Dans un monde en chute libre, se déconnecter de la réalité devient de plus en plus difficile. Imaginez, sortir de ce monde en guerre, rongé par la crise et par la tristesse. La Terre souffre, l'Homme détruit son propre foyer. La réalité est dure et personne ne peut y échapper. Il y a pourtant une lueur, une lueur profonde, celle de notre esprit. Forgez votre propre monde, dans les dédales de votre cerveau. Peaufinez tous les détails du monde que vous voulez créer et laissez la joie l'envahir. N'est-ce pas merveilleux ? Il faut se trouver un refuge contre la réalité et un groupe de grands enfants le trouvent tous les jours. Cherchant à faire entendre son appel de la liberté,
Freedom Call s'est forgé son propre monde, irréel et fantaisiste, nais au possible, mais où tout le monde est heureux, où tout le monde s'entraide et s'aime.
Freedom Call est une entité vivante, celle de la joie et de l'insouciance. Car
Freedom Call est optimiste et tout ce qui est sombre et mauvais le rend triste, c'est pourquoi il nous revient maintenant, pour nous présenter une nouvelle partie de leur Terre de Lumière... «
Land of the Crimson
Dawn ».
Qui aurait cru que les Allemands seraient si vite de retour ? Après le départ de Zimmermann, le batteur mais également fondateur du groupe avec le chanteur Chris Bay,
Freedom Call restait pour beaucoup vide. Mais c'était sans compter l'arrivée très rapide de Klaus Sperling, ancien batteur de
Primal Fear, mais également vieux loup de mer maltraitant avec aisance sa grosse caisse.
Freedom Call venait de redevenir complet. Mais Chris Bay, sans son ami batteur de toujours qu'était Dan Zimmermann, avait la pression sur ses épaules. C'était en effet la première fois qu'il se retrouvait vraiment seul à écrire les morceaux. Car oui, presque toute la totalité de ce nouvel a été écrite par le chanteur joyeux. C'est alors qu'un retour à la Terre de Lumière lui a donné un grand gain d'inspiration qui lui tendait ses bras vers ce qui serait le nouvel album de
Freedom Call.
L'explosion directe.
Pas le temps de souffler d'une longue intro, « Age of the
Phoenix » commence très fort vers un pré-refrain très mélodique et vingts secondes seulement et le refrain, speed comme jamais, nous enchante avec ses jolis choeurs et une mélodie à l'arrière plan quelque peu celtique accrocheuse et délicieuse. On peut déjà remarquer un point positif : la production n'a pas changée et reste toujours impeccable. Deuxième point : Klaus Sperling ne se laisse pas de répit ! Sur morceau speed comme celui là il sait parfaitement se gérer et ne donne pas de pitié à son amie à percussions. Sans doute son passage chez
Primal Fear qui lui a donné la puissance qu'il fait ressortir dès à présent. On aura droit à un joli break parsemés de choeurs guerriers et cette mélodie celtique, jusqu'à un solo d'exception, très mélodique et speed, qui laisse entrevoir un visage plus germe de
Freedom Call. Une très bonne mise en bouche, bien qu'assez courte, du moins.
Sur ce nouvel album, on peut entendre un
Freedom Call assez émouvant et symphonique. « Back Into the Landof Light » et son intro symphonique aux trompettes (les mêmes trompettes utilisées sur l'album
Eternity et sur le morceau culte
Land of Light) pourra vous donner un petit air de nostalgie. Les chœurs magnifiques (« Weare back to the glorious land of light ») ont pour effet de rentrer dans la vif du sujet : une ballade qui fait voyager. On peut noter la splendide performance de Chris Bay et le boulot du petit Lars, le guitariste d'exception qu'il est donne à ce morceau des solis mignons tout pleins et une bonne humeur communicative. Le refrain entre tout de suite en tête, pour ne plus en ressortir. Le morceau se termine en douceur, avec les chœurs et un air symphonique. Un très beau morceau. Le morceau «
Eternity », quant à lui, s'envole vers une intro atmosphérique au piano soutenu par un riff tranchant. On pourrait croire à un morceau plutôt sombre (L'entame du morceau fait un peu à «
Dark Obsessions, sur l'album précédent) mais il n'en est rien. Le refrain, émouvant et très beau, nous invite à voler librement tel un aigle sur la voie de l'éternité. L'introduction se fait de nouveau entendre, mais cette fois un chant lyrique, rajoutant une pincée d'émotion à un morceau déjà bien poignant. Le break du morceau, très troublant au début, nous rassure avec un solo magistral et une reprise sur le refrain tout à fait magistral où Chris Bay fait tout pour que sa voix soit la plus émouvante possible. Très bon morceau, encore une fois.
On ne pourra pas faire l'impasse sur des morceaux
Freedom Call « pur-jus » comme « Rockstars », « Crimson
Dawn » ou encore « 66
Warriors ». Le premier commence avec une batterie épaisse et une guitare survoltée, qui donnent place à une introduction speed et mélodique comme jamais. Sur ce morceau, on a ce qui se fait mieux chez
Freedom Call, c'est-à-dire la bonne humeur. Ce refrain très carré et mélodique ne passera pas inaperçu et accrochera tout de suite. Une sorte de drogue, si on peut dire. Et que dire de ce break ultra jouissif aux chœurs... comment dire... détendus.. un chœur à reprendre en cœur, si je puis dire, qui donne place à ce refrain entêtant. « Crimson
Dawn », lui, part avec un air plutôt sombre ultra orchestré avec des choeurs guerriers à tous les coins de rues. Mais ne vous laissez pas berner par cette mise en bouche pour le moins sombre et épique, car le refrain, très « Walt Disney » dans l'âme, vous fera sourire comme un enfant. Une sorte de chant de Noël se cache dans ce refrain gai et accrocheur. Mais ce n'est pas le cas d'un break, cette fois-ci, réellement sombre, commençant calmement sur une douce mélodie de claviers (faisant penser d'ailleurs au morceau « The Quest ») mais où l'explosion ne tarde pas à nous réveiller et où Chris Bay se fait violence. Un break qui enchaîne sur une mélodie cette fois-ci gaie rejointe par un superbe solo de guitare et qui lui-même débouche sur le refrain final, cette fois-ci plus speed et qui termine le morceau sur la mélodie de début de morceau. « 66
Warriors » commence en acoustique sur une mélodie orientale assez étrange, rejointe par de sombres chœurs («
Warrior, oh
Warrior », phrase répétée au moins 70 fois tout au long du morceau).
Ces sombres chœurs laissent place à un Chris Bay toujours aussi génial sur une mélodie d'orgue en arrière-plan. Le morceau prend son envol dans avalanche de guitares et déboule sur un pré-refrain très mélodique qui laisse place aux chœurs. Chris Bay revient à l'assaut avec sa mélodie d'orgue, qui est, on peut le dire, très belle. On reprend la même formule jusqu'au prochain refrain, cette fois-ci accompagné, non pas d'orgue, mais des guitares et de la batterie, pour un refrain plus heavy qu'on l'aurait pensé. Ensuite viens le break tant attendu soutenu par toujours ces chœurs sombres, mais donnant à l'ensemble un air plutôt épique, alors que la guitare vient donner son point de vue dans un solo fédérateur on ne peut plus mélodique et qui laisse son ami le refrain prendre le relais. Un morceau classique, mais efficace.
On passera ainsi d'un « Valley of
Kingdom » très accrocheur, à un « Sun in the
Dark » très lourd, en passant par un «
Killer Gear » superbement exploité par son air très brut. On pourra quand même faire un très gros reproche à des morceaux comme « Hero on Video » ou «
Rockin' Radio », totalement ridicules et dépourvus de charme, ce, malheureusement, donne un carton jaune qui aurait pu être évité en laissant la porte du ridicule fermée. Quoi qu'il en soit,
Freedom Call sort ici un album plein de justesse, de mélodie et de bonne humeur, qui remontera le moral sans doute à beaucoup, car pour moi, c'est ce visage que
Freedom Call doit garder le visage de la joie...
J'appelle la liberté !
16/20
J'attends toujours les nouveaux albums pour voir ce qu'ils vont apporter donc je ne dis pas du tout ça pour blesser, mais simplement pour refléter la réalité.
Très bonne chronique Eternalis. J'attends l'album avec impatience et ta chronique me donne encore plus envie d'écouter l'album. Freedom Call revient en puissance et c'est une bonne chose ;)
Quelle belle rigolade avec mes potes en train de chanter "Eagle fly free" avec les bras tendus comme Freddy Mercury de Queen :D
J'aime le metal "joyeux".
On peut ajouter Tankard et leur amour de la bière, comme les Spudmonsters avec leur humour corrosif des débuts.
Ce qui ne m'empêche pas d'aimer le cyber metal, le metalcore, le death, le black...
Toutes les couleurs du métal sont bonnes à prendre, du plus sombre au plus joyeux.
Rien que pour les bons souvenirs que réveille cet album, je vais l'écouter en entier pour me faire une idée ;)
Merci pour la kro :D
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