Infidel Art

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17/20
Nom du groupe Sigh
Nom de l'album Infidel Art
Type Album
Date de parution Octobre 1995
Style MusicalBlack Avantgardiste
Membres possèdant cet album36

Tracklist

Tracks 1 to 3 are "Side Terror" and tracks 4 to 6 are "Side Hate", following the tradition of Euronymous's label Deathlike Silence Productions.
Digipak version exists on which the album title in different position, in the lower left corner instead of below the logo of the band.
The MegArt digibook re-release from 2007 is a bootleg.
"Infidel Art" will be reissued in December 2009 as a 3LP set (with the unreleased mix, and 'Shadowking') It will be reissued by Dark Symphonies/The Crypt. It will feature deluxe packaging and posters along with new liner notes
by Mirai Kawashima. It will be limited to 500.
1. Izuna 08:16
2. The Zombie Terror (Symphonic Version) 09:43
3. Desolation (Symphonic Version) 08:03
4. The Last Elegy 10:30
5. Suicidogenic 04:46
6. Beyond Centuries 09:38
Total playing time 50:56

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Sigh


Chronique @ MelanKoly

18 Mars 2013

Un album unique dans la discographie du groupe.

Il y a des jours comme ça ou l'on a envie de réparer une injustice, celle du jour est de taille puisqu'il s'agit de l'absence de chronique dans ces colonnes pour le deuxième méfait des folichons japonais de chez Sigh.

Inutile de passer par la case présentation et de toucher 20,000 boules, tout le monde connaît Sigh.
Un petit résumé tout de même pour le lecteur aventureux qui lirait cette chronique sans rien savoir sur le génie de ces alchimistes du soleil levant :
Sigh, c'est comme un restaurant asiatique, ça sent bon, il y a une ambiance sympathique et tamisée mais quand on y regarde de plus près, ça court de partout, ça fume, ça hurle, certains plats sont clairement à déconseiller et il ne vaut mieux pas chercher le mec derrière le comptoir qui découpe le poisson et observe le client d'un œil torve...

Avec Infidel Art, Sigh livre sont deuxième album, et quel album cher(s) lecteur(s) !
Infidel Art, c'est une gigantesque porte d'entrée vers l'univers chatoyant et dégoulinant des nos Nippons préférés.
Porte d'entrée effectivement car ce disque à clairement son (énooorme) fessier entre deux chaises.
On y retrouve à la fois un black progressif foutrement inspiré à la Scorn Defeat (premier essai du groupe) mais déjà ces architectures alambiquées, ces riffs heavy/trashy dansants et ces orchestrations que l'on retrouvera à partir de ce que j'appelle le trio gagnant, l'âge d'or du groupe, à savoir les trois prochains albums : Hail Horror Hail, Scenario IV et Imaginary Sonicscape déjà très bien chroniqués dans ces pages par ArchEvil (Un travail tout à fait remarquable que je salue bien bas au passage).

Infidel Art est donc certainement un album de choix pour découvrir Sigh (si tant est que quelqu'un ait encore besoin de les découvrir).

Sigh c'est un sens de la théâtralité hors du commun, une palette de couleurs ultra-variées et aux saveurs toutes différentes.
On est emporté par les rythmes dansants et les riffs catchy du plus bel effet (Izuna), avant d'être écrasé par l'introduction pachydermique de Desolation (morceau repris des premières démos du groupe) et tristement apaisé par la fin tout en mélancolie du morceau où Mirai, le chanteur et leader charismatique, nous apprend que quoi qu'il arrive, il n'a aucun regret.
On plane volontiers sur des passages ambiants presque floydiens (The Zombie Terror), et l'on se retrouve dans une intro en forme d'OST de RPG purement japonais (On pense aux premiers Final Fantasy) suivie de cuivres solennels et des flûtes charmeuses de serpents (The Last Elegy).
Une furieuse envie d'en découdre s'empare de nous dans Suicidogenic qui nous envoie le passage le plus rapide du disque après une introduction timide au piano et l'on arrive alors sur Beyond Centuries, à mon humble avis un des plus beaux morceaux des Nippons.
Un requiem de toute beauté avec orgue et piano enivrants et une fin teintée d'apocalypse mélodique.

Ça y est, on a passé cette monumentale porte d'entrée et le plus gros et encore devant nous.
Globalement, par rapport à la suite, les morceaux sont ici plus longs, les orchestrations moins présentes et les ambiances plus dramatiques (Même si Sigh garde dans sa manche quelques perles de noirceur pour la suite : 12 Souls et Black Curse par exemple).
On trouve également moins de ces fameux riffs heavy/trashy qui feront une grande part de la personnalité du groupe plus tard.
Infidel Art et à mon sens le joyau le plus méconnu de Sigh, et il a ce mérite d'être unique dans la discographie du groupe. Le meilleur album de Sigh, peut-être pas, mais un album unique à mi-chemin entre les débuts relativement terre à terre et la suite toujours plus disparate (dans le bon sens du terme) de ce (très) grand groupe.

A découvrir et redécouvrir.

2 Commentaires

4 J'aime

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utumno666 - 19 Mars 2013: Merci pour ta chronique! Même si je trouve cet album sympathique, je te rejoins pour dire que l'âge d'or de Sigh c'est la trilogie Imaginary, Scenario IV, et Hail Horror Hail (que j'ai récemment acquis en triples vinyls collector!). Me réjouis de vérifier si ça donne en live lors du Roadburn et de l'UTBS 2013
MelanKoly - 20 Mars 2013: Tout le plaisir est pour moi, je serai également au Roadburn pour voir ces joyeux lurons ;)

Au plaisir de peut être te croiser sans savoir qui tu es :p
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