Liste des groupes Thrash Metal Metallica Live Shit : Binge and Purge

Énorme? Vous avez dit énorme? Vous n'y êtes pas. Gigantesque? On s'approche. Gargantuesque? Ok, on garde.
Et oui, les mots nous manquent et la langue française semble se dérober sous nos pieds lorsque vient le moment de décrire ce coffret culte, témoignage d'une époque malheureusement révolue où les Four Horsemen écrasaient toute la concurrence sous leurs bottes de routiers et éclaboussaient le monde de la musique, métal ou non, de leur classe et de leur génie.

Rappelez-vous. En 1992, Metallica est au sommet de sa gloire et de son art. Le groupe vient de sortir son plus gros succès commercial, le "Black Album", et se lance dans une tournée marathon qui durera plusieurs années et n'épargnera aucun pays du globe, ou presque. Il fallait immortaliser cette faste période, ce que fait ce "Live Shit", et avec la manière s'il-vous-plaît!
Au menu, trois cds piochant dans deux concerts donnés à Mexico en 1993, pour plus de deux heures et demi de fureur; un dvd de cette tournée reprenant le même principe avec des titres issus de deux concerts donnés à San Diego en 1992; et, cerise sur le gâteau, un dvd retranscrivant l'intégralité d'un concert livré à Seattle en 1989 sur la tournée de "...And Justice for All". Jamais Metallica n'a proposé à ses fans un témoignage aussi exhaustif de leurs performances Live, et jamais le groupe n'a aussi bien dominé son sujet.
Évidemment, la set-list tient de la folie pure, et l'exécution de la démonstration technique. A défaut de pouvoir tout décrire ici, on retiendra quelques moments de grâce: l'enchaînement "Creeping Death"/"Harvester of Sorrow"/"Welcome Home (Sanitarium)", placé en début de concert, et qui assomme littéralement la foule; un "For Whom the Bell Tolls" d'anthologie sur le dvd de San Diego, sur lequel Kirk Hammett fait des étincelles; et le monstrueux "Blackened" qui ouvre le dvd de Seattle. Et peu importe que les titres de "....And Justice for All" soient toujours proposés sous la forme de cet agaçant medley, puisque l'on peut les retrouver dans leur intégralité sur une des galettes!
Ajoutons que les visuels sont très soignées, que ce soit sur la tournée "Justice" avec ces ruines qui ornent la scène, ou sur celle du "Black Album" avec ces multiples plateaux qui permettent au groupe de se déplacer dans une salle remplie à 360°; que la réalisation est dynamique à souhait et que l'ambiance est tout simplement indescriptible, et vous comprendrez aisément que ce "Live Shit" fait plus que remplir ses promesses, il comble le fan au-delà des espérances.

Il est tout bonnement inenvisageable qu'il existe encore un métalleux appréciant soit Metallica, soit les Live de grande qualité qui n'ait pas encore écouté, vu et dégusté ce coffret en long, en large et en travers. Achetez-le, gravez-le ou volez-le à votre grand frère, mais surtout ne passez pas à côté de ces moments de grandeur assaisonnés au talent pur. Gigantesque, excessif, grandiose... Gargantuesque, on vous dit!

Je vais m'attaquer à ce monstre qu'est le Live Shit de notre fameux groupe qui en a déstabilisé plus d'un durant la seconde moitié des années 90. On voit là un ensemble de Lives réalisés à trois endroits différents durant leurs tournées Damage Justice Tour et Wherever We May Roam. On est donc en juste après le succès monstre qu'a connu l'album éponyme de Metallica et de la tournée gigantesque qui a suivi, avec des concerts marathoniens qui dépassaient facilement les 2h30, LE concert, comme en témoigne ce coffret.

Le premier concert s'étale sur trois CDs, ce qui fait à peu près 3h de concert (je peux attester, j'ai chronométré en l'écoutant d'un trait). Peu de groupes ont l'honneur de pouvoir dire qu'ils en ont fait ne serait-ce que la moitié, tant la qualité est aussi présente que la quantité. Ce Live montre un Metallica au sommet de sa puissance, possédant leur rage typique de leurs années 80 et leur technique qu'ils ont acquis depuis début 90. Les quatre premières chansons (Enter Sandman, Creeping Death, Harvester of Sorrow et Welcome Harvester of Sorrow) sont jouées presque d'un seul trait, avec la même énergie; Jason hurle sa partie de Creeping Death à s'en exploser les cordes vocales et James discute à peine avec le public mexicain. Ce n'est que vers la moitié du deuxième CD, pendant Seek & Destroy, qu'il [James] réchauffe la salle, qui commence à relâcher un peu. Le reste est magistral : les reprises sont exécutées parfaitement, One est magnifique à entendre et Motörbreath déborde d'énergie et de vitesse, ce qui paraît inhumain, étant donné la rapidité de l'original. J'étais aux anges.

Le deuxième concert, vidéo celui-là, est un peu plus court que les autres (un "petit" 2h15), mais la qualité reste autant que sur le précédent. Ici, on est à San Diego, Californie. Non loin du berceau du groupe, pourtant on ressent moins d'énergie que chez les voisins du sud, même s'il était difficile de faire plus. Le tracklisting est plus maigre, malgré les 21 chansons (le medley compte pour une seule) qu'occupent ces 2h15. Par contre, la salle explosait d'une énergie quasi-fanatique, ce que le chanteur a exploité au maximum, contrairement à Mexico City.

Le dernier Live, à Seattle, Washington, est l'un des plus mythiques concerts sur DVD jamais sortis. À mon avis, il se classe au même titre que Pink Floyd, Led Zeppelin ou autres groupes du même acabit. Précédemment, j'ai écrit qu'il était difficile d'obtenir plus d'énergie de Metallica qu'à Mexico. Pourtant, ils l'ont fait. Le quatuor s'est absolument déchaîné, Kirk courant dans tous les sens, Jason headbangait comme on ne l'a plus jamais vu headbanger et Lars transpirait tant que je suis sûr que les autres membres ont dû glisser sur une rivière de sueur, comme en témoigne Battery. Ce Live donne envie de sauter partout, comme si on était présents à ce concert, pourtant daté d'il y a un peu plus de 10 ans. En même temps, ils ont su jouer leurs bouts de ballades de Fade to Black, Welcome Harvester of Sorrow (Sanitarium) et One avec douceur et perfection.

Je remets la note parfaite à un groupe qui a su changer le visage du métal dans toutes ses dimensions, même si la perplexité a fait suite à leur Black Album. Il y a dans ces Lives un quelque chose qu'ils n'ont plus et que beaucoup de groupes actuels n'atteindront probablement jamais. 20/20

Voici pour le moment le point de rupture dans l’histoire de Metallica. En effet passé ce coffret pour le moins mythique, certaines personnes disent que le groupe inventeur du thrash est mort.
Je vais vous parler du coffret d’époque… le bien imposant. Dans la grosse boîte on découvre donc 3 cassettes vidéos, le triple CD, le passe pour le « snake pit », le pochoir du logo (bien plus gros que dans la version DVD) du « Live shit » et un magnifique livre avec des photos d’époque qui font chaud au cœur. Au passage ce livre a disparu dans la version DVD (il est en bonus mais c’est beaucoup moins sympa de le mater sur la télévision).
Je me demande encore comment ce coffret est resté indisponible aussi longtemps (près de 10 ans quand même).

Les 3 CDs sont dédiés au concert de Mexico City 93, et les vidéos sont dédiées au concert de San Diego 92 et Seattle 89.

La play list est tout simplement énorme, ah ! Les joies de ne pas avoir de titre de Load ou ReLoad. Le seul problème des medleys qui à mon sens handicapent un peu le concert et l’empêche d’avoir le 20/20. Le deuxième détail vient de la coupure de « Master of Puppets » avant le break, mais bon rien n’est parfait. L’ami Jason est au mieux de sa forme et son omniprésence prouve qu’il était bien un membre à part entière. Certaines personnes pensent même qu’il est bien meilleur chanteur que James, il faut reconnaître que sa prestation sur « Seek and Destroy » est des plus remarquable.
Le son pour l’ensemble du coffret est exceptionnel et la qualité des vidéos est irréprochable. De ce fait il sert de référence à de nombreuses personnes quand on veut parler de qualité.

Donc en un mot, ACHETEZ-LE, c’est le titre de gloire que rêverait d’avoir tous les groupes de métal.