Hemispheres

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18/20
Nom du groupe Rush
Nom de l'album Hemispheres
Type Album
Date de parution 24 Octobre 1978
Produit par Terry Brown
Enregistré à Rockfield Studios
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album172

Tracklist

1.
 Cygnus X-1 Book II: Hemispheres - I. Prelude (4:28) II. Apollo/Dionysus (4:36) III. Armageddon (2:56) IV. Cygnus (5:01) V. The Sphere (1:06)
 18:07
2.
 Circumstances
 03:44
3.
 The Trees
 04:45
4.
 La Villa Strangiato
 09:35

Durée totale : 36:11

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Rush


Chronique @ Defnael

26 Juin 2008
Après l'incontournable "A Farewell to Kings", Rush s'attaque à la lourde tache d'écrire une suite à la hauteur des espérances de ses fans. Composé intégralement en studio en Angleterre, le groupe doit s'initier au nouveau matériel (exclusivement des synthétiseurs) afin d'expérimenter encore et toujours. Durant les sessions de studio, Rush décident d'enregistrer tout les titres en prise direct afin de pouvoir les reproduire à l'identique en concert. Cette formule sera répétée jusqu'à l'arrivée en 1985 de Peter Collins, leur futur producteur. Pour l'heure, c'est Terry Brown qui est aux commandes et le son reste unique à ma connaissance. A ce propos, beaucoup de musiciens se demandent comment avoir la classe. La réponse est dans cet album. On reproche souvent à Rush d'être prétentieux, de faire une musique compliquée et hermétique mais en réalité personne ne décide de son intelligence ni de sa créativité. "Hemispheres" est un disque à part, décalé autant dans son concept que dans la musique elle-même. C'est une œuvre artistique au sens propre du terme. C'est ça avoir la classe.

"Cygnus X-1 Book II" et une suite conceptuelle qui faisait la totalité de la première face à l'époque du vinyl. Elle raconte la fin de l'histoire commencée sur l'album précédent "A Farewell to Kings" ou nous suivions un personnage propulsé à l'intérieur d'un trou noir. Ici, Neil Peart (batteur et parolier) décris les conflits qui existent entre les deux Hémisphères du cerveau humain. Il s'inspire de la mythologie grec pour créer un parallèle entre l'évolution des religions et la dualité universel du bien et du mal. Toujours très influencé par la philosophe Ayne Rand, cette fable philosophique trouvera son équivalent social dans "The Trees", un titre de référence de Rush. Dans celui-ci, c'est la lutte fratricide qui sévit entre les chênes et les érables qui sera le sujet central. Les uns cachant la lumière des autres, personnifiera la lutte des classes dans les sociétés humaines. Mais la conclusion viendra du bûcheron qui abattra tout ces arbres dans une justice divinement concrète. Egalité pour tous !

Venons-en à la musique. Toujours au top, le trio se surpasse ici. Chacun apporte un équilibre indispensable à la cohésion du son. La guitare tantôt en arpèges tantôt en accords et aussi aérienne que puissante. La batterie est incroyable. Les contretemps sont légions et la finesse des rythmes fera bien des émules, Mike Portnoy (Dream Theater) en est un exemple. La basse est d'une précision parfaite. A ce stade, Rush n'a plus d'autre alternative que d'écrire un titre instrumental MONUMENTAL : "La Villa Strangiato". Prévu originellement pour durer 40 minutes, celui-ci sera raccourcit sous les pressions de la maison de disque. Ca n'empêche que ce morceau est INCONTOURNABLE pour tout amateur de rock. On comprend grâce à lui toute l'évolution d'un pan du Metal prog et technique. En 1978, Rush était déjà capable de rivaliser avec ce qui se fait de mieux 30 ans plus tard. Alors ? C'est quoi avoir la classe ?

C'est sur la tournée "Hemispheres Tour" que Rush annoncera son premier passage en France. Malheureusement la date sera annulée suite à l'incendie de la salle. Etonné ? Non pas vraiment car encore aujourd'hui de nombreux groupes passent partout en Europe sauf dans notre beau pays qui est tout sauf Rock & roll. Le trio jouera notamment avec Toto, Saxon, Pat Travers, UFO, Blackfoot... Pendant la tournée Alex Lifeson (guitare) étudiera des manuels de pilotage d'avion et il obtiendra sa licence. L'album sera certifié disque de platine (1 million d'albums vendus).

"Hemispheres" est un OVNI dans le petit monde du rock, tout comme Rush à cette période de sa carrière. Ils nous offrent ici un disque si personnel qu'on ne peut citer aucune référence musicale proche de cette production à part eux-même. On ne dit pas "Rush ressemble à tel groupe" mais : "Tel groupe ressemble à Rush". Aucun doute qu'avec un album pareil, le trio parvient à se hisser au rang d'artiste. Tout le monde ne peut pas en dire autant. C'est la grande classe quoi !

4 Commentaires

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Fonghuet - 26 Juin 2008: Très bonne chronique! Bravo!
Tu as une belle plume et tu connais le sujet, ce qui enrichit fortement la chronique. De plus, tu décris avec aisance la profondeur des paroles pour que quiconque sachant lire le français et ayant un vocabulaire de plus de 10 000 mots puisse facilement comprendre.
Mais j'ai reçu un mail concernant le fait que tu as rédigé cette chronique. Je comprends pas pour quoi je l'ai reçu, on se connait?
Defnael - 26 Juin 2008: Non. Désolé si je t'ai dérangé. Je me fais de la pub tout seul :-)
J'ai envoyé un mail aux fans du groupe et comme tu étais dans la liste tu y a eu droit.
Enfin, merci pour ton commentaire... J'ai écris les chroniques des albums précédents aussi.
rattnroll - 15 Janvier 2009: BRAVO!!!!C'est la grande classe quoi!!!
ZazPanzer - 08 Mai 2010: Tes chroniques aussi ont la classe ! A quand la suite ?
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