Taking Over

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18/20
Nom du groupe Overkill (USA)
Nom de l'album Taking Over
Type Album
Date de parution 01 Septembre 1987
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album310

Tracklist

1.
 Deny the Cross
 04:43
2.
 Wrecking Crew
 04:32
3.
 Fear His Name
 05:24
4.
 Use Your Head
 04:20
5.
 Fatal If Swallowed
 06:48
6.
 Powersurge
 04:36
7.
 In Union We Stand
 04:26
8.
 Electro-Violence
 03:45
9.
 Overkill II (the Nightmare Continues)
 07:08

Durée totale : 45:42

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Overkill (USA)


Chronique @ choahardoc

14 Fevrier 2011

autant qu'un témoignage de l'Age d'or du Thrash, un de ces classiques incontournables

"Il faut porter du chaos en soi pour accoucher d'une étoile."
Gageons que cette métaphore de Friedrich Nietzsche ne déplairait pas aux membres d'Overkill présents sur ce Taking Over des familles. A l'heure où la plupart des Thrashers ressemblent plus ou moins à des bikers shampooinés par ce qu'ils le valent bien, il est bon de se remémorer l'épopée boutonneuse du Thrash naissant, celle qui berça l'adolescence d'une génération désabusée. L'aspect vestimentaire relativement crade fut l'une des marques de fabrique originelle de cette scène, en cela héritière du Punk. Aaahh, ces jeans miteux rentrés dans des baskets Americana à moitié lacées, les sublimes vestes à patchs et ces débardeurs exhibants des lobotomies et autres trépanations... Ce look provocateur s'explique d'autant mieux que le Thrash, fer de lance du Metal extrême d'alors, croît aussi en réaction au Sleaze, à l'apogée du F.M et du Hard U.S permanenté dont l'omniprésence caractérise la seconde moitié des années 80. Crado, c'est ce qui vient à l'esprit en observant la pochette de Taking Over, sorte de rencontre du troisième flipp entre une pause de bandits de Sergio Leone et une banale photo promotionelle.

Penchons-nous maintenant sur le cas d'Overkill en l'an de grâce 1987. Qu'avons-nous là? Une de ces formations américaines à la musique agressive, représentative d'un style en plein essor et déja un de ces plus beaux fleurons. Outre-Atlantique le "Big Four" commence à être bien en place et épaulé par une pléthore de pointures parmi lesquelles Nuclear Assault, Sacred Reich et Exodus ne sont pas les moindres! Overkill, fort d'un premier album très réussi, le bien nommé Feel the Fire, revient avec un bagage technique et une expérience forgée de longue date, plus précisément 1979.

Le ton est donné avec le morceau d'ouverture Deny The Cross: riff surpuissant, solo dantesque de Bobby Gustafson, virtuose capable d'intercaler arpèges, mélodies et solo entre ses rythmiques assassines. Seul sur le front, le guitariste contribue très largement au succès de cette galette, ainsi d'ailleurs qu'à celui des trois autres auxquelles il a plus que brillamment participé.

De la vitesse, il en est aussi question sur le classique Wrecking Crew, sensationnelle bombe aux paroles fatalistes. Le timbre de voix, perché et aigu, si particulier du leader-frontman est une arme redoutable, ici comme sur l'ensemble du disque. La voix de Bobby "Blitz" Ellsworth, c'est bien entendu la marque de fabrique ultime de ce groupe. C'est aussi, de manière intelligente, l'utilisation des choeurs portant les refrains de manière foncièrement virile. Ces refrains scandés ponctuent les morceaux de façon à laisser en mémoire un passage proche de l'hymne (ci-dessous In Union We Stand), à l'effet imparable sur scène.

Un petit crochet par le titre Use Your Head, dont le texte vaut son baril de Bud éventée: "Workin' like a dog - Tired, cold and bored - Stimulate me to satisfaction - Alcohol and sluts - Pull me from my rut - Second only to the attraction - You - got a lot to learn - You head's up your ass - You - Got a lot to learn - You got no class", simplement génial. Cette pure leçon de métrique illustre les capacités d'un parolier qui n'a rien à envier à ses concurrents directs ni même aux tenants d'un Crossover façon D.R.I.

Tout n'est pas que martèlement et vitesse d'exécution dans ce deuxième opus des New-Yorkers. Les mid-tempi alternent un peu partout avec les cavalcades de Gustafson appuyant le côté Old-School et Heavy traditionnel du gang. Lee "Rat Skates" Kundrat domine ses fûts avec superbe sur des morceaux qui s'avèrent être de véritables offrandes pour batteur; ainsi Fatal If Swallowed qui est servi par une piste de batterie synonyme de régal auditif.

Electro-Violence est le titre qui rassemble sans doute le mieux les - grandes - qualités énoncées plus hauts, breaks, arpèges , solo, choeurs guerriers et ça en l'espace de moins de quatre minutes. L'album se conclue sur la suite du morceau Overkill, séquelle de Feel the Fire: Overkill II (The Nightmare Continues), un titre mu par une ambition conséquente. Ce Overkill II ne déparerait pas en ouverture d'un set de King Diamond tant sa construction et ses paroles s'avèrent cinématographiques. "Into the night - A rider goes then disappears - Out - Of the light - Reappears again...", ces lyrics hantés nous invitent à une sorte de Nuit du chasseur revisitée. Très ambiant ce morceau "Horror Metal" avant la lettre est subtilement conduit par la basse gonflée à l'hélium du loyal D.D Verni, toujours présent à ce jour.

Taking Over, vous l'aurez compris, fait partie de ces oeuvres qui vieillissent avec un certain panache, le côté un peu sale aidant; la production datée d'Alex Perialas associé au groupe ne gâche en rien les trésors multiples que cet album révèle, autant qu'un témoignage de l'Age d'or du Thrash, ni plus ni moins qu'un de ces classiques incontournables.




17 Commentaires

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Fraelor - 05 Novembre 2011: Album excellent, un des meilleurs de Overkill! Malheureusement très difficile à trouver actuellement en cd ou en vinyl, je recherche toujours...
Je ne lâche pas l'affaire.
Un des meilleurs groupes de Thrash Métal selon moi et si vous avez l'occasion de les voir en concert hésitez pas car en live vous prenez une sacrée claque ;)
samolice - 11 Novembre 2011:

Merci pour ta chronique.
A l'époque j'avais acheté sans connaître le magnifique Nuclear Assault "Game Over" puis quelques mois plus tard ce Overkill. 2 grossess claques pour 2 groupe qui n'ont hélas pas pu rivaliser avec le Big 4 en termes de ventes et de popularité. Un des 2 n'a jamais laché l'affaire : RESPECT.

berq93 - 29 Septembre 2012: Ah Overkill et ses fameux tee-shirts "fuck you"!!!Un excellent disque que je ressors souvent même si la prod a pris un méchant coup de vieux,c'est palié par des morceaux vraiment inspirés notamment les 4 premiers qui sont divins...les autres sont trés bon aussi...
mechant - 28 Juin 2020:

Recu il y a qlq jours en 33T....cet album est 1 must de cette epoque benie du Thrash. Overkill delivre 1 brillant 2e  album...maitrisé et entrainant il fait parti de ces oeuvres intemporelles.

Incontournable.

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