Ô que nous sommes loin des Keeper Of The
Seven Keys I & II, ces albums conceptuels qui ont marqué l'histoire du metal, en 1987/88. Oui, nous en sommes loin dans le temps, mais musicalement aussi. Cet album est loin d'être un retour aux sources, ce qui serait difficilement réalisable, vu les différences de line-up entre les débuts et aujourd'hui (
Andi Deris, dans le groupe depuis
1994, étant compositeur majoritaire).
Non, cet album - c'est du
Helloween d'aujourd'hui, et en pleine forme (genre
Helloween exposant 1000) parce que... sérieux, ça rigole pas. On ne cherche pas à retrouver le vieux
Helloween d'autrefois, mais à faire aussi bien et c'est pour moi pari (presque) réussi, "(presque)" tout... simplement, car on ne peut réellement les comparer.
Je me rappelle encore du temps que j'ai patienté avant d'avoir cet album entre mes mains. J'écoutais à l'époque des extraits cruellement restreints d'une minute par chanson à l'espace culturel d'un Leclerc et je m'en délectais délicieusement. Mais n'entendre que 6 minutes (car bien entendu seul le CD 1 était en écoute) sur 77 ne m'a pas comblé très longtemps. Après plusieurs mois de patience (ou pas), je me retrouvai avec l'oeuvre entre mes mains.
L'album débute par une intro que je qualifierais de "totalement relou" mais que l'on écoutera la première fois par respect (et que l'on passera les fois suivantes par lassitude extrême).
En résumé : un gars avec une grosse voix nous raconte l'histoire des 7 clés et leur gardien. Et enfin, la musique commence tout doucement, avec une intro gentillette qui va nous amorcer ces putains de riffs. Le son est vraiment moderne (comme sur
The Dark Ride ou
Rabbit Don't Come Easy), les structures paraissent simples mais l'assemblage est très complet. Un son hyper propre, des choeurs superbes, quelques arrangements de claviers discrets mais indispensables, l'album ne manque pas de détails à cerner et demande de nombreuses écoutes afin de le décrypter.
Le premier titre sonne donc épique (comme la totalité de l'album) mais aussi progressif, dans ses changements rythmiques et ses batailles de soli (on croirait même "parfois" entrer dans une
Power Ballad). Les parties chants font très mal et restent en tête bien longtemps, les transitions de basse sont parfaitement audibles et agréables à l'oreille.
Après ce premier titre (long de près d'un quart d'heure), arrive The Invsible Man. Introduit par une ligne de basse tout à fait propre, une rythmique mid-tempo qui fait mal débarque et re-belotte, les ralentissements pour les couplets et les refrains qui restent en tête, tout ceci débarque et ce n'est pas fini ! À peine à sa moitié, la chanson s'arrête presque pour un intermède chant > guitare > piano avant de repartir de plus belle sur ce refrain qui rentre dans le c**.
Arrive
Born On
Judgement Day, titre bien rapide qui ne met pas longtemps à démarrer et nous en mettre plein la face. Une chanson classique, très bonne (comme les autres) mais pas exceptionnelle... avant que ne débute la partie la partie soli. Duels des guitaristes, comme d'habitude, mais là, les guitares ferment leurs clapets et laissent place à un Dani Löble plus que talentueux derrière les fûts... puis s'ajoute le break de basse de Markus Grosskopf (dont le talent n'est plus à prouver) et les guitares reviennent.
Le tout s'achève en beauté.
Pleasure
Drone enchaîne parfaitement, au bon endroit et au bon moment, avec un chant très agréable et qui (lui aussi) reste en tête.
Pas la peine d'en faire un fromage, un titre superbe comme les autres.
S'ensuit
Mrs. God. Le parfait single, un happy
Helloween tune qui détruit tout. Simple, efficace et agrémenté de sons de guitares peu communs à cet album. Toujours aussi réussi.
Enfin, pour clôturer ce premier CD, arrive
Silent Rain qui sonne comme un "au revoir" émouvant, avec des breaks et des transitions incroyables. S'enchaînent avec perfection couplet et pré-refrain, préparant le terrain pour ce superbe refrain. Les soli s'achèvent tout gentiment par un refrain en accalmie avant de rehausser ce dernier refrain d'un demi-ton et de tout détruire une dernière fois... avant le CD 2.
Le premier titre de ce disque débute lui aussi par une intro, qui fera plaisir aux fans (extraits de Eagle Fly Free,
Halloween et Keeper Of The
Seven Keys au rendez-vous), avant de démarrer sur une superbe mélodie de chant toute douce qui vient de loin. La basse arrive et vient tout détruire sur son passage pour lancer une superbe chanson tout en rebondissements, alternant les rythmiques qui font mal (combien de fois utiliserai-je cette expression dans cette chronique) et les choeurs... Enfin, cessent ces alternances avec un superbe refrain (?) bien speed. Les choeurs réapparaissent, un break de guitare fait revenir un phrasé speed avec ces mélodies de chant si agréables à l'oreille.
Des Occasion Avenue sont murmurés et le thème de basse revient, en nous introduisant de superbes soli. Le tout s'enchaîne encore avec perfection, même les mélodies des soli restent en tête. Un ralentissement survient et calme le jeu avec des vocaux qui viennent de loin (on a l'impression que la TV est allumée derrière soi mais c'est pas grave). L'effet est nickel. Par-dessus ça, la guitare fait très mal... mais elle laisse vite place à la caisse claire (avec là un thème post-martial qui fait monter les larmes aux yeux... flûte) puis le piano. Le chant réintroduit lentement la chanson et on reprend là où on s'était arrêté. La basse reprend sa place avant une dernière alternance voix claires/choeurs, précédant un dernier refrain. C'est là la fin d'un morceau magnifique.
La
Power Ballad de l'album, qui mettra une poussière dans l'oeil à plus d'un heavy-metalleux bourru. Une belle chanson dominée par quelques accords simplets au piano. La basse fait mal quand elle est mise en valeur et le solo de guitare est tout à fait appréciable.
Do You Know What You Are Fighting For groove méchamment et fait plaisir. on sent légèrement le côté old-
Helloween ressortir mais les arrangements modernes restent présents. Un très bon titre avec une bonne minute de soli fort appréciables.
Après une intro complètement bidon débute Come Alive. Encore un titre qui groove, notamment au niveau du solo, le refrain reste en tête, on s'en lasserait presque (non, je déconne). Rien à dire, simple et efficace.
Puis débarque The
Shade In The
Shadow (4h16 - je commence à fatiguer) avec de superbes alternances calme/speed, des ponts dont la magnificence n'a d'égale d'ailleurs que sur cet album. On a toujours cette impression de puissance, dominante sur KOTSK : c'est superbement bien retranscrit.
Quant à Get It Up, c'est un titre qui sonne un peu le "vieillot rafraîchi" et (ma foi) le tout ne sonne pas si mal. Le pré-refrain est magique et les choeurs tranchent des gorges.
- Enfin le titre My
Life For One
More Day conclue le tout avec une beauté extrême, sonnant lui aussi comme un "au revoir". Avec une réelle progression qui restera définitivement présente sur cet album. Titre à la limite de l'indescriptible (ou bien marre de cette chro, qui m'a pris une heure ou deux... je ne sais même plus).
Album magnifique.
Oui c'est vrai! Mais c juste assez pour nous donner le goût de l'entendre sur une des pièces.
Bon, j'm'en vais écouter Eagle Fly Free...
: P
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