L’apocalypse, fin de toute vie dont le début sera annoncé par quatre cavaliers. Une prophétie annoncée par Saint Jean qui fait froid dans le dos, ou bien marrer selon votre humour. Mais voila comme tout prophète digne de ce nom ce cher Jeannot semblait s’être une fois de plus bien planté. Je ne reviendrais pas sur les Paco Rabane et leurs stations Mir, les Bugs de l’an 2000 et autres emplumés Incas qui à l’heure actuelle font flipper (enfin….) le monde entier avec leur calendrier… Mais les exemples sont légion dans le domaine. Hors les Cavaliers de l’
Apocalypse existent bel et bien, mais voila au lieu de se déplacer sur des grands chevaux de feu et de démolir tout ce qui se trouve sur leur chemin à coups de lames létales ces derniers ont en réalité procédé d’une toute autre manière. Se déplaçant en Tour bus armés de leurs instruments ces derniers; au lieu de détruire toute forme de vie; se sont contenté (aidés d’un
Assassin fort vindicatif et d’une clique de joyeux chevelus) de révolutionner le microcosme
Metal et de devenir la plus importante formation du genre de tous les temps. Bref tout ça pour introduire une chronique tentant de vous narrer la révélation au monde du groupe qui m’a littéralement fait comprendre pourquoi j’écoute du
Metal; La naissance d’un genre qui est devenu ma raison d’écouter du
Metal à savoir le Thrash. Le nom de ce groupe est bien sur
Metallica. En 1983 (époque à laquelle je n’étais ni né ni conçu) personne n’aurait pu prédire la carrière hallucinante du quatuor américain. Une carrière assez particulière qui mélange le meilleur (CF
Master Of Puppets) comme le pire (chose sur laquelle je compte revenir plus tard). Mais quelque soit l’image quelque peu écornée du groupe à l’heure actuelle le groupe pousse au respect, et ce pour deux choses, avoir sorti le plus grand album de tous les temps, mais également avoir réussi l’exploit de devenir une formation
Metal dont le nom est connu de tous. Mais trêves de bavardages il est temps de passer à l’analyse de cet album cultissime qu’est
Kill’Em All.
Nous sommes en 1983 époque à laquelle le Heavy
Metal entrainé par des mastodontes tels que
Judas Priest, Iron Maiden ou encore
Saxon est le maitre incontesté de cette musique plus violente que le rock qui commence sérieusement à devenir un genre musical majeur. A ce moment précis de l’histoire de notre style musical préféré la Grande Bretagne restait sans conteste le pays leader dans le domaine. Mais à l’aube des années 80 cette suprématie tendait à être renversée par leur camarades d’outre Atlantique. C’est dans le pays de l’oncle Sam que quelques groupes s’apprêtaient à radicalement changer la face du
Metal. Ce mouvement alors embryonnaire qui allait trouver le nom de Thrash signait le début de ce qui allait devenir le
Metal comme on le connait. C’est en Californie (dans le cas du groupe qui nous intéresse) que 4 jeunes gens se sont mis à mélanger deux styles musicaux qu’ils écoutaient. Ces deux styles étant le Punk et le Heavy, ces derniers empruntèrent la rage, la vitesse et l’agressivité au premier, pour ce qui est du second ils y puisèrent la technique musicale, les
Riffs mélodiques et les solos dantesques. De ce mélange allait naître le Thrash, genre qui allait signer le début du metal moderne en créant la musique plus violente et plus agressive qui n’avait jamais foulé les 33 tours et autres lecteurs de cassettes à cette époque. La Californie allait devenir l’épicentre de cette secousse musicale. En quelque sorte (et de façon purement personnelle) je considère la naissance du Thrash comme un des plus grands tournant de l’histoire du
Metal, de ce styles allaient découler les autres grands mouvements à savoir le Death et le Black. D’ailleurs à l’heure actuelle beaucoup de groupes (en particulier le scène Metalcore) se réclament descendants du Thrash et n‘hésitent pas à citer
Metallica ou
Slayer (entre autres ) comme influences. C’est donc suite à leur apparition sur la compilation
Metal Massacre que
Metallica signe en 1983 son premier album…
… Et quel album! En 10 pistes
Metallica allait passer du rang d’anonyme à celui de cador du
Metal en devenir. Les adjectifs qui pourraient le mieux qualifier
Kill’em All sont à mon humble avis débridé, hargneux, rapide et intense. Peut être pas leur album le plus violent (Moins que …
And Justice For All dans mes oreilles) mais de loin leur plus spontané. Même si à la vue de la qualité des compos il est clair qu’elles ont été un minimum réfléchies à l’écoute nous avons l’impression qu’elles sont toutes sorties d’une séance d’impros démentielles. Ici Tout s’imbrique dans une fluidité hallucinante.
Kill’em All fait partie de ces albums qui mettent du poil à gratter dans les enceintes de votre chaine, vous savez ceux qui vous donnent dans 99% des cas envie de sauter partout en gueulant comme un supporter de l’équipe de France à la mi juillet 1998 (ah c’était le bon temps tiens). La recette de cette démentielle galette est simple : le meilleur du Punk copulant avec le meilleur du Heavy. Le résultat; des chansons assez longues avec une patate d’enfer dans lesquelles se glissent des mélodies et des Solos à vous en faire jeter votre gratte par la fenêtre (de rage de ne pas arriver à refaire ces solos démentiels). Cet album est tout autant un régal pour les oreilles qu’un calvaire pour les vertèbres cervicales. On retrouve dans cet album pas mal d’éléments essentiels pour réaliser une tuerie. Des compos
Assassines, un chant entrainant et des refrains qui vous trottent dans la tête un bon moment.
Les grattes envoient des gros
Riffs bien incisifs et d’une efficacité redoutable. En fait ces derniers avec leur son très sec sont en gros des
Riffs Heavy rendus sur puissants par des éléments Punks très agressifs. Le type même de ceux qui vous donnent envie d’Headbanguer comme un forcené pendant des heures. La paire de gratteux assurant vraiment le cachou niveau technique. Et il y a ces sols anthologiques rapides techniques et spontanés qui sonnent tous comme autant d’appels au fracassage de nuque. La batterie de Lars Ulrich est furieuse débidée et dans un esprit très punk, en clair le lascar avoine comme un forcené derrière ses fûts. La grosse caisse résonne à n’en plus finir et donne un coté massif au mur de grattes qu’on se prend dans les cages à miel. La basse est elle aussi furieuse et assure une ossature très solide à l’ensemble. Le chant de James Heitfield est enragé et complètement débridé, sorte de mélange entre le rythme de chant Heavy et la hargne punk il est très appréciable. Je ne suis pas certain qu’il soit toujours juste mais justement ce sont ces petites imperfections qui donnent tout le cachet de cet album. Le son est très direct et donne beaucoup d’impact à ces ces compos furieuses. Quelques intermèdes plus calmes sont à noter mais au final on retient surtout la hargne de la musique.
En clair
Kill’em All doit se faire une place dans les discographies de tout fan de Thrash et de
Metal en général. Il représente un des chainons de l’évolution du
Metal vers ce qu’il est aujourd’hui aux cotés des Show No
Mercy er autres Bounded By
Blood. Un album majeur, genèse des trois mandales à suivre du groupe. Culte et incontournable Tout Simplement.
L'album qui a tout changé: une bombe atomique en 1983, difficile de trouver un équivalent aussi révolutionnaire par la suite. Metallica étaient des jeunes affamés qui ringardisaient d'un seul coup Venom, la NWOBHM et même Motörhead (que j'adule pourtant). Dommage que leur carrière ait pris le tournant médiocre que l'on sait à partir des années 90. mais rien que pour ce disque, respect éternel pour les 4 horsemen. RIP Cliff.
Un excellent résumé DMGDevil. Tout est dit.
Mon album préféré de Metallica avec le black album.
18/20
Terrible époque l'arrivée de Metallica qui a tout bouleversé avec d'autres groupes. Je me souviens aussi de l'achat de ce disque dans un petit magasin à l'époque qui s'appelait "show disque". C'est l'album que je préfère de Metallica.
Belle chronique en tout cas.
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