Ironbound

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18/20
Nom du groupe Overkill (USA)
Nom de l'album Ironbound
Type Album
Date de parution 29 Janvier 2010
Labels Nuclear Blast
Enregistré à Gear Recording Studio
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album353

Tracklist

1.
 The Green and Black
 08:11
2.
 Ironbound
 06:33
3.
 Bring Me the Night
 04:15
4.
 The Goal Is Your Soul
 06:40
5.
 Give a Little
 04:41
6.
 Endless War
 05:40
7.
 The Head and Heart
 05:10
8.
 In Vain
 05:12
9.
 Killing for a Living
 06:14
10.
 The SRC
 05:07

Durée totale : 57:43

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Overkill (USA)


Chronique @ Darklau

26 Mars 2010
Après plus de 25 ans à servir loyalement la cause du thrash metal made in USA et malgré le peu d'intérêt que le groupe Overkill suscite encore auprès de la jeune génération, j'ai pensé qu'il était d'une importance capitale de se pencher sur ce nouvel album des New-yorkais. Non que je sois un nostalgique pur et dur de la grande époque qui a vu naître les plus grands représentants de la scène thrash (Slayer, Anthrax, Metallica, Death Angel, Testament et j'en passe...) et dont Overkill fait partie, mais je ne pouvais laisser cet "Ironbound" dans les oubliettes. Bon d'accord, je suis un fan du groupe. Overkill a toujours été pour moi le plus parfait représentant du "true" thrash, entendez par là le thrash véritable ; pas celui pratiqué par Metallica après 1990, ni celui des expérimentations douteuses de Slayer sur "Diabolus in Musica" (Oups, j'en vois qui ne sont pas d'accord !). Je parle ici du thrash honnête et indécrottable qui a traversé les générations sans plier ni se soumettre à l'appel de la gloire et de l'argent ; sans se perdre dans le labyrinthe incertain de la recherche avant-gardiste. Overkill est peut-être d'ailleurs l'un des rares et derniers représentants du genre ( citons aussi Destruction, Exodus, ... ).

Certains diront que ces groupes n'ont pas beaucoup évolué au cours des années. Dans un sens c'est vrai. Mais peut-on blâmer un vieux bluesman comme Winter s'il continue à faire la musique en laquelle il croit ? De même, peut-on reprocher à Overkill de garder le même cap contre vents et marées quitte à en perdre de l'audience. Pour moi, la réponse est claire...
En écoutant les premières notes de cet album "Ironbound", j'étais déjà conquis mais je n'imaginais pas que l'ensemble serait à ce point excellent. Dès l'ouverture du titre "The Green and Black", une intro puissante et somptueuse, j'ai senti que les lascars avaient bien travaillé leur sujet. Des guitares franches et très présentes, une rythmique basse/batterie époustouflante et un chant, et quel chant mes aïeux, celui de Bobby Ellsworth, toujours bien placé, toujours aussi furieux et rageur. J'ai senti que le grand Overkill n'était pas mort, que la bête était toujours assoiffée. Je passe de l'étonnement à la satisfaction, un riff grandiose vient soutenir le premier couplet. De façon impitoyable, Overkill tisse la trame d'un album rude et agressif. Rien ne manque.

La plupart des titres sont pourvus de nombreux changements de rythmes, allant de la guitare acoustique planante (comme interlude entre deux passages plus dynamiques) aux cavalcades effrénées sur fond de batterie mitrailleuse. Parmi les titres les plus dévastateurs, "Bring Me the Night", "Ironbound" et "The SRC", pour ne citer que ceux-là, sont prêts à vous mettre la danse de votre vie. "In vain", quant à lui, est un bel exemple de changements de rythmes déments : à certains moments, ça va tellement vite que l'on a l'impression que le truc va déraper. Mais non. Pas du tout. Les musiciens maîtrisent leur art au plus haut point. Aucune fausse note. Ceux qui aiment les vieux albums du groupe ne seront certainement pas déçus. Des titres comme "The Head and Heart" ou "Killing for a Living" nous replongent un peu dans les années fastes de la bande ( époque "The Years of Decay" et "Horrorscope" ). Et c'est là que l'on se rend compte que Bobby n'a rien perdu de sa superbe voix. Cette voix à mi-chemin entre Halford (Judas Priest) et Dirkschneider (Accept, UDO) n'a jamais été aussi déchaînée, passant du mélodieux ( le break de "Give a Little" ) aux cris infernaux qui ponctuent l'album par moments sans le moindre problème.
Remarquons aussi l'excellente production qui donne à l'ensemble un son clair et profond.

Que je vous dise, finalement ce qui m'étonne le plus c'est l'indifférence grandissante dans laquelle semble sombrer ce groupe génial. Non, sérieusement, oubliez un peu ces "Death Magnetic" aux relents commerciaux évidents et ces "World Painted Blood" en panne d'inspiration et offrez-vous une véritable cure de jouvence en écoutant cet "Ironbound" du tonnerre de dieu. Vous constaterez alors que certains irréductibles continuent à jouer une musique sans concessions, sans bavures médiatiques, et surtout sans complexes.
Bonne écoute !

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swit35 - 26 Janvier 2013: J'avais lâché Overkill après "The Years of Decay" et je confesse avoir acheté ce disque "pour voir" et surtout parce qu'il était planqué dans une boite "tout à 1 euro" au fond d'un magasin !
Sur le cul la mémère... Quelle baffe, on retrouve un grand Thrash puissant, hargneux et le peu de passages calmes laissent un sentiment de grande sérénité... Du coup je vais m'intéresser à tous les grands albums d'Overkill de la période 90/2000.
swit35 - 26 Janvier 2013: Oui c'est ce que j'ai lu ici, c'est dans la ouicheliste... Edit : c'est chose faite
 
El_Totor - 22 Juin 2016: Je vais faire le mec un peu pisse froid :) J'ai jamais été mega fan d'overkill car je n'ai jamais trouvé qu'ils avaient vraiment un style à eux. J'aimais bien les premiers qui se situent un peu entre maiden et death angel. Puis years of Decay et Horrorscope sont très solides dans inventer l'eau chaude. J'ai aussi trouvé pas mal de trucs sympas dans from the underground. Mais là, Ironbound me laisse royalement de marbre. Ok c'est rapide et relativement brutal ce qui ne fait jamais de mal, mais je ne trouve aucun morceau spécialement inspiré. C'est du thrash presque basique et les morceaux sont souvent inutilement longs. Je ne saisis pas du tout l'enthousiasme autour de l'album...
LeMoustre - 17 Mars 2018:

Le meilleur Overkill depuis pfff... Horrorscope.

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Chronique @ karnivormetal

06 Janvier 2012

La bombe 2010 !!

Ah que de souvenirs... Overkill, groupe thrash metal originaire de New York voit le jour au début des 80's, et saura apporter à l'édifice thrash metal une partie de ses lettres de noblesse, mais n'aura pas un succès aussi important que d'autres formations de l'époque dont je ne citerai pas les noms, et que tout thrasher qui se respecte reconnaîtra. Et pourtant il le mérite grandement, tant Overkill a su faire preuve d’efficacité et de création artistique époustouflante durant cette période 80 et Feel the Fire (1985), Taking Over (1987), Under the Influence (1988), The Years of Decay (1989), sont les preuves du génie de ce groupe.

Après une période faste dans la période 80, de bons opus sont sortis dans les années 90, car il faut reconnaître que, comparé au premières années, Overkill a sorti moins de perles rares, exception faite pour Horrorscope (1991) et W.F.O. (1994) et à la rigueur The Killing Kind (1996), qui dévoile, en partie, un côté solide.
Viendront les années 2000, là Overkill (après de nombreux changements au sein de la formation, seul les irremplaçables Bobby "Blitz" Ellsworth et D.D Verni, sont toujours présent au poste depuis sa formation originelle), poursuivra gentiment son parcours métallique et sortira à cette période des albums sympa, mais sans plus dirons nous, sauf l'énorme KillBox 13 (2003), qui sera le meilleur de cette décennie, les moyens ReliXIV (2005) et Immortalis (2007), sont là pour le prouver. Et bien sûr, lorsqu'en 2010 Ironbound pointe le bout de son nez, on se réjouit et on se dit que l'on va peut-être avoir droit à un disque dans la lignée de KillBox 13 et que ce serait pas mal.
Et bien on aura même bien mieux, parce que Ironbound est une sorte de renaissance, tellement cet album est incroyable sur le plan technique et émotionnel, et également pourvu d'une superbe pochette signé Travis Smith.

Ironbound débute donc par le fulgurant "The Green and Black", et dès le début du morceau on se dit que l'on va s'en prendre plein les dents. Et c'est exact : les riffs défilent à grande vitesse, le duo de gratteux Linsk/Tailer fonctionne du feu de Dieu, et ils sortent l'artillerie lourde. La batterie trépidante de Lipnicki nous balance des rafales d'une précision redoutable et Bobby de sa voix reconnaissable entre mille, nous surprend, tant il la maîtrise encore après tant d'années de service.
Ce morceau offrant même un break succulent en son milieu, suivi d'un riff qui réveille les morts, super entraînant, qui fait headbanger comme un fou, et que dire du solo, oulala, quel début génialissime !!!!!
Après ça, on se dit que l'intensité va redescendre. Pas du tout, ça redémarre avec le titre éponyme, et même constat, encore une tuerie. Les riffs lacèrent nos oreilles et on hurle de plaisir. Et que dire de la suite,"Bring Me the Night", et "The Goal Is Your Soul", enfoncent le clou, avec des refrains imparables et des riffs puissants suivis de solos magiques. Énorme.
Et surtout mention spéciale au titre "Killing for a Living", son riff particulièrement véloce, et cette batterie survoltée et trépidante rappelant à mort les années 80, couronné de la voix rageuse de Bobby "Blitz ".

Après de telles gifles on se demande si tout ça va continuer, et la machine repart sur le suivant et ainsi de suite jusqu'à la fin, en se prenant encore et encore des mandales comme c'est pas permis.
Et là on se pose cette question "Putain, mais c'est réel un skeud comme ça ?". Ben oui, et pour s'en convaincre, on le repasse et re-gifle dans la tronche.
Overkill en cette année 2010 frappe très fort, mais alors très fort, et sort une machine infernale à en arracher les murs et tout ce qu'il y a autour, quel disque !!!!
D'autant plus qu'il y a de la concurrence dans le domaine en 2010 : "Exhibition B. The Human Condition", "Clockwork", "Militia of Death", "Stimulation for the Beast", "Omega Wave" (Exodus, Angelus Apatrida, Evil One, Blackness, Forbidden).

En conclusion, je dirais que cette année, Overkill a été le plus fort, en proposant un album parfaitement maîtrisé, du vrai travail de pros, un disque incontournable pour les amoureux de thrash. Parce que des brûlots dans ce genre, c'est pas tous les jours qu'on en croise, et après tant d'années d'existence, c'est juste incroyable. Surtout que, cerise sur le gâteau, monsieur Peter Tägtgren s'étant occupé du mixage au Abyss Studio, a pourvu l’œuvre d'Overkill d'un son bien velu et clair, rendant les compos encore plus percutantes, pour un spectacle du tonnerre. Merci à Overkill pour cette offrande de haute volée !!

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Darklau - 12 Janvier 2012: Ta chronique rejoint mon point de vue concernant cet excellent album.
Overkill est et restera un maitre du thrash américain.
Et, bien sûr, c'est une performance de sortir un album comme Ironbound après autant d'années d'existence. Bravo.
albundy57 - 02 Juin 2012: J'arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, mais j'ai enfin écouté (et acheté de suite) cet opus décoiffant.
Il est clair que OVERKILL assure toujours autant même avec 30 ans de carrière!
Le feeling est toujours là, leur thrash toujours aussi carré et efficace!
Pas mal de combos de leur époque ne peuvent pas en dire autant...
OVERKILL still rules!!!
swit35 - 17 Mars 2013: Je viens de me faire Horrorscope et Killbox 13... Je confirme donc mon intuition : cet Ironbound est bien le meilleur album à mon gout après le premier "Feel the Fire" tant les compos sont tranchantes et pêchues... Et je ne parle pas du son qui le surpasse évidemment. Un must donc ce disque.
eclectic - 07 Avril 2013: C'est marrant parce qu'à la première écoute, Ironbound ne m'avait pas convaincu...Mais après approfondissements, il y a tout un tas de petites subtilités dans les riffs, dans les parties de double, et surtout dans les partitions de basse (qui sont juste géantes). Verdict : Ironbound est gigantesque, et mérite plusieurs écoutes attentives avant d'exploser vos enceintes.
Et bien sur une chronique excellente et directe, comme dab. MERCI KARNIV.
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