Ce message est adressé aux membres de l'entité musicale moribonde encore nommée
Korn:
STOP! Pitié! Arrêtez!
Arrêtez de ternir un passé plus qu'honorable! Cessez de sortir des albums destinés à payer vos prochains tour-bus de luxe! A défaut de retrouver l'inspiration et l'originalité de vos débuts, ayez au moins le bon goût de ne pas massacrer à la hache ce pourquoi vous étiez respectés et admirés!
Faisons court, cet "Unplugged" ne méritant même pas qu'on s'y attarde plus de dix minutes. Oui, il s'agit d'un autre disque accoustique enregistré par MTV, une formule dont la chaîne use et abuse depuis le formidable succès commercial et artistique qu'a été celui de
Nirvana; mais non,
Korn n'a pas le talent mélodique des augustes inaugurateurs de cet exercice, et non, aucun, mais alors AUCUN morceau du groupe ne supporte la privation d'électricité. C'est bien simple, dès les premières mesures de "
Blind", on sent bien que nous allons assister à un carnage, dans le mauvais sens du terme.
Le passage à l'accoustique vide la musique de
Korn de cette énergie viscérale qui faisait son génie; et en l'absence de cette fougue, il ne reste ici que des squelettes de morceaux qui vont du médiocre ("
Falling Away from Me", "
Hollow Life") à l'abominable. Je souhaite très sincèrement aux fans de la première heure de ne jamais avoir à écouter l'horreur sans nom qu'est la version de "
Coming Undone" présentée ici, ridiculisée par des lignes de violoncelles pathétiques et tout simplement inaudible. John Davis a sans doute un chant très particulier, qui en fait en vocaliste unique en son genre, mais qui n'est absolument pas adapté à ce genre de concerts: nasillard et sans puissance, il ne parvient en aucune manière à sauver ce disque minable et grotesque du naufrage.
C'est bien simple, je suis resté interdit à l'écoute de cet album dépourvu de toute passion, qui n'est qu'une collection de chansons ravagées par des arrangements sans doute composés par une classe d'autistes ou de footballeurs (comment ça, c'est la même chose? Ouah, l'autre, comment il a l'esprit mal tourné...) qu'on initiait à la musique atonale. Il m'a rarement été donné d'écouter un disque aussi triste, aussi pathétique, aussi creux... Rien, absolument rien n'est à sauver, même pas la reprise de "Creep" de Radiohead (quelle prise de risque dans le choix du morceau!) ni l'intervention de Robert Smith (Cure).
Messieurs, au nom de ce que nous avons partagé un jour, mourez en paix, mais ayez la décence de nous épargner vos dernières convulsions musicales. S'il-vous-plaît...
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