pas en reste. Le chant parfaitement maîtrisé, que j'ai toujours considéré comme une grande force de Finntroll (et ce malgré tout les changements de line-up), est un plaisir intarissable ! Pas de doute Vreth crache ses tripes, ses cris viennent du fond de ses entrailles. Les guitares sont elles aussi quasi parfaites. Quasi. En effet, le son des grattes crachent comme il faut, seulement on ne les entend tout simplement pas assez par moment, à l'instar de la basse, qui se fait quelque fois « absorbé » lorsque tout le monde joue ensemble. Le clavier est en revanche parfaitement audible, et la encore, typique à Finntroll ! Rösets Kung en est un bon exemple (entre autre). N'oublions pas les guest qui apparaissent à presque tout les morceaux : les cuivres. A leur sujet absolument rien à redire. Ils n'en font pas trop, ils interviennent toujours au bon moment et donne lieu a beaucoup d'ambiances variées. Citons encore une fois Rösets Kung, aux passages comiques ou les cuivres se font un peu jazzy avant de redevenir groovy.

La encore, comme à leur habitude ; beaucoup d'interludes comiques dans ce Blodsvept. Ça fait plaisir car ils ne sont pas trop nombreux, et se laissent très agréablement écouter, nous donnant envie de chanter avec eux.

Il s'agit d'un album varié dans les styles. Tantôt très heavy, très lourd, à l'ambiance pesante remarquable, mais aussi souvent dansant de par l'intervention des cuivres. On regrette cependant le manque de solos (alors que le groupe dispose de deux guitaristes!). Pourtant la musique s'y prête assez souvent, peut-être ont ils eu peur de casser le rythme. Le rythme est d'ailleurs, encore une fois typique au groupe. Très rapide, et « saccadé » (Ett Folk Förbannat). Ils laissent aussi beaucoup place a de mini silence (Mordminnen) qui font idéalement leur office. Les mélodies sont tant qu'a elles tout simplement géniales dans l'ensemble. Toutes sont uniques, et chaque morceau possède réellement sa propre identité (je me répète mais c'est une force indéniable de l'album).

Malheureusement, la production est loin d'être excellente. La basse est trop souvent « noyée», par exemple. L'utilisation de la panification du son (oreille gauche et oreille droite indépendante) est bien trop employée pour être appréciée à sa juste valeur, bien souvent on entend une guitare sur l'écouteur gauche, seule, avant que les deux jouent ensemble sur l'ensemble de l'espace sonore. C'est un effet voulu (et il est d'ailleurs bon) mais surexploité selon moi. Mais la production un peu « bancale » (entre grosses guillemets) reste satisfaisante et n'enlève rien à la qualité de l'album.

Pour conclure, Blodsvept est un excellent Finntroll, du vrai, du bon, du classique. Certes il n'est pas meilleur que Jaktens Tid (2001), mais il est tout autant jouissif. On prend un réel plaisir à l'écoute de l'album, et c'est le principal. Lorsque le disque se fini, on a qu'une seule envie : le relancer, le mettre à fond, et danser dans tous les sens. Inutile de préciser que ces morceaux doivent être juste monstrueux en live, si l'occasion se présente, ne manquez pas à les voir, car Blodsvept est surtout un opus conçu pour le live !

Mon morceau préféré : Mordminnen
La plus puissante : Skogsdotter
La plus dansante : Ett Folk Förbannat
La plus epic: Midvinterdraken

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morgothduverdon - 22 Avril 2013: Finntroll a toujours fait du Finntroll. Ils ont su explorer différents horizons musicaux en se renouvelant systématiquement, et en gardant pourtant leur patte à chaque fois.

Festif, Dansant, Guerrier, Mystique, Mélancolique. Finntroll c'est tout ça.

Ce dernier album est une très bonne sortie de plus. Mais que je ne considère pas comme un retour au source, même si certains passages peuvent y faire penser.

Finntroll fait du Finntroll, avec brio une nouvelle fois, comme ils ont toujours su le faire, peu importe l'album.

Après, qu'on aime ou pas, c'est autre chose. Mais Finntroll a toujours fait du Finntroll.
Virka - 22 Avril 2013: Je ne suis pas expert en Finntroll, j'aurai du le préciser dans la chronique. Jaktens Tid est le seul réel album que je connaisse très bien (même si j'ai beaucoup écouter les autres bien entendu).
Moi je trouve néanmoins que Finntroll avait quelque peu changé lors de leurs derniers albums, mais ce n'est que mon humnle avis :)
Merci de m'avoir lu!
morgothduverdon - 22 Avril 2013: De rien.

Si tu ne les connais pas très bien (enfin, je pense que si tu les as beaucoup écoutés, tu dois bien les connaitre tout de même), il n'est pas très judicieux d'en parler, surtout pour dire "Tel album n'est pas du Finntroll". ;)

Pas besoin d'être expert en Finntroll pour se rendre compte qu'ils ont toujours changé, d'un album à l'autre. Chacun a une atmosphère, une couleur différente. Et le tout en gardant leur identité. Peu de groupes peuvent se targuer d'avoir réussi ça avec tant de brio.

Donc oui ils ont "changé", évolués (comme je l'ai dit dans mon précédent commentaire),, bien évidemment, mais tout en restant foncièrement Finntrollesques. :)
konar1 - 23 Avril 2013: je suis tout a fait d'accord avec toi MORGOTHDUVERDON
je suis un énorme fans de finntroll depuis le début et chaque album et une merveille pour moi
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